Vendredi 1er Août 2008
Propositions pour désembourber l'Europe : le prochain Parlement constituant, son texte donné au referendum européen
Rencontre de plage : Brown et Cameron
Prier… sauve-moi, mon Dieu, les eaux montent jusqu’à ma gorge ! Pour tant comme pour nous, il en est ainsi. Et il en était ainsi pour Jérémie. Mais lui comme les martyrs et tout prophète inspié, c’était pour la « bonne cause », celle du Seigneur, moi misérablement ce n’est que ma manière d’exister qui m’attire inimitié et me fait manquer des voies, du moins est-ce ce que la société me fait comprendre ? Les contemporains de Jérémie ne sont pas les habitants de Ninive à qui Jonas bien malgré lui est appelé à apporter la parole. Les conditions sont les mêmes, une civilisation va être détruite sauf changement radical, conversion. Jésus alla dans son pays. Comme Jonas et Jérémie, il est porteur d’un message d’alternance : ils étaient profondément choqués à cause de lui. Rien ne prend ; le mélange de Dieu et des hommes, et en chacun de nous, de vie et de mort. Apparemment d’énergie enthousiaste et de dépression, de déséquilibre, de vertige, de paresse, de dégoût. Et moi, je te prie, Seigneur : c’est l’heure de ta grâce ; dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, par ta vérité sauve-moi. Moi et tous, ainsi soit-il ! Journée sous Ta protection, dans Ton mouvement, dans Ta vie. [1]
Europe, présidence française, problèmes communs, problèmes de chacun. Fonctionnement de chacun. Mais peu ou pas de propositions et d’idées de chacun pour notre avenir solidaire et pour que nous ayons réellement – nous les Européens – un vrai et positif rayonnement dans le monde et pour le monde actuel.
Les institutions autant que les politiques suivies font problème. Pour que l’Union fonctionne proche des citoyens, il faut la démocratie directe – avec évidemment ses risques extrêmistes : au referendum, la peine de mort, le massacre des anciens terroristes auraient probablement une majorité, et les pays de l’Est sont anti-sémites comme ceux de l’Ouest sont anti-immigrés. Mais la proposition-phare d’une élection directe du président de l’Union par l’ensemble des citoyens, votant en circonscription unique, nous sortirait de presque toutes les ornières et nous donnerait une expression valable à la face du monde. La saisine du referendum – dans les matières des traités – serait une de ses prérogatives. J’ai suggéré ces deux propositions à François Bayrou et à Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de l’an dernier, et à Nicolas Sarkozy quand il s’est installé à l’Elysée… n’est pas Jean Monnet qui veut, et selon ses seules idées. Il faut du réseau et une position. Que font ceux qui ont l’un et l’autre ?
Le plus praticable serait l’entente entre les Etats-membres – aveu s’il en est – que le système des conférences inter-gouvernementales, c’est-à-dire les rédactions selon les dirigeants, n’aboutissent pas. Le traité de Nice et le traité de Lisbonne sont de bons exemples, et chacun illustre le savoir-faire français : pauvre en rédaction et n’oeuvrant pour un consensus que quand le contenu est médiocre. Quand le sujet est difficile – conclusion du cyle de Doah, à l’O.M.C. – nous sommes au contraire ceux qui poussent à la division. Je remarque d’ailleurs que ce fut la faiblesse de notre attitude à propos de l’initiative américaine pour l’Irak. Aussi important que de marquer d’illégalité l’agression, l’unité des Européens. Or, nous avons très vite quitté la logique de l’illégalité et nous n’avons pas fait pour autant l’unité européenne : Jacques Chirac initia la série des gaffes françaises où son successeur excelle aujourd’hui. Ceux qui feraient mieux de se taire… quand de Gaulle était spontané : vive le Québec libre ! (avec d’ailleurs un très long silence entre vive le Québec… et : libre !), c’était ruminé (depuis des siècles, aurait-il commenté…).
Donc une entente des Etats-membres pour que le prochain Parlement européen soit constituant et que le résultat de ses travaux soit soumis à referendum européen. Que le texte se substitue à tous ceux qui l’ont précédé depuis la « déclaration Schuman » et que ceux des Etats-membres qui continuent de réclamer des traitements spéciaux, c’est-à-dire le beurre et l’argent du beurre, s’en aillent, on fera des « arrangements » avec eux. Clarté, démocratie, charte ou constitution.
A la plage, rencontre par notre fille d’un couple – dont nous avions de loin il y a quelques jours repéré le fils, blond quasiment albinos, splendides visage et silhouette (Mort à Venise…) toujours en semi-pantalon, jouant avec une chienne d’une rapidité extraordinaire. Ce sont des Anglais, leur chienne est d’une race de courses à paris. Ils ont une fillette. Tandis que Marguerite joue avec ses aînés, enchantée de lutter avec eux contre le flot pour protéger et fortifier un château de sable à tours crénelées, nous bavardons. Sans l’avoir pressenti, je tombe sur un écrivain prolifique, dans le genre « fantaisie », connu : une page dans Le Monde naguère, et traduit en français. La politique… on en apprend plus ainsi que selon beaucoup d’articles de presse. Les livres construisent mais la touche de l’instantané manque. Gordon Brown n’a pas de chance, la conjoncture économique. Tony Blair que mes deux vis-à-vis – entourés de matelas pneumatiques en pare-vent et de housses que je prenais pour des sacs à clubs de golf et qui enveloppent des sièges de plage – n’aiment pas du tout, est un menteur et sa participation à l’affaire d’Irak détestable. Mais il avait les medias pour lui, ce que Brown n’a pas, se situant plus à gauche. Cameron aura donc le pouvoir, il n’a aucun charisme, il bénéficiera seulement du goût répandu maintenant de changer après une décennie et plus des travaillistes. Ils habitent Leicester, dans les faubourgs, une maison, un jardin, et semblent équilibrés et heureux, mais je ne les fais pas démarrer sur l’Europe, la solidarité, l’unité, les rétropédalages de ces dernières années.
