lundi 29 septembre 2008

Inquiétude & Certitudes - lundi 29 septembre 2008



Lundi 29 Septembre 2008

Prier… que de fêtes à souhaiter [1]. Ces anges et archanges, attestés par la Bible, reconnus par l’Islam. Une spiritualité, une réalité, guère de « mode » en ce moment. Ce petit livret-fascicule de ma première enfance que j’ai gardé, l’histoire de mon ange gardien, la bande dessinée du Figaro des années 30 ou 40, mise en parole par mon grand-père. Donnée psychanalytique certaine, dédoublement, protection intime, assimilation et répondant des mauvais génies, du diable, etc… résurgence du paganisme gréco-romain autant que cette « foi » aux esprits, notamment mauvais, qui semble avoir été la clé d’une médecine au temps du Christ. Un esprit mauvais le possédait, un ange lui a peut-être parlé, et ils … Jésus l’assume et le reprend, « l’échelle de Jacob », vision promise à Nathanaël mais vision certaine est celle que Dieu a de nous. Etre connu, apprécié, aimé, appelé nous bouleverse, nous avons du mal à l’accepter quand une telle vérité nous est donnée, or c’est de cette vérité, et de sa réciprocité que nous allons vivre éternellement. Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. Le texte est elliptique, car c’est d’abord Jésus qui voit, en profondeur, Nathanaël, et ensuite le disciple qui est appelé à voir la réalité de toutes choses. Sa vocation devenue presque secondaire. Jésus appelle en connaissance de cause, Judas compris comme le veut la tradition. La splendeur de ces créatures spirituelles nous laisse entrevoir comme tu es grand et combien tu surpasses tous les êtres. Le combat de l’ange… titre de romans, tapisserie de l’Apocalypse. J’y vois, nous pouvons y voir surtout la manifestation de l’amour de Dieu pour chacun de nous, une aide permanente et proportionnée qui nous est proposée effectivement, mais tout cela est mystérieux, difficile à conceptualiser. Est-ce d’ailleurs nécessaire, le compagnon merveilleux de Tobie nous suffit. La belle transposition en termes contemporains de Sylvie Germain, Tobie des marais chez Gallimard, il y a une quinzaine d’années. Sois donc dans la joie, ainsi que vous tous qui demeurez aux cieux, mais soyez surtout rejoints par nous tous, croyants ou incroyants sur cette terre, peu importe au regard de la réalité de notre accomplissement à tous.


Matin

Cela va être vertigineux. La présidente démocrate du Congrès commente le plan Paulson (passé de trois pages à sa présentation à cent neuf au moment du vote – favorable) : ce n’est pas un coup de main aux banques, c’est un signal à Wall street que la fête est finie. Tokyo a ouvert en baisse, les bourses asiatiques sont maussades, celles de l’Europe commencent elles aussi en baisse. En fait, le « plan » a une semaine de retard s’il devait avoir un effet sychologique. Mais tout de même sept cent milliards doivent avoir un effet trechnique. Il semble cependant que ce soit le maëlstrom de Novembre 1968 ou de Mai 1981, chez nous, que le cher Raymond Barre me commentait quand je suis venu le faire parler sur Couve de Murville : à ce stade, alors, plus personne n’y peut rien. La « grande peur » de l’été de 1789 est ce qui a fait tomber la monarchie. Tant que les choses restaient – le pouvoir et la manœuvre politiques – à Versailles, le roi pouvait reprendre la main et tout le monde y aurait gagné, nous aurions probablement et encore cette réserve d’arbitrage et de sacralité. Aujourd’hui, malgré la Constitution, nous sommes déjà en régime présidentiel mais sans l’esprit démocratique des Américains.

Depuis trois jours, nous sommes avertis que les chiffres du chômage vont être mauvais, très mauvais, on nous les dit cependant : 30 à 40.000 demandeurs d’emploi en plus au moins d’Août, la plus mauvaise performance depuis quinze ans, c’est-à-dire l’ambiance quand la main est revenue de gauche à droite. Ce qui fait présager que ce sera bien davantage que 40.000. La réunion à Bercy de directeurs départementaux d’A N P E ou du Travail, voire une réunion télévisée des préfets est hors d’échelle.

