Samedi 23 Août 2008
l'"Occident", appellation impliquant la "guerre froide"
génération JO pour la Chine : près de vingt ans de camouflage pour l'autre contrôle des esprits
génération JO pour la Chine : près de vingt ans de camouflage pour l'autre contrôle des esprits
les Verts se perdent et handicapent la gauche
destins : les personnes plus grandes ou plus petites que la proposition
Maintenant prier… au moins ai-je un communiant avec moi, même si faute d’informatique et surtout parce qu’il n’y tient pas, me l’ayant encore redit incidemment hier : mon cher aîné, le même fascicule au rebord de sa fenêtre, lieu de lecture, de prière, d’être à la manière de ces bancs de fenêtre du Moyen-Age, profiter au plus de la lumière du jour. [1] Vous n’avez qu’un seul enseignant et vous êtes tous frères. Inversion habituelle pour l’évangile de toutes nos hiérarchies, valeurs et habitudes, textes archi-connus mais si peu pratiqués, y compris quand nous sommes personnellement démunis et pauvres et donc sans la moindre qualité pour monter à quelque podium que ce soit : nous avons toujours quelqu’un à qui parler, sauf misère telle que le moindre regard sur nous ou geste d’attention, d’estime (plus encore que de compassion, car la compassion ne personnalise pas et gratifie davantage celui qui l’éprouve que celui qui la reçoit). Et c’est précisément en toutes circonstances de dialogue et de communion que nous n’avons pas à nous faire valoir, mais au contraire à aller, en compagnie de l’autre et grâce à lui vers quelque point d’âme et d’esprit qui ne nous seront rendus perceptibles et désirables qu’en reconnaissant précisément que nous n’avons qu’un seul enseignant… que dit Celui-ci ? le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. Un Dieu de gloire qui habite parmi les hommes. Lieu, temps, civilisation, culture sont pénétrés de Dieu. Le texte distingue la « bande-son » de l’image, et le prophète n’est pas seul dans l’épisode : l’envoyé du Seigneur est près de lui. Nos « anges-gardiens », tous ceux qui, dans nos vies, accompagnent…
L’Occident… de quand date ce concept, le livre du général Diego Brosset, les articles de Denis de Rougemont… les conférences à Quatre après la capitulation du Troisième Reich… la persistance ou la reviviscence du concept et des appellations : les Occidentaux, m’inquiètent. Naguère, c’était la solidarité américaine avec une Europe déficiente et coupée en deux, menacée physiquement mais cherchant les modalités de son unité, se donnant par avance des fins, les plus belles qui soient, inscrites dans les préambules de ses traités fondateurs. Aujourd’hui, ce semble un clan bien plus inféodé à l’Amérique, mentalement, que l’étaient les Etats vaincus tour à tour et ruinés par la Seconde guerre mondiale. Ce terme rappelle la guerre froide, pour un peu il l’appelle de nouveau.
La Chine, pendant vingt ans sous pression des Jeux olympiques. Un pays mais surtout un peuple, une génération entière consacrée aux jeux en propagande, en emploi du temps, en objectifs de vie personnelle et nationale : les J.O. ont été, à la suite 1989 et de Tien An Men, un élément supplémentaire de conditionnement : on a découvert ces trois derniers mois qu’avec l’argent motivant quelques-uns comme en Russie, les milliardaires du communisme, c’était en fait le ressort de tout un peuple. Qu’en tout cas, il fallait que cele soit. Pas de Tibet, pas de détail. Des naïfs ont donc calculé il y a près de dix ans que la nuée de journalistes venant commenter les longueurs de bassin ou les mètres au sauit à la perche, pénètreraient forcément la population, et qu’en prévision de ces dialogues, les Chinois se libéraliseraient, au sens politique du terme, spontanément et selon les autorités. Un changement de régime pour mieux paraître devant les médias. On a seulement vu une forme achevée du nationalisme et un système totalitaire se défendant à l’ancienne quand il est questionné. Quant à la sociologie chinoise, elle a été confirmée pour les analystes superficiels ; qui ne l’était pas, par force, pour ces co-parcourants politiques du journalisme sportif. Le milliard et demi, l’enfant unique sur qui tout repose, réussite par procuration des ascendants, susbsistance des aînés, tous facteurs d’individualisme. Mais en même temps le conditionnement nationaliste maintient le collectif. L’ensemble, sur lequel je n’ai plus lu depuis longtemps – j’en suis resté à des histoires diplomatiques de l’Extrême-Orient, à des recueils de Mao lui-même, et aux essais de Tibor Mende puis d’un autre genre, d’Alain Peyrefitte – ne me semble pas avoir été étudié de façon synthétique et convaincante, des essais à la Siegfried.
