samedi 19 juillet 2008

Inquiétude & Certitudes - samedi 19 juillet 2008

si commentaire pas opérationnel, dialogue : b.fdef@wanadoo.fr




Samedi 19 Juillet 2008
Marchandages et pressions pour la révision constitutionnelle
Livre blanc sur la défense
Les carrefours de Montaigu

Prier… [1] L’impie se glorifie du désir de son âme . . . plein de suffisance, l’impie ne cherche plus : ‘Dieu n’est rien’, voilà toute sa ruse. On ne peut faire croquis plus fin et acéré de certains comportements contemporains, et de toute attitude individuelle ou collective de refus de l’humanité ou de la foi. Ceux qui ne croit à la transcendance que parce qu’elle est le point faible de notre époque et d’autrui… Mais toi tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance. Toute la phraséologie de notre temps sur le primat du ressort religieux dans les identités populaires, dans l’essence du terrorisme, dans l’arbitrage moral des relations internationales, pour que se réalise la formule d’André Malraux n’a de vérité que pratique, et fait tourner en rond, le rond de la sociologie, d’une description mais pas d’une ouverture de voie. L’ouverture, c’est l’existence et le comportement, le dessein de Dieu face à l’impie et au catastrophiste. Il n’écrasera pas la mèche qui faiblit… les nations mettent leur espoir en son nom. Sans doute, nos textes font cette peinture du mal et du malfaisant, de ceux qui, du fond de leur lit, méditent le crime, élaborent le mal, mais je préfère, puisque c’est l’aube et que commence la traversée de cette journée, regarder et écouter qui parle. Ainsi parle le Seigneur : Moi, je médite contre cette engeance un malheur où ils enfonceront jsqu’au cou… de fait, nous fûmes chassés du paradis après que Dieu nous y eût cherché pour poursuivre la conversation de la veille, le soir du péché, de notre péché. Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Et, en nous, la voix de la prière, de la foi et, au bout du compte, celle du bonheur : voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie. Quand Dieu nous est présenté, divinement. C’est divinement que nous est donnée l’humanité de Dieu.

Le bouche-à-oreille, les probables chantages, les promesses trop concrètes, la campagne de l’Elysée pour qu’aboutisse lundi la révision constitutionnelle est honteuse, encore n’est-elle qu’une rumeur. La réalité abaisse la démocratie, la République et notre pays qui le tolère. Le mensonge est devenu le texte officiel. Le printemps 1969 quand il devint probable que le général de Gaulle serait contraint au départ, uniquement parce que c’était un démocrate de raison – rien ne peut se faire sans l’adhésion des concitoyens, et toute la geste de 1940 à 1944 consistant à conquérir par le verbe et par les faits, cette adhésion. Elle fut poignante, les premières années de la Cinquième la renouvelèrent et l’appliquèrent. Piteusement, aujourd’hui, comme naguère le Maréchal s’accrochait au vote du 10 Juillet 1940, le sarkozysme ressasse le consentement électoral sur un programme à la lettre duquel – assez dispersée d’ailleurs – on a la paresse de ne pas revenir, le 6-Mai comme une origine. En démocratie, et selon le tempérament français, tout, au contraire, doit se prouver et se re-donner chaque jour. La description – qui, demain, si le texte passe, ne serait pas fiction – par Robert Badinter du plébiscite présidentiel à chaque prise de parole au Congrès est essentielle.

J’ouvre le « livre blanc » [2] : défense et sécurité nationale, et suis aussitôt atterré, des cécités de fond, des superficialités constantes pour les moyens et applications. Nous n’avons plus de pensée militaire, nous n’aurons donc plus de moyens. Ce ne sont que d’envahissantes non-éloquences qui nous gouvernenent et qui achèvent de nous désorienter. Quel malheur !
complément d'ici lundi 21 au matin

[1] - Michée II 1 à 5 ; psaume C ; évangile selon saint Matthieu XII 14 à 21

[2] - Livre blanc . Défense et sécurité nationale, préface de Nicolas Sarkozy, président de la République (Odile Hacob . La documentation française . Juin 2008 . 350 pages)

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