lundi 12 septembre 2016

Alstom : Hollande a pour « objectif » le maintien du site de Belfort - Le Monde.fr



LE MONDE | 12.09.2016 à 10h08 • Mis à jour le 12.09.2016 à 19h00 

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A Alstom, le 31 août.
Le président de la République, François Hollande, a fixé comme « objectif » le maintien des activités ferroviaires d’Alstom du site de Belfort, menacé de fermeture. Son ministre de l’économie, Michel Sapin, en a fait l’annonce lundi 12 septembre au matin, au sortir d’une réunion interministérielle sur ce dossier.
« Le président de la République nous a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu’à Belfort les activités ferroviaires d’Alstom soient maintenues. »
Le ministre de l’économie a précisé que des discussions auraient lieu cette semaine notamment avec ceux qui sont en capacité de passer des commandes de trains. M. Sapin a souligné qu’il y avait parallèlement des « problèmes de forme : nous avons dit déjà aux responsables de cette entreprise combien la manière de faire était inadmissible ».

« Nous devons nous mobiliser »

Lundi après-midi, en visite dans un organisme de formation à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), le chef d’Etat est revenu sur les annonces faites par la direction d’Alstom. « J’ai donné cette direction : nous devons nous mobiliser pour qu’il y ait plus de commandes qui soient apportées (…), a-t-il lancé. Il faut se mobiliser aussi pour défendre notre industrie (…). Quand il y a de grandes filières qui doivent être soutenues, nous devons nous engager. En ce moment, c’est le cas pour la filiale ferroviaire avec Alstom. »
Dans la soirée, le secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, a assuré sur RTL que le site de production à Berlfort restera « dans les mêmes proportions qu’aujourd’hui ». Selon lui l’annonce de la fermeture de l’usine est « d’autant plus incompréhensible aujourd’hui que nous sommes dans l’attente de décisions » concernant des appels d’offres.
Le premier ministre, Manuel Valls, s’est dit dimanche convaincu de pouvoir « sauver » Alstom à condition que les dirigeants du groupe « jouent pleinement leur rôle ».

Transfert de 400 personnes en France

Mercredi 7 septembre, le constructeur ferroviaire français avait pourtant annoncé vouloir stopper la production de trains à Belfort d’ici à 2018. La direction expliquait sa volonté par la baisse globale des commandes, nécessitant, selon elle, que la production soit « transférée » à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin.
Une porte-parole d’Alstom a réagi lundi aux déclarations de Michel Sapin : « Nous avons présenté un projet qui fait suite à un contexte que tout le monde connaissait (absence de charge, perte de commandes, etc.). Il s’agit d’un transfert de 400 personnes en France. On se donne deux ans pour étudier chaque cas. »
Installée depuis 1879 à Belfort, l’entreprise Alstom y a construit sa première locomotive à vapeur en 1880. Elle a ensuite diversifié ses activités en produisant également des turbines et de l’énergie, une activité cédée à l’américain General Electric à la fin de l’année 2015.
Vos réactions (36) Réagir
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oups 13/09/2016 - 09h34
On peut facilement sauver ces emplois. Les salariés doivent accepter de travailler 12 heures par jour pour 5 euros de l'heure et accepter de pouvoir être virer du jour au lendemain sans indemnité. On favorisera ainsi les bénéfices, les investissements et donc les emplois. La preuve que ça marche c'est que l'EBE des entreprises en France n'a jamais été aussi important et on crée des millions d'emplois et les dividendes augmentent à rythme modéré.
 
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oups 13/09/2016 - 09h17
Voilà encore une entreprise qui va toucher des (dizaines?) millions d'aides publiques, mettre l'argent de ces subventions dans les poches de ses actionnaires privés et finalement quand même fermer.
 
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Ulysse 13/09/2016 - 08h09
Doit on faire acheter des locomotives à la SNCF sur endetté pour sauver un site d'Alstom et 400 employés qui seront recasés ? la campagne électoral de Hollande va nous couter chère. Comment personne n'ose t-il soutenir la direction d'Alstom ? C'est de la pur économie soviétique. Nous ne sommes plus l'usine du monde, cf l'Inde pour l'aéronautique.
 
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Renaud modus 13/09/2016 - 06h46
Un objectif, subjectif
 
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J Pierre 13/09/2016 - 04h59
Avoir la volonte, avoir pour objectif, oui, evidemment, qui dirait le contraire... Le role d'un president, ou d'un ministre, n'est pas d'aller remettres des offres de materiel ferroviaire, mais d'aider a la creation d'un environnement favorables aux entreprises. Tout le reste n'est que de la poudre aux yeux pour le 20 heures.

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