Jeudi 4 Septembre 2008
La Mauritanie, toute l'Afrique : le moderne reproduisant l'ancien ?
Qu'est-ce qui fait courir Nicolas Sarkozy ?
La République et ses versions
A Damas, le chef du protocole américain ?
Le ticket présidentiel le plus télégénique aux Etats-Unis
Prier… [1] qu’il devienne fou pour devenir sage, car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Voilà une conviction paulienne dont nous ne sommes pas pétris, notre Eglise pas davantage, nous rivalisons de précautions sinon de révérence avec l’ « établissement », en cela nous le fortifions dans sa pétition de légitimité. Tout le compendium du magistère social de l’Eglisé – récemment réédité et réorganisé – vaut approbation du libéralisme économique, alors que dans la lecture attentive il ne l’est pas, mais on laisse cela se développer en fumet agréable aux narines des exploiteurs. Qui en ont quelque besoin en colloques ou en campagnes électorales. Tout est à vous, certes, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Jésus, la pêche miraculeuse, conclusion d’un enseignement à la foule, une injonction de métier à quelqu’un qui l’est alors que le Christ, selon toutes apparences, lui, ne l’est pas. Qualification alors, en parabole vêcue de façon saisissante, de ce qu’est l’enseignement, l’évangélisation et de ce à quoi va devoir s’employer Pierre. Conscient de la situation : Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. Remarque non négligeable, la pêche est copieuse, elle le sera tout autant quand il va s’agir des hommes, des âmes, de la propagation de notre conscience et de la nouvelle d’être sauvés. Choix des disciples, une fois de plus : laissant tout, ils le suivirent, alors même qu’avec cette pêche, les affaires prospèrent.Et, nous, au bout de la chaîne… Il obtient du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice. Pensée pour mes frères et sœurs, mes amis d’Islam : le début de leur « mois béni ».
La Mauritanie, la même leçon ? l’Afique reproduirait sous les apparences de nos constitutions européennes ou américaines, ses traditions. Ainsi, les distributions traditionnelles des rôles entre collectivités, notamment celui des tribus guerrières décidant en dernier ressort mais seulement par à-coups, serait joué aujourd’hui par les putschistes, notamment en Mauritanie. Quant à moi, je vois dans l’institution, pour les années 1960 et 1970, dans ce pays qui m’est cher, du parti unique de l’Etat, un système donnant cours moderne aux manières ancestrales et ataviques d’aboutir au consensus et aux désignations des responsables. Les alternances au pouvoir ou les élections manichéennes ne produisent pas la participation et la légitimité en Afrique ni sans doute dans tout le monde arabe.
Je suis en train de saisir – d’abord pour le donner à chacune des dates correspondantes, puis peut-être pour l’éditer assorti de l’intégralité de mes notations – le journal que je tenais il y a quarante ans : « événements de Mai », départ du général de Gaulle, avènement de Georges Pompidou. J’y vois beaucoup de leçons pour aujourd’hui. La place des médias est toute différente, pas tant parce qu’elles sont techniquement bien plus développées aujourd’hui et que le « people » est une forme de démagogie plus courante encore que la subvention aux intérêts particuliers, mais parce que le pouvoir n’en était pas dépendant, il en usait au contraire, et on ne créait rien artificiellement. Alain Poher s’effondre quand il est nu. Michel Jobert surgit parce qu’il est tout bonnement excellent tandis que Pierre Messmer pourtant Premier ministre ne fait pas de percée médiatique. Valéry Giscard d’Estaing gagne, avec bien moins de voix putatives et bien moins de réseaux que Jacques Cahabn-Delmas et François Mitterrand l’élection de 1974. Le peuple est réfléchi : des événements de Mai au renvoi du général de Gaulle, c’est patent, il n’est pas manipulé, il est le peuple et pas seulement l’opinion.