Fortis donc cette nuit, une douzaine de milliards, croissance externe aventurée. Par un de nos neveux qui y fut, nous l’avons vêcu. Et confusion des genres dont tous les emprunteurs immobiliers défaillants font les frais, banque et assurance ont caisse et prospection liées. Le Monde titrant que Sarkozy réhabilite l’Etat devant l’échec des marchés, est inexact. Ce n’est pas l’échec des marchés, ceux-ci enregistrent et profitent des espaces réglementaires et de l’opportunité offerte par des jeux de jambe malencontreux, c’est l’échec des banques par une désatreuse dérive professionnelle : avoir cessé de transformer les dépôts des personnes physiques pour financer l’économie réelle, et s’être dirigé vers la spéculation sur fonds propres. L’exemple Kerviel n’est que contemporain, ces nouveaux métiers et profits de la banque datent du début des années 1990, ma chère femme me l’a enseigné dès qu’elle l’a vu professionnellement. Et personne – pour l’instant – ne le dit. Quant à se fonder sur l’A M F pour corriger, ce que semble pourtant (naïveté ? ou complicité ?) faire Noyer, l’actuel gouverneur de la Banque de France, c’est rêver : collusion, corruption, amateurisme, révérence pour les gros, on y impitoyable pour la P M E financière qui est cependant la plus contrôlable en interne et par ses mandants, et qui, du fait de sa taille, ne peut tout de même faire des trous à milliards.

Un milieu qui continue imperturbablement à bien fonctionner, le grand bandistime et ses mafias. Un détenu tiré à trois cent mètres du dehors de sa prison, en cour de récréation. Mopeurs gouvernementales d’aujourd’hui : la démagogie. Rachia Dati, enceinte, sur les lieux à passée minuit. Elle y est arrivée sous les huées.

Un sursis à excéution aux Etats-Unis. Un « tchétchène » descendu sous les « fenêtres » de Poutine. J’irai les chercher dans les ch… avait-il dit, pourquoi n’iraient-ils pas le trouver, eux aussi ?

Autriche… va-t-on recommencer les grotesques simagrées dans l’Union européenne, avec Bernard-Henri Lévy se croyant aux commandes d’un avion monoplace de combat, celui de Malraux parmi les Brigades internationales pour dénoncer la hideur fasciste ? Jörg Haider, son parti, et le F P Ö qu’il a quitté, obtiennent ensemble 29% des sufrages, le S P Ö à peine plus de 30 et l’Ö V P pas 25. La coalition va cependant être reconduite. Le pays est solide, il s’auto-organise très bien, il est sain, il faut y vivre pour le comprendre : mais il ne fonctionne pas comme nous, il est consensuel et la démocratie n’y est pas une alternance mais un accord historique en renégociation (parfois musclée) permanente. Années de bonheur et d’un peu de germanophonie : l’Europe centrale de l’Est en mûe de Berlin à Cracovie, Prague, Bratislava et Budapest, depuis l’observatoire de Vienne, mes fenêtres ouvrant sur le Belvédère supérieur, l’avance maximale des Turcs en 1683. J’ai alors affecté de dire Agram pour Zagreb, et je faisais plaisir. D’ailleurs, c’est un monde qui demeure et la communication qui donna l’ambiance au franchissement du mur de Berlin, passait par la frontière sans visa entre Autriche et Hongrie….