Les Verts se perdent en étant un parti et non un groupe de pression à l’échelle nationale, alors qu’ils le sont au niveau local. Ils pourraient, auraient pu réussir, ont réussi dans les années 1970 à faire ce qu’ensuite a tenté en solitaire Nicolas Hulot. Au lieu de cela, ils se cherchent des figures emblématiques, les trouvent chez les incasables : cette fin de semaine, l’université d’été avec Bové et Cohn-Bendit. Ils handicapent à mon sens le Parti socialiste. Du côté de celui-ci, pas d’unité, même le tandem Ayrault-Ségolène semble se disjoindre (la seconde n’aurait pas prévenu le premier qu’elle rencontrait le Dalaï-Lama, samedi dernier et sur ses terres… donc pas de réplique à Sarkozy.
Le Canard enchaîné m’apprend un déjeuner ou une rencontre au Bristol e Mai dernier de Sarkozy avec Villepin. Le premier aurait fait miroiter au second un « retour » au Quai d’Orsay ce que l’autre aurait gobé. Le dîner Chirac-Sarkozy en couple était pour remercier le prédécesseur de son silence, notamment dans l’affaire constitutionnelle : il y a en effet de quoi. – Même source sur la Géorgie. Les Américains ont re-fait le « coup » du Koweit : en Juillet 1990 ? leur ambassadeur à Bagdad, une femme, avait écouté sans broncher Sadam Hussein lui exposer son plan d’invasion et ce silence, voire quelques mots ambigus auraient pris pour un consentement tacite des Etats-Unis. A Tbilissi, les Américains auraient encouragé les Géorgiens à « attaquer » avec les résultats que nous voyons : les séparatistes l’étaient de fait, alors, mais pas encore en droit et les troupes russes ne les protégeaient pas encore. C’est fait maintenant. Sarkozy dans sa navette entre Tbilissi et Moscou avait oublié qu’un accord obtenu des deux parties, se signe. On aurait ébruité du Quai d’Orsay qu’il a fallu réparer la chose par télécopie…
Autre prix Nobel de la paix, la birmane enfermée depuis dix-huit ou vingt ans, en est au point de refuser de recevoir l’envoyé « spécial des Nations Unies ». Est-elle invité au « raout » qu’en Décembre prochain va sécher le Dalaï-Lama à l’Elysée, et pourquoi ne pas délocaliser l’exercice chez elle, à domicile ?
Je lis Jacques Delors dans ses mémoires. Son explication pour n’avoir pas été candidat à l’élection présidentielle de 1995 est très convaincante, il se peut son livre me le rende sympathique alors que je n’ai jamais éprouvé ce sentiment pour lui auparavant. Je le trouvais redoutablement centriste, c’est-à-dire attaché d’abord à la synthèse de tout, même et surtout des contraires, ce qui est sans doute comprendre la plupart des points de vue possibles mais amène soit à ne pas choisir, soit à choisir l’impossible. Je l’ai trouvé parfois peu courageux. Rationnellement, il avait raison de ne pas se présenter. Mais il est fascinant que le défi ne l’ait pas intéressé.
[1] - Ezéchiel XLIII 1 à 7 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XXIII 1 à 12
L’Occident… de quand date ce concept, le livre du général Diego Brosset, les articles de Denis de Rougemont… les conférences à Quatre après la capitulation du Troisième Reich… la persistance ou la reviviscence du concept et des appellations : les Occidentaux, m’inquiètent. Naguère, c’était la solidarité américaine avec une Europe déficiente et coupée en deux, menacée physiquement mais cherchant les modalités de son unité, se donnant par avance des fins, les plus belles qui soient, inscrites dans les préambules de ses traités fondateurs. Aujourd’hui, ce semble un clan bien plus inféodé à l’Amérique, mentalement, que l’étaient les Etats vaincus tour à tour et ruinés par la Seconde guerre mondiale. Ce terme rappelle la guerre froide, pour un peu il l’appelle de nouveau.