Un mot à l’époque qui avait son poids sous de Gaulle, mais avait déjà cours das les années 1930 et jusques sous la Quatrième République : prestige, a disparu de nos vocabulaires officielles et même de l’ambition des gens politiques. C’est trop, c’est pourtant essentiel et c’est ce qui manque.
Ambition du pouvoir ? ou ambition politique ? c’est clair dans la montée en puissance de Georges Pompidou la dernière année du Général. Nicolas Sarkozy a une emprise que je ne m’explique qu’en partie sur les quelques-uns qu’il a gagné à son parcours. Le culot, l’énergie ? face à l’indécision de Jacques Chirac et aux inconséquences de Dominique de Villepin, le premier n’usant pas de ses réseaux de quarante ans et le second ne s’en faisant pas : ayant fréquenté un peu son cabinet à Matignon à l’automne de 2006, je l’ai éprouvé, Nicolas Sarkozy profite du vide. Il ambitionne l’Elysée, comme « la dernière marche ». Motivation du parvenu ? de l’apatride ? Rastignac ? Mais aujourd’ »hui ? je ne suis pas sûr qu’il veuille sa réélection ? que fera-t-il au bout de deux mandats en tout état de cause, car la disposition limitant le nombre des mandats est la sienne, elle n’était pas reprise par la commission Balladur dans son rapport d’Octobre 2007, il la remet sur le métier dans sa lettre au Premier ministre, en Décembre 2007… il n’aura pas soixante-cinq ans. L’argent ? les femmes ? sa position lui en donne, il a Carla, qui incontestablement lui fait le plus grand bien, le sécurise. Cécilia portait la dureté et une vieillesse d’âme sur le visage. Carla a du métier pour les médias, elle ne gaffe pas, elle concourt aux ambiguités populistes de son mari, elle est le « bon génie » du règne même s’il y a du toc et de la chirurgie esthétique, déjà. Opinion de femme, celle qui m’a épousé. Elle le voit dépressif, dubitatif sur beaucoup de ses capacités. On le dit dopé, sinon drogué. Il y a des ragots sur ses mœurs et goûts intimes. Ce qui se voit, c’est cette « omni-présence » qui suppose une grande dépense physique et nerveuse personnelle. Ces voyages en province, ces changements de lieux et d’ambiance plusieurs fois par jour. Les déplacements-éclairs à l’étranger. Torrent de paroles, comme tous les dictateurs ? je ne sais, n’ayant jamais travaillé avec lui et si les confidences abondent sur ses grossièretés de langage ou ses jugements méprisants pour ses collaborateurs, ministres ou adversaires, il n’y en a guère – qui soient précises et sobres – sur sa manière de travailler, de préparer, d’étudier. Elles ont abondé rétrospectivement pour de Gaulle, elles subjuguaient dès Alger : la première audience de Couve de Murville, commissaire aux Finances, en Juin 1943. Alors cette hyper-activité et cette absence de perspectives, de buts dans sa vie personnelle et pour le pays, pour l’Europe ? est-ce le pressentyiment qu’a Nicolas Sarkopzy d’une inutilité fondamentale ? d’une fin abrégeant tout, imprévisible en date et en modalités (la maladie secrète puisque les bulletins de santé ne sont pas même annuels ? l’assassinat puisque la garde est de recrutement personnel contrairement aux dispositions réglementaires pour la sécurité du président de la République et au savoir-faire du G I G N et des gens détachés à l’Elysée…). Je ne sais, mais ce mystère détermine la politique française en ce moment.
