Mardi 17 Juillet 2012
Me secouer… il pleuviote, temps gris et protecteur, une vingtaine d’oiseaux (des moineaux) sur notre arbre fétiche que revêt de plus en plus un lierre frais.
Prier… Dieu épouse notre histoire personnelle et collective, c’est manifeste dans l’Ecriture, c’est si souvent vécu. L’Incarnation est donc à deux degrés, notre condition humaine prise et assumée avec ses chronologies biologiques et ses déroulements d’âme et d’affection, nos cheminements de civilisation et d’existence. Dialogue et entrelacis jamais terminé. – Ces thèmes triomphaux : objectif atteint, titre Le Monde, une génération à 85% au niveau du bac, alors qu’une infime minorité de Français pratique quotidiennement la lecture… l’Eglise hiérarchique (l’archevêque de Montpellier) bosse sur des documents pour la « nouvelle évangélisation » dont devrait débattre un synode. Rien n’en a été dit en paroisses, aucun appel à idées et à expériences, alors que c’est exactement le thème de notre échange, Edith et moi, avec Denis M. une bonne partie du dimanche avant-hier. Nos nouveaux élus au Parlement vont-ils d’une manière ou d’une autre nous rendre compte de leurs premiers pas, de leurs réflexions pas encore codées ? Le Premier ministre, la semaine dernière, au Sénat, dix-huit parlementaires dans l’hémicycle. Plus même ces peurs ancestrales, à défaut de ferveur religieuse ou démocratique. Lorsqu’on apprit au palais du roi que l’armée syrienne avait pris position en Ephraïm, le roi et son peuple furent secoués comme les arbres de la fête sont secoués par le vent. Les émotions collectives, l’osmose entre le pouvoir et les gens. C’est Dieu qui prend l’initiative d’un message à transmettre, Isaïe s’en chargera : Garde ton calme, ne crains pas, ne va pas perdre cœur… et la pratique de l’alliance, que reprendra Jésus dans la parabole de la vigne : si vous ne tenez pas à moi, vous ne pouvez pas tenir. Défi à l’expérience « concrète » ? Dieu évanescent et invisible selon nos sens, serait notre roc ? Voici que des rois s’étaient ligués, ils avançaient tous ensemble ; ils ont vu, et soudain stupéfaits, pris de panique, ils ont fui. Dieu remplit son contrat, mais nous ? mais moi ? évidemment : non ou guère. Jésus se mit à faire des rproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties. [1]
Hier. Nous roulons vers la plage de Bétahon. Discussion sur les blogs. Pourquoi n’euraits-tu pas un ? distinction entre blog et site. Titre ? réponse aussiôt et inattendue de Marguerite : les idées c’est ici. Mais elle ne veut pas commencer avant ses dix ans. Soit … La mer est lourde, grise. Je voulais y trouver les images et les volumes, des luisances de lac, des formes rappelant ce que j’avais vécu cet autre début de nuit, ma femme… et il me sembait que mieux qu’un continent m’était apparue une océanie aux étendues d’ivoire, mais la mer ne donne rien qu’elle, les vagues sont courtes, c’est le ciel qui calque la terre et le croissant de la baie. Nous plantons de quoi faure un cadran solaire, l’ombre s’allonge vite, Marguerite a tracé un premier repère avec des cailloux blancs, la ligne noire suit les ondulations, le dos des petites pierres lisses, mais je me suis trompé sur l’itinéraire du soleil dont je me souvenais, à tort, qu’il irait se coucher au droit du cap, alors qu’il va aller s’effondrer dans le flou de la pleine terre. Un groupe déjà installé à notre arrivée, Mort à Venise est une expérience fugace, avant l’obsession, quelque chose s’est accrochée, l’autre ou moi ? Evidence, le désir fabrique son objet. La plupart du temps, quasiment toujours, nous sommes dispensés d’addiction, d’obsession parce qu’en écho à la divinité apparaît et se fige une évidente laideur. L’autre est habillé par nous de lumière ou d’imperfection. Mais le sourire de toute la silhouette de notre fille courant à l’eau, allant, venant, s’exclamant de gestes et de