----- Original Message -----
Cc: Bernard Combes
Sent: Tuesday, May 27, 2014 7:00 AM
Subject: ces trois jours ... leçons d'harmonie Meriam
condamnée?
Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Ministre, cher ami,
je me permets de vous dire mon
"ressenti" de ces trois jours.
J'admire que le Président,
affectivement solitaire, à la tête d'un pays aux chiffres macro-économiques et
sociaux calamiteux, pays cancre de l'Europe, à l'impopularité record depuis
dix-huit mois, à quelques heures d'arriver parmi ses pairs avec les résultats
d'un scrutin tenant encore plus à un record européen d'abstentions qu'au vote
pour le simplisme choisi en premier par nos compatriotes... ne déprime
pas...
mais je regrette que
l'intervention radio-télévisée n'ait pas été décidée pour le
compte-rendu et la conclusion du sommet européen de maintenant. Le
scrutin de dimanche était européen, les leçons à en tirer sont européennes,
notre dialectique nationale doit être européenne et c'est accentuer nos
tendances à ne débattre qu'entre nous et sur nous, entre défaits et victorieux,
entre responsables, victimes ou gens d'avenir que d'être intervenu hier soir en
redondance d'une orientation et d'une espérance auxquelles les Français ne
peuvent croire, en l'état.
Je regrette aussi que la
communication ait été telle que d'une part il ait été su que Ségolène Royal et
Arnaud Montebourg ne participaient pas à la "réunion de crise" d'hier matin
qu'il valait mieux garder secrète en tenue et en participants, et qu'ensuite il
ait été publié que le Président avait hésité tout l'après-midi à
intervenir.
Les leçons d'une histoire qui se
répète ne sont pas retenues. Après le vote de 2002, tout concourait à former
un gouvernement d'union nationale (la grande coalition qui est
l'un des secrets politiques allemands - le secret économique étant que les
entreprises allemandes se tiennent impérativement les coudes à la maison pour
les chaines de sous-traitant, et à l'exportation pour se porter les unes les
autres, grandes et petites, tout le contraire des Françaises se dépeçant entre
elles et se vendant aux tiers chinois ou américains, aux non-Européens). Le
proposer, le travailler et le former d'ici la fin de la semaine, c'était
l'annonce qu'il fallait hier soir. Et ce gouvernement de consensus : UMP, PS;
centristes, personnalités, prendrait des mesures nationales (nationalisations,
emprunt citoyen pour nous financer au lieu du tonneau des Danaïdes à la
discrétion des marchés et de l'étranger, planification quinquennale) à approuver
par referendum. Popularité présidentielle, et baisse du Front national :
garanties.
Après le vote de 2005, il fallait
faire avec nos partenaires de l'Union, levier du rejet français et néerlandais.
Nous pouvons et devons le faire en proclamant la démocratie pour
l'Europe. Au lieu de la bataille sordide pour faire approuver au
Parlement un choix de président de la Commission, ce qui va encore minorer les
deux rôles européens, trouvés par le traité de Lisbonne (président du conseil,
vice-président ministre des Affaires étrangères), il faut l'élection au suffrage
direct du président de l'Union. Enfin l'existence de l'Europe vis-à-vis du monde
et vis-à-vis des opinions. Enfin de forts arbitrages pour la solidarité et pour
la croissance, au lieu d'une lamentable néégociation euro-américaine sur
l'abaissement de nos dernières défenses.
Nos institutions - ainsi que l'a
très justement observé le Président - permettent de nous ressaisir. C'est au
Président de prendre enfin le cap unanimement attendu et que les circonstances
rendent évidentes.
Le débat Juppé-Valls en 2017 est
un jeu virtuel qui ne peut régaler que quelques-uns. Le pays et la nécessité
sont ailleurs, ne peuvent attendre, même qulques semaines. Ce qu'a justement
observé le Président.
Je me permets enfin d'insister
pour que l'exercice du pouvoir suprême permettent de sauver, au moins,
quelques vies individuelles. Je vous ai saisi du sort de notre
compatriote en grave et immédiat danger physique à Moscou : Eric Cokini. Vous ne
pouvez, avec le Président, qu'être submergé de dégoût et donc qu'intervenir pour
cette jeune femme. Cf. ci-dessous.
Leçons d'harmonie est un film
kazakh, un "ailleurs" qui fut le dernier moment de ma vie active. On peut
toujours créer. Le Président le peut. Les Français le souhaitent, je suis parmi
eux et avec lui.
Chaleureusement à vous
deux.
Libérez Meriam Yehya Ibrahim, jeune soudanaise condamnée à mort en raison de sa religion
[16/05/2014]
Un
tribunal soudanais vient de condamner à mort une soudanaise chrétienne pour «
apostasie » et à une peine de flagellation pour « adultère
».
Meriam
Yehya Ibrahim, enceinte de huit mois, est actuellement maintenue en détention
avec son fils de 20 mois. Cette jeune soudanaise a été accusée d’adultère pour
s’être mariée avec un chrétien du Soudan du Sud. Le tribunal a ajouté
l’apostasie comme chef d’inculpation, lorsque Meriam Yehya Ibrahim, élevée dans
la foi orthodoxe (sa mère était chrétienne et son père musulman a été absent
pendant son enfance), a déclaré qu’elle était chrétienne et non
musulmane.
Prisonnière
d’opinion
Amnesty
International considère Meriam comme une prisonnière d’opinion, déclarée
coupable en raison uniquement de ses convictions et de son identité
religieuses.
La
peine de mort au Soudan
Au
moins 21 exécutions ont eu lieu au Soudan en 2013. Vingt-neuf condamnations à
mort ont été signalées, mais on estime que le nombre réel est supérieur à 100.
Les autorités soudanaises continuent de recourir à la peine de mort pour
réprimer les activités des opposants, réels ou supposés, de groupes politiques
d’opposition.
En
savoir plus :
"Soudan : condamnation à mort d’une
femme enceinte en raison de sa religion"
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