vendredi 13 juillet 2012

Inquiétude & Certitudes - vendredi 13 juillet 2012

Vendredi 13 Juillet 2012 


Arrête, Papa ! tu vas me faire entrer en colère. Le réveil… la pluie, les nouvelles, « le choc PSA » et sanss doute Sanofi, Air France, etc… tout simple, nationaliser pour quelque temps, amner aux niveaux de décision les étages inférieurs aux PDGs cooptés en chaises musiciennes par l’ « establishment », instituer la participation chère au général de Gaulle : en pratique élargir le conseil d’administration au comité d’entreprise lequel est généralement le mieux informé des situations y compris comptables et commerciales. Evidemment, c’est gouverner à gauche et non au centre. Il n’y a pas le choix : Germinal, La fièvre monte à El Paso… La revue de la Fondation Charles de Gaulle devient une revue des patronages d’antan ou un bulletin de liaison genre missions d’Orient, les décorations du « staff », le compte-rendu des missions itinérantes. Je ne suis plus ni invité ni reçu à y collaborer. Comme pour la compilation des dépêches de l’AFP, sur de Gaulle l’homme de la nation 1944-1970 selon l’AFP, j’attendrai tranquillement les suivants. Prochain trimestre consacré à la reprise de « ma » biographie de COUVE de MURVILLE, urgence car l’index des archives du Général : 1958-1969 se publie cet automne. Tous trois hier soir à regarder Fantomas, c’est si bien joué, presque en théâtre qu’on oublie la désuétude et le manque d’effets spéciaux, MARAIS n’est pas doublé (manière qu’a prise ensuite BELMONDO) : décalage du Paris sans embouteillage, les voitures, les DS et les ID, les Buick, les Simca-Versailles, le charme des robes sans manche, serrées à la ceeinture, le buste redondant, c’est Marguerite qui de Mylène DEMONGEOT tâchant de se faire passer pour BB, relarque qu’elle n’a pas de soutien-gorge. Agrément et charme de la vieillesse, être de deux âges à la fois, celui du souvenir ( j’entretenais la permanente tout à l’heure du club de sports et loisirs de notre fille sur mes vanaces de 1947-1950, l’eau à la pompe qu’on amorce, le lait au pis de la vache, le petit coin qu’on purge au broc d’eau et bien entendu le voyage avec locomotive à vapeur… le début des mémoires de TALLEYRAND, le petit déjeuner de sa grand-mère avec le détail des poignets de sa chemise, ou la description par CHATEAUBRIAND venant d’être présenté au roi quand celui-ci sort du château, à Versailles, pour sa chasse quotidienne, à pas six heures du matin… celui qui a imaginé les rives du Mechassébé affirme qu’il n’a jamais vu plus beau spectacle, vient ensuite le face-à-face avec Louis XVI dont il a coupé la route vers le sangluer qui échappe, le roi sans esprit d’à propos et le jeune breton de Combourg forcément penaud et muet… répliquer à François MITTERRAND si aisé en tête-à-tête mais impossible en public, tant il était plus que monarque…), celui de maintenant : comment faire un scoubidou, tu fais deux boucles en bretzell, puis le brin du bas, tu… et je ne comprends pas, j’oublie… mais je lui donne le sens du mot : méfait quand elle me raconte le début du film d’hier que j’avais manqué.
Prier ainsi, souvenirs heureusement s’éparpillants de la veille ou d’il y a soixante ans, bouquet de fleurs en main, la dévotion mariale y est propice, l’enfance prie sans rite. A quoi penses-tu ? je ne te le dirai pas. – Mais je peux le savoir car moi-même j’avais tel fil de pensée, et l’expérience me prouve ces semaines-ci notre communion. J’aime alors notre silence, comme celui d’à présent. Deux oiseaux se répondent, pas davantage, mais totalement. Profonde sensation d’immobilité qui n’est pas stabilité mais disposition à écouter. De stabilité qu’en vie éternelle, mais la prière en est le chemin. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom : mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. [1] L’honneur du martyre, si rare de nos jours, dans nos sociétés du moins, mais peut-être les exclus socialement portent-ils le nom du Christ sans le savoir, toutes les fois que vous l’aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’aurez fait. Peut-être le sauvetage par un de mes amis mauritaniens de l’ancien familier de Dom MEUGNIOT, veuf depuis le début de l’année, quatre enfants, sans travail dans un pays qui n’en donne pas et pas même les moyens de clôturer son lopin de bonne terre de décrûe… peut-être sauvé. Tête à tête que Dieu nous réclame : car tu t’es effondré par suite de tes fautes… Peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. Osée, l’amoureux, l’amant, le souffrant et le cocu y gagne ous les moyens et les mots pour ressentir et dire ce que Dieu attend de nous, de lui son prophète, de son peuple : Ephraïm ! de moi. Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ? , Notre plus grande ressemblance à Dieu est l’intelligence, mais la nôtre pour la plus fine pointe de l’intuition ne vaut qu’en communion avec Lui, communion que produit la pulsion, le don de l’amour erga omnes, l’amour-reconnaissance, l’amour qui décrispe les mains. Mais tu veux au fond de moi la vérité [2] Alors, les rênes libres sur le dos des chevaux : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là (le revers, la persécutiuon, et tout quotidiennement le doute, la déprime, l’attente, toute déception par nous-mêmes, ou les circonstances, ou autrui qui n’en peut mais). Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Qu’Il parle à l’instant de ma mort pour que ma dernière prière soit celle de la première en éternité.  
Hier soir, lecture avec Marguerite (le livre sur les 365 évocations d’une action de Dieu ou de ses saints), MONTEVERDI et l’invention du trémolo, sa loongue quête d’un emploi, contemporain de CORNEILLE, l’histoire de Tancrède et de Clorinde qui me permet de dire à notre fille notre communion de foi en Dieu unique avec nos cousins musulmans, et puis ce Bertrand de FOUCAULD attesté à la première croisade. Ce matin comme depuis des années, le rite avec chacun son rôle : le thé que je prépare et sert à ma chère femme au lit, et trois quarts d’heures plus tard quand il faut éveiller notre fille, les tartines qu’elle m’apporte et pose à côté de ce clavier… L’amour est mémoire et présent. Je les guérirai de leur infidélité.