Midi


Je me prépare à participer à un exercice durant toute cette année, une rencontre par mois : des personnels soignants, des psychanalystes à propos de « la solitude du directeur ». Tous les outils que fournit la pyschanalyse à l’observation de la polique, de ses acteurs, de ses thèmes, de ses manières. Ma kiné. opine que ce’est particulièrement opérant pour Nicolas Sarkozy. En campagne l’an dernier, cela lui sembla manifeste : il ne se conduit qu’à l’instinct, il n’obéit qu’à ses pulsions. Elle me donne la clé que je cherchais, cette inculture, ce refus de la mémoire vraie (car les mémoires à célébrer de la Shoah ou de l’esclavage, quand elles viennent de l’Etat, sont un acte politique mais une mémoire de l’expérience nationale habitant l’homme du moment) et la même incapacité d’une projection dans l’avenir, y compris sa propre projection. L’ambition d’être élu est de l’arrivisme, pas une vision communicable de l’avenir commun. - J’ajoute quand à moi deux éléments : comment intégrer ses échecs féminins, et sans doute une position de demandeur et de dominé ? pas de mémoire de son père absent, mais mémoire conflictuelle de Jacques Chirac dont il prend le contre-pied, tout sauf l’immobilisme et l’irresponsabilité.

Conduire à la pulsion personnelle peut cependant donner – parfois – quelques bonnes postures. Demain, après les pâles et fébriles réunions d’aujourd’hui (fébriles vis-à-vis de l’Elysée mais pas des Français, Nicolas Sarkozy s’en charge mais le fait payer à ses ministres), une assemblée de banquiers et d’assureurs autour du président de la République : va-t-il s’informer, comprendre ? ou discourir ? et reparler sanctions ? Du Premier ministre, il n’est pas question. Le régime ne fait pas la promotion d’autrui.

Interrogé sur France-Infos. par Olivier de Lagarde, François Hollande. L’appel à l’unité nationale lancé par le Premier ministre… Tout seul, on n’a donc pas réussi. On n’a pas anticipé. D’accord pour cette unité si on remet en cause le paquet fiscal, la privatisation de La poste, le budget avec els suppressions d’emploi dans la fonction publique, à l’éeducation nationale, si l’oin supprime les franchises fiscales. La crise, nous l’avons vu venir. C’est la crise du libéralisme, du capitalisme et de la déréglementation, des privatisations, de la financiarisation de l’économie. L’urgent, c’est l’accès au crédit. Les banques ont pris des engagements pas sains, il ne faut pas qu’elles reviennent sur le crédit. Une décision doit être prise, créer une garantie publique de la distribution du crédit, les prêts aux petites et moyennes entreprises, et aux particuliers, un système de garantie publique du crédit. Mais c’est le discours de Toulon ! Non, car il n’est question que de pallier les défaillances. C’est la loi de 1999 garantissant les dépôts jusqu’à 70.000 euros de dépôt. Elle est seulement à confirmer et à proroger. Que feriez-vous à la place ? La décision sur le crédit, soutenir les investissements : le paquet fiscal distribué en pure perte au lieu de faire une politique de croissanbce. L’impôt sur les sociétés diminué si les bénéfices sont réinvestis et majoré dans le cas contraire. Mais c’est un cadeau aux entreprises ? les socialistes…Non, ce n’est pas un cadeau, c’est de la création de richesses. Troisième mesure, les exonérations de cotisations de sécurité sociale (25 milliards) en fonction des accords sociaux. C’est créer de la richesse, c’est préparer l’avenir. Nicolas Sarkozy réhabilite l’Etat… heureux qu’il admette ses erreurs et qu’il s’aperçoive que la gauche avait raison : je ne m’en plains pas.. C’est aujourd’hui la gauche qui doit formuler les réponses à la crise. Nous l’avons prévue, le chômage en hausse depuis quatre mois : la suppression des emplois aidés, les exonérations sur les heures supplémentaires faisant préférer celles-ci à des embauches, pas de créations d’emploi. Nous : soutien à l’investissement, stablisation du pouvoir d’achat.
Ségolène Royal, le Zénith, la "fête de la Fraternité" … je ne me plains pas qu’il y ait des rassemblements socialistes, le mot que je pérfère : l’unité. Chacun son style. Mais Ségolène Royal : c’est le sien. Une équipe soudée, un projet, une équipe soudée et un candidat, une candidate le moment venu. Emmanuelli dit…il vaut mieux tourner les critiques vers les Français, plutôt que vers nous.

