vendredi 12 septembre 2008

Inquiétude & Certitudes - vendredi 12 septembre 2008

Vendredi 12 Septembre 2008

Le président de la République : maître Jacques ou bonne-à-tout-faire ?
Pourquoi le pape et pas le dalaï-lama ?

Prier [1] : le Seigneur est un soleil, il est un bouclier, le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire, jamais il ne refuse le bonheur… de ce Dieu qu’Il connaît pour venir de Lui et aller à Lui, pour être son Fils par Qui et pour Qui tout a été… Jésus ne parle que de façon indirecte. Pourquoi décrire ce qui est la réalité totale, la réalité qui nous crée, nous englobe et npus habite. Il ne nous révèle que son comportement et son dessein : notre salut par son amour. Le problème – le seul – depuis le Paradis perdu, erst notre comportement, l’aveugle en conduisant un autre, la paille et la poutre. La discipline sévère des athlètes qu’évoque Paul dans ses comparaisons sportives. La récompense ? la rétribution ? une couronne de lauriers qui va se fâner ? Non, pour l’apôtre – qui l’est par vocation – c’est une nécessité qui s’impose à moi : malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile !Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Modèle : Jésus, relation à Dieu, relation aux autres, dévouement entier à un ministère qui est la raison de son incarnation. J’ai autrefois « ambitionné » et la réponse a été mon « renvoi dans les buts » et mon comportement une errance de quarante ans (le Sinaï). Aujourd’hui, le bonheur, la prière, le travail, l’écoute, orientation du cœur mais comportement restant à parfaire. Acte de contrition, examen de conscience, exigence que me rappellent mes plus proches, je ne suis pas encore la tendresse, la disponibilité, l’oubli de moi-même dont ils ont besoin et je reçois infiniment plus que je ne donne, recroquevillé encore sur mes buts et mes petites nécessités. Quant à la prière… j’aperçois au loin le psalmiste qui m’a devancé depuis les temps de David et ma naissance à la foi et aux sacrements : mon âme s’épuise à désirer les paroles du Seigneur ; mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant. Qu’il en soit ainsi pour tous ceux dont il m’est donné de savoir qu’ils cheminent en ce moment, qu’il en soit ainsi pour tout le vivant et le créé, passé, présent et à venir, pour les grandes personnes, pour les pécheurs qu’on dit des saints, pour les pauvres gens dédaignés et que nous croyons – à tort – limités et misérables. Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur. Puissè-je un jour en être, mais ceux et celles que j’aime en sont déjà même s’ils ne le disent ou ne le savent selon les mots et termes humains. J’ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles.

L’armée, la magistrature, les enseignants… ces corps qui constituent la ressource humaine et l’organisation des fonctions régaliennes de l’Etat sont majoritairement en sécession de la « sarkozie » s’ils en firent un moment – dans les urnes ou ailleurs – partie. Légaliste certes, mais critiques et inquiets sûrement. En regard, le président de la République résumait hier face au président de la région Poitou-Charentes et en présence de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac et probable prochain président du Sénat, la conception qu’il a de son rôle. Aller partout, répondre directement à chacun. Je dis que le rôle du président de la République est rarement public, et tout d’orientation, d’arbitrage, de veille tutélaire, a magistrature du recours et pas du tout la bonne-à-tout faire n’ayant que des aides et personne à son niveau

Pierre Mazeaud, Jean-Denis Bredin, les arbitres entre l’Etat et Bernard Tapie. Seul, Charles de Courson se bat. Pierre Mazeaud, noté sur les carnets du Général comme possible ministre dès 1966 et finalement seulement secrétaire d’Etat dans le gouvernement formé, sous Georges Pompidou, par Pierre Messmer. Assez brocardé dans sa circonbscription savoyarde, ce neveu des grands Mazeaud, jurisconsultes et magistrats, Léon, fondateur de l’Union gaulliste avec sept autres illustrations de la Résistance (lui-même président des déportés), qui fut précurseur du R.P.F., est la caution gaulliste. Président du Conseil constitutionnel, président de la Fondation Charles de Gaulle, membre ad hoc du comité Balladur pour la révision constitutionnelle, il n’opine en nuances ou divergences que sur le mode de scrutin : aucune protestation sur le fond et sur l(‘ambiance du projet. Préside une commission sur les quotas et A D N, ne semble réprouver que de la sémantique, se laisse dépasser et mettre au panier à papier par Brice Hortefeux. Honoraores de chacun, paraît-il, 300.000 euros.

Daniel Lebègue, un de mes camarades de promotion : sur la philosophie de la banque. Afichage de l’éthique et de la transparence, plaidoyer que l’ignorance est la règle, défausse de toute responsabilité du système en France comme ailleurs dans la crise financière mondiale.

Les solidarités socio-professionnelles. Le discours de Valéry à la réception du maréchal Pétain, ce qu’il y a de convoitise animale dans le métier politique. 1931…

Je ne comprends pas que Benoît XVI ait reçu Nicolas Sarkozy dans les six semaines de son second divorce. Je ne comprends pas – aujourd’hui – qu’il accepte d’être reçu par Nicolas Sarkozy officiellement et à l’Elysée, quand son « homologue » - sinon son collègue – le Dalaï Lama a été persévéramment écarté des tapis rouges. Parce que cela n’offusque aucune puissance étrangère, parce que l’opinion des agnostiques, l’histoire du protestantisme en France ne comptent pas : politiquement ?

Disparitions d’enfants. Presque toujours une famille « recomposée », presque toujours les « parents » occupés ailleurs ou sortis, laissant seul l’enfant, le leur ?


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens IX 16 à 27 ; psaume LXXXIV ; évangile selon saint Luc VI 39 à 42

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