Europe, présidence française, problèmes communs, problèmes de chacun. Fonctionnement de chacun. Mais peu ou pas de propositions et d’idées de chacun pour notre avenir solidaire et pour que nous ayons réellement – nous les Européens – un vrai et positif rayonnement dans le monde et pour le monde actuel.
Les institutions autant que les politiques suivies font problème. Pour que l’Union fonctionne proche des citoyens, il faut la démocratie directe – avec évidemment ses risques extrêmistes : au referendum, la peine de mort, le massacre des anciens terroristes auraient probablement une majorité, et les pays de l’Est sont anti-sémites comme ceux de l’Ouest sont anti-immigrés. Mais la proposition-phare d’une élection directe du président de l’Union par l’ensemble des citoyens, votant en circonscription unique, nous sortirait de presque toutes les ornières et nous donnerait une expression valable à la face du monde. La saisine du referendum – dans les matières des traités – serait une de ses prérogatives. J’ai suggéré ces deux propositions à François Bayrou et à Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de l’an dernier, et à Nicolas Sarkozy quand il s’est installé à l’Elysée… n’est pas Jean Monnet qui veut, et selon ses seules idées. Il faut du réseau et une position. Que font ceux qui ont l’un et l’autre ?
Le plus praticable serait l’entente entre les Etats-membres – aveu s’il en est – que le système des conférences inter-gouvernementales, c’est-à-dire les rédactions selon les dirigeants, n’aboutissent pas. Le traité de Nice et le traité de Lisbonne sont de bons exemples, et chacun illustre le savoir-faire français : pauvre en rédaction et n’oeuvrant pour un consensus que quand le contenu est médiocre. Quand le sujet est difficile – conclusion du cyle de Doah, à l’O.M.C. – nous sommes au contraire ceux qui poussent à la division. Je remarque d’ailleurs que ce fut la faiblesse de notre attitude à propos de l’initiative américaine pour l’Irak. Aussi important que de marquer d’illégalité l’agression, l’unité des Européens. Or, nous avons très vite quitté la logique de l’illégalité et nous n’avons pas fait pour autant l’unité européenne : Jacques Chirac initia la série des gaffes françaises où son successeur excelle aujourd’hui. Ceux qui feraient mieux de se taire… quand de Gaulle était spontané : vive le Québec libre ! (avec d’ailleurs un très long silence entre vive le Québec… et : libre !), c’était ruminé (depuis des siècles, aurait-il commenté…).
Donc une entente des Etats-membres pour que le prochain Parlement européen soit constituant et que le résultat de ses travaux soit soumis à referendum européen. Que le texte se substitue à tous ceux qui l’ont précédé depuis la « déclaration Schuman » et que ceux des Etats-membres qui continuent de réclamer des traitements spéciaux, c’est-à-dire le beurre et l’argent du beurre, s’en aillent, on fera des « arrangements » avec eux. Clarté, démocratie, charte ou constitution.
A la plage, rencontre par notre fille d’un couple – dont nous avions de loin il y a quelques jours repéré le fils, blond quasiment albinos, splendides visage et silhouette (Mort à Venise…) toujours en semi-pantalon, jouant avec une chienne d’une rapidité extraordinaire. Ce sont des Anglais, leur chienne est d’une race de courses à paris. Ils ont une fillette. Tandis que Marguerite joue avec ses aînés, enchantée de lutter avec eux contre le flot pour protéger et fortifier un château de sable à tours crénelées, nous bavardons. Sans l’avoir pressenti, je tombe sur un écrivain prolifique, dans le genre « fantaisie », connu : une page dans Le Monde naguère, et traduit en français. La politique… on en apprend plus ainsi que selon beaucoup d’articles de presse. Les livres construisent mais la touche de l’instantané manque. Gordon Brown n’a pas de chance, la conjoncture économique. Tony Blair que mes deux vis-à-vis – entourés de matelas pneumatiques en pare-vent et de housses que je prenais pour des sacs à clubs de golf et qui enveloppent des sièges de plage – n’aiment pas du tout, est un menteur et sa participation à l’affaire d’Irak détestable. Mais il avait les medias pour lui, ce que Brown n’a pas, se situant plus à gauche. Cameron aura donc le pouvoir, il n’a aucun charisme, il bénéficiera seulement du goût répandu maintenant de changer après une décennie et plus des travaillistes. Ils habitent Leicester, dans les faubourgs, une maison, un jardin, et semblent équilibrés et heureux, mais je ne les fais pas démarrer sur l’Europe, la solidarité, l’unité, les rétropédalages de ces dernières années.
[1] - Jérémie XXVI 1 à 9 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XIII 54 à 58
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