mardi 6 mai 2014

courriel à l'Elysée - le président de la République avec Jan-Jacques Bourdin (et les Français)

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, May 06, 2014 9:53 AM
Subject: avec Jean-Jacques Bourdin - BFM/TV ... ab irato

Cher Secrétaire général,
 
je viens d'écouter/regarder. Je suis atterré.
 
Aucun des moyens pour nous en sortir dans l'ensemble ou cas par cas, n'est pris. Alstom à nationaliser. Le "ce n'est pas acceptable" a déjà été dit pour Aulnay et Peugeot. L'Ukraine se traite par une Europe qui existerait : l'élection directe du président de l'Union. Les sanctions économiques sont et seront inopérantes. Poutine a l'opinion russe majoritairement pour lui, du fait des frustrations que nous avons imposées aux citoyens d'un pays qui avait été puissance mondiale et redoutable pendant soixante dix ans. Les années 30 ont créé Hitler en responsabilité collective de toute l'Europe, pas du tout de la seule Allemagne, où l'on a héroïquement résisté à l'orgasme collectif. Nous avons fait tout ce qu'il fallait pour que Poutine s'impose à ses concitoyens. Il ne peut craindre que la démocratie chez lui. Il y a un rapport de forces. La démocratie directe, seule, peut l'établir en tous domaines, en faveur de l'Europe.
 
Le Président ne prend aucun des moyens immédiats et précis pour que l'Etat s'impose, pour que l'Europe s'impose. A trois semaines de 'lélection uropéenne, pas un parti qui ne propose ces moyens, le Président avait l'occasion de cette immense initiative. Interrogation de Bourdin : quelle initiative ? réponse : la démocratie directe.
 
La Syrie, incompétence du ministre des Affaires étrangères et de nos ambassadeurs à Londres et à Washington n'ayant pas laissé attendre à l'Elysée que les gouvernements anglais et américain allaient se défausser sur leurs Parlements respectifs.
 
Comment faire croire aux Français que les impôts vont baisser quand par ailleurs il y a ce plan de 50 milliards d'économies ?
 
Où sont les 160 milliards du pacte de croissance ? Florange ne nécessitait que 150 millions, la part de Bouygues ne doit pas être si considérable qu'elle ne soit finançable par l'Europe dans le cadre d'une politique industrielle européenne, ou même d'un passage au statut de la société européenne ? ou par l'emprunt citoyen bureauxde tabac, guichets publics de la poste...
 
Le registre compassionnel n'est ni présider ni gouverner. Discuter barème d'impôt avec tel ou tel en direct n'est ni digne, ni efficace. On a déjà eu cela avec le prédécesseur, qui passait de table en table en direct pour dialoguer sur des cas particuliers.
 
La petite reprise économique est insuffisante pour la reprise d'embauche. Notre modèle social n'existe plus : c'est une invocation.
 
La réforme territoriale déjà "proposée" par le prédécesseur va supprimer un échelon de démocratie, elle va priver les Français d'un repère essentiel de vie quotidienne : le département. Tenons-nous en à la diminution du nombre des régions, mais selon les Français et selon ce qu'ils veulent comme région. Pas de découpage autoritaire ni de décision sur la taille optimale. Suivre les inclinations identitaires des Français.
 
Gouvernement resserré : seize ministres, mais autant de secrétaires d'Etat.Comptent-ils pour rien ?
 
L'ensemble de cette émission abaisse non seulement la fonction présidentielle, mais les Français qui sont amenés à n'exprimer et à considérer que leur situation personnelle.
 
Quant à l'écoute des Français ? depuis Octobre 2011, je ne cesse - avec déférence et respect, avec espérance - de proposer au Président de la République les moyens de les entendre. Je n'ai cessé de rappeler ce que notre tradition nationale nous suggère comme moyens éprouvés : de la rupture historique que fut la déclaration Schuman à tout ce qui nous a réussi en outils pour l'Etat. J'ai reçu deux lettres du Président , prenant acte de cette confiance et sans plus. J'ai été reçu trois quarts d'heure par votre prédécesseur, affable et ouvert (Avril 2013) : j'ai pensé qu'enfin quelque chose mettait en place, qui ne coûtait strictement rien qu'une rencontre d'un quart d'heure toutes les deux-trois semaines. Il ne m'a vraiment accusé réception que quelques heures avant sa résolution de partir...J'ai été reçu une demi-heure par Bernard Combes (Décembre 2013), chargé de l'écoute des élus en même temps que de la mairie de Tulle : programme de gouvernement, mesures immédiates, belle carte de voeux, et puis...
 
Qui peut gagner sans prendre aucun des moyens de gagner ?
 
Je ne vais pas plus loin. Point par point, le Président, hors sa bonne volonté, a été réfutable.
 
Le résultat - durable - c'est le stress des Français, c'est la lucidité : la chute libre. La pire est qu'll n'y a dans aucun "camp" d'autorité morale, nous n'avons plus même les écrivains, les peintres, les prélats. Nos élites, cf. Clara Lejeune épouse Gaymard, Alstom et General Electric... Lieb le fiscaliste... font leur avenir par et pour l'étranger.
 
Le changement ne coûte rien que de prendre les moyens.

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