mercredi 11 juillet 2012

Inquiétude & Certitudes - mercredi 11 juillet 2012


Mercredi 11 Juillet 2012 

Notre fille, quand elle écrit mon prénom, nos correspondances par la poste quand nous ne sommes pas ensemble, écrit le B comme un cœur. Notre trésor – français – caché : nos grands jurisconsultes, la doctrine. Ainsi la recension par Philippe ROLIN (la mémoire du droit, 5 rue Malebranche à Paris) de la bibliothèque de Julien BONNECASE, la réflexion sur le droit et pour le droit est sans doute la meilleure (et la plus utile et applicable) des psycho-sociologies. MONTESQUIEU ne s’y était pas trompé : BONNECASE à l’origine des ordres professionnels, comme celui des médecins par méditation d’un arrêt de cassation. Trésor aussi que certains de nos politiques quand la pensée, l’écriture précédaient encore l’ambition, la cooptation et l’effet de réseau. Une recension surtout de photos. chez France-Loisirs, sur François MITTERRAND, avec des introductions de GIESBERT et de REVOL (lamntables, dix-huit ans de stalags en 1940-41 pour dix-huit mois ou COTY président du Conseil, pour président de la République…il est vrai que DUVERGER dans Le Monde, je n’en ai pas la date sous la main, avait parlé d’un mandat de quatre ans pour l’Assemblée nationale sous la Cinquième République, alors que ce fut la durée pour la Troisième et la Quatrième République, ingénieuse proposition de loi de Daniel GARRIGUE, il y a quelques mois pour éviter la coincidence des mandats législatif et présidentiel, revenir à la durée des Républiques précédenytes pour la Chambre puisqu’il est difficile de concevoir que nous puissions revenir au septennat alors qu’il le faudrait). MITTERRAND donc,  la une de Libres, le 9 Mai 1945 (le journal des anciens déportés et prisonniers de guerre) : Oui, l’espérance était la vérité. Et dans un journal de droite, à propos de l’Anschluss, sept ans auparavant), très 1930 et mariste  Qu’est-ce que la pureté si, une fois, elle défaille ? Qu’est-ce que la volonté si elle plie ? Qu’est-ce que la liberté si elle cède ? et plus loin, l’hésitation mitterrandienne… de 1991, Munich ou pas Munich en 1938 : Tout me démontre que rien ne justifie une révolte devant l’événement. Mais sous le faisceau de ces raisons, j’éprouve encore une inquiétude. Le problème français (cf. la « commande » de ce livre sur la France aujourd’hui, hier et demain, que je préfère titrer et écrire selon Marguerite. Papa, un article que tu devrais écrire : Si la France mentait ! et je suis parti pour surtout dire, le décisif, le lien à la France, ou pas, là est le critère d’être Français, on est loin de tout parce qu’on est au cœur, l’identité est là parce qu’elle est la vie. Un éminent ami mauritanien m’écrit pour me préciser son CV parce que j’ai retransmis une lettre de lui (sur la françafrique) à l’Elysée : Commandeur de la Légion d’Honneur Française (décoration que j’ai songé à rendre suite au soutien Sarkosy à MOAA, mais je m’men suis abstenu sur l’insistance de quelques amis). Et cette femme sans doute proche des quatre-vingt ans mais en « faisant » vingt de moins, cousine lointainement par alliance, une fondatrice et pédagogue, nos converstaions et mes demandes de conseil quand « foiraient » mes amours d’adolescent prolongé fasciné par ce que je croyais le « mystère féminin » et qui était en réalité mon incapacité d’entrer dans le mystère de l’amour, si souvent clos par la hâte et le malentendu des affinités apparentes, tant nous attendons et tant le moindre frémissement de l’hameçon…. Ma vocation est née d'un amour brûlant avec Jésus Christ, unique et pour toujours. Il est fondé sur la place irremplaçable des jeunes dans le coeur de Dieu; Après l'Afrique qui est devenue mon inspiratrice.. mon autre lieu de déploiement de l'action de Dieu (introduction de la mixité, construction d'une arche et de tout un nouveau batiment, nouvelle évangélisation par l'inter religieux etc;..)je suis … dans un très bel établissement, à l'écoute d'une directrice laique et surtout auprès des Classes Prépas littéraires et commerciales. C'est un enjeu merveilleux d'être toujours en communication avec des jeunes qui attendent tant de la vie et qui auront tant à donner à leur tour. Pour résumer, je suis la référence spirituelle et aussi celle qui les envoie vers les banlieues, nous avons un centre de suivi scolaire à… , il faut les désenclaver de leur milieu trop