mardi 23 septembre 2008

Inquiétude & Certitudes - mardi 23 septembre 2008

Mardi 23 Septembre 2008

atterrants discours de Sarkozy à New-York

incompréhensible consentement à son règne en France

le consommateur livré à lui-même pour vérifier les prix, Bercy sans instruction pour l'arbitrage Tapie = nos exemples de transparence

ces oppositions qui manquent : gaullisme et marxisme

montée en puissance de François Fillon, homologue de Wladimir Poutine

chère démocratie, tu es en Angleterre où il y a un souverain héréditaire



Prier… le texte de Thérèse de Lisieux, magnifique, puissant et étonnant, car il surpasse la plupart des apologies de clercs professionnels [1]. L’amour inspire pas seulement la poésie ou le désir. Il est au cœur du sujet, dans la forme et dans le fond. C’est splendide, comme – avant-hier – devant l’océan bordant tranquillement la grande baie qui nous est familière à tous trois, les pages de Christiane Singer [2] sur son lit de mort, l’expérience de la vie et de sa force par la perspective de la mort, quotidiennement et jusqu’à ce que l’expérience soit complète, alors… le Seigneur dipose du cœur du roi comme on règle un canal d’irrigation, il le dirige où il veut. Nos sentiments, nos précarités, nos élans, ce jaillissement plus vrai que notre volonté et pourtant qui identifie notre liberté. Chacun trouve que sa conduite est droite, mais c’est le Seigneur qui pèse les cœurs. Ne pas nous juger nous-mêmes, ne pas nous évaluer, pas de bilan. Accomplir la justice et le droit, cela plaît au Seigneur plus que le sacrifice. Pas de rite ni de combinaisons cambistes et volontaristes, un comportement vrai. Les plans de l’homme actif lui assurent du profit, mais l’homme trop pressé est toujours perdant. ... L’homme simple acquiert la connaissance quand il voit instruire le sage. … Celui qui ferme ses oreilles à la clameur des pauvres criera lui-même sans obtenir de réponse. Cette sagesse anticipe l’Evangile, elle paraît naturelle à lire, mais elle conduit à un comportement et à une spiritualité : montre-moi la voie de tes préceptes, que je médite sur tes merveilles. Guide-moi sur la voie de tes volontés, là, je me plais. En retour, Dieu, son Fils incarné, nous adoptent, nous prennent, adhésion mutuelle : Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. Or, la foule est immense et intense autour du Christ, cette multitude-là n’est pas préférée à mère et frères, c’est autre « chose », c’est la mise à égalité de valeur aux yeux de Dieu, quels que soient nos vocations, nos places et nos parcours, tout s’équivaut dans l’amour de Dieu pour chacun de nous : entendre et mettre en pratique, c’est être en Dieu, déjà, complètement. Montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout cœur. Demande du psalmiste, attente des Juifs à l’époque du Messie, nos balbutiements. Réponse, l’intimité du Seigneur [3].

Matin

A vomir… je souffre …. le règne chez nous d’un tel homme environné d’une telle tolérance, une sorte de poison affreux, fétide que nous respirons tous et qui nous pervertit.

Atterrant, le discours devant l’aréopage d’Elie Wiesel (remise d’un prix humanitaire : en quel honneur ? et à qui ? les infirmières bulgares ?), hier après-midi à New-York, sur la crise financière (on ne dit toujours pas : économique). Appel aux Chefs d’Etat : « nous »… pour une sanction impitoyable des coupables, personnes physiques à identifier, transparence, ces millions de gens, leurs économies, leur épargne, leur appartement, ils ont peur, et que « nous prenions nos responsabilités ». Puérilité, méconnaissance totale des processus économiques, financiers, monétaires, ignorance personnelle des grands acteurs, de leurs écrits, de l’histoire économique et monétaire contemporaine, aucunes relations dans ce vrai milieu des décisions et des stratégies puisqu’il n’est que lierre avec les nouveaux riches français (ne parlant aucune langue et à peine celle des comptoirs de quartiers banaux dans une ville moyenne d’une France qu’il ne connaît pas en fait, ni de parcours ni d’atavisme). Pas de conseillers notoires autour de lui ni de ses principaux ministres. L’habituelle phrase sur la prise de responsabilité qui ne veut nullement dire une exposition aux contrôle, sanction, examen et pénalités encourus personnellement, mais la prise de décision solitaire, le volontarisme puéril affiché par Jacques Chirac dans ses deux séjours à Matignon mais pas pratiqué, et par Dominique de Villepin, pratiqué avec la rue en ébullition et le Parlement aussi : le « contrat premier emploi »… et la même demande que le président de la République, es qualité et aux « heures de grande écoûte » avait articulé pour que Daniel Bouton (la Société générale, l’ « affaire Kerviel ») soit sanctionné et démis ; certes, l’autre dans son incapacité triomphante le méritait mais ce n’est pas du ressort des pouvoirs publics. Donc, un discours désespérant d’inadéquation, de méconnaissance du sujet à traiter et – sans doute – même aussi de méconnaissance, de contre-sens sur l’attente de ces apeurés que Nicolas Sarkozy suppose et harangue pour remonter dans leur opinion et dans les sondages. Le moindre quidam ressent la compétence et la responsabilité d’un discours, d’une décision. Que sera-ce cet après-midi aux Nations Unies, puis à Toulon. – La stature internationale travaillée « à l’occasion » de la présidence française de l’Union, malgré la malheureuse coincidence de la Géorgie et de nos tués en Afghanistan, et maintenant la stature du grand homme devant les bouleversements financiers et économiques.

