jeudi 28 août 2008

Inquiétude & Certitudes - vendredi 22 août 2008


Vendredi 22 Août 2008
Un débat parlementaire cinq semaines après les faits qui le nécessitent
Géorgie par téléphone
Le Dalaï-Lama consent à recevoir


[1] Je prophétisai, comme il m’en avait donné l’ordre, et l’esprit entra en eux ; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c’était une armée immense ! C’est nous : nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! Réponse, la résurrection : je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Ossements desséchés, je vais faire entrer en vous l’esprit et vous vivrez. Aboutissement : la pleine connaissance de Dieu. Certains erraient dans le désert sur des chemins perdus, sans trouver de ville où s’établir. Ils souffraient la faim et la soif, ils sentaient leur âme défaillir. Mais à Dieu, notre réponse ? l’amour pour Lui et pour le prochain. Les commandements rappelés par le Christ sur la question de cours qui lui est posée. Les deux séries de textes s’éclairent l’une l’autre. Tout ce qu’il y dans l’Ecriture, - dans la Loi et les Prophètes, - dépend de ces deux commandements. Reste à savoir ce qu’est l’amour et comment aimer. Dieu nous l’apprend par la manière dont Il se conduit envers nous, par ce qu’Il est et qu’Il nous donne de connaître par bribes, avant que ce soit total, par ce qu’Il nous souffle selon l’esprit qui nous est insufflé. Tout cela, pour les uns, c’est de la théorie, de quoi embarrasser Dieu et les contemporains, pour d’autres, c’est la vie à quelque époque de l’humanité que ce soit et selon bien des religions et des approches, même agnostiques.

Présentation de « l’information » : France-Infos. Que serait-ce à « la » télévision ?
Afghanistan. Revue de presse, de Libération au Parisien, la discussion des circonstances de ce guet-apens d’il y a quatre jours. Pas de reconnaissance aérienne préalable, mais cela ne traite pas la rumeur d’une frappe de l’O.T.A.N. indiscriminée. Les talibans renseignés, leur edxcellente tactique relativement à nos imprudences, la colonne asusitôt scindée en deux, aucun couvert possible, le radio aussitôt abattu et les chefs premiers visés. Débat factuellement limité à la demande d’Hollande, hier, de clarifier nos objectifs. Concessions gouvernementales en deux temps, un débat en fin de Septembre, puis assort de ce débat d’un vote, jusqu’à ce que l’on s’aperçoive que tout cela est de droit puisque selon la révision constitutionnelle, toute prolongation de séjour de troupes à l’étranger au-delà de quatre mois doit être autorisé par le Parlement. Fillon joue les héros et les magnanimes en « décidant d’appliquer dès maintenant » la loi, comme si le texte dépendait pour être appliqué d’un bon vouloir gouvernemental. La présentation se corse : chiche pour l’opposition d’obtenir une majorité défavorable, et « occasion » pour le gouvernement d’ « enfoncer un coin » entre ceux qui tolèrent notre envoi de troupes et ceux qui veulent notre retrait. – La réponse à ces dires et présentations est donnée par les faits : le ministère de l’Intérireur afghan publie qu’une frappe aérienne des « forces de la coalition » a fait 75 morts civils dont la plupart sont des femmes et enfants, redondance à cette noce campagnarde canardée en Juillet, plus de quarante-cinq morts… D’ici la fin de Septembre, combien de morts parmi nos soldats ? Je pense que l’Afghanistan va être – plus encore que « le pouvoir d’achat » le point de rupture entre le pouvoir issu de l’élection du 6 Mai et ses manières, et l’opinion.

La défense étant le « domaine réservé » du Président de la République, articule-t-on avec solennité (pas de contrôle ni de collégialité et présomption de génie personnel), téléphone dont on fait grand cas entre Bush et Sarkozy sur l’évacuation des troupes russes en Géorgie. Celle-ci semble effective mais on joue sur les mots : les régions séparatistes ne sont pas concernées, les Russes ne le mentionnent pas et ni la Maison Blanche ni l’Elysée ne le précisent. On va vers l’état de fait, et la semaine prochaine il y aura le début orchestré d’une campagne à Moscou, avec débuts d’exécution parlementaire pour la reconnaissance juridique de ce fait. Belle fin de mandat pour Bush, belle présidence européenne pour Sarkozy.

Enflure du reportage en Languedoc : le Dalaï-Lama inaugurant un temple, plus de quatre-cent retraitants sur place pour trois ans. Entretien privé pour Carla auquel assistent Kouchner et Yade. Carla a le geste de joindre les mains en recevant l’écharpe blanche tibétaine dite de bienvenue. Mais dans le reste de la journée et ce soir, plus la moindre évocation de ce moment et encore moins de quelques conclusions que ce soit. Vague écho ce matin d’un dire de la veille du Dalaï-Lama : attente que Sarkozy fasse des demandes et propositions concrètes aux Chinois, assurance que la répression ne cesse pas. On persiste à parler de chef spirituel, on redit – ce qui est devenu un mensonge – que le souverain sera reçu en Décembre, en tant que prix Nobel de la paix, par Sarzkoy : en fait avec d’autres et selon une autre qualité que la sienne. Ce que le Dalaï-Lama a refusé, prétextant d’autres obligations. La lâcheté du président français ne trompe absolument personne mais les multiples alibis et trompe-l’œil permettent au gouvernement la langue de bois.


[1] - Ezéchiel XXXVII 1 à 14 ; psaume CVII ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40

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