Dimanche 27 Juillet 2008
Propagande pour la réorientation de notre stratégie militaire
Inquiétude pour l'Inde et ignorance, non de sa consistance, mais de son orientation à venir
Sécurité ... Allinges et Tricastin, des décennies d'infaillibilité
Palmarès des accueils pour Barack Obama
Youssef Chahine : la francophonie et la Méditerranée sont derrière nous
Prier… dans l’ambiance que Dieu me donne. Ces ambiances qui nous déterminent tant, pluie qui transperce, ciel qui nous emporte dans sa propre lumière. Nous ne pouvons pas nous en abstraire, nous en sortir quand nous en faisons partie. Sécrétion de nous-mêmes exploités par les circonstance. La prière, quand l’Ecriture la soutient de son dépaysement et de l’acuité qu’elle nous donne en nou faisant poser notrre regard et nos attentions sur d’autres objets que ceux qui nous abîment, ou inconsidérément nous exaltent, est ce temps de souveraineté que veut pour nous notre Dieu. Alors, de cette souveraineté déléguée, de cette disposition de nous-mêmes, nous pouvons faire une offrande joyeuse de notre âme, de notre bonne volonté, de notre corps, de nos forces d’amour aveugles ou conscientes, une offrande à Lui seul, et partant au monde entier. Donne à ton serviteur un cœur attentif… la prière de Salomon peut s’appliquer surtout à nous qui n’avons à gouverner que si peu, mais décisivement : nous-mêmes, accompagnés de ceux que Dieu nous confie et à qui nous sommes confiés. Salomon ne demande pas un royaume ou un peuple plus conséquents. Ton peuple qui est si important. Un peuple qu’il gouverne par délégation ou procuration, qu’il ne tient ni de lui-même ni de ses concitoyens adhérant à sa royauté de naissance. Salomon ne demande pas non plus force ou énergie, il est conscient de lui-même et ne demande que le discernement : je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger… donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal. J’ai voulu, pendant des décennies, être le conseiller du prince, et je vois – aujourd’hui – que je n’aurais eu qu’à placer sur son buvard ces quelques versets. Qu’il soit d’abord un homme de prière et de demande, tout le reste et l’art de gouverner lui viendrait. Que nous en sommes loin, selon toute apparences. Je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n'en a eu avant toi et que personne n’en aura pas après toi. Aladin et son génie, celui de la lampe ? les films d’animation que notre fille suit quotidiennement et se répète ? Dieu apparaît spontanément et Salomon, non moins spontanément, reconnaît l’oeuvre de Dieu. La demande de l’immatériel, la demande en fait d’être capable de répondre à la mission reçue. Quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. L’Apôtre – en connaissance de cause, nous sommes dans le temps de la Rédemption désormais acquise – ne ratifie pas seulement l’Ancien Testament, il nous introduit à l’essentiel de notre destinée, en donnant un écho extraordinaire à la Genèse, notre création à l’image et à la ressemblance de Dieu : ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils. Je suis ébloui par cette redondance de la Genèse à l’épître apostolique, et j’ai même le croissez et mutlipliez-vous, mais désormais spirituel, divin-même. … pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères. Appel qui est aussi un don en même temps qu’un jugement, les paraboles de la perle fine et du tréor enfoui, du tri de la pêche. Les apôtres, comme un seul homme, affirment avoir compris, alors qu’il n’en est sûrement rien sur le moment… ainsi de nous, dans le premier abord d’une lecture, puis la maturation du silence et de la journée, et peut-être un retour à organiser (rien que la lecture publique, à la messe, tout à l’heure) donne un nouveau sens, plus profond et plus direct. Tirer du trésor du neuf et de l’ancien. Les deux Testaments… [1]
La propagande sur la carte militaire est très cohérente et traite, en implicite, nos réorientations doctrinales, et en particulier la démarche de réintégration de l’O.T.A.N., par le biais des opérations sur des théâtres extérieurs. Tournée de Jean-Marie Bockel au sud-Liban,wq auprès de notre contingent dans la FINUL – après que, comme Bernard Kouchner, il ait donné son couplet sur le Parti socialiste (plus même à réformer, puisqu’il a fait son temps…). Cela recoupe tout à fait les dires de ces responsables militaires locaux que je recueillais il y a quinze jours : éloge de l’O.T.A.N., nécessité pour notre rang de participer aux opérations de théâtre extérieur. L’application au Liban avec un dialogue dans l’unité la plus proche (une dizaine de mètres) de la frontière israëlienne est évidemment plus présentable que l’envoi des renforts en Afghanistan.
