samedi 31 mai 2014
Inquiétude & Certitudes - samedi 31 mai 2014
Samedi 31 Mai 2014
Prier…
reprenant les déclarations communes du pape et du patriarche de Constantinople,
celle des années 60 et celle de maintenant, le lapsus énorme dans la version
française de la première (Décembre 1965), la communion ecclésiastique,… au lieu
de la communion ecclésiale… Il me semble que tout est là… Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin
à ton ennemi… On n’a guère parlé de cette
jeune femme enceinte condamnée à la double peine, le fouet puis la mort, et
celle-là par lapidation… Soudan …
humanité … douze mille hommes pur la sécurité des commémorations du débarquement
de 1944. Quand arrêterons-nous ces commémorations pour traiter l’actualité
autrement qu’au bull-dozer : Calais et ses demandeurs d’asile… Il
comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Les textes à contre-courant du malheur et
des erreurs de maintenant, de toujours… mais nos comportements et nos
projets ? La leçon de la Visitation : Marie à peine enceinte «
par l’opération du Saint Esprit » a couru chez sa vieille cousine, plus
pour aller l’aider dès lors qu’elle a appris que celle-ci aussi, celle-ci
surtout attend contre toute attente, un enfant dont d’ailleurs la Vierge ne
prophétisera rien, elle ne prophétise que sur elle-même : désormais,
tous les âges me diront bienheureuse.
cette leçon est de toutes les disciplines humaines, reconnaître l’autre pour ce
qu’elle est, ce qu’il est… psychologie, sociologie, politique, amour…[1] Le
Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom ! … Que ton nom
soit sanctifié… Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut… Je
réalise aussi la coincidence de la Pentecôte avec la date acceptée par Shmon
PERES et Mahmoud ABBAS pour aller prier avec le pape au Vatican… la coincidence
cette année-ci plus que d’autres entre la Visitation et l’effusion de l’Esprit
Saint. Il est temps que tout bouge, que frémisse dans l’humanité l’enfantement
du tout autre. Ne crains pas Sion ! Ne laisse pas tes mains
défaillir ! Le Seigneur Dieu est en toi… car il a fait des prodiges que
toute la terre connaît… Heureuse celle
qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du
Seigneur… temps d’arrêt ce matin, il est
temps de se recueillir pour enfin aller, recueilli pour entendre, aller pour
ensemencer et travailler. Seule, la foi qui est prière, la prière qui est foi
ensemence…voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de
crainte. Isaïe comme plus tard Elisabeth,
le même chemin, le même discernement de Celui qui vient, qui vient porté par
une femme, Marie, théotokos.
petit
matin
Le
pas de chance et le toujours quelque chose pour FH – Taubira et la contrainte
pénale. L’obsession-peur de la droite au lieu de traiter les sujets selon eux-mêmes
ou selon soi
Le
rôle de la Cour des comptes : la viande de cheval, le trou de 10 milliards
fin
de matinée
La
crise est devant nous, de la spéculation sur l’immobilier des particuliers à la
spéculation géo-stratégique et financière sur les pays émergents et les marchés
d‘avenir… décélération et moindre visibilité : Etats-Unis, Chine, Japon
pour des causes différentes.
Travailler
à réfléchir. FH en a-t-il la notion, le mode et l’envie. Les papiers qui sont
conclusifs, alors qu’ils devraient n’être que factuels, et laisser au Président
l’interprétation et la reconstitution du paysage du moment et celui surtout qui
est souhaité.
Rôle
du PR qui n’est pas de décider mais relation peuple/pouvoirs publics (les trois)
, l’animation du débat et le rappel permanent de qui nous sommes et où nous
nous trouvons. L’intelligibilité de l’époque et du moment. L’époque-monde, moment-nous.
Je
ne crois pas au succès des stratégies de Poutine : l’empire à trois pour l’Eurasie,
diviser Européens et Américains.
L’escroquerie :
faire croire que les élections européennes étaient l’élection « directe »
du président de la
Commission. Au pire, le Parlement ratifiera la présentation
par les Etats, le marchandage ne se faisant qu’entre Etats (l’Allemagne a
abattu son jeu, Juncker pour la présidence de la Commission et un des siens
pour les « affaires étrangères » européennes… Au mieux, il
départagera les Etats.
sera développé
vendredi 30 mai 2014
déclarations communes du pape de Rome et du patriarche orthodoxe de Constantinople - 7 Décembre 1965 . Paul VI et Athénagoras - 25 Mai 2014 . François et Bartholomée
DÉCLARATION COMMUNE
DU PAPE PAUL VI
ET DU PATRIARCHE ATHÉNAGORAS
DU PAPE PAUL VI
ET DU PATRIARCHE ATHÉNAGORAS
Déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche
Athénagoras exprimant leur décision d’enlever de la mémoire et de
l’Eglise les sentences d’excommunication de l’année 1054. Cette déclaration
commune fut lue dans la session solennelle du IIème concile du
Vatican par Monseigneur Jean Willebrands. En même temps, elle était lue par le
secrétaire du saint synode, dans la cathédrale du Phanar.
1. Pénétrés de reconnaissance envers Dieu pour la faveur que,
dans sa miséricorde, il leur a fait de se rencontrer fraternellement aux lieux
sacrés où, par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus, a été consommé le
mystère de notre salut et, par l’effusion du Saint-Esprit, a été donné naissance
à l’Église, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras Ier n’ont
pas perdu de vue le dessein qu’ils ont conçu dès lors, chacun pour sa part, de
ne rien omettre désormais des gestes qu’inspire la charité et qui puissent
faciliter le développement des rapports fraternels ainsi amorcés entre l’Église
catholique romaine et l’Église orthodoxe de Constantinople. Ils sont persuadés
de répondre ainsi à l’appel de la grâce divine qui porte aujourd’hui l’Église
catholique romaine et l’Église orthodoxe ainsi que tous les chrétiens à
surmonter leurs différends afin d’être à nouveau “un” comme le Seigneur Jésus
l’a demandé pour eux à son Père.