étroit et les ouvrir aux autres, à tous les autres. Nos vies sont grandes et nous le savons pas (heureusement). Cette consacrée et il y a quarante ans cette abbesse d’Argentan, et il y a vingt ans cette autre, à Jouarre : l’alacrité, la jeunesse de cœur et de répartie, l’autorité morale si réconfortante et accueillante… quand la femme est accomplie, alors ce n’est plus question de parité, mais de leçon douce, de modèle offert et qu’il n’st point besoin d’imiter tant on se sent pris. Eve retournée et revenue, joie de Dieu et de l’homme ensemble à la découvrir après tant d’essais etd ‘erreurs, même de Dieu… (si je puis écrire et penser ainsi à la manière du caricaturiste du Paradis, communiste et délicieux dans les années 30).
Prier… commémoration d’un géant, Benoît de Nursie. L’Europe, encadrée de deux patrons tellement adéquats, tellement elle : le fondateur du monachisme européenne, sans les mille ans de monastère, pas d’Etats, pas d’internationale financière, pas de relais en architecture, en musique, en sens de la transcendance et de l’économie domestique, pas de continuité ni de structure... et Edith STEIN : sans elle pas d’intuitition sur l’essence du totalitarisme, du racisme et pas de supplication pour que l’Eglise catholique soit à la hauteur des attentes qui ne sont pas d’abord l’attente de l’évangélisation et de la révélation, mais bien l’attente qu’elle soit digne de son fondateur, marchant s’il le faut vers Jérusalem, la passion, la croix, toute résurrection est à ce prix. La clé du présent et de l’avenir – de l’Eglise, donc du monde – est là. Qui tâtonne pour la retrouver et aller… ? alors tu comprendras la justice, l’équité, la droiture : les seuls sentiers qui mènent au bonheur. [1] Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle. Plans de vie qu’on ne peut se formuler qu’à l’adolescence ou au seuil de la vieilesse, les deux époques d’existence humaine se font étrangement écho, je ne l’avais jamais pressenti, nos souhaits en état et orientation de vie – mutatis mutandis – sont exaucés. Oui, si tu demandes le discernement, si tu appelles l’intelligence, si tu la recherches comme l’argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor (l’écureuil et son gland, dans l’âge de glace 4…), alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu. Le prologue de la règle de Benoît, la prière de Salomon, l’intimité de l’amour, Osée et l’épouse infidèle, la définition sartrienne de la sainteté. Qui regarde vers lui resplendira. [2] Le sourire de ma chère femme quand elle s’éveille et que nous savons ensemble que nous nous aimons, le sourire à jamais de ma mère, l’humilité de tout aveu, ces hommes adultes, ce garçonnet quand rien ne se manifeste que la communion, mais alors on sait bien que les mots sont toujours inférieurs. Car c’est le Seigneur qui donne la sagesse : le savoir et l’intelligence sortent de sa bouche. Mais il y a plus encore… il y a la miséricorde, il y a aujourd’hui.
Avec en « dead line » le retour de mes aimées, ces rangements et réarrangements de nos deux pièces à vivre : les meubles de jardin en attente de véranda mais disposés devant de la lumière et des végétaux, des fauteuils tournés vers la baie et la mer pour lire, ma table avec seulement ses sous-mains (la une de l’Echo de Paris du mardi 12 Novembre 1918, les portraits de CLEMENCEAU et de FOCH, l’éditorial de BARRES… le XXVème bulletin de la Grande Armée, daté de Nolskoë, le 20 Octobre 1812… Brigitte BARDOT en jupette sur fond du Sacré Cœur de Montmartre, des reproductions de nus de MODIGLIANI), les photos-portraits de mes aimées : mère, femme, fille et la scultpure de nu assise par FALTERMEIER. Enumération qui fait encombrement, mais ce sont les papiers qui encombrent, je vais essayer de les maintenir un peu à distance de ma surface… Ce matin, tout y est donc lisse, neuf  comme la mer avant que ne s’y engage le bateau. Nous retournerons, dès que notre fille aura terminé son stage de « bijouterie » et de perles, à Bétahon, le golfe, son petit quai vers le sud-est, sa pointe au nord-ouest et ses kilomètres déserts dix mois sur douze, ses marées très fortes, des rouleaux à la vase dangereuse et le départ ou retour de quelques voiles terre de Sienne brûlée. L’été commence, CHARDONNE, BRASILLACH, MAURIAC, JAPRISOT… et même SULLY-PRUDHOMME.

matin

Architectures présidentielles : communication, dessein, réactivité.