Ecoeurant, le consentement apparent des admiratifs et flagorneurs : parlementaires, ministres, gens de médias. Pourquoi ce consentement, toutes les places et les carrières ne sont pas exclusivement à la discrétion de Nicolas Sarkozy ? une dictature avec un occupant libèrerait-elle les esprits que la banalité d’un pays qui s’enfonce dans la perversion mentale et la corruption psychique (plus celle sonnante et trébuchante de certains) ne suffit pas à maintenir en liberté de comportement, d’adhésion ou de refus ? deux réflexions… celle de François Mitterrand, après moi la Constitution sera dangereuse. Nous le vérifions. Et cette autre que je me fais, les anecdotes sont nombreuses sur le général de Gaulle évidemment, j’entends confidences de ses proches et collaborateurs sur l’homme et la manière dont il travaille, ambiance quotidienne. Elles sont également de bonne tonalité pour Georges Pompidou, une image peu contrastée qui demeure même si sous son règne dans les deux situations qui furent la sienne, les choses sont moins simples, le portrait complet est celui que donne, à travers la plupart de ses livres, Michel Jobert. Pour Valéry Giscard d’Estaing, c’était – les confidences de Jean Sérisé – l’intelligence qui frappait les collaborateurs au sens littéral car ceux-ci la redoutaient. François Mitterrand fascinait de culture, et je l’ai personnellement connu sincère. De Jacques Chirac, les échos d’une grossièreté et d’une mésestime chronique de ceux qui finalement l’ont emporté sur lui, le reste – une posture « gaullienne » à propos de l’Irak – est du fabriqué et de l’approximatif. Le livre de Pierre Péan a peut-être des sincérités, mais le modèle quand il a régné ne s’est pas prêté à une telle lecture, même par ses proches. On n’entend rien, je ne sais rien de traits qui seraient attachants chez Nicolas Sarkozy, sinon son SMS à Cécilia, dix jours avant son deuxième re-mariage, mais ce texte est désavoué… en revanche, en tête d’anthologie, il y a le dialogue entre lui et Estrosi sur le « tarmac » de Monaco, quelques membres de la famille princière entendant…

Après-midi et soir

Echos immédiats au niveau national à l’exhortation du président de la République. 60 millions de consommateurs débusque les hausses de prix déguisées par remodelage et recomposition des offres de produits alimentaires : ingrédients moindres, poids moindres, conditionnements différents pour que les bénéfices augmentent à apparence de prix égal. Ce n’est pas la direction des fraudes qui étudie cela, mais le système associatif. L’Etat déglingué… Luc Châtel répond que la pratique n’est pas d’aujourd’hui, que la responsabilité de l’Etat et du gouvernement se limite à la vérité des étiquetages, aux consommateurs de veiller au prix au kilog qui doit être marqué, et là pas de fraude à la hausse des prix. Conclusion que ne fait pas le sous-ministre : il y avait déjà la calculette des pousseurs de caddie, il faudrait désormaius peser le moindre paquet de biscuits ou la boîte de conserve favorite puis – calculette – faire la règle de trois selon le prix au kilog. – Affaire de l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie, Christine Lagarde affirme en commission d’enquête ne pas avoir agi sur instructions, et avoir évité à l’Etat de casquer encore plus fort puisque la procédure choisie plafonnait l’indemnisation.