2. Parmi les obstacles qui se trouvent sur le chemin du
développement de ces rapports fraternels de confiance et d’estime, figure le
souvenir des décisions, actes et incidents pénibles, qui ont abouti en 1054 à la
sentence d’excommunication portée contre le patriarche Michel Cérulaire et deux
autres personnalités par les légats du siège romain, conduits par le cardinal
Humbert, légats qui furent eux-mêmes ensuite l’objet d’une sentence analogue de
la part du patriarche et du synode constantinopolitain.
3. On ne peut faire que ces événements n’aient pas été ce qu’ils
ont été dans cette période particulièrement troublée de l’histoire. Mais
aujourd’hui qu’un jugement plus serein et plus équitable a été porté sur eux, il
importe de reconnaître les excès dont ils ont été entachés et qui ont amené
ultérieurement des conséquences dépassant, autant que nous pouvons en juger, les
intentions et les prévisions de leurs auteurs dont les censures portaient sur
les personnes visées et non sur les Églises et n’entendaient pas rompre la
communion ecclésiastique entre les sièges de Rome et de Constantinople.
4. C’est pourquoi le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras Ier
en son synode, certains d’exprimer le désir commun de justice et le sentiment
unanime de charité de leurs fidèles et se rappelant le précepte du Seigneur:
“Quand tu présentes ton offrande à l’autel, si là tu te souviens d’un grief que
ton frère a contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel et va d’abord te
réconcilier avec ton frère” (Mt 5, 23-24), déclarent d’un commun accord:
a) regretter les paroles offensantes, les reproches sans
fondement, et les gestes condamnables qui, de part et d’autre, ont marqué ou
accompagné les tristes événements de cette époque;
b) regretter également et enlever de la mémoire et du
milieu de l’Église les sentences d’excommunication qui les ont suivis, et dont
le souvenir opère jusqu’à nos jours comme un obstacle au rapprochement dans la
charité, et les vouer à l’oubli;
c) déplorer, enfin, les fâcheux précédents et les
événements ultérieurs qui, sous l’influence de divers facteurs, parmi lesquels
l’incompréhension et la méfiance mutuelles, ont finalement conduit à la rupture
effective de la communion ecclésiale.
5. Ce geste de justice et de pardon réciproque, le pape Paul VI
et le patriarche Athénagoras Ier avec son synode sont conscients
qu’il ne peut suffire à mettre fin aux différends, anciens ou plus récents, qui
subsistent entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe et qui, par
l’action de l’Esprit-Saint, seront surmontés grâce à la purification des cœurs,
au regret des torts historiques ainsi qu’à une volonté efficace de parvenir à
une intelligence et une expression commune de la foi apostolique et de ses
exigences.
En accomplissant ce geste, cependant, ils espèrent qu’il sera
agréé de Dieu, prompt à nous pardonner lorsque nous nous pardonnons les uns les
autres, et apprécié par le monde chrétien tout entier, mais surtout par
l’ensemble de l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe comme
l’expression d’une sincère volonté réciproque de réconciliation et comme une
invitation à poursuivre, dans un esprit de confiance, d’estime et de charité
mutuelles, le dialogue qui les amènera, Dieu aidant, à vivre de nouveau, pour le
plus grand bien des âmes et l’avènement du règne de Dieu, dans la pleine
communion de foi, de concorde fraternelle et de vie sacramentelle qui exista
entre elles au cours de premier millénaire de la vie de l’Église.
7 décembre 1965
*
* *
DÉCLARATION COMMUNE
DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE
DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE
Délégation
apostolique (Jérusalem)
Dimanche 25 mai 2014
Dimanche 25 mai 2014
2. Notre rencontre fraternelle, aujourd’hui, est une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité à laquelle seul l’Esprit Saint peut nous conduire, celle de la communion dans une légitime diversité. Nous nous rappelons, avec une profonde gratitude, les étapes que le Seigneur nous a déjà rendus capables d’entreprendre. L’accolade échangée entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras, ici, à Jérusalem, après tant de siècles de silence, a préparé le chemin pour un geste important, le retrait de la mémoire et du sein de l’Église des actes d’excommunication mutuelle en 1054. Ce geste a été suivi par un échange de visites entre les Sièges respectifs de Rome et de Constantinople, par une correspondance régulière et, plus tard, par la décision, annoncée par le Pape Jean-Paul II et le Patriarche Dimitrios, tous deux d’heureuse mémoire, d’initier un dialogue théologique en vérité entre Catholiques et Orthodoxes. Tout au long de ces années, Dieu, source de toute paix et de tout amour, nous a enseignés à nous regarder les uns les autres comme membres de la même Famille chrétienne, sous un seul Seigneur et Sauveur, Jésus Christ, et à nous aimer les uns les autres, de sorte que nous puissions professer notre foi au même Évangile du Christ, tel qu’il fut reçu par les Apôtres, exprimé et transmis à nous par les Conciles Œcuméniques ainsi que par les Pères de l’Église. Tandis que nous sommes conscients de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, aujourd’hui, nous confirmons notre engagement à continuer de marcher ensemble vers l’unité pour laquelle le Christ notre Seigneur a prié le Père « afin que tous soient un » (Jn 17, 21).
