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Original Message -----
Sent: Friday, May 02, 2014 6:31 PM
Subject: la main est encore au Président
Les 41... à un près, le chiffre de députés UDR qu'Hector
Rolland et Pierre Labbé débauchèrent pour que tout bascule de Jacques
Chaban-Delmas à Valéry Giscard d'Estaing, en 1974. Ces élus sont la chance du
quinquennat et d'un renouveau autant en orientation de fond qu'en pratique
démocratique. Ils indiquent le chemin du salut pas tant politique et à court
terme pour la majorité parlementaire et pour le Président, mais pour le pays et
la crédibilité à venir de la gauche en toutes élections. Si le sel s'affadit...
En conscience, prendre acte de l'erreur d'avoir continué en simple directeur du
budget dans la ligne du précédent quinquennat, et d'avoir accepté dès le mardi
soir de la prise de fonctions, le traité budgétaire signé par le prédécesseur
et condamné en campagne.
Considérer ces 41, les entendre, les encourager en sous-main -
l'UDT et Notre République de Capitant et Vallon "sous" de Gaulle et
faisant une bonne part de la crédibilité d celui-c en politique intérieure, le
fameux amendement Vallon - tandis que Manuel Valls s'est brûlé en prenant à son
compte l'erreur fondamentale d'une politique récessive avec laquelle il pouvait
dire jusqu'à mardi qu'il n'en avait ni la compétence ni la décision, comme
François Fillon est hors jeu pour avoir tout signé de Nicolas Sarkozy. Le
renouveau est là.
Autorité du Président
1° politique industrielle - il n'y a pas à justifier la compétence
de l'Etat pour intervenir à propos des changements dans le capital
d'Alstom, et à la justifier par le seul poids des commandes à la décision de la
puissance publique. L'Etat est le garant suprême du bien commun, de l'intérêt
et du patrimoine nationaux, quels que soient les textes ou les précédents. Il
l'est parce que c'est la seule institution dont les dirigeants et les
délibérants sont élus par le peuple français. C'est la même légitimité, mais
avec un autre mode de désignation, que celle de nos rois pendant mille ans.
Pour services rendus aussi. L'Etat-même est en danger s'il n'st plus qu'une
dépense inutile, improductive de protection, une charge en salaires pour les
fonctionnaires. Et la démocratie sans le moindre sens pour le public si nos élections
ne sont pas décisives.
Dans l'espèce d'Alstom, on
doit à l'opinion publique ce qui a déclenché la crise : bilan périleux ? besoin
de capital ? ou défection d'un actionnaire dit de référence mais qui n'est ni
de tradition ni de métier ? et que le "Pentagone à la
française" enrichit malgré bien des illégalités dans la passation des
marchés.
Quant à la solution, les offres en compétition, si elles le sont
encore, sont toutes deux des absorptions, qui à terme bref nous privent de la
"gouvernance" et du savoir-faire, évidemment aussi des emplois.
N'abaissons pas l'Etat à mendier des garanties pour la montre : une industrie
doit avoir des perspectives et une longévité très supérieures à la
séquence de plusieurs mandats présidentiels. Donc nationalisons, payons par
emprunt public citoyen.
Et posons la question d'une politique indistrielle européenne. Il y
a un statut de la société européenne, mais il n'y a depuis Airbus et les montages spatiaux, rien de signficatif en
entrepise européenne. Areva a
laissé passer - alors qu'elle était en force - des propositions d'union de Siemens qui du coup est allée à Moscou (Schroeder peut-être
commissionné sans complexe). Nous pouvons après la nationalisation et un audit
tranquille d'Alstom revenir
vers les Allemands. Pour le moment, Siemens est concurrent direct d'Alstom, comme le répètent les syndicats de l'entreprise
afin de faire préférer General Electric.
Recel d'expérience et de carnets d'adresses devant tout aux
fonctions exercées dans l'Etat et à la décision gouvernementale, comme Lieb
passant de notre direction de la fiscalité aux cabinets américains, Clara
Lejeune, épouse Gaymard (ancien ministre UMP, dernier espoir de Jacques Chirac
contre Nicolas Sarkozy, dont elle ruina la carrière par abus de fonction,
déjà... l'appartement de l'avenue Montaigne). Passée donc des fonctions -
remontant à Edith Cresson - d'ambassadeur (à Bercy) pour les investissements
étrangers en France, à la direction de General Electric France. Manifestement, elle a essayé son rôle puis le joue
maintenant à plein en concevant ces investissements étrangers, non comme de
"l'argent frais" pour des montages d'entreprises, des créations
d'emploi et du savoir-faire a nihilo, ou en reprise d'entreprises
inconditionnellement, sans dépeçage... mais comme le repérage de nos bijoux de
famille, dans une ambiance où nous mendions tout. Il est étonnant que le tapis
rouge soit déroulé pour de tels manquements et de tels recels. J'ai connu
Clara, aimable et ouverte, comme stagiaire dans mes bureaux de l'expansion
économique à Athènes, et elle a été une correspondante amicale quand elle
dirigeait le cabinet d'une éphèmère "juppette", ministre du Commerce
extérieur. L'ambition n'est pas un discernement.
2° 70% d'abstentions prévisibles pour les élections au
Parlement européen.
Le Président change la donne chez nous, accessoirement pour le
Parti socialiste et la majorité présidentielle, et en Europe en proposant que
ce Parlement soit constituant et que le pivot des institutions, équilibres et
compétences dans l'Union soit l'élection du président de l'Union au suffrage
direct de tous les citoyens européens.
Toute la relation entre les opinions et les directives ou lois
européennes sera changée, les Ukrainiens seront moins seuls et le
"sous-préfet" brocardé devant Jeanne d'Arc aura fait date comme
auparavant un autre grand Français : Robert Schuman. Naturellement, cette
proposition se fera sans précaution, par desus les gouvernants actuels et
poussée à fond d'ici la fin de ce mois.
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