La Chine, pendant vingt ans sous pression des Jeux olympiques. Un pays mais surtout un peuple, une génération entière consacrée aux jeux en propagande, en emploi du temps, en objectifs de vie personnelle et nationale : les J.O. ont été, à la suite 1989 et de Tien An Men, un élément supplémentaire de conditionnement : on a découvert ces trois derniers mois qu’avec l’argent motivant quelques-uns comme en Russie, les milliardaires du communisme, c’était en fait le ressort de tout un peuple. Qu’en tout cas, il fallait que cele soit. Pas de Tibet, pas de détail. Des naïfs ont donc calculé il y a près de dix ans que la nuée de journalistes venant commenter les longueurs de bassin ou les mètres au sauit à la perche, pénètreraient forcément la population, et qu’en prévision de ces dialogues, les Chinois se libéraliseraient, au sens politique du terme, spontanément et selon les autorités. Un changement de régime pour mieux paraître devant les médias. On a seulement vu une forme achevée du nationalisme et un système totalitaire se défendant à l’ancienne quand il est questionné. Quant à la sociologie chinoise, elle a été confirmée pour les analystes superficiels ; qui ne l’était pas, par force, pour ces co-parcourants politiques du journalisme sportif. Le milliard et demi, l’enfant unique sur qui tout repose, réussite par procuration des ascendants, susbsistance des aînés, tous facteurs d’individualisme. Mais en même temps le conditionnement nationaliste maintient le collectif. L’ensemble, sur lequel je n’ai plus lu depuis longtemps – j’en suis resté à des histoires diplomatiques de l’Extrême-Orient, à des recueils de Mao lui-même, et aux essais de Tibor Mende puis d’un autre genre, d’Alain Peyrefitte – ne me semble pas avoir été étudié de façon synthétique et convaincante, des essais à la Siegfried.
Les Verts se perdent en étant un parti et non un groupe de pression à l’échelle nationale, alors qu’ils le sont au niveau local. Ils pourraient, auraient pu réussir, ont réussi dans les années 1970 à faire ce qu’ensuite a tenté en solitaire Nicolas Hulot. Au lieu de cela, ils se cherchent des figures emblématiques, les trouvent chez les incasables : cette fin de semaine, l’université d’été avec Bové et Cohn-Bendit. Ils handicapent à mon sens le Parti socialiste. Du côté de celui-ci, pas d’unité, même le tandem Ayrault-Ségolène semble se disjoindre (la seconde n’aurait pas prévenu le premier qu’elle rencontrait le Dalaï-Lama, samedi dernier et sur ses terres… donc pas de réplique à Sarkozy.
Le Canard enchaîné m’apprend un déjeuner ou une rencontre au Bristol e Mai dernier de Sarkozy avec Villepin. Le premier aurait fait miroiter au second un « retour » au Quai d’Orsay ce que l’autre aurait gobé. Le dîner Chirac-Sarkozy en couple était pour remercier le prédécesseur de son silence, notamment dans l’affaire constitutionnelle : il y a en effet de quoi. – Même source sur la Géorgie. Les Américains ont re-fait le « coup » du Koweit : en Juillet 1990 ? leur ambassadeur à Bagdad, une femme, avait écouté sans broncher Sadam Hussein lui exposer son plan d’invasion et ce silence, voire quelques mots ambigus auraient pris pour un consentement tacite des Etats-Unis. A Tbilissi, les Américains auraient encouragé les Géorgiens à « attaquer » avec les résultats que nous voyons : les séparatistes l’étaient de fait, alors, mais pas encore en droit et les troupes russes ne les protégeaient pas encore. C’est fait maintenant. Sarkozy dans sa navette entre Tbilissi et Moscou avait oublié qu’un accord obtenu des deux parties, se signe. On aurait ébruité du Quai d’Orsay qu’il a fallu réparer la chose par télécopie…
Autre prix Nobel de la paix, la birmane enfermée depuis dix-huit ou vingt ans, en est au point de refuser de recevoir l’envoyé « spécial des Nations Unies ». Est-elle invité au « raout » qu’en Décembre prochain va sécher le Dalaï-Lama à l’Elysée, et pourquoi ne pas délocaliser l’exercice chez elle, à domicile ?
Je lis Jacques Delors dans ses mémoires. Son explication pour n’avoir pas été candidat à l’élection présidentielle de 1995 est très convaincante, il se peut son livre me le rende sympathique alors que je n’ai jamais éprouvé ce sentiment pour lui auparavant. Je le trouvais redoutablement centriste, c’est-à-dire attaché d’abord à la synthèse de tout, même et surtout des contraires, ce qui est sans doute comprendre la plupart des points de vue possibles mais amène soit à ne pas choisir, soit à choisir l’impossible. Je l’ai trouvé parfois peu courageux. Rationnellement, il avait raison de ne pas se présenter. Mais il est fascinant que le défi ne l’ait pas intéressé.
[1] - Ezéchiel XLIII 1 à 7 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XXIII 1 à 12
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