3. Bien conscients que l’unité est manifestée dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain, nous attendons avec impatience ce jour où, finalement, nous partagerons ensemble le Banquet eucharistique. Comme chrétiens, nous sommes appelés à nous préparer à recevoir ce don de la Communion eucharistique, selon l’enseignement de Saint Irénée de Lyon (Contre les Hérésies, IV, 18, 5, PG 7, 1028), par la confession de la même foi, une prière persévérante, une conversion intérieure, une vie renouvelée et un dialogue fraternel. En atteignant ce but espéré, nous manifesterons au monde l’amour de Dieu par lequel nous sommes reconnus comme de vrais disciples de Jésus Christ (cf. Jn 13, 35).
4. À cette fin, le dialogue théologique entrepris par la Commission Mixte Internationale offre une contribution fondamentale à la recherche pour la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes. Aux temps successifs des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, et du Patriarche Dimitrios, les progrès de nos rencontres théologiques ont été substantiels. Aujourd’hui, nous exprimons notre sincère appréciation pour les acquis, tout comme pour les efforts en cours. Ceux-ci ne sont pas un pur exercice théorique, mais un exercice dans la vérité et dans l’amour qui exige une connaissance toujours plus profonde des traditions de l’autre pour les comprendre et pour apprendre à partir d’elles. Ainsi, nous affirmons une fois encore que le dialogue théologique ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis, mais qu’il est plutôt destiné à approfondir la compréhension de la vérité tout entière que le Christ a donnée à son Église, une vérité que nous ne cessons jamais de mieux comprendre lorsque nous suivons les impulsions de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous affirmons ensemble que notre fidélité au Seigneur exige une rencontre fraternelle et un dialogue vrai. Une telle quête ne nous éloigne pas de la vérité ; tout au contraire, à travers un échange de dons, sous la conduite de l’Esprit Saint, elle nous mènera à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).
5. Cependant, même en faisant ensemble cette route vers la pleine communion, nous avons maintenant le devoir d’offrir le témoignage commun de l’amour de Dieu envers tous, en travaillant ensemble au service de l’humanité, spécialement en défendant la dignité de la personne humaine à toutes les étapes de la vie et la sainteté de la famille basée sur le mariage, en promouvant la paix et le bien commun, et en répondant à la souffrance qui continue d’affliger notre monde. Nous reconnaissons que la faim, la pauvreté, l’analphabétisme, l’inéquitable distribution des ressources doivent constamment être affrontés. C’est notre devoir de chercher à construire une société juste et humaine dans laquelle personne ne se sente exclu ou marginalisé.
6. C’est notre profonde conviction que l’avenir de la famille humaine dépend aussi de la façon dont nous sauvegardons – à la fois prudemment et avec compassion, avec justice et équité – le don de la création que notre Créateur nous a confié. Par conséquent, nous regrettons le mauvais traitement abusif de notre planète, qui est un péché aux yeux de Dieu. Nous réaffirmons notre responsabilité et notre obligation d’encourager un sens de l’humilité et de la modération, de sorte que tous sentent la nécessité de respecter la création et de la sauvegarder avec soin. Ensemble, nous réaffirmons notre engagement à sensibiliser au sujet de la gestion de la création ; nous appelons tous les hommes de bonne volonté à considérer les manières de vivre plus sobrement, avec moins de gaspillage, manifestant moins d’avidité et plus de générosité pour la protection du monde de Dieu et pour le bénéfice de son Peuple.
7. De même, il y a une nécessité urgente pour une coopération effective et engagée des chrétiens en vue de sauvegarder partout le droit d’exprimer publiquement sa foi, et d’être traité équitablement lorsqu’on promeut ce que le Christianisme continue d’offrir à la société et à la culture contemporaines. À ce propos, nous invitons tous les chrétiens à promouvoir un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et d’autres traditions religieuses. L’indifférence et l’ignorance mutuelles ne peuvent que conduire à la méfiance, voire, malheureusement, au conflit.
8. De cette sainte ville de Jérusalem, nous exprimons nos profondes préoccupations partagées pour la situation des chrétiens au Moyen Orient et pour leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. Avec confiance, nous nous tournons vers le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans une prière pour la paix en Terre Sainte et au Moyen Orient en général. Nous prions spécialement pour les Églises en Égypte, en Syrie et en Irak, qui ont souffert le plus douloureusement en raison des récents événements. Nous encourageons toutes les parties, indépendamment de leurs convictions religieuses, à continuer d’œuvrer pour la réconciliation et pour la juste reconnaissance des droits des peuples. Nous sommes persuadés que ce ne sont pas les armes, mais le dialogue, le pardon et la réconciliation qui sont les seuls moyens possibles pour obtenir la paix.
9. Dans un contexte historique marqué par la violence, l’indifférence et l’égoïsme, beaucoup d’hommes et de femmes sentent aujourd’hui qu’ils ont perdu leurs repères. C’est précisément à travers notre témoignage commun de la bonne nouvelle de l’Évangile que nous pouvons être capables d’aider nos contemporains à redécouvrir la voie qui conduit à la vérité, à la justice et à la paix. Unis dans nos intentions, et nous rappelant l’exemple, il y a cinquante ans, du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, nous lançons un appel à tous les chrétiens, ainsi qu’aux croyants de toutes les traditions religieuses et à tous les hommes de bonne volonté, à reconnaître l’urgence de l’heure qui nous oblige à chercher la réconciliation et l’unité de la famille humaine, tout en respectant pleinement les différences légitimes, pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.