Accessoirement ? Nicolas Sarkozy, par l’emprise qu’il a manifestement sur les gen, les institutions, l’opinion et les médias, malgré qu’il soit impopulaire à près de 55% des sondés, emprise qu’il semble avoir sur ses homologues étrangers, sans doite médusés par ses manières et son verbe expéditifs et par son culot à tout jouer en soliste, avait les moyens politiques de faire revenir la France aux pratiques et au fond du gaullisme. Vrai… son énergie passe au contraire à en détruire les derniers vestiges : ses succès, le vote de confiance à Versailles à une voix près, qui entérine la désuétude du referendum pourtant d’évidente logique aux fins de ratifier le traité de Lisbonne, ou la révision constitutionnelle quelle qu’elle soit si elle est proclamée de grande importance (rétablir la démocratie ! était quasiment la lettre de l’exposé des motifs), et le retour à l’O.T.A.N. avec maintenant plus de 3.000 hommes en Afghanistan. Quant à la pratique monocratique des institutions, elle est – selon tous les témoignages des ministres et collaborateurs du général de Gaulle – aux antipodes de celle du fondateur..
Anniversaire de la République. En théorie, nous n’avons plus changé de régime depuis le 4 Septembre 1870. Pourtant la République a X formes : un gouvernement qui est une commission parlementaire avec des rôles et des chefs interchangeables, ce sont les IIIème et IVème du nom ; un parlementarisme et un présidentialisme tout ensemble, c’est l’écriture première de la Constitution de la Vème, mais à l’épreuve le texte et le régime se révèlent viables et bienfaisants si le facteur temps est bien inscrit à l’Elysée, il l’est de moins en moins, et si le Parlement est vraiment une instance de délibération et de contrôle, il ne l’est plus que facticement. C’est pourquoi je milite pour une révision en peu de mots mais permettant toute cette stabilisation d’un parlementarisme vrai et d’une présidence surtout arbitrale : décider tranquillement, puisque l’époque est au haro ! sur les tabous, d’en détruire un, de taille, et d’instituer l’hérédité de la présidence de la République en la personne du chef de la Maison de France… de Gaulle, par le 18-Juin et par sa personnalité tout le contraire d’envahissante pour la marche de l’exécutif, faisait excellement fonction du roi… mais il n’est plus, et le substitut, qu’il avait pourtant pratiqué et légué, la décision par referendum, est également aux oubliettes. Donc…
« Partant pour la Syrie » … hymne national de fait pour la France du Second Empire. Nicolas Sarkozy y joue seul. Les garanties de troupes et forces d’interposition en Palestine une fois l’Etat palestinien proclamé, ont déjà quinze ans… à Damas, comme à Moscou, comme à Tbilissi, le président français aurait dû se faire accompagner des ministres de la « troïka ». Pour jouer seul, il faut une grande autorité personnelle et être « dans le sens de l’Histoire ». dans ce voyage, Sarkozy montre surtout une identité qu’il proclame, que les pays-tiers connaissent mais que nous n’écoutons pas assez : l’ami des Etats-Unis. Le président français faiut donc l’intermédiaire entre Assad junior et Washington, c’est ce qu’attend le pouvoir syrien principalement, qui veut à tout prix impliquer les Etats-Unis dans le règlement de paix au Golan, pour le faire payer. La France ne se réinsère pas dans le jeu, elle y perd encore davantage. Pour moi, l’intérêt des entretiens avec Assad aurait été de mesurer ses attaches ou pas avec l’Iran et la Russie. Traiter la question israëlo-arabe n’est que langue de bois.