Je le trouve excellent. D'ordinaire, dans ce registre économique, Michel Sapin porte les couleurs et fort bien. Bons réflexes aussi aux questions politiques. Je comprends donc de moins en moins selon quel enregrenage il faut qu’il passe la main pour le Premier secrétariat du Parti ? Quant aux candidatures à l'Elysée, D S K est fragile, l'affaire de la MNEF l'a montré et il aura toute sa gestion - visible et invisible - du FMI derrière lui, en sus de nombreuses obligations envers Sarkozy. Et Bertrand Delanoë ne tiendra sûrement pas les rôles multiples qui avaient déjà complètement érodé Jacques Chirac avant 1995. Pourquoi ne pas ressusciter L'Unité ? l'éditorial de François Mitterrand était repris partout chaque semaine. Mais surtout – stratégie – il faut dans la discrétion - mais avec parfois un relais mutuel aux répliques de l'un ou de l'autre face au pouvoir actuel - faire quelque chose avec François Bayrou. Les Français, la France ne peuvent attendre 2012 aux mains d'une équipe incompétente et un pouvoir mené par un homme d'instinct, de pulsions, inculte même si parfois il a de bonnes sensations pour se protéger lui-même - alors que l'incendie se propage et va devenir plus qu'énorme : sans précédent puisque - heureusement - il n'y aura pas l'exutoire du réarmement et de la guerre pour clore le cycle de 1929-1931. Mais les dégâts peuvent être tels que tout sera méconnaissable, quand la pièce aura été joué – ravages peut-être pires qu’une guerre mondiale à l’ancienne… et ils peuvent durer longtemps jusqu'à ce que de nouveaux équilibres - hors des volontés, des prévisions et des consensus - se fassent : imprévisibles aujourd'hui. En géostratégie, en conséquences sociales. Evidence, l'Union européenne en tant que telle n'existe - malheureusement - pas.

Soir

La confusion augmente et la descente vers des enfers qu’on ne connaît pas mais que tout le monde appréhende, continue. Nationalisation ou tout comme en Belgique et Pays-Bas, nouvelle opération donc en Angleterre pour Bradford, pis que pour Richmond l’an dernier, l’Hypo-real en Allemagne, et la Suisse prévoit son entrée en récession. Le débat est partout le même puisque, pour le moment, les recettes immédiates sont uniques : réglementation, « injection » de milliards (quelques 120 par la Banque centrale européenne). Ce débat est évidemment que les politiques, censément hors jeu et n’ayant plus de mission que de désarmer au possible la puissance publique et d’anéantir le secteur public, reprennent du poil de la bête. Typique, le dialogue par medias interposés entre Angela Merkel et le chef de file des banquiers outre-Rhin, avec la sanction d’un revers en Bavière pour la chancelière, hier.

En France, le débat est autre. Le « sarkozysme » ne change pas, en ce sens qu’il n’est suivi dans son camp d’origine que par contrainte tandis qu’il divise le camp adverse. Michel Rocard, qui a pourtant été ministre trois ans et Premier ministre trois ans, termine sa vie dans la frustration ce qui le met – faute d’avoir été président de la République – en constante situation de trouver les siens en-dessous de tout et le pouvoir en place acceptable dans certaines occurrences. Il a donc salué le discours de Toulon. Je suis enclin à penser que Pierre Mendès France en aurait fait autant, quelque gêné qu’il eût constamment été par la conception qu’a Sarkozy de ses fonctions. Mais P M F pendant ses sept mois de pouvoir n’était-il pas – lui aussi, et avant tous autres – l’homme-orchestre et celui d’un compte-rendu direct à l’opinion ? 44% des Français auraient d’ailleurs été convaincus par Nicolas Sarkozy, alors que la presse ne l’a pas été du tout.

