lundi 12 septembre 2016

« Nous pouvons encore sauver Alstom », assure Manuel Valls - Le Monde & AFP



Le Monde.fr avec AFP | 11.09.2016 à 11h49 • Mis à jour le 12.09.2016 à 06h38 

Invité de l’émission « Le Grand Rendez-vous », sur Europe 1, dimanche 11 septembre, Manuel Valls a qualifié d’« inacceptable » la « méthode » employée par Alstom pour fermer son usine de Belfort. « Nous l’avons dit cette semaine aux dirigeants (…), on ne peut pas prendre de telles décisions ainsi », a dénoncé le premier ministre, ajoutant :
« Nous avons déjà sauvé Alstom et nous pouvons encore sauver Alstom, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle. » « Tous les jours, nous nous battons pour qu’Alstom gagne des marchés, notamment au plan international et européen. »
S’agissant de l’usine menacée, « nous connaissons bien sûr cette situation, nous savions les faiblesses qui pouvaient exister sur le site de Belfort », a-t-il déclaré.
Le groupe industriel a annoncé cette semaine le transfert, d’ici à la fin de 2018, de la production de trains et du bureau d’études de son site historique de Belfort vers celui de Reichshoffen, en Alsace, en raison de la baisse de commandes en France.

Réunion interministérielle

Une réunion interministérielle sur la situation du groupe de matériel ferroviaire se tiendra lundi 12 septembre au matin à l’Elysée, autour de François Hollande et de Manuel Valls, a annoncé dimanche l’entourage du président de la République.
Outre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement, le ministre de l’économie, Michel Sapin, le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christophe Sirugue, et le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, seront présents, selon la même source, confirmant une information du Journal du dimanche.
Le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, avait été convoqué à Bercy jeudi pour se voir imposer « une phase de négociation ». Il y avait été sermonné par Michel Sapin et Christophe Sirugue, qui « lui ont fait part de leur incompréhension du caractère soudain et non concerté de cette annonce », avait écrit Bercy dans un communiqué.
Hors de question pour l’exécutif d’entériner ce scénario à quelques mois de la présidentielle de mai 2017. D’autant plus que l’Etat siège depuis février au conseil d’administration d’Alstom et qu’il détient 20 % des droits de vote.
Ni fermeture de site, ni plan social, assure quant à lui Alstom, qui s’engage à soumettre aux 400 salariés concernés « une proposition de transfert, s’ils le souhaitent » vers ses autres usines dans l’Hexagone.

Interpellation du maire de Belfort

Le maire (Les Républicains) de Belfort, Damien Meslot, a écrit vendredi à François Hollande pour lui demander d’intervenir auprès d’Alstom Transport afin d’« amener ses dirigeants à revenir sur leur décision ».
Dans cette lettre ouverte, le maire rappelle que le gouvernement s’était « engagé à maintenir le site de Belfort » lors de sa visite par Emmanuel Macron – alors ministre de l’économie – en mai 2015, et demande à M. Hollande « de faire respecter la parole donnée par [son] gouvernement ».
« Notre objectif, c’est zéro licenciement chez Alstom Transport », avait alors déclaré M. Macron, soulignant que « l’Etat sera [it] au côté d’Alstom Transport ».
Vos réactions (44) Réagir
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Majachri 12/09/2016 - 11h38
Toujours la même histoire : le libéralisme veut qu'on laisse les entreprises libres de gérer leur affaire, et quand elles sont mal gérées (parce que ça arrive, il y a des mauvais patrons sans envergure, sans vision comme il y a des mauvais ouvriers et des mauvais politiques...) on dit c'est la faute de l'Etat. Avec le laisser-faire l'entreprise ne vaut que par ses dirigeants, la preuve l'Etat était au courant des difficultés mais n'a pas été informé de la décision. Manoeuvre politique ?
 
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Richard NOWAK 12/09/2016 - 11h05
L'inanité des propos résulte de la position d'un état"nation" non seulement insensible aux besoins de matériel de transports collectifs sur le plan de la fédération européenne à bâtir que d'une réglementation quasi prédatrice qui favorise des réponses immédiates qui ne correspondent pas aux besoins des populations visées. La réponse TGV ou la réponse cadencée ce n'est pas la même chose. La conception de régions efficaces n'est pas réalisée. Pire la région franche comté- Bourgogne est une erreur.
 
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svecan 12/09/2016 - 10h53
Le mal français à l'oeuvre ! L'Etat, surtout en période électorale fait (presque) toujours n'importe quoi sur le plan industriel, pour des motifs qui n'ont rien à voir avec la stratégie d'entreprise ou la réalité des marchés, mais tout avec la démagogie d'une pêche aux voix qui n'offre que des perspectives court-termistes. Pitoyable, comme toujours...
 
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GERARD RICH 12/09/2016 - 10h05
Et si la concentration à Reichshoffen était aussi justifiée par un paysage syndical plus « moderne »
 
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Jacques F. 12/09/2016 - 09h27
Pour M.Valls "sauver Alstom" consiste à "ne pas fermer le site Alstom de Belfort". Autrement dit il ne faut pas permettre à Alstom de s'adapter pour survivre. Une chose et son contraire....
 
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nimbus 12/09/2016 - 10h01
S'adapter c'est donc disparaitre car en fermant le site de Belfort Alstom ne fabriquera plus de locomotives. Belle façon d'envisager la "survie" mais cela évite de se poser des questions sur la stratégie désastreuse de nombre d'entreprises françaises.
 

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