Les élections américaines Les républicains ont su jouer de ‘Gustav’, les flons-flons auraient été moins spectaculaires et convaincants que ceux de la convention démocrate, mais le ticket est excellent et va bien passer, me semble-t-il. – Lecteur de ce blog. depuis son début… ou remontez aux premiers textes, vous savez que depuis l’automne dernier, je prédis la victoire de McCain, pour des raisons positives : un homme de la guerre du Viet Nam ne peut que terminer celle d’Irak, il en a l’âge, la maturité et il en aura l’autorité sur son camp, et des raisons négatives : les Américains dans leur ensemble ne voteront pas (encore) pour un Noir, les Noirs pas pour un métis, et ils n’auraient pas voté pour une femme à la Maison blanche, en sus Hillary a des ennemis acharnés et pas seulement ceux de son mari. – Le récit de la guerre du Viet Nam vu du sol est convaincant. Sarah Palin « droitise » peut-être le candidat, selon Le Monde, mais la personnalité est bonne : elle est conséquente, contre l’avortement sans doute mais à frais personnels, le mariage de sa fille à dix-sept ans, et X autres anecdotes. Et puis l’Alaska, décisif… supposons que la Russie tzariste ne l’ait pas cédé aux Etats-Unis. Aujourd’hui, quand Medvedev affiche les convictions que maintenant tout le monde sait… Sur l’Irak et l’Afghanistan, Obama est plus proche de Bush que ne le sera, au pouvoir, MacCain. Sarkozy le voit bien : populisme, foi en une capacité toute personnelle de changer les paramètres, vyulnérabilité aux discours ambiants de la présidence en cours, le président français et le candidat américain sont de même fabrique, y compris le caractère récent de leur nationalité.
La Mauritanie, la même leçon ? l’Afique reproduirait sous les apparences de nos constitutions européennes ou américaines, ses traditions. Ainsi, les distributions traditionnelles des rôles entre collectivités, notamment celui des tribus guerrières décidant en dernier ressort mais seulement par à-coups, serait joué aujourd’hui par les putschistes, notamment en Mauritanie. Quant à moi, je vois dans l’institution, pour les années 1960 et 1970, dans ce pays qui m’est cher, du parti unique de l’Etat, un système donnant cours moderne aux manières ancestrales et ataviques d’aboutir au consensus et aux désignations des responsables. Les alternances au pouvoir ou les élections manichéennes ne produisent pas la participation et la légitimité en Afrique ni sans doute dans tout le monde arabe.
Je suis en train de saisir – d’abord pour le donner à chacune des dates correspondantes, puis peut-être pour l’éditer assorti de l’intégralité de mes notations – le journal que je tenais il y a quarante ans : « événements de Mai », départ du général de Gaulle, avènement de Georges Pompidou. J’y vois beaucoup de leçons pour aujourd’hui. La place des médias est toute différente, pas tant parce qu’elles sont techniquement bien plus développées aujourd’hui et que le « people » est une forme de démagogie plus courante encore que la subvention aux intérêts particuliers, mais parce que le pouvoir n’en était pas dépendant, il en usait au contraire, et on ne créait rien artificiellement. Alain Poher s’effondre quand il est nu. Michel Jobert surgit parce qu’il est tout bonnement excellent tandis que Pierre Messmer pourtant Premier ministre ne fait pas de percée médiatique. Valéry Giscard d’Estaing gagne, avec bien moins de voix putatives et bien moins de réseaux que Jacques Cahabn-Delmas et François Mitterrand l’élection de 1974. Le peuple est réfléchi : des événements de Mai au renvoi du général de Gaulle, c’est patent, il n’est pas manipulé, il est le peuple et pas seulement l’opinion.
Un mot à l’époque qui avait son poids sous de Gaulle, mais avait déjà cours das les années 1930 et jusques sous la Quatrième République : prestige, a disparu de nos vocabulaires officielles et même de l’ambition des gens politiques. C’est trop, c’est pourtant essentiel et c’est ce qui manque.
