Vendredi 26 Septembre 2008
nos gouvernants étriqués : étiquettes alimentaires, statistiques du chômage <>
mondialisation et libéralisme controuvés
Les trois rois d’Orion, la constellation bien complète, le ciel bien noir, la lune à son lever, mince croissant orange foncé bien à l’est, le choix du drapeau mauritanien… j’ai éveillé ma chère femme, et aurais voulu lever notre petite fille qui depuis deux semaines me réclament les trois rois d’Orion, nommés ainsi sans hésitation. Recueillement, puis bonheur et action de grâce, un religieux qui me faisait savoir que ces textes matinaux l’encombraient me courielle que son secrétariat en avait pris une initiative un peu vivace – il est dans une position de responsabilités publique où il reçoit beaucoup, en fait il mène mis à jour le combat des prêtres ouvriers et témoigne dans les hautes sphères du pays ce qui y parvient rarement, sauf pour la montre, ou ce qui met bien des consciences à ce niveau de responsabilité dans un porte-à-faux que l’Eglise contemporaine ne sait pas assez bien discerner et accompagner, sauf certain aumônier des parlementaires il y a quelques années, également ancien résistant et aumônier de prisons. Bonheur et action de grâce aussi en lisant la position arrêtée par l’Union africaine qui donne des lettres de noblesse à cette organisation que l’Union européenne, prise pourtant pour modèle, ne comprend et ne soutient pas assez, position concernant le pays qui m’est cher, la Mauritanie, et qui condamne les pustchistes, d’il y a six semaines. Cette position si claire et nette est en symbiose avec une vraie résistance intérieure, quoique non violente, c’est une première en Afrique si cette symbiose parvient à faire avorter – par la raison – une usurpation militaire. Pacem in terris… prix Lénine de la paix décerné à Jean XXIII.
Prier…[1] Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, et pourtant celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite, du début jusqu’à la fin… l’homme tellement doté et cependant incapable ? non, car Jésus Christ, l’homme total et parfait, Jésus priait à l’écart… faisant cercle devant le premier et dernier prêtre qui soit, les disciples silencieux, contemplatifs au sens premier du terme et ne sachant sans doute pas combien dans les millénaires qui allaient suivren, tant de femmes, d’hommes, d’enfants, de mourants, d’heureux et de malheureux tenteraient de les suivre et d’être avec eux, autour du Seigneur à Le contempler, priant. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea. Dieu identifié et comme tel, son parcours de rédempteur, déconcertant pour ceux qui Le suivent, L’aiment, Le contemplent, sont questionnés et emmenés par Lui. Nous ne sommes pas au calvaire et au mieux nous sommes dans la cour de Caïphe, peu avoués. Un temps… et un temps… dit notre maître de ces jours-ci, celui de l’Ecclésiaste, fin, lucide, inattendu, nous prenant où nous sommes mais nous emmenant. Très pédagogue. Le Christ a moins de précaution et déchire toujours le rideau du Temple. Qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme pour que tu comptes avec lui ? L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. Et le Christ est dans notre condition, rejeté… tué… pour la clé de tout : le troisième jour, il ressuscite. Cercle des disciples que nous rejoignons tandis que Jésus prie en notre nom à tous, avant que nous prenions le jour qu’Il nous donne et en fassions son œuvre et sa création : il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose… ora et labora.
Après-midi
La plus grosse faillite de l’histoire, annoncée avec flegme en France, la crise est américaine : Washington Mutual, plus de 17 milliards de dépôt en avaient été retirés. Vendue à la casse hier ou aujourd’hui pour 2 milliards à son concurrent direct. – Sortie de Conseil des ministres, Henri (ou Laurent ?) Waucquiez plus préoccupé du traitement politique d’un très mauvais chiffre du chômage (plus de 30.000 demandeurs d’emploi en plus en Août) que des remèdes. Annonce d’une réunion lundi prochain à Bercy, réunion de crise mobilisant les A.N.P.E. : mieux mobiliser les offres d’emploi, mieux suivre les demandeurs, améliorer la formation professionnelle. Même comportement et même philosophie que Luc Châtel pour la consommation : conception étriquée du rôle de l’Etat, quasiment d’ordre réglementaire et conception étroite du portefeuille ministériel dont on est « titulaire »..
Barack Obama confirme, jour après jour, la mauvaise impression que j’ai eue de lui dès l’ouverture de son livre. Alors que McCain avec bon sens, souhaite le report du premier débat télévisé, tout simplement pour que chacun ajuste en véritable responsable ses propositions à l’ampleur d’une crise qui n’attendra pas le 20 Janvier.
