vendredi 13 juillet 2012

actualité - courriel à l'Elysée


----- Original Message -----
Sent: Friday, July 13, 2012 2:12 PM
Subject: l'actualité

Monsieur le Secrétaire général, cher Préfet,

actualité qui a souvent des analogies avec notre passé, notamment celui de 1981 - ce qui est bon signe en essence mais dit bien les difficultés pratiques :

P.S.A. ... la nationalisation puisque les subsides ad hoc de 2010 à notre industrie automobile n'ont servi ni de leçon pour l'Etat et pour les industriels, ni de vraie reprise et remise en ordre.

Solution temporaire et ad hoc, éventuellement aussi pour d'autres entreprises mises en péril par des dirigeants incompétents et avides (portraits à peu près donnés par Stieglitz) vg. Air France, Sanofi. Le fait et les statuts alors applicables débattus au Parlement et adoptés par referendum, lequel pourrait être à deux questions (comme en Octobre 1945 et comme ce fut tenté par François Mitterrand en Juillet 1984)) : extension du champ de la procédure référendaire, régime des nationalisations temporaires). réserve et menace pour les banques si elles ne reviennent pas à financer l'économie d'entreprise et les particuliers. Fonctionnement : enfin la participation des salariés à l'accroissement des valeurs d'actifs et refonte des conseils d'administration pour qu'ils englobent les comités d'entreprise dont l'expérience de trente ans montrent que le plus souvent - en stratégie industrielle et commerciale, en connaissance des budgets et des réelles ressources humaines - ils connaissent bien mieux l'entreprise que des dirigeants cooptés au jeu des chaises musiciennes. Les étages "inférieurs", rodés par des décennies de "maison" et mûs principalement par l'amour de l'entreprise, mis aux manettes en place de l'étage noble. Accessoirement, ratification des plafonnements de rémunération ou indication des critères de rémunération.

Le problème industriel français est de retrouver un marché intérieur - donc le protectionnisme européen pour que ce marché intérieur ne soit pas commun au monde entier mais aux seuls agents produisant en Europe.

Les subsides et plans de financement n'opèreront ni la restructuration mentale de nos entreprises ni leur correspondance au marché, s'il n'y a pas changement de statut et protectionnisme par grandes zones et par grands thèmes (refonte du traité de Marrakech et insertion de l'O.M.C. dans l'organigramme des Nations Unies). Appeler un chat un chat : redéploiement, restructuration, départs volontaires, rationalisation sont des licenciements. Rechercher à la Malthus des économies uniquement dans la masse salariale n'est qu'un défi à la morale.

2° Syrie... la résolution Dean Acheson en 1950 (principal du dispositif : le vote en assemblée générale des Nations Unies) a permis de contourner le veto soviétique et d'intervenir sous le drapeau onusien en Corée. Il faut aussi tenter de mieux connaître Poutine : a-t-il la finesse et le réalisme dont fit preuve Staline quand, en 1947, le blocus de Berlin fut pallié par l'extraordinaire pont aérien mis en oeuvre entre alliés. Il est temps de le savoir. Depuis vingt ans, nous humilions la Russie (bouclier anti-missiles compris) et ainsi rebatissons dictature et espace soviétique. En assemblée générale, la face sera sauve.

Je demande à Laurent Fabius, que j'ai perdu de vue - pas de mon fait - depuis quelque temps mais qui m'avait souvent et chaleureusement reçu depuis 1988, d'admettre à la conférence des ambassadeurs, à tenir à la fin d'Août, les anciens ambassadeurs précisément même s'ils ne sont pas dignitaires. pas tant pour les agapes, mais pour entendre le Président et nos dirigeants, et appuyer selon leur expérience l'un ou l'autre ateliers ou modules de travail des actuels chefs de mission. Ce serait bien et cela mettrait en valeur, aussi bien pour les perssonnes ainsi invitées, pas toujours très considérées après leur rupture d'établissement ou leur retraite, que pour l'extérieur, étranger compris, la continuité de nos présence, mémoire action et politique d'un ambassadeur à l'autre.

En confiance.

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