Ambition du pouvoir ? ou ambition politique ? c’est clair dans la montée en puissance de Georges Pompidou la dernière année du Général. Nicolas Sarkozy a une emprise que je ne m’explique qu’en partie sur les quelques-uns qu’il a gagné à son parcours. Le culot, l’énergie ? face à l’indécision de Jacques Chirac et aux inconséquences de Dominique de Villepin, le premier n’usant pas de ses réseaux de quarante ans et le second ne s’en faisant pas : ayant fréquenté un peu son cabinet à Matignon à l’automne de 2006, je l’ai éprouvé, Nicolas Sarkozy profite du vide. Il ambitionne l’Elysée, comme « la dernière marche ». Motivation du parvenu ? de l’apatride ? Rastignac ? Mais aujourd’ »hui ? je ne suis pas sûr qu’il veuille sa réélection ? que fera-t-il au bout de deux mandats en tout état de cause, car la disposition limitant le nombre des mandats est la sienne, elle n’était pas reprise par la commission Balladur dans son rapport d’Octobre 2007, il la remet sur le métier dans sa lettre au Premier ministre, en Décembre 2007… il n’aura pas soixante-cinq ans. L’argent ? les femmes ? sa position lui en donne, il a Carla, qui incontestablement lui fait le plus grand bien, le sécurise. Cécilia portait la dureté et une vieillesse d’âme sur le visage. Carla a du métier pour les médias, elle ne gaffe pas, elle concourt aux ambiguités populistes de son mari, elle est le « bon génie » du règne même s’il y a du toc et de la chirurgie esthétique, déjà. Opinion de femme, celle qui m’a épousé. Elle le voit dépressif, dubitatif sur beaucoup de ses capacités. On le dit dopé, sinon drogué. Il y a des ragots sur ses mœurs et goûts intimes. Ce qui se voit, c’est cette « omni-présence » qui suppose une grande dépense physique et nerveuse personnelle. Ces voyages en province, ces changements de lieux et d’ambiance plusieurs fois par jour. Les déplacements-éclairs à l’étranger. Torrent de paroles, comme tous les dictateurs ? je ne sais, n’ayant jamais travaillé avec lui et si les confidences abondent sur ses grossièretés de langage ou ses jugements méprisants pour ses collaborateurs, ministres ou adversaires, il n’y en a guère – qui soient précises et sobres – sur sa manière de travailler, de préparer, d’étudier. Elles ont abondé rétrospectivement pour de Gaulle, elles subjuguaient dès Alger : la première audience de Couve de Murville, commissaire aux Finances, en Juin 1943. Alors cette hyper-activité et cette absence de perspectives, de buts dans sa vie personnelle et pour le pays, pour l’Europe ? est-ce le pressentyiment qu’a Nicolas Sarkopzy d’une inutilité fondamentale ? d’une fin abrégeant tout, imprévisible en date et en modalités (la maladie secrète puisque les bulletins de santé ne sont pas même annuels ? l’assassinat puisque la garde est de recrutement personnel contrairement aux dispositions réglementaires pour la sécurité du président de la République et au savoir-faire du G I G N et des gens détachés à l’Elysée…). Je ne sais, mais ce mystère détermine la politique française en ce moment.
Accessoirement ? Nicolas Sarkozy, par l’emprise qu’il a manifestement sur les gen, les institutions, l’opinion et les médias, malgré qu’il soit impopulaire à près de 55% des sondés, emprise qu’il semble avoir sur ses homologues étrangers, sans doite médusés par ses manières et son verbe expéditifs et par son culot à tout jouer en soliste, avait les moyens politiques de faire revenir la France aux pratiques et au fond du gaullisme. Vrai… son énergie passe au contraire à en détruire les derniers vestiges : ses succès, le vote de confiance à Versailles à une voix près, qui entérine la désuétude du referendum pourtant d’évidente logique aux fins de ratifier le traité de Lisbonne, ou la révision constitutionnelle quelle qu’elle soit si elle est proclamée de grande importance (rétablir la démocratie ! était quasiment la lettre de l’exposé des motifs), et le retour à l’O.T.A.N. avec maintenant plus de 3.000 hommes en Afghanistan. Quant à la pratique monocratique des institutions, elle est – selon tous les témoignages des ministres et collaborateurs du général de Gaulle – aux antipodes de celle du fondateur..
