Jeudi 14 Août 2008
la gloire française aux J.O.
autre fiasco : la Géorgie, notre "diplomatie"
Prier… Maximilien Kolb, un des géants de l’Eglise contemporaine, présence chrétienne en camps d’extermination. Ces camps que j’ai visités en Autriche ou depuis l’Autriche, après Dachau dix ans auparavant en Bavière. Les plus marquants Mauthausen (Marcel Calot entre autres où l’on pourrait surtout de fatigue) et Theresienstadt, sinistrement idyllique. [1] Pardonner jusqu’à soixante dix sept fois sept fois. Autant dire toujours. La parabole du roi et du débiteur. La permanence du principe de réciprocité. Le jugement de Dieu selon nos propres arbitrages. Accessoiremùent, le mauvais serviteur est dénoncé par ses compagnons. Le jugement du « monde » le plus souvent du vrai, même s‘il nous parait injute, et ce n’est pas de souffrir du monde qu’il nous sera rendu justice, mais de souffrir à cause du Christ… La fameuse prophétie, le présage pour la maison d’Israël, un véritable mimodrame. La clarté parfois de notre conscience, de avertissement divin, des appel d’autrui. Qu’en ai-je fait ? Dieu a entendu et s’est emporté. Il livra son peuple à l’épée.
La gloire… certes Alain Bernard, et hier la lutte gréco-romaine. Mais Laure Manaudou qualifiée pour la demi-finale, le huitième temps, le « break » annoncé, une vie…la France d’ordinaire sixième ou septième en nombre de médailles olympiques, est actuellement vingtième ou vingt-deuxième.
La gloire… certes Alain Bernard, et hier la lutte gréco-romaine. Mais Laure Manaudou qualifiée pour la demi-finale, le huitième temps, le « break » annoncé, une vie…la France d’ordinaire sixième ou septième en nombre de médailles olympiques, est actuellement vingtième ou vingt-deuxième.
La guerre en Géorgie, des horreurs yougoslaves, les Ossètes font « chez eux » le pogrom des Géorgiens, sous des prétextes qu’on ne sait pas mais selon des haines qui doivent être millénaires, resurgies malgré les habitudes de tolérance, fragilité des équilibres quand les ethnies se réidentifient, quand les « communautarismes » s’installent, sont reconnues, triomphent. Pour un heureux dénouement : les Chyopriotes, grâce à un président d’ethnie grecque, élu à l’extrême-gauche, que d’avertissements et de catastrophes, catastrophes proches de nous, avertissements pour une France où l’on n’intègre plus, l’on n’assimile plus, pas tant à cause de nos déficiences sociales ou intellectuelles, mais parce que la France – image commune pour tous les Français – n’attire plus, ne rayonne plus tant elle a été dépecée par les politiques-gestion, les injustices et erreurs criantes sur « le terrain » que vainement et cyniquement tentent de camoufler des démagogies et du populisme envahissant toute la scène publique et collective. Nous allons vers des guerres civiles, ce qui sera bien pire que les guerres sociales, nous n’avons plus de références communes, tout simplement parce que nous n’avons plus de fierté ensemble. Quant aux solutions à nos problèmes … même chose, hélas ! pour ma chère Mauritanie. Point commun, un fondateur à l’époque moderne, de Gaulle – dont je revois une série de photos. obtenues l’été de 1969 du service de presse au Quai d’Orsay – et Moktar Ould Daddah.
La guerre en Géorgie, nettoyage ethnique si patent que la Cour pénale internationale fait déjà savoir qu’elle se reconnaîtra compétente pour ouvrir une enquête, les troupes russes occupant – paraît-il – le tiers déjà de la florissante république. L’Union européenne avait la main pendant quatre jours jusqu’à mercredi. Sarkozy a démontré son savoir-faire. Un mandat non concerté, un équilibre à prêcher aux deux parties, mais au pifomètre et comme il s’agissait de quelque chose de naturel et négocié, une pétition d’équilibre. Rien n’était creusé ni informé, tout s’est fait à la va-vite et en solitaire, pour la montre, l’ordre des voyages et des réunions inversé. Une absence totale de « professionnalisme », il eût été miraculeux qu’un quelconque résultat – l’accalmie, le statu-quo – se manifeste sur le terrain. Cela n’a évidemment pas été. Il n’y a pas eu une heure de véritable cessez-le-feu. L’Union européenne, comme chaque fois que les choses sont sérieuses, est coupée en deux, entre ceux qui se sentent concernés, les frontaliers de l’ancienne Union soviétique, et ceux qui se croient des grandes puissances et n’ont physiquement et au plan des jurisprudences rien à redouter. Dans ces conditions, la main repasse aux Etats-Unis. Se consoler en prévoyant que Condoleeza Rice ne fera pas mieux que Nicolas Sarkozy est une maigre pitance… la réalité est que la tension va monter avec la Russie, ce qui est rameuter les Européens vers l’atlantisme et que sur le terrain, les entités séparatistes de la Géorgie quitteront encore davantage cette République, laissée à elle-même, sans perspective désormais avant longtemps d’être accueillie où que ce soit, Union européenne et/ou Alliance atlantique. Elle a quitté, en toute logique, la Communauté des Etats « indépendants », et son régime intérieur ainsi que son président régnant semblaient en début d’année, très contesté. Beau travail en marge des J.O. et opportune tombée de rideau sur un beau fiasco de notre diplomatie.
[1] - Ezéchiel XII 1 à 12 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à XIX 1
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