10. En entreprenant ce pèlerinage commun à l’endroit où notre unique et même Seigneur Jésus Christ a été crucifié, a été enseveli et est ressuscité, nous recommandons humblement à l’intercession de la Très Sainte et toujours Vierge Marie nos futurs pas sur le chemin vers la plénitude de l’unité, en confiant l’entière famille humaine à l’amour infini de Dieu.
« Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 25-26).
*
* *
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Inquiétude & Certitudes - vendredi 30 mai 2014
Vendredi
30 Mai 2014
Prier… moi, je ne veux pas être juge de ces affaires [1].
Gallion comme Pilate, à ceci près que le
second fait quand même exécuter Jésus alors que le premier provoque un
retournement de la foule.
Paul et ses visions. Elles sont nombreuses depuis la première
décisive et qui n’est d’ailleurs pas présentée comme telle, mais bien comme une
apparition, que l’Apôtre assimile, et je crois notre tradition aussi, à celles
dont les Onze sont favorisés si souvent après la Résurrection… à vérifier… Paul
rassuré mais avec des arguments très humains et d’ordre sociologiques : dans
cette ville, j’ai avec moi un peuple nombreux. Mais c’est Dieu, l‘Esprit Saint qui lui en fait prendre
conscience : Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet.
Je suis avec toi, et personne n’essaiera de te maltraiter… moment et avertissement très semblables à ceux dont Moïse bénéficie au
début de sa mission. Mystère de Paul… la rédaction des Actes tourne d’ailleurs court… s’achevant sur
cette installation à Rome, en résidence surveillée mais ouverte pendant deux
ans… sans que la suite et le dénouement soient dit : libération, seconde
capitivité romaine, martyre… ni non plus l’histoure de l’église de Jérusalem,
ni enfin le sort de chacun des Douze… ce vœu ? … cette « écharde » ?
A vrai dire, l’essentiel qui sont ses propres écrits et les circonstances de sa
conversion puis de son ministère, nous est donné. Le reste est conjoncture et
ne me paraît pas décisif. Les Ecritures ne disent ni n’expliquent pas tout,
elles nous tiennent en haleine pour l’essentiel, pour ce qui nous est
nécessaire. « Inépuisable » discours après la Cène, ce mouvement
incessant de toute cette soirée-là de la plus décisive théologie aux effusions
sentimentales et aux recommandations de psychologie, de comportement. Jésus
nous ménage, nous forme, a son programme de pédagogie. Tout l’évangile est
porté par le mystère grâce/liberté qui est très mal dit et perçu si l’on prend
tout cela pour de la prédestination, une approche induisant angoisse ou
laxisme.Vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se
réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous
n’aurez plus à m’interroger. … Une
immunité ? personne ne vous l’enlèvera… personne n’essaiera de te maltraiter… Rien d’une surnature, mais tout simplement
le cours des événements rendu à leur origine. Les relations humaines,
l’évangélisation, le rapport à Dieu n’ont pas un fond belligène, au contraire…
mais une mûe s’opère, mystérieuse et pourtant très vécue. Dans la vie courante,
ces passages d’un « état d’âme » à un autre en sont les
pressentiments. Nous sommes « équipés », tous, pour le spirituel et
une sensibilité opérationnelle à notre conduite par Deu, et selon Lui, selon ce
qu’Il souhaite et attend de nous. Obtient de nous.
matin
Les
incendies de Publicis, en haut des Champs-Elysée dans les années
70, du Lyonnais boulevard des
Italiens dans les années 80 comme Kerviel pour la Société générale et
maintenant l’amende de 10 milliards de dollars imposée par des tribunaux américains
à la BNP pour avoir transgressé un
embargo… cela tombe bien pour combler des trous ou pour les justifier. Quant
aux tribunaux français, opèrent-ils de même sur des banques étrangères ?
Siemens en concurrence donc avec General Electric, supprime près de 16.000 emplois, bonne
posture pour l’emporter ! ces stratégies font rêver. En revanche, ce
statut de coopération et de participation, les SCOP, semble vraiment une forte
solution… s’il y avait eu cela pour Lip il y a quarante ans… une petite boîte
de trente employés est ainsi rachetée à son patron partant à la retraite :
du petit BTP.
Hollande
n’a pas de chance. Une inauguration peinarde à Rodez tourne au vaudeville, son
conseiller agricole est reteny en otage par la Confédération agricole en
échange espéré des cinq interpellés mercredi dans la Somme pour avoir démonté
la salle de traite de la fameuse ferme aux mille vaches. Il venait inaugurer « pépère »
Soulages qui doit être une merveille. Enjeu sur lequel il ne semble pas s’être
prononcé : quelques centaines de fermes indistrielles gigantesques ? ou
un tissu comme aujourd’hui de quelques soixante-dix mille entreprises agricoles
réparties sur tout notre territoire ? et évidemment bien davantage d’emplois.
jeudi 29 mai 2014
voyage du pape François en Terre sainte - bilan
PAPE
FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place
Saint-Pierre
Mercredi 28 mai 2014
Mercredi 28 mai 2014
Speaker
:
Frères
et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre
Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre
prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa
Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons
exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai
également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix
dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les
Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai
aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin
de prier pour la paix.
Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans
la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la
reconnaissance de toute l’Eglise pour leur présence et leur courageux
témoignage.
Santo
Padre :
Saluto
cordialmente i pellegrini di lingua francese, particolarmente il gruppo della
pastorale delle persone disabili della Diocesi di Bordeaux. Vi invito a pregare
per la pace in Terra Santa e in tutto il Medio Oriente. Che la preghiera di
tutti sostenga anche il cammino verso la piena unità della Chiesa. Che Dio vi
benedica!
