Mardi 16 Septembre 2008
Affaire de l'arbitrage Tapie, l'Etat a accepté quand Sarkozy était ministre des Finances
L'Amérique a deux outils : l'Etat et la Federal Reserve, l'Europe n'a que sa Banque centrale
Mauritanie : la feuille de route ne s'impose qu'aux politiques alors qu'elle était destinée aux militaires
Prier…[1] En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle… la crainte s’empara de tous… contraste. Le Tout-puissant et ses émotions humaines, nos réactions devant le miracle, évidemment bénéfique et bienfaisant, mais cela n’apparaît pas tout de suite, c’est la grandeur et le surprenant de l’événement qui saisissent. Puis une lecture plus profonde : ils rendaient gloire à Dieu. Miracle inusuel dans la présentation qui en est faite. Il n’y a pas de dialogue entre le Seigneur et ceux qu’il va miraculer, pas la profession de foi permettant à Jésus le simple souhait (divin) : qu’il soit fait selon ta foi… que tout se passe selon ta foi… il n’y a pas non plus de lien avec le pardon des péchés ou de constatation d’une foi exceptionnelle de la part d’un étranger. Jésus est là par hasard et il est emporté par les circonstances et par ses sentiments. Et Jésus le rendit à sa mère. Statut des veuves à l’époque, participation de la foule au deuil, Jésus est ici enraciné dans son époque, dans sa géographie, sa sociologie. Rencontre de deux foules, celle qui suit le Messie et celle qui va au cimetière, l’amalgame se fait, l’enseignement est incarné. Venez dans sa maison lui rendre grâce. Paul détaille didactiquement tout ce qui, de la diversité, fait l’unité et un tout, mais l’évangile le montre à chaque page, l’unité latente, sa réalisation par la présence de cet homme qui apostrophe les puissances du moment, assurer qu’il est venu apporter du feu mais qui ne refuse jamais à qui demande. Et le « jeune homme riche » qui se refuse à lui, c’est celui-là qui – à l’instar de Jean – est aimé au premier regard. Jésus s’avança et toucha la civière, le mort est un vivant en puissance, Dieu lui parle, le suscite, le relève.
Radio matinale… ce qui n’est pas mon habitude. Un journaliste évoque « la nouvelle Constitution ». Jean Peyrelevade interrogé sur les auditions de Bernard Tapie à l’Assemblée nationale déclare que Bernard Tapie a été vu dans l’antichambre du secrétaire général de l’Elysée chargé des affaires économiques. La première approbation d’aller à l’arbitrage avait été donnée par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Economie et des Finances.
Après Lehman, A.I.G. l’assureur. Les marchés remontent, saluant la perspective d’un renflouement par l’Etat fédéral américain. Il manque 75 milliards de dollars pour éviter le dépôt de bilan. Le jeu américain est plus subtil que l’européen tout simplement parce qu’il y a deux outils, la politique des taux à la discrétion de la F.E.D. qui ne bouge rien aujourd’hui : taux directeur à 2%, et les capacités presque illimitées du Trésor fédéral puisque ses bons seront acceptés dans le monde entier s’il était besoin. Mais on ne sait qui gouverne : les marchés condamnant les sociétés et groupes à la faillite, ou le gouvernement fédéral plus ou moins soutenu par Federal Reserve qui renfloue et en dernière analyse donne de la pâture aux marchés pour de futures prises de bénéfice après des achats à la casse ? Aberration, parce que trois des cinq principales banques d’affaires (Bear Stearns, Lehman Brothers et Merrill Lynch) ont été, en tant que telles, éliminées ou tout comme, Morgan & Stanley qui a maintenu son bénéfice de l’an dernier à peu près (un milliard et demi de dollars) voit son cours de bourse chuter, par contagion du secteur d’activité, de 33%. Jean-Claude Trichet a l’intelligence de ne pas s’exprimer.
La Mauritanie. Le président de l’Assemblée nationale qui continue de contester les pustchistes et aussi la légalité de la session parlementaire devait prononcer le 23 une conférence au Parlement européen : elle est reportée à Novembre. Il entre en relations directes avec son homologue européen ; je suppose celui-ci perméable, surtout si mon ami suggère que l’atitude française n’est pas le tout… Il me courielle sa lecture de la « feuille de route » adoptée dimanche par l’Assemblée nationale. Cette libération toute simple et toute banale du président Sidi ne me dit personnellement rien de bon car je n'y vois qu'une humiliation supplémentaire et du président et du pays. Le libérer pour le loger comme le plus anonyme des citoyens alors que son fauteuil et son palais sont occupés par l'usurpateur, c'est peu ou prou le contraindre à reconnaître et, pire encore, accepter le fait accommpli. La libération du président Sidi, et pas seulement de Sidi, doit être assortie de son rétablissement dans tous ses droits constitutionnels. Une fois ceci obtenu, nous serons tous engagés à l'amener à écourter son mandat.
Je crois quant à moi aux sanctions indiviuduelles contre les militaires engagés dans le « coup » et les ministres qu’ils se donnent : blocage des comptes tenus en Europe, refus de visa. Au Nigeria, ce fut très mal vêcu. L’attitude française, pour être réfléchie comme Sarkozy l’avait promis à la suite de l’affaire tchadienne (« l’arche de Zoé »), doit envisager toutes nos politiques et celles de l’Union vers l’Afrique : droits de l’homme, accords de partenariat économique voulus par l’OMC, mais vomis par les Africains et l’ensemble des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les communiqués de tous les « sommets », notamment de l’Union africaine, depuis 2005).
[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 12 à 31 ; psaume C ; évangile selon saint Luc VII 11 à 17
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