Lundi 4 Août 2008
La querelle faite à Siné est une diversion
La lutte contre l'antisémitisme est-elle un communautarisme ?
La hantise du terrain, consigne estivale des gouvernements : recherche de popularité ou écoute ?
Une opinion sur la réforme constitutionnelle : autorisée s'il en est
Attentats en Chine, attendus et souhaités mais par qui ?
Les opprimés, s'ils ont un témoin, ne le seront plus
Après Staline, le cynisme fut de moins en moins à l'Est - cynisme, critère d'une dictature - la France, selon ce critère ?
Marina Petrella
Prier… [1] portrait de Jésus en comportement, inusuellement étendu. Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyés, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. Occupations, solitude, calme de Dieu, vie de prière et d’action. Sensation de sérénité et de silence. Contraste avec le monde, les disciples aux rames et à la peine. Vers la fin de la nuit, Jésus vint à eux en marchant sur la mer. Il n’y a pas eu d’appel au secours, tout est naturel de part et d’autre, et évidemment l’effroi des disciples ainsi rejoints. Toujours, la mise en scène de Pierre. Son « primat » est plus profondément qu’une quelconque « chefferie » sur les autres, ses pairs dans le témoignage et dans la foi, une symbolisation du comportement de tout chrétien, contemporain du Christ, puis ensuite. C’est lui qui nous donne la typologie de nos élans, de nos doutes, de nos reniements, de nos enthousiasmes. Il est notre archétype. En un sens, un pape dubitatif et douloureux – comme le fut Paul VI – me touche davantage qu’un maître ou un charismatique que j’ai pourtant vraiment approché et rencontre, tel que Jean Paul II. Et de l’autre côté du lac, la foule à nouveau. La profession de foi n’a été qu’intime, elle est collective. Ils lui dirent ‘Vraiment, tu es le Fils de Dieu !’ Qu’est-ce que cela signifiait pour eux ? et pour nous, dire et penser (s’il est possible) : ‘Mon Seigneur et mon Dieu’ et Le recevoir, en réalité, dans les espèces du corps et du sang ? qu’est-ce que cela signifie ? guère que notre présennce de bonne volonté et de disponibilité à l’incommensurable que nous tentons, à longueur de vie d’accueillir… et que nous laissons ensuite, car nos facultés de conscience et de présence à quelque objet – ou personne – que ce soit, sont intermittentes, évanescentes, sauf exploits inutiles, surtout « aux yeux » de Dieu. Dieu nous sait hommes et femmes, et enfants, limités, humains, Il nous a faits et nous sommes à Lui. La seule chose dépendant et attendue de nous : accepter cet état. Créatures de Dieu. La suite du livre de Jérémie donne la concurrence de celui-ci par Ananie. Ne parle pas au nom de Dieu qui veut et la parole divine n’est pas forcément plaisante quand elle prend, simplement, acte de notre parcours. Ce qu’en conscience, nous savons reconnaître.
Siné… la dévation du regard et de l’attention. La question est-elle de condamner un commentaire ou ce qu’à juste titre relevait ce commentaire ? l’impunité du fils du président de la République, les débuts si précoces d’une carrière politique et un mariage qui n’est pas sans intérêt pour les deux parties, et qui confirme l’osmose – tendant à gouverner notre pays – entre intérêts, fortunes et mandataires élus du peuple ?
Les communautarismes. La lutte contre l’antisémitisme est-elle l’apanage ou l’orchestration de ceux que visent l’antisémitisme ou est-elle la lutte de tous, sans premier rang ni exclusive parmi les lutteurs ? Cet apanage n’est-il pas une forme de communautarisme ? les Français juifs, les Français chrétiens, les Français musulmans, les agnostiques, les franc-maçons ? chacun plus dans l’adjectif que dans sa nationalité et sa citoyenneté françaises ?
Deux ministres pour Valentin ou pour la montre ? La solidarité présidentielle dès hier soir, le silence du Premier ministre, autant dire jamais cité par les ministres.
Opinion d’un ancien ministre du général de Gaulle, sans doute le mieux placé pour juger des réformes constitutionnelles.
Je « pointe » les attentats en Chine… cela fait le deuxième, pour ce qui en est publié.
La mort de Soljenitsyne. Une personnalité dont on ne peut écrire qu’elle vient de disparaître. Ma mère me l’a mis en main, elle avait écrit à Bernard Pivot pour avoir la cassette de ses entretiens. Elle m’avait donné à lire à mon adolescence Robert Brasillach, Comme le temps passe… et les Poèmes de Fresnes. Elle lisait beaucoup et prenait partie. Heureux les peuples qui, à certaines de leurs époques décisives, ont un héros, s’incarnent en une figure. L’Afrique des apartheid et en somme des logiques ultimes de la colonisation a produit Nelson Mandela – ou bien Nelson Mandela a produit la fin de l’apartheid. Les héros, produits de leur époque et des circonstances auxquelles leur charisme, leur prophétisme mettront fin ? De Gaulle, le 18 Juin 1940, pour la France. Le mahatma Gandhi, évidemment et souverainement. Donc, Alexandre Soljenitsyne. Les porte-parole de ce qui est nié ou opprimé. – J’entends à France-Infos. deux commentaires que je trouve remarquables, celui de Pierre Daix, une des autorités de l’intelligence communiste française, autorité et rayonnement mérités, je le lisais à mes vingt ans, celui de Georges Nija (orthographe ?), historien de l’Union soviétique et de la Russie. Quand un pays revient à lui-même, quels que soient les bouleversements de régime et d’idéologie dominante. Personnage et popularité de Wladimir Poutine, quoi que je pense de ce qu’il inflige aux Tchétchènes, de son jeu en Géorgie, en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie. La France, en sécurité et en paix, au contraire s’éloigne d’elle-même.
A développer d’ici demain mardi 5 avant neuf heures
[1] - Jérémie XXVIII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu XIV 22 à 36
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