Speaker
:
Je
salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la
pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
Je
vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient.
Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de
l’Eglise.
Que
Dieu vous bénisse !
PÈLERINAGE
EN TERRE SAINTE À L'OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE
DE LA RENCONTRE À JÉRUSALEM ENTRE LE PAPE PAUL VI ET LE PATRIARCHE ATHÉNAGORAS
(24-26 MAI 2014)
DE LA RENCONTRE À JÉRUSALEM ENTRE LE PAPE PAUL VI ET LE PATRIARCHE ATHÉNAGORAS
(24-26 MAI 2014)
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PAPE FRANÇOIS
AU COURS DU VOL DE RETOUR DE LA TERRE SAINTE
AU COURS DU VOL DE RETOUR DE LA TERRE SAINTE
Vol
papal
Lundi 26 mai 2014
Lundi 26 mai 2014
(Père
Lombardi)
Maintenant,
nous remercions beaucoup le Pape d’être ici : après un voyage aussi exténuant,
il est à disposition pour nous rencontrer. Donc, nous lui en sommes très
reconnaissants.
Alors,
nous nous sommes organisés – les agents de l’information se sont organisés
entre eux – par principaux groupes linguistiques, pour qu’ils présentent des
personnes qui feront les demandes. Je n’ai pas donné de limites car je sais que
vous voulez travailler sans restriction, à moins que vous vouliez dire d’abord
quelque chose en introduction…Répondons aux questions.
Alors,
la première question est posée par le groupe italien :
Q.
Saint-Père, ces jours-ci vous avez accompli des gestes qui se sont propagés
dans le monde entier : la main sur le mur de Bethléem, le signe de la croix, le
baiser aux survivants, aujourd’hui à Yad Vashem, mais aussi le baiser au Saint
Sépulcre, hier à Jérusalem, avec Bartholomée, et tant d’autres. Nous voulions
vous demander si tous ces gestes vous y aviez pensé, voulus ; pourquoi y
avez-vous pensé et ensuite quelles seront, selon vous, les retombées que
pourront avoir ces gestes, en particulier – naturellement – celui, très grand,
d’avoir invité Peres et Abu Mazen au Vatican…
R.
(Le Saint-Père)
Les gestes, ceux qui sont les plus authentiques, sont ceux
auxquels on ne pense pas, ceux qui viennent comme ça, non ? J’ai pensé : on
pourrait faire quelque chose… , mais le geste concret, aucun de ceux-ci n’a été
pensé ainsi. Certaines choses, par exemple l’invitation aux deux Présidents à
la prière, on avait pensé un peu à le faire, mais il y avait tellement de
problèmes logistiques, tellement ; parce qu’ils doivent aussi tenir compte du
territoire, où on le fait, et ce n’est pas facile. Cela, on y avait pensé un
peu, à une réunion, mais à la fin est sortie cette invitation ; et j’espère que
ce sera bien. Mais ils n’ont pas été réfléchis et… je ne sais pas, il me vient
à l’idée de faire quelque chose, mais c’est spontané, c’est ainsi. Au moins,
pour dire la vérité, quelqu’un avait dit… ‘on pourrait faire quelque chose’
mais concrètement cela ne me vient pas.Par exemple, à Yad Vashem, rien ; et
ensuite c’est venu. C’est ainsi.
(Père
Lombardi)
Bien,
Alors, une seconde question, de la part du groupe de langue anglaise :
Q.
Vous avez parlé avec des paroles très dures contre les abus sexuels des mineurs
de la part des clercs, des prêtres. Vous avez créé une commission spéciale pour
mieux affronter ce problème au niveau de l’Église universelle. Pratiquement,
nous savons désormais que, dans toutes les Églises locales, il y a des normes
qui imposent l’obligation morale, et souvent légale, de collaborer d’une
manière ou d’une autre avec les autorités civiles locales. Que ferez vous si un
Evêque, clairement, n’a pas observé ces obligations ?
R.
(Le Saint-Père)
En
Argentine, nous disons aux privilégiés : « c’est un fils à papa ». Dans ce
problème, il n’y aura pas de fils à papa. En ce moment, trois Evêques sont sous
enquête : sous enquête, trois ; et un a déjà été condamné, et on est en train
d’évaluer la peine à infliger. Il n’y a pas de privilèges. Cet abus des mineurs
est un crime tellement laid, tellement…nous savons que c’est un problème grave
partout, mais c’est l’Eglise qui m’intéresse. Un prêtre qui fait ça trahit le
Corps du Seigneur, parce que ce prêtre doit porter cet enfant, ce jeune homme
cette jeune fille, à la
sainteté. Et ce jeune, cet enfant fait confiance ; et lui, au
lieu de les conduire à la sainteté, abuse d’eux. Et c’est très grave ! C’est
vraiment comme…je ferai seulement une comparaison : c’est comme faire une Messe
noire, par exemple. Tu dois le conduire à la sainteté et tu le conduis à un
problème qui durera toute la vie… Prochainement il y aura, à Sainte Marthe, une
Messe avec quelques personnes qui ont subi des abus, et ensuite une réunion
avec eux : moi et eux, avec le Cardinal O’Malley qui est de la commission. Là-dessus
on doit aller de l’avant : tolérance zéro.
(Père
Lombardi)
Merci
beaucoup, Sainteté. Alors, maintenant le groupe de langue espagnole :
Q.