La réalité est que ces milliards, ces convocations de « sommets » ad hoc, les réunions aujourd’hui à Bercy et demain à l’Elysée ne rassurent personne. La récession américaine est un fait qu’on présente distinctement de la déconfiture des établissements financiers, mais la référence est perdue. Celle de la bourse de Paris n’est pas à l’Elysée : chute aujourd’hui de plus de 5%, le CAC est passé en-dessous des 4.000 points. Confusément, on se rend compte partout que l’on est en train d’écluser la mer et qu’aucun diagnostic ferme n’est posé. C’est un méli-mélo de mises en accusation du libéralisme, du capitalisme, des dirigeants trop rémunérés ou trop somptueusement congédiés. On va vite aller au mondialisme, au libre-échange, aux délocalisations quoique le lien ne soit pas encore nettement fait entre ces deux avertissements que le système économique mondial – mono-idéologique – allait foirer parce que le consensus se lézardait : crise des subrime l’été dernier, crise à l’ O.M.C. ces derniers mois. On n’a pas non plus analysé ces erratismes des cours du pétrole et de la relation euro-dollar. L’attention des politiques, au moins dans les pays « industrialisés » a été focalisée pendant quatre mois sur la question des Jeux olympiques, à boycotter ou pas, pour marquer la Chine au Tibet. Et l’on sort de la crise géorgienne non résolue pour entrer dans la crise ukrainienne où la belle Ioulia Timochenko est passée d’une bannière anti-russe à une posture électorale pro-russe, tandis que la Biélorussie vient de confirmer qu’elle est en dictature. Les questions de personne en pays slaves… Climat économique et politique délètère tandis que la plus importante élection politique du monde va très probablement s’improviser.

Nicolas Sarkozy – imperturbable de santé apparente, d’énergie affichée, avec son illustration « people » qui ne cesse pas (procès de presse, procès divers affectant les enfants de chacun des lits du couple actuel et du couple précédent) – persévère à traiter sans hiérarchie tous les sujets à la fois. La réforme des « administrations locales » est annoncée pour Janvier : la suppression de l’échelon départemental ? mais forcément remplacé à l’identique quoique sous un autre nom (les commissaires de la République qu’à l’instigation de Michel Jobert, j’avais proposé à François Mitterrand quelques semaines seulement avant son élection : suppression promise des préfets mais…). Beau chantier et belle polémique qui devrait se terminer par un match nul mais des apparences cependant de victoire, comme à propos de la révision constitutionnelle. Humiliation chronique du Premier ministre convoqué comme par raccroc aux réunions de demain des banquiers et assureurs à l’Elysée : impossible d’opiner en tiers, prendre des notes, haïr.

Déficit de la sécurité sociale, aussi. Quinze milliards prévus, six de trop. Cela tombe mal quand on veut renflouer des banques. Maintenir le moral des troupes et nos engagements en Afghanistan, le budget de la Défense est le premier poste de dépenses, et encore ne concerne-t-il plus la gendarmerie, sauf erreur de ma part, comprise dans les crédits de l’Intérieur puisque cette arme est à la disposition de la place Beauvau. L’ambiance et l’attention change chaque jour ce qui permet de régler dans le silence d’un coin ce qui faisait hurler la veille quand la lumière n’était pas dans un autre coin. EDVIGE maintiendra donc le fichage des jeunes putativement dangereux, la réforme de la télévision publique qui est d’abord affaire de financement se fait par une disposition budgétaire. La tradition française – particulièrement illustrée en Juin-Juillet-Août 1944 – est que l’administration, l’Etat tourne en toutes circonstances même quand les sujets sont tout autres que ceux qu’ils décrètent, même quand l’opinion souhaite tout le contraire de ce qui se concocte. La commission pour préparer la privatisation de La Poste tranquillement mise en place vendredi.

. . .