après-midi

Les couteaux s’affûtent, mais pour de la lutte ou pour grande bouffe ? P.S.A. détaille son plan, assure que les suppressions d’emploi sont inéluctables mais que le reste peut se négocier : si les départs volontaires ne sont pas en nombre suffisant, ce seront donc des renvois. Côté gouvernement, le Premier ministre pose des questions : où sont passés les quatre milliards donnés il y a deux ans ? pourquoi annoncer ce plan maintenant et pas en Février ? Montebourg en tour de table discret ? Sernam, la S.N.C.F. et Airbus-EADS, toutes entreprises où l’Etat a du capital prendraient chacun quelques centaines voire un millier des plus qualifiés des salariés de P.S.A. : compatibilité des compétences moyennant un peu de formation. Côté syndicats : débrayage à Aulnay et surtout, ce qui serait sans précédent, manifestation de quelques mille salariés à Rennes. Commentaire sur un ton Juin 36 d’une déléguée FO. – Enquête de France-Infos. En Grande-Bretagne, même montant de subventions : 7 à 8 milliards (équivalents euros) et projection de production comme aux plus belles années du « leadership » anglais dans la branche automobile. En Allemagne, Volkskwagen, déjà numéro 1 européen (on oublie et on ne dit pas que Renault le fut longtemps, puis Fiat), ambitionne la première place mondiale d’ici quatre-cinq ans. raisons du syuccès actuel, près de 7 milliards de bénéfices : le chômage technique et la semaine de quatre jours quand la conjoncture fut basse, ainsi le savoir-faire resta dans l’entreprise, accords et rachats en réseau ce qu’a su faire Renault, mais pas Peugeot (Seat, etc… rapprochement avec Porsche), solidité de la part de marché intérieur qui absorbe 30% de la production.

François Hollande au Secours catholique à Cergy : prochaine conférence à l’automne sur la grande pauvreté pour arriver à dignité, sécurité, etc…

Françafrique… le fils du président guinéo-équatorien, ministre de l’Agriculture de son père, par surcroît : mandat d’arrêt international pour blanchiment d ‘argent, recel et détournement d’argent public étranger… la procédure commencée il y a plusieurs années aboutit donc. Le fils Bongo et deux autres potentats corrompus devraient suivre… ?


[1] - Osée XIV 2 à 10 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu X 16 à 23

[2] - Appel à la clémence, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nathan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable avec Bat-Chéva’ (II Samuel 11). Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaëm, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entier doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette faute grave. Ainsi, le veerset 7 voudrait dire : puisque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflammée pour le concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans la passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été interprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tudèle en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit défendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accmpagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et la bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être défiitivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrande, tu n’agrées pas d’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruite, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la aprière du soir que l’on récite avant de se coucher. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.  Nos frères juifs excellent à nous faire comprendre ce qu’est le péché et ce qu’est la responsabilité. C’est du moins une voie. Elle est curieusement exonérante en grande partie, le péché originel n’est pas un poids, mais une excuse… curieusement aussi, pour le chrétien, la femme en tant que mère, est davantage responsable (elle transmet le péché, elle le commet mêe pour concevoir…) que l’homme qu’elle a mis au monde. Tel que je lis l’adultère de David, la femme au plus s’est laissée faire : c’était le roi, mais ce n’est pas elle qui s’est exposée et donnée spontanement sauf à supposer qu’elle se soit exhibée en se baignant en contre-bas des balcons royaux. Le texte donne au contraire toute la responsabilité à David, adultère et assassin. Peut-être les deux manières de voir et comprendre le péché – celle des Juifs et celle des chrétiens – doivent se combiner et sont alors, ensemble, éclairante. Notre nature et notre initiative ou notre faiblesse pécheresses. Y réfléchir en ce temps commencé de carême. – déjà médité : Mercredi des Cendres  – 22 Février 2012 & Samedi 17 Mars 2012 & Mardi 19 Juin 2012

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