Positions présidentielles : la relation aux prédécesseurs.

après-midi

Colonna perd en cassation, donc la perpétuité pour avoir assassiné le préfet Erignac. Ses avocats vont devant la Cour européenne des droits de l’homme. Pour moi, Colonna n’est pas l’assassin même s’il couvre ou a couvert celui-ci, et si sa « cavale » l’a beaucoup desservi. J’ai été très vite convaincu de son innocence, autant par l’absence de reconstitution plausible du crime : la balistique montrant que le tireur n’avait pas du tout la taille de Colonna, que par les investigations constamment menées à charge, sans compter ce qui – je l’espère – l’emportera à Strasbourg, la déclaration de Sarkozy, précédant le verdict et selon laquelle la culpabilité ne pouvait faire aucun doute. Pour moi, la solution de l’énigme est à chercher du côté de la victime, son parcours, sa psychologie : il craignait sa nomination en Corse, semble-t-il pour des raisons précises, mais il n’a ps cru pouvoir ou devoir la réfuser. Des raisons tenant à quoi ? à qui ? inhumé dans sa propriété, pourquoi…

soir

Lectures passim à se donner le vertige. La publication par Denoël en Mai 1941 (la veille de l’invasion de l’Union soviétique par Hitler) des discours prononcés par le Führer d’Avril 1939 à Mai 1941, comme texte de base de « la révolution mondiale » . Le court essai d’Alexandre Zinoviev : « La grand rupture . socilogie d’un monde bouleversé ». Dans les deux propos, le mondial…

 à développer


[1] - Proverbes II 1 à 9 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu XIX 27 à 29

[2] - Mieux que n’importe quel commentaire, le midrach  suivant, tiré du choher tov, fait ressortir le sens profond de ce psaume : il est écrit dans l’Ecclésiaste (3.11) « il a fait tout, excellemment, en son temps « ; tout, signifie que tout ce que Dieu a fait est bien, comme le psalmiste le dit par ailleurs (psaume 104.24) « … Toutes les œuvres sont faites avec sagesse ». A ce propos, David dit à Dieu : quel profit peut tirer le monde de la folie : les fous sont objet de railleries ; cela te plaît-il ? Dieu lui répondit : tu cririques la folie ; et bien, viendra le moment où tu en auras besoin ! Quand David, poursuivi par Saül, se réfugia chez les Philistins, la famille de Goliat voulut le tuer. David implora Dieu qui lui demanda ce qu’il souhaitait. David lui dit : donne-moi de cette folie que tu as créée. Dieu lui rétorqua : ne l’avais-tu pas dénigrée ? Mais je vais quand même te l’accorder. David simula alors la folie ; il se mit à écrire sur les murs que le roi Akhich de Philistie lui devait de l’argent, ainsi que son épouse et sa fille. Ces dernières perdirent tout à coup la raison. Quand on emmena David auprès du roi pour le faire tuer, Akhich s’exclama : n’y a-t-il pas assez de fous dans mon palais pour que vous y ajoutiez celui-ci ? David fut alors « chassé et s’en alla » (verset 1) ; il composa alors ce poème alphabétique qui commence par « je veux bénir l’Eternel en tout instant » = pour tous les instants de sagesse et les instants de folie. Comme pour tous les psaumes, cette louange de Dieu reste malgré tout assez générale pour être prononcée par un individu ou par tout Israël après avoir échappé à un danger quelconque. Les mots-clés employés sont, à cet égard, on ne peut plus significatifs : « je recherche Dieu », « ceux qui recherchent Dieu », « il me délivre de toutes mes angoissses », « de tous leurs malheurs, il les délivre », etc… Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Ce que rapporte Claude Brahami, ajout de la tradition juive ou inspiration libre des livres sur David : ceux de Samuel et des Rois, si je ne me trompe… est étonnant d’adéquation à ce que notre époque, notre monde sont en train de vivre. Nous ne nous en tirerons pas logiquement, mais tout autrement…
Déjà médité jeudi 16 Février, vendredi 23 Mars, vendredi 29 Juin de cette année

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