Jean-David Lévitte (conseiller diplomatique du Président de la République, après avoir été notre ambassadeur à Washington – je l’ai « croisé » quand il était porte-parole du Quai d’Orsay tandis que j’étais ambassadeur au Kazakhstan – il parle, ton compris, exactement comme son maître actuel, mais en 1994, cohabitation Balladur/Mitterrand, il était admirablement banal) commente notre troisième résolution en Conseil de sécurité pour une force maritime internationale sécurisant l’océan Indien au large de la Somalie. Nicolas Sarkozy redit devant l’Assemblée générale des Nations unies ce qu’il avait confié la veille à un parterre de chefs d’entreprise, autour d’Elie Wiesel (ou l’occasion était-elle distincte ?) : punir les responsables, assumer entre chefs d’Etat les responsabilités et se réunir d’ici la fin de l’année, hors sujets, piraterie donc, l’Iran nucléaire et autre. Jusqu’à présent, les pratiques sont les Américains avec leur plan de 700 milliards que l’on confond maintenant avec un plan de relance, ce qui est une tout autre chose, et les propositions sont du secrétaire général, Ban Ki Moon, militant pour un « leadership » mondial en matière financière, tandis que Lula réclame une refonte totale et à neuf des institutions financières internationales. Au-delà de la forme et du ton – démagogique du Français, plus technique du Coréen et du Brésilien – il y a une différence fondamentale. Nicolas Sarkozy qui a ingurgité crise de 1929 et New Deal rooseveltien, en reste à une analyse d’Etat à Etat et de contagions entre pays et économie comme si la mondialisation ne s’était pas faite, et comme si les territoires restaient relativement autonomes. Les deux autres pensent et proposent international.

Grève à La Poste. On ne dit plus la poste – servivce public, les « P.T .T. », on met maintenant des majuscules, ce devient une raison sociale, ou une entreprise, dont le réseau est payé par les collectivités locales et les services centraux de moins en moins compétitifs. Au mieux, les critiques du processus en cours de la privatisation sont 50% des effectifs en activité. C’est bien mais sans plus. On voit bien que la gauche ne peut gouverner en fidélité à ce qu’elle est et à ce qu’attendent ses électeurs que poussée par un mouvement social, équilibrant ou surcompensant l’action de couloir des entrepreneurs à défaut de la droite politique, au tapis si la gauche est au pouvoir. Ce mouvement social a été – explicitement – redouté par le gouvernement Jospin. Or, dans le conflit salariés-patronat, il n’y a pas de centrisme, il y a des oppositions qui ne se résolvent et ne sont productives que selon un rapport de forces. Mais le mouvement social, quand la droite a le pouvoir d’Etat, ce qui est le cas depuis 2002, ne peut aboutir sans relais ni caution politique : les mouvements à La Poste doivent avoir comme aboutissement la pétition et la mise à l’épreuve de la nouvelle procédure du referendum par initiative populaire.Deux députés dans les manifestations, un ancien postier (33 ans d’activité) à Marseille : socialiste, et Nicolas Dupont-Aignan ex-U.M.P.

Il manque à la France et aux Français une véritable opposition à une droite qui revendique maintenant son idéologie (qui n’est que réaction à ce qu’elle croit la gauche ou organisation de sa propre impunité). Une opposition gaulliste – elle n’existe pas, elle était un groupe de pression sur l’homme sensible à ce procès en fidélité que fut Georges Pompidou. Une opposition marxiste, en tous cas fondée sur la lutte des classes – elle n’existe plus car la bataille pour le pouvoir d’achat n’est pas une dialectique de classe. La bataille a été gagnée par la droite en sociologie quand les jeunes générations ont été convaincues que l’individualisme est davantage payant en termes de carrière que la solidarité ou le syndicalisme.

Je crois de plus en plus que l’on ne peut analyser Nicolas Sarkozy en termes d’un exercice classique de mandat politique. Sa confiscation totale du système institutionnel, son emprise sur la machine de son parti sont sans précédent, son psychotisme aussi. Il y a une mûe totale de l’exercice du pouvoir en France. Le pouvoir d’Etat, critiqué parce que centralisé à l’excès, donc aveugle et peu réactif, est démantelé par amateurisme mais aussi par le souci des gains budgétaires. Il n’y a plus qu’un pouvoir politique arbitraire et personnel. L’histoire analysera la période en termes quasi-médicaux tant pour la personnalité du président de la République que pour le comportement de sa majorité, mais pour mettre fin à cet exercice, à cette captation de nos institutions, le seul terrain de combat est la politique – réplique et démonstration au jour le jour, victoires électorales : on en est encore très loin.