Anniversaire de la République. En théorie, nous n’avons plus changé de régime depuis le 4 Septembre 1870. Pourtant la République a X formes : un gouvernement qui est une commission parlementaire avec des rôles et des chefs interchangeables, ce sont les IIIème et IVème du nom ; un parlementarisme et un présidentialisme tout ensemble, c’est l’écriture première de la Constitution de la Vème, mais à l’épreuve le texte et le régime se révèlent viables et bienfaisants si le facteur temps est bien inscrit à l’Elysée, il l’est de moins en moins, et si le Parlement est vraiment une instance de délibération et de contrôle, il ne l’est plus que facticement. C’est pourquoi je milite pour une révision en peu de mots mais permettant toute cette stabilisation d’un parlementarisme vrai et d’une présidence surtout arbitrale : décider tranquillement, puisque l’époque est au haro ! sur les tabous, d’en détruire un, de taille, et d’instituer l’hérédité de la présidence de la République en la personne du chef de la Maison de France… de Gaulle, par le 18-Juin et par sa personnalité tout le contraire d’envahissante pour la marche de l’exécutif, faisait excellement fonction du roi… mais il n’est plus, et le substitut, qu’il avait pourtant pratiqué et légué, la décision par referendum, est également aux oubliettes. Donc…
« Partant pour la Syrie » … hymne national de fait pour la France du Second Empire. Nicolas Sarkozy y joue seul. Les garanties de troupes et forces d’interposition en Palestine une fois l’Etat palestinien proclamé, ont déjà quinze ans… à Damas, comme à Moscou, comme à Tbilissi, le président français aurait dû se faire accompagner des ministres de la « troïka ». Pour jouer seul, il faut une grande autorité personnelle et être « dans le sens de l’Histoire ». dans ce voyage, Sarkozy montre surtout une identité qu’il proclame, que les pays-tiers connaissent mais que nous n’écoutons pas assez : l’ami des Etats-Unis. Le président français faiut donc l’intermédiaire entre Assad junior et Washington, c’est ce qu’attend le pouvoir syrien principalement, qui veut à tout prix impliquer les Etats-Unis dans le règlement de paix au Golan, pour le faire payer. La France ne se réinsère pas dans le jeu, elle y perd encore davantage. Pour moi, l’intérêt des entretiens avec Assad aurait été de mesurer ses attaches ou pas avec l’Iran et la Russie. Traiter la question israëlo-arabe n’est que langue de bois.
Les élections américaines Les républicains ont su jouer de ‘Gustav’, les flons-flons auraient été moins spectaculaires et convaincants que ceux de la convention démocrate, mais le ticket est excellent et va bien passer, me semble-t-il. – Lecteur de ce blog. depuis son début… ou remontez aux premiers textes, vous savez que depuis l’automne dernier, je prédis la victoire de McCain, pour des raisons positives : un homme de la guerre du Viet Nam ne peut que terminer celle d’Irak, il en a l’âge, la maturité et il en aura l’autorité sur son camp, et des raisons négatives : les Américains dans leur ensemble ne voteront pas (encore) pour un Noir, les Noirs pas pour un métis, et ils n’auraient pas voté pour une femme à la Maison blanche, en sus Hillary a des ennemis acharnés et pas seulement ceux de son mari. – Le récit de la guerre du Viet Nam vu du sol est convaincant. Sarah Palin « droitise » peut-être le candidat, selon Le Monde, mais la personnalité est bonne : elle est conséquente, contre l’avortement sans doute mais à frais personnels, le mariage de sa fille à dix-sept ans, et X autres anecdotes. Et puis l’Alaska, décisif… supposons que la Russie tzariste ne l’ait pas cédé aux Etats-Unis. Aujourd’hui, quand Medvedev affiche les convictions que maintenant tout le monde sait… Sur l’Irak et l’Afghanistan, Obama est plus proche de Bush que ne le sera, au pouvoir, MacCain. Sarkozy le voit bien : populisme, foi en une capacité toute personnelle de changer les paramètres, vyulnérabilité aux discours ambiants de la présidence en cours, le président français et le candidat américain sont de même fabrique, y compris le caractère récent de leur nationalité.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 18 à 23 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc V 1 à 11
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