Dès le premier jour de votre pontificat, vous avez lancé ce message fort d’une
Église pauvre et pour les pauvres, pauvre en simplicité, en austérité. Que
voulez-vous faire pour qu’il n’y ait pas de contradictions à ce message
d’austérité ? (La question a fait référence à des situations dont on a parlé
ces derniers temps, dont une opération à l’IOR, de 15 millions d’euros)
R.
(Le Saint-Père)
Le
Seigneur Jésus a dit une fois à ses disciples – c’est dans l’Évangile – « il
est inévitable qu’il y ait des scandales ». Nous sommes humains, tous pécheurs.
Et il y en aura. Il y en aura. Le problème est d’éviter qu’il y en ait
davantage ! Dans l’administration économique, honnêteté et transparence. Les
deux commissions, celle qui a étudié l’IOR et la commission qui a étudié tout
le Vatican, ont donné leurs conclusions et ont proposé des plans ; et
maintenant, avec le ministère, disons ainsi, avec le Secrétariat pour
l’Economie que dirige le Cardinal Pell, nous ferons aller de l’avant les
réformes que ces commissions ont conseillées. Mais il y aura des
inconséquences, il y en aura toujours, parce que nous sommes humains, et la
réforme doit être continuelle. Les Pères de l’Église disaient : « Ecclesia
semper reformanda ». Nous devons être attentifs à réformer chaque jour
l’Eglise, parce que nous sommes pécheurs, nous sommes faibles et il y aura des
problèmes. L’administration que ce Secrétariat de l’économie porte en avant
aidera beaucoup à éviter les scandales, les problèmes…Par exemple, à l’IOR, je
crois que, jusqu’à présent, ont été fermés plus ou moins 1.600 comptes de
personnes qui n’avaient pas le droit d’avoir un compte à l’IOR. L’IOR est faite
pour aider l’Église ; y ont droit les Evêques des diocèses, les employés du
Vatican, leurs veuves ou leurs veufs, pour toucher la retraite…C’est ainsi.
Mais n’y ont pas droit d’autres personnes privées… Les ambassades, tant que
dure l’ambassade, et rien de plus. Ce n’est pas une chose ouverte. Et ça c’est
un bon travail : fermer les comptes qui n’ont pas le droit. Je voudrais dire
une chose : la demande que vous avez faite ; vous avez mentionné cette affaire
des 15 millions. C’est une chose qui est à l’étude ; ce n’est pas clair.
Peut-être est-ce vrai, mais pour le moment ce n’est pas définitif, cette
question est à l’étude pour être juste. Merci.
(Père
Lombardi)
Alors,
maintenant donnons la parole au groupe de langue française :
Q.
Saint-Père, après le Moyen Orient, retournons maintenant en Europe. Etes-vous
préoccupé par la montée du populisme en Europe, qui s’est manifesté encore hier
dans les élections européennes ?
R.
(Le Saint-Père)
Ces
jours-ci j’ai eu juste le temps de prier le Notre Père…, mais je n’ai pas de
nouvelles des élections, vraiment. Je n’ai pas les informations ; qui a gagné,
qui n’a pas gagné. Je n’ai pas reçu d’informations. Mais le populisme, en quel
sens me le dites vous ?
Q.
Dans le sens qu’aujourd’hui beaucoup d’Européens ont peur, pensent qu’il n’y a
pas d’avenir en Europe. Il y a beaucoup de chômage et le parti anti-européen a
beaucoup monté dans ces dernières élections…
R.
C’est un sujet dont j’ai entendu parler. L’Europe, la confiance ou la méfiance
dans l’Europe. Egalement l’Euro, certains veulent retourner en arrière…Je ne
comprend pas bien toutes ces choses. Mais vous avez dit un mot clé : le
chômage. Cela est grave. C’est grave parce que je l’interprète ainsi, en
simplifiant. Nous sommes dans un système économique mondial où le centre c’est
l’argent, ce n’est pas la personne humaine. Dans un vrai système économique, au
centre doivent être l’homme et la femme, la personne humaine. Et aujourd’hui,
au centre, il y a l’argent. Pour se maintenir, pour s’équilibrer, ce système
doit avancer avec des mesures de « rejet ». Et on rejette les enfants – le
niveau de naissance en Europe n’est pas très haut. Je crois que l’Italie a 1,2
%, la France, vous avez 2, un peu plus, l’Espagne moins que l’Italie : je ne
sais pas si elle arrive à 1…On rejette les enfants. On rejette les personnes
âgées : ils ne servent pas, les vieux. En ce moment, passagèrement, on va les
trouver parce qu’ils sont retraités, et on en a besoin, mais c’est passager. On
rejette les anciens également avec les situations d’euthanasie cachée, dans
beaucoup de pays. Ainsi, on donne les médicaments jusqu’à un certain point, et
ainsi… Et actuellement on rejette les jeunes, et c’est très grave : c’est très
grave. En Italie, je crois que le chômage des jeunes est de presque à 40% , je
ne suis pas sûr ; en Espagne, je suis sûr : il est de 50 %. Et en Andalousie,
dans le Sud de l’Espagne, il est de 60 % ! Cela signifie qu’il y a toute une
génération de « ni-ni » : ils n’étudient pas et ils ne travaillent pas,
et cela est très grave ! On rejette une génération de jeunes. Pour moi, cette
culture du rejet est très grave. Mais ce n’est pas seulement en Europe : c’est
un peu partout, mais en Europe cela se sent très fort. Si on fait la
comparaison, il y a 10 ans, avec la culture du bien être. Et cela est tragique.