Toujours, cette montée en puissance de François Fillon : Wladimir Poutine est devenu son homologue, il me semble que l’actuel Premier ministre doit gagner dans l’esprit du Russe la comparaison avec Chirac et avec Sarkozy. Lui-même a connu la situation de tenir une boutique pour le compte d’un fou, Boris Eltsine. Le’espace économique euro-russe commun est une idée courante depuis quinze ans, la réaliser serait bien, mais la mise à plat politique ne doit pas être éludée, or il semble bien qu’elle le soit. On va se réveiller dans quinze jours pour s’apercevoir que le délai d’un mois donné à Moscou se sera écoulé sans que la Géorgie soit évacuée et sans que des « progrès » soient à espérer dans la négociation à ouvrir à propos des « provinces séparatistes ».

La démocratie née en Angleterre, y demeure. Un Premier ministre – le tenant ultime du pouvoir – peut être renversé à l’intérieur de son parti : Margaret Thatcher, et peut-être Gordon Borwn s’il perd une quatrième élection partielle de suite, comme c’est probable puisque la prochaine a lieu en Ecosse. Les syndicats tiennent la gauche. Les conservateurs sont contestés par les libéraux. Le Parlement contrôle… tandis que nous ?
Quatre clans ce soir en conseil national du Parti socialiste, des coalitions ce qui est tout de même mieux que la « guerre des chefs ». Le cumul de la mairie de Paris avec la direction d’un grand parti et la candidature de la présidence de la République, a un précédent désastreux.

[1] - Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église Derniers Entretiens, 21/08/1897 (OC, Cerf DDB 1996, p.1102)
Elle vivait de foi comme nous
Que j'aurais bien voulu être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge ! Une seule fois m'aurait suffi pour dire tout ce que je pense à ce sujet.
J'aurais d'abord fait comprendre à quel point on connaît peu sa vie. Il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu'on ne sait pas ; par exemple que, toute petite, à trois ans, la Sainte Vierge est allée au Temple s'offrir à Dieu avec des sentiments brûlants d'amour et tout à fait extraordinaires ; tandis qu'elle y est peut-être allée tout simplement pour obéir à ses parents... Pour qu'un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu'elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l'Evangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait » (Lc 2,50). Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l'admiration de ce qu'on disait de lui » (Lc 2,33). Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas ?
On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu'elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus. C'est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela... Qui sait si quelque âme n'irait pas même jusqu'à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c'est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin ».
Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c'est qu'elle ne pouvait pas pécher, qu'elle était exempte de la tache originelle, mais d'autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu'elle n'a pas eu de Sainte Vierge à aimer, et c'est une telle douceur de plus pour nous.


[2] - Christiane Singer Derniers fragments d’un long voyage (Albin Michel . Avril 2007 . 136 pages)Oui, ma maladie ouvre des espaces inattendus pour beaucoup d’autres et tant pour mes plmus proches que pour les amis d’âme et de coeur. C’est incroyable. Une force semble se réveiller qui leur dit : désormais il n’y a plus à tergiverser ni à faire antichambre : il faut entrer en VIE, et sur l’instant !!! Tout ce que je rêvais se réalise ! J’étais en somme, si je peux le dire avec quelque humour, le dernier obstacle à ce rebondissement de conscience. L’intelligence de la vie me bouleverse, et son agilité paradoxale ! (p. 24) – Si je dois survivre de quelques mois ou de quelques années… et même de quelques décennies, sait-on jamais, je n’aurais pas vaincu la mort ; je l’aurai totalement, amoureusement intégrée. Voilà la vérité, elle est douce à dire (p. 25) – J’ai accompagné jusqu’au bout amer ma propre solitude, mon propre abandon. Il est bon et juste d’accompagner jusqu’au bout tout ce qu’on ressent, d’aller au plus aigu de la pointe. Pour être délivré de quelque chose, surtout le rejoindre de si près, de si près qu’on sente le souffle du dragon dans la nuque ! Oui seulement si je suis capable ‘accompagner ma misère, de l’admettre, de la reconnaître, elle prendra fin. (p. 125) – Dans l’ordre des choses humaines, les jeux sont faits. Un ordre restreint certes que « cet ordre des choses médicales », mais c’était pour moi un étrange soulagement. Je n’avais donc plus cette monbstrueuse responsabilité de me maintenir en vie ! (p. 71) - Ma dernière prière : ne soyez pas déçus que la mort ait apparemment vaincu ; ce n’est que l’apparence, la vérité est que tout est VIE, je sors de la vie et j’entre en vie. Ah comme je serre dans mes bras tous ceux que j’ai eu le bonheur de rencontrer sur cette Terre ! (p. 72)

[3] - Proverbes XXI 1 à 13 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc VIII 19 à 21

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