La dictature de chez nous. D’un livre posthume d’entretiens de Jacques Martin est retiré sur conseil d’avocat… tout ce qui évoque Cécilia, future Sarkozy. Le mari de celle-ci se voit retirer le marché de l’organisation du forum annuel de Davos. – Si tout cela – fait du prince – était archi-compensé par une rare compétence à diriger le pays par temps de plus en plus gros…
Personne ne dit ce qui est décisif et à terme excellent : c’est la crise du mondialisme et du libéralisme économique. Changer de moeurs, de pratiques et surtout de dogme, revenir à la finalité de l’économie qui est le bien commun, les besoins à pourvoir et non le profit, la solidarité et non l’individuel. L’Eglise ne le proclame que peu.
Soir
Débat radiophonique entre le rédacteur en chef de Marianne et celui du Figaro-Magazine. Ils sont tous deux – étrange et triste – d’accord. Sujet : « le » discours de Toulon. Sarkozy ne fait que de la politique (ils n’osent pas définir celle-ci : propagande ou traiter les autres de c… qui n’ont rien fait quand ils étaient au pouvoir et qui ne proposent rien), il ne se contredit pas puisqu’il a dit, en campagne, tout et son contraire, il satisfait la droite, car personne ni de droite ni de gauche, n’est mécontent que l’Etat intervienne (c’est reconnaître que les Français veulent du service public et de la solidarité, y compris fiscale) et surtout il la satisfait car contrairement à tous les gouvernements précédents, il n’arrête pas les réformes quand la difficulté se présente. Le représentant de Marianne n’a pas objecté que les réformes « sarkozyennes » sont en contradiction absolue avec cette intervention promise de l’Etat pour que les épargnants, etc… et celui du Figaro Magazine a voulu faire distinguer l’Etat garant que les Français souhaitent de l’Etat gérant dont ils ne veulent plus, un Etat qui se mêle de tout… oubliant que Sarkozy est un président mêle-tout. – A ce que je comprends, les mesures pratiques sont encore à attendre et la démagogie sur les stock-options et les parachutes dorés des dirigeants irresponsables a eu son libre cours.
Le Premier ministre oublié… mon factum y est peut-être pour quelque chose… se rappelle au souvenir des Français et se hausse à faire un discours, ce qui n’a pas dû être apprécié de l’Elysée : appel à l’union nationale. Je vais en demander le texte…
Le débat Obama-McCain a finalement lieu dans une université (Mississipi ?). Sujet : la politique étrangère. Je regrette de ne pouvoir suivre en direct, mais je lirai le probable verbatim dans Le Monde. Je reste sur mes convictions. – Mais l’enjeu n’est plus ni la politique extérieure des Etats-Unis, ni le débat qui n’en finit pas au Congrès entre démocrates et républicains avec un probable clivage entre tenants de l’intervention étatique donc des contribuables, et tenants d’un libéralisme en impasse forcée, il est une conduite mondiale et concertée de cette crise multiforme. Les champions sont les premiers atteints, on est passé de la défiance des banques envers leurs débiteurs (à qui la faute ?) à la défiance des épargnants envers les banques (Washington Mutual). Maintenant, l’Europe, Fortis menacé, une croissance externe folle l’an dernier avec des avancées et des retraits depuis dix ans, une grande forfanterie, le titre aurait « plongé » de 30% en une séance et l’action aurait perdu en deux ans cinq sixièmes de sa valeur. Le ministre belge des Finances assure que l’Etat – enfait les eux gouvernements belge et néerlandais – ne laissera pas « seuls » les épargnants. – dérisoires, les échanges téléphoniques pour la montre entre Sarkozy et Bush junior, à l’initiative publiée du premier. Epargnée seble-t-il la Russie. Cynique, l’avertissement de DSK aux Européens : le pire est devant vous … qu’a-t-il prévu, vu venir et que propose-t-il depuis qu’il est casé.
Urgence d’une gestion mondiale, et – chez nous – urgence de changer d’attelage : dernier mot de Christine Lagarde défendant ses hypothèses de « croissance », de un à un et demi pour cent (elle n’a pas encore « compris » que nous sommes en récession, donc en dé-croissance, tout simplement parce que la seule chose qui puisse concrètement changer pour elle, c’est de repasser de ministre à avocat d’affaires avec des émoluments peut-être décuples). Elle énumère les réformes qui gagent la croissance, selon elle : la loi de modernisation économique, ce que nous avons fait pour le pouvoir d’achat et je n’ai pas retenu un autre chapitre, du genre coup de pouce… elle conclut : cela doit avoir un impact sur la croissance parce que nous y croyons. La méthode Coué à Bercy. Paul Reynaud, croyant dans le miracle, parce qu’il croit dans la France… sans doute mais avec d’autres gouvernants et bien plus tard, après d’affreuses épreuves et tant de morts au tapis.
[1] - Ecclésiaste III 1 à 11 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22
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