J’allais fermer ce blog : 20 heures 41 et prends auparavant les dépêches de « dernière minute » à l’A.F.P. A 20 heures 23, La Chambre des représentants américains a rejeté lundi le plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars, par 228 voix contre et 205 voix pour. Je pense d’abord et évidemment qu’il s’agit de lundi dernier… et que le conflit s’est résorbé dans la semaine. Non ! c’est de ce soir qu’il s’agit. Nous entrons donc dans une crise mondiale où tout peut arriver. – Accessoirement, Medvedev et Chavez concluent une alliance militaire et économique. Les Canadiens s’inquiètent des menées russes – de la prospection pétrolière – dans l’Arctique, au mépris disent-ils du droit international. L’O.T.A.N. dément avoir provoqué la crise géorgienne. Le mouvement est maintenant brownien. Hitler aurait dit vers 1922 : « l’invraisemblable est ce qu’il y a de plus sûr. »

Mauritanie… puisque ce pays m’est cher et que maintenant il est devenu exemplaire. Un pustch uniquement par ce que le président veut s’émanciper de ceux qui l’ont manipulé, aux dires et au su de toute la population mauritanienne. Une explication ressassée que l’emprisonnement du président de la République régulièrement élu est une « rectification » indispensable pour rétablir « le processus de transition démocratique ». Un pouvoir qui s’installe sans aucun calendrier électoral, sans aucune indication qu’il repassera la main à qui que ce soit. L’Union africaine à qui toutes les autres organisations internationales et les « grandes puissances » dont l’Union européenne et la France, ont tout délégué pour comprendre et diagnostiquer la question, rend son verdict le 22 Septembre : libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans les dix jours et retour à la légalité. Réplique, les militaires font donner tous les élus et groupements de complaisance : c’est le jeu, et font du non-retour dans ses fonctions du président déchu la question sur laquelle ils ne transigeront pas. Mais voici l’Union européenne qui désavoue l’Union africaine : la France accorde un visa au ministre du Pétyrole et de l’Energie pour qu’il réponde à une invitation (samedi soir) de Gaz de France, alias Gérard Mestrallet depuis trois mois (carrière initiée au cabinet de Pierre Mauroy), l’Union européenne reconduit l’accord de pêche (cet après-midi). La politique française cherche des interlocuteurs intègres en Afrique, elle a ceux qu’elle mérite. J’ai plus haut rappelé ce que le président du Sénégal avait pensé du discours lu à Dakar par le président de la République française. Tristesse et écoeurement.

Car la crise mondiale est en fait celle de la langue de bois : il est dit le contraire de ce qu’il se fait et de ce qui existe, et il est fait le contraire de ce que l’on dit. En France, l’affichage se lit : tenir les promesses de 2007.

Ce soir : est-ce nous ? l’impudence humaine qui avons englouti le monde et la morale en toutes choses, ou est-ce le monde qui nous engloutit ? Chacun, à commencer par les « grands de ce monde » et par les « grandes » institutions est devenu minuscule.

nuit

La donne changeant complètement, Barack Obama a désormais de bonnes chances de se faire élire en « homme de gauche » (quoique la notion droite/gauche n’ait pas de sens aux Etats-Unis comme elle en a chez nous ou en Europe), c’est-à-dire à la manière de Franklin Roosevelt. Mais le vote au Congrès reflète peut-être aussi un état d’opinion resté attaché aux dogmes du libéralisme, du fédéralisme et donc hostile à l’intervention de l’Etat quoi qu’il arrive. Auquel cas, ce vote de refus du plan Paulson présagerait l’élection de McCain. Nous ne connaissons pas les Etats-Unis, nous ne connaissons pas l’étranger.

François Fillon, dans le ciel des Yvelines, a failli être heurté en vol par un autre avion le frôlant à soixante mètres : erreur de couloir…


[1] - Apocalypse de Jean XII 7 à 12 ou Daniel VII 9 à 14 passim ; psaume CXXXVIII ; évangile selon saint Jean I 47 à 51

1 commentaire:

Unknown a dit…

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