Inde. Une situation parlementaire tendue depuis des semaines, une relation avec le Pakistan qui semble de nouveau détériorée, et maintenant une vingtaine d’attentats simultanés, mais moins de morts qu’on aurait pu le craindre. On va cependant vers la centaine. C’est extrêmement inquiétant. Depuis quelques années, l’Inde – jusques-là dans une relation extérieure privilégiée avec l’Union soviétique puis avec la Russie, en tout cas avec Moscou face à la Chine et aux Etats-Unis, s’est rapprochée de ces derniers. Elle va être tentée d’avancer plus encore, l’alliance anti-terroriste mondiale… C’est un pays sur lequel je n’ai aucune idée, sinon qu’il fascine par son authenticité, qu’il semble le berceau de la religion alternative au christianisme et qu’il a été capable d’un capitalisme et d’une démocratie parlementaire dont en principe la décolonisation et le surpeuplement auraient dû le dissuader. Militairement, c’est une puissance capable de tenir, à elle seule, les fronts pakistanais et chinois. Mais ce n’est pas tout…
Sécurité… depuis l’incident de Tricastin, il apparaît qu’il y a des centaines d’événements du genre chaque année chez nous. La centrale de Fessenheim, vétuste, serait dangereuses. Soudain tous les dispositifs et toutes les agences de vérification diverse s’avèrent insuffisants, ambiance rétrospectivement en évidence de mensonge. Enièmes acidents mortels à des passages à niveau, trois ces heures-ci. Une dizaine donc depuis Allinges. Aucune mesure, aucun plan d’ensemble ne paraît en gestation, on se querelle sur la compétence : Etat ou collectivité locale, sud le financement à la charge de la S.N.C.F. ou de France-Rails. Et l’on va continuer à mourir et à discuter des responsabilités, y compris celle du conducteur, cas par cas. Dans un discours d’infaillibilité et de prévoyance.
La tournée de Barack Obama à l’étranger. Stature internationale « people », dents blanches-haleine fraîche cf. Jean Lecanuet en 1965 par contraste avec l’homme âgé et d’expérience, de Gaulle alors, McCain maintenant – ce qui ne veut pas dire que je fasse l’assimilation entre ceux-ci. Du côté des accueillants, le prix de lucidité revient aux Irakiens, qui ne croient à aucun changement de la politique américaine. Le prix de professionnalisme aux Britanniques : Gordon Brown laisse le candidat démocrate faire sa conférence de presse en solo, et ne s’y introduit pas. Le prix de réalisme évidemment aux Allemands, la chancelière avait verrouillé avant l’arrivée du prétendant : pas un homme de plus en Afghanistan. La lanterne rouge en langage indépendant et en bonne structure diplomatique : nous et notre impétrant.
La mort de Youssef Chahine, unanimement saluée. Je n’ai vu aucun de ses films, et le plus engagé, son dernier, n’aurait pas connu le succès. Il y a eu un prix Nobel de littérature égyptien. Couve de Murville, qui avait été ambassadeur au Caire de 1950 à 1954, tenait que la clé du Proche-Orient et du monde arabe est l’Egypte. La vraie Méditerranée européenne voire française, c’est celle des années trente. Mes parents l’ont vêcue au Caire de 1930 à 1942, c’est notre légende familiale, elle correspond à la vérité d’une époque francophone et culturellement rayonnante : les Français tenant l’économie égyptienne, l’influence italienne partout, les Anglais la présence militaire et navale. Les Etats-Unis absents, l’Afrique subsaharienne muette internationalement, sauf la guerre d’Ethiopie. Aujourd’hui se lit difficilement et je n’ai jamais cru depuis dix-huit mois que le projet de Nicolas Sarkozy soit une réelle novation, et surtout soit efficace, compte qu’il ne tient pas du processus de Barcelone.