silhouette, m’appelle et je suis. Puis calant devant l’eau qui est froide et a son tumulte, alors qu’elle exigeait le bain, elle renonce. Elle a voulu que je la porte dans mes bras, au survol de chaque vague, comme l’an drnier – c’est notre première fois, cet été de pluie – elle prend soudainement peur, l'eau claque sur nous, je l'ai déposée sur le cailloutis, comme l'oiseau délivré de son mauvais chemin le long de la vitre, elle s'échappe tranquillement et va enrouler une serviette autour d'elle…. alors qu’elle exigeait le bain. J’ai plongé seul, la mer était tiède, ce n’est que dehors qu’un vent froid prétendait m’envelopper mais n’y arriva pas, j’ai été content plus du bain que de moi. Marguerite a assuré à notre retour que nous nous étions baignés, en examen de conscience je lui ai suggéré, sans qu’elle ait à me donner une réponse, de s’interroger : me suis-je vraiment baignée. Elle n’aime pas la défaite, elle a raison. – Je copie-colle pour un nouveau fichier le dixième « chaptre » de mon récit-déversoir- compensation-réflexion d’antan. Salutaire : d’inspirée et donc porteuse que l’Ecriture. Le romancier confirmé ou improvisé a des intutions, des tours, des joliesses, parfois quelque don de vérité, du charme ou il accompagne son lecteur : au mieux, il lui inspire de dialoguer… mais il ne mène qu’à nos finitudes et aussi au bout de son texte. L’Ecriture – Bible, Coran puisque demain commencent le Ramadan et une certaine réflexion sur la vie et donc sur l’époque pour des centaines de millions de nos semblables, probablement davantage en marche qu’une chrétienté dubitative et machinale – L’Ecriture – Bible, Coran puisque demain commencent le Ramadan et une certaine réflexion sur la vie et donc sur l’époque pour des centaines de millions de nos semblables, probablement davantage en marche qu’une chrétienté dubitative et machinale – l’Ecriture parce qu’elle appelle à la prière inspire, porte, rencontre. Je l’aime depuis que j’y suis entré, dans sa traduction française, à mon adolescence : j’ai commencé avec le Cantique des cantiques, ma première « initiation » et introduction au mystère humain pour aller à l’évangile de saint Jean, y lisant d’abord le portrait haletant d’un Christ menacé de mort d’un bout à l’autre du récitatif et n’en ressortant que plus souverain, plus affirmatif dans une divinité qui ne disait pas ses mots puisque l’évidence fut, était et sera solaire. Et chaque matin, ce n'est pas un retour, mais un départ, sac bouclé, tente et lit de la nuit pliés. Et j'attends mes compagnes, mes compagnons de voyage tandis que j'en suis sûr - des autres siècles à ces monastères de maintenant, à ces visages et à ces voix que je connais et portent en moi - la colonne, déjà en avant, persévère, appelée.
matin
Le nouveau président tunisien, longtemps exilé en Europe : Londres plutôt que Paris, si j’ai bonne mémoire, pour trois jours chez nous, avec discours au Palais-Bourbon (seize notorités avant lui, seulement, aucune au temps de Sarkozy) : c’est fort bien, il y a une intimité franco-tunisienne de meilleur aloi que celle avec le Maroc, trop hôtellerie aux frais du roi. La Tunisie , véritable énoncé de notre décolonisation (le meilleur de PMF). – Hier, diffusion par l’avocat des Ben Ali que l’ancien président rendrait à l’Etat tunisien ce qu’il a détourné : fort bien, mais le chiffre, cinquante millions… ne convainc pas.
Le Monde entre une et page onze : Hollande sur les pas de Chirac au Vel’d’hiv, Hollande sur les pas de Mitterrand en Avignon.
Travail intelligent de Montebourg : les syndicats de PSA cet après-midi, le PDG Varin demain.
Apparition des vocabulaires et des thèmes : la justice fiscale devient du patriotisme, les corps intermédiaires, les territoires… ces novations ou ces sublimations sont à creuser. Histoire du vocabulaire politique.
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