mercredi 1 août 2012

l'Etat au centre et pas de vacances - courriel à l'Elysée


----- Original Message -----
Sent: Wednesday, August 01, 2012 8:40 AM
Subject: remettre l'Etat au centre du jeu, ne pas "prendre" de vacances

Monsieur le Secrétraire général, cher préfet,

peremttez-moi une réflexion simple. Pas encore un trimestre de travail pour le président de la République - même s'il y a eu avant le 6 Mai une dizaine de mois déjà intenses - et pour le gouvernement, ses membres, et pas deux mois pour les députés. Alors, déjà du repos ? une reprise d'haleine ? alors que tout le temps de la réflexion a largement été pris pour le dialogue et la proposition en temps électoral, comme il sied.

Manifestement, l'Etat et le gouvernement ne sont pas au centre du jeu, ni structurellement (ce n'est pas nouveau), ni conjoncturellement (alors que de l'irréversible se joue sur tant de fronts) et le jeu - le redémarrage de l'économie, les décisions d 'entreprise en gestation (Alcatel, Air France, PSA, Doux, Seafrance et la sidérurgie, pour ce qui est apparent seulement... sans doute la centaine de milliers d'emploi menacés pour compter de la rentrée et de la fin de l'année), l'imagination européenne qui ne peut être de remplir le tonneau des Danaïdes - le jeu, sa réorientation, sa focalisation dépendent  de l'Etat, seule institution globale pour le pays et à être dirigée démocratiquement, seule à avoir par nature le sens du bien commun. Rendre à l'Etat ses outils et ses prérogatives qui sont contestées à droite et en entreprise, alors qu'il n'en a plus ou presque.

Manifester cette hantise, ce travail, cette imagination tout simplement en ne prenant pas de vacances. Et en tout cas pas en bloc comme si l'on pouvait se mettre en panne pendant quelques semaines. Juillet-Août 1958... Décembre 1799-Janvier 1800... Août-Octobre 1944...

Remettre visiblement l'Etat et le gouvernement, le dispositif et le mental élus le 6 Mai, au centre, c'aurait, ce devrait être un gouvernement d'une dizaine de ministres, sans délégués, sans dosages de personne, sans ministère d'apparence. Les ministres avec pour cabinet preneur de rendez-vous et dactylographes poru la saisie informatique, et eux-mêmes travaillant directement avec les directeurs et chefs de service. L'énumération de l'indispensable et du naturel est vite faite au lieu des perpétuelles démultiplications à trente ou quarante depuis vingt ou trente ans. A dix, plus le Premier ministre et autour du président de la République, il y a vraiment la possibilité de la collégialité, de l'échange, de la dynamique de groupe.

Nous avons besoin de cette mobilisation de l'outil, manifestée par la permanence et la collégialité d'un petit nombre. Il y a tout à réimaginer pour l'Europe, notre société et notre économie.

Sans doute, l'acquis de ces trois mois est essentiel : le calme et donc le respect des Français qui ne sont plus ni tutoyés ni traités de feignants. La réponse tacite des Français est claire, manifeste : la confiance et même la patience et l'indulgence sont là. Maintenant, il faut l'usage de cette ambiance que nous devons au Président et de cette bonne volonté à peu près générale, y compris parmi les dirigeants de notre partenaires de l'Union : s'attaquer au temps et aux tâches, rien n'attend, l'heure tourne.

Je crois possible tout ce que je vous courielle.

Ces jours-ci, je me permets de vous confier par la poste une lettre à la haute intention du président de la République.

Chaleureusement.

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