La propagande sur la carte militaire est très cohérente et traite, en implicite, nos réorientations doctrinales, et en particulier la démarche de réintégration de l’O.T.A.N., par le biais des opérations sur des théâtres extérieurs. Tournée de Jean-Marie Bockel au sud-Liban,wq auprès de notre contingent dans la FINUL – après que, comme Bernard Kouchner, il ait donné son couplet sur le Parti socialiste (plus même à réformer, puisqu’il a fait son temps…). Cela recoupe tout à fait les dires de ces responsables militaires locaux que je recueillais il y a quinze jours : éloge de l’O.T.A.N., nécessité pour notre rang de participer aux opérations de théâtre extérieur. L’application au Liban avec un dialogue dans l’unité la plus proche (une dizaine de mètres) de la frontière israëlienne est évidemment plus présentable que l’envoi des renforts en Afghanistan.
Inde. Une situation parlementaire tendue depuis des semaines, une relation avec le Pakistan qui semble de nouveau détériorée, et maintenant une vingtaine d’attentats simultanés, mais moins de morts qu’on aurait pu le craindre. On va cependant vers la centaine. C’est extrêmement inquiétant. Depuis quelques années, l’Inde – jusques-là dans une relation extérieure privilégiée avec l’Union soviétique puis avec la Russie, en tout cas avec Moscou face à la Chine et aux Etats-Unis, s’est rapprochée de ces derniers. Elle va être tentée d’avancer plus encore, l’alliance anti-terroriste mondiale… C’est un pays sur lequel je n’ai aucune idée, sinon qu’il fascine par son authenticité, qu’il semble le berceau de la religion alternative au christianisme et qu’il a été capable d’un capitalisme et d’une démocratie parlementaire dont en principe la décolonisation et le surpeuplement auraient dû le dissuader. Militairement, c’est une puissance capable de tenir, à elle seule, les fronts pakistanais et chinois. Mais ce n’est pas tout…
Sécurité… depuis l’incident de Tricastin, il apparaît qu’il y a des centaines d’événements du genre chaque année chez nous. La centrale de Fessenheim, vétuste, serait dangereuses. Soudain tous les dispositifs et toutes les agences de vérification diverse s’avèrent insuffisants, ambiance rétrospectivement en évidence de mensonge. Enièmes acidents mortels à des passages à niveau, trois ces heures-ci. Une dizaine donc depuis Allinges. Aucune mesure, aucun plan d’ensemble ne paraît en gestation, on se querelle sur la compétence : Etat ou collectivité locale, sud le financement à la charge de la S.N.C.F. ou de France-Rails. Et l’on va continuer à mourir et à discuter des responsabilités, y compris celle du conducteur, cas par cas. Dans un discours d’infaillibilité et de prévoyance.
La tournée de Barack Obama à l’étranger. Stature internationale « people », dents blanches-haleine fraîche cf. Jean Lecanuet en 1965 par contraste avec l’homme âgé et d’expérience, de Gaulle alors, McCain maintenant – ce qui ne veut pas dire que je fasse l’assimilation entre ceux-ci. Du côté des accueillants, le prix de lucidité revient aux Irakiens, qui ne croient à aucun changement de la politique américaine. Le prix de professionnalisme aux Britanniques : Gordon Brown laisse le candidat démocrate faire sa conférence de presse en solo, et ne s’y introduit pas. Le prix de réalisme évidemment aux Allemands, la chancelière avait verrouillé avant l’arrivée du prétendant : pas un homme de plus en Afghanistan. La lanterne rouge en langage indépendant et en bonne structure diplomatique : nous et notre impétrant.
La mort de Youssef Chahine, unanimement saluée. Je n’ai vu aucun de ses films, et le plus engagé, son dernier, n’aurait pas connu le succès. Il y a eu un prix Nobel de littérature égyptien. Couve de Murville, qui avait été ambassadeur au Caire de 1950 à 1954, tenait que la clé du Proche-Orient et du monde arabe est l’Egypte. La vraie Méditerranée européenne voire française, c’est celle des années trente. Mes parents l’ont vêcue au Caire de 1930 à 1942, c’est notre légende familiale, elle correspond à la vérité d’une époque francophone et culturellement rayonnante : les Français tenant l’économie égyptienne, l’influence italienne partout, les Anglais la présence militaire et navale. Les Etats-Unis absents, l’Afrique subsaharienne muette internationalement, sauf la guerre d’Ethiopie. Aujourd’hui se lit difficilement et je n’ai jamais cru depuis dix-huit mois que le projet de Nicolas Sarkozy soit une réelle novation, et surtout soit efficace, compte qu’il ne tient pas du processus de Barcelone.
[1] - 1er Rois III 5 à 12 ; psaume CXIX ; Paul aux Romains VIII 28 à 30 ; évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 52
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