C’est un moment difficile. C’est un système économique inhumain. Je n’ai pas eu
peur d’écrire dans l’exhortation « Evangelii gaudium » : ce système
économique tue. Et je le répète. Je ne sais pas si j’ai rejoint un peu vos
préoccupations… Merci.
(Padre
Lombardi)
Alors,
maintenant, il y a le groupe de langue portugaise :
Q.
Je voudrais vous demander, Sainteté, comment résoudre la « question de
Jérusalem » pour obtenir une paix stable, comme vous l’avez dit, et durable ?
Merci.
R.
(Le Saint-Père)
Il
y a beaucoup de propositions sur la question de Jérusalem. L’Église catholique,
le Vatican disons, a sa position du point de vue religieux : ce sera la ville
de la paix des trois religions. Ceci du point de vue religieux. Les mesures
concrètes pour la paix doivent sortir des négociations. On doit négocier. Je
serai d’accord pour que des négociations vienne peut-être : cette partie sera
capitale d’un État, de l’autre….mais ce sont des hypothèses. Je ne dis pas ‘‘ce
doit être ainsi’’ : non, ce sont des hypothèses qu’ils doivent négocier.
Vraiment, je ne me sens pas compétent pour dire ‘‘qu’on fasse ceci ou ceci ou
cela’’, parce que ce serait une folie, de ma part. Mais je crois qu’on doit
emprunter le chemin des négociations avec honnêteté, fraternité et confiance
mutuelle. Et là, tout se négocie : tout le territoire, et aussi les relations.
Il faut du courage pour faire cela, et moi je prie beaucoup le Seigneur afin
que ces deux leaders, ces deux gouvernements aient le courage d’avancer.
C’est cela l’unique chemin pour la
paix. Je dis seulement ce que l’Église doit dire et a
toujours dit : que Jérusalem soit protégée comme capitale des trois religions,
comme référence, comme une ville de la paix – il me venait même le mot sacrée,
mais ce n’est pas juste – mais de paix et religieuse.
(Père
Lombardi)
Merci,
Sainteté. Maintenant demandons de venir au représentant de langue allemande.
Q.
– Merci, Sainteté. Durant votre pèlerinage, vous avez beaucoup parlé avec le
Patriarche Bartholomée et vous l’avez rencontré plusieurs fois. Nous nous
demandons si vous avez parlé aussi des pas concrets de rapprochement, et si
l’occasion s’est offerte aussi pour en parler. Je me demande aussi si peut-être
l’Église catholique pourra apprendre quelque chose des Églises orthodoxes – je
me réfère aux prêtres mariés, une question qui tient à cœur à beaucoup de
catholiques en Allemagne. Merci.
R.
– (Saint-Père)
Mais,
l’Église catholique a des prêtres mariés, non ? les grecs catholiques, les
coptes catholiques…non ? Il y en a, dans le rite oriental, il y a des prêtres
mariés. Parce que le célibat n’est pas un dogme de foi, c’est une règle de vie
que moi j’apprécie beaucoup et je crois que c’est un don pour l’Église. N’étant
pas un dogme de foi, la porte reste toujours ouverte : en ce moment, nous
n’avons pas parlé de cela, comme programme, au moins cette fois-ci. Nous avons
des choses plus fortes à entreprendre. Avec Bartholomée, ce thème n’a pas été
abordé, parce que c’est secondaire, vraiment, dans les relations avec les
orthodoxes. Nous avons parlé de l’unité : mais l’unité se fait au long de la
route, l’unité est un chemin. Nous ne pouvons pas réaliser l’unité dans un
congrès de théologie. Et lui, il m’a dit que c’est vrai ce que je savais, à
savoir qu’Athénagoras avait dit à Paul VI : ‘‘Nous, allons ensemble,
tranquilles et tous les théologiens, enfermons-les sur une île, qu’ils
discutent entre eux, et nous, avançons dans la vie !’’ C’est vrai : je pensais
que c’était… Non, non, c’est vrai ! Bartholomée me l’a dit ces jours-ci. Marcher
ensemble, prier ensemble, travailler ensemble, sur tant de choses que nous
pouvons faire ensemble, nous entraider. Par exemple, avec les églises. À Rome,
et dans de nombreuses villes, beaucoup d’orthodoxes utilisent des églises
catholiques selon tel horaire ou tel autre, comme une aide pour cette marche
commune. Une autre chose dont nous avons parlé, qui peut-être sera prise en
considération dans le Concile pan-orthodoxe, c’est la date de Pâques, parce que
c’est un peu ridicule : Dis-moi, ton Christ quand ressuscite-t-il ? – La
semaine prochaine. – Eh, le mien est ressuscité la semaine dernière… Oui, la
date de Pâques est un signe d’unité. Et avec Bartholomée, nous parlons comme
des frères. Nous nous apprécions bien, nous nous racontons des difficultés de
notre gouvernement. Et, une chose dont, oui, nous avons beaucoup parlé, c’est
le problème de l’écologie : lui, il est très préoccupé, et moi aussi, nous
avons beaucoup parlé de réaliser ensemble un travail conjoint sur ce problème.
Merci.
(Père
Lombardi)
Alors,
maintenant, étant donné que nous ne sommes pas uniquement européens ou
américains ou ainsi de suite, mais également asiatiques, ici, demandons au
représentant du groupe asiatique de poser une question, puisque vous vous
préparez à faire aussi des voyages en Asie…
Q.
– Votre prochain voyage sera en Corée du Sud et donc je voudrais vous poser une
question sur les régions asiatiques. Dans des pays proches de la Corée du Sud
il n’y a pas de liberté de religion ni de liberté d’expression. Que pensez-vous
faire en faveur des personnes qui souffrent de ces situations ?
R.
- (Saint-Père)
En
ce qui concerne l’Asie, il y a au programme deux voyages : celui en Corée du
Sud, pour la rencontre des jeunes asiatiques, et puis en janvier prochain, un
voyage de deux jours au Sri Lanka et ensuite aux Philippines, dans la région
qui a subi le typhon. Le problème du manque de liberté pour pratiquer la
religion n’est pas seulement dans quelques pays asiatiques : dans quelques uns,
oui, mais aussi en d’autres pays du monde. La liberté religieuse est une chose
que tous les pays n’ont pas. Certains ont un contrôle plus ou moins léger,
tranquille, d’autres adoptent des mesures qui débouchent sur une vraie
persécution des croyants. Il y a des martyrs. Il y a des martyrs, aujourd’hui,
des martyrs chrétiens. Catholiques et non catholiques, mais martyrs. Et à
certains endroits, on ne peut pas porter le Crucifix et tu ne peux avoir une
Bible. Tu ne peux pas enseigner le catéchisme aux enfants : aujourd’hui ! Et
moi je crois - mais je crois ne pas me tromper - qu’à notre époque il y a plus
de martyrs qu’aux premiers temps de l’Église. Nous devons nous approcher, à
certains endroits avec prudence, pour aller les aider ; nous devons prier
beaucoup pour ces Églises qui souffrent : elles souffrent beaucoup. Et puis les
Évêques, et aussi le Saint-Siège travaillent avec discrétion pour aider ces
pays, les chrétiens de ces pays. Mais ce n’est pas une chose facile. Par
exemple, je te dis une chose. Dans un pays, il est interdit de prier ensemble :
c’est interdit. Mais les chrétiens qui sont là veulent célébrer l’Eucharistie !
Et c’est un tel, qui travaille comme ouvrier, qui est prêtre. Et il va là, à
table, ils feignent de prendre le thé, et célèbrent l’Eucharistie. Si les
policiers arrivent, ils cachent immédiatement les livres et ils sont en train
de prendre le thé. Ceci arrive aujourd’hui. Ce n’est pas facile.
(Père
Lombardi)
Alors,
continuons avec la série du groupe de langue italienne :
Q.
- Sainteté, dans votre pontificat, vous faites face à un grand nombre
d’engagements et vous le faites même de manière très soutenue, comme nous
l’avons vu ces jours-ci. Si demain, disons un jour lointain, vous deviez sentir
que vous n’avez plus la force pour accomplir votre ministère, pensez-vous que vous
feriez le même choix que votre prédécesseur, c’est-à-dire, que vous
abandonneriez le pontificat ?
R.
– (Saint-Père)
Je
ferai ce que le Seigneur me dira de faire : prier, chercher la volonté de Dieu.
Mais je crois que Benoît XVI n’est pas un cas unique. Il est arrivé qu’il
n’avait plus les forces et honnêtement, - c’est un homme de foi, très humble -
il a pris cette décision. Moi, je crois qu’il est une institution : il y a 70
ans, les Évêques émérites n’existaient presque pas. Et maintenant, il y en a de
nombreux. Que se passera-t-il avec les Papes émérites ? Je crois que nous
devons le regarder comme une institution. Il a ouvert une porte, la porte des
Papes émérites. Y en aura-t-il d’autres, ou non ? Dieu le sait. Mais cette
porte est ouverte : moi je crois qu’un Évêque de Rome, un Pape qui sent ses
forces diminuer – parce que maintenant on vit longtemps - doit se poser les
mêmes questions que le Pape Benoît.
(Père
Lombardi)
A
présent, revenons aux groupes de langue anglaise :
Q.
– Saint-Père, aujourd’hui même vous avez rencontré un groupe de survivants de
l’Holocauste. Évidemment, vous savez bien qu’une figure qui suscite encore de
la perplexité pour son rôle durant l’Holocauste, est votre prédécesseur, le
Pape Pie XII. Avant votre pontificat vous avez écrit ou dit que vous estimiez
Pie XII mais que vous auriez voulu voir les archives ouvertes avant d’arriver à
une conclusion définitive. Donc, nous voudrions savoir si vous avez l’intention
de poursuivre la cause de Pie XII, ou d’attendre un autre retournement dans la
procédure avant de prendre une décision. Merci.
R.
– (Saint-Père)
Merci
à vous. La cause de Pie XII est
ouverte. Je me suis informé : il n’y a encore aucun miracle, et s’il n’y a pas
de miracles, on ne peut pas avancer. Elle est arrêtée là. Nous devons attendre
la réalité, comment évolue la réalité de cette cause, et puis penser à prendre
des décisions. Mais voici la vérité : il n’y a aucun miracle et au moins un est
nécessaire pour la
béatification. Voilà où en est aujourd’hui la cause de Pie
XII. Et moi, je ne peux pas penser : ‘‘Je béatifie ou non’’, parce que le
processus est lent. Merci.
(Père
Lombardi)
Alors
maintenant nous allons en Argentine, une autre question du groupe de langue
espagnole.
Q.
Vous êtes devenu un leader spirituel, même un leader politique, et vous êtes en
train d’ouvrir beaucoup d’attentes aussi bien à l’intérieur de l’Église que
dans la communauté internationale. Dans l’Église par exemple, qu’arrivera-t-il
avec la communion aux divorcés remariés, et dans la communauté internationale,
cette médiation avec laquelle vous avez surpris le monde, pour laquelle il y
aura cette rencontre au Vatican… La question est : ne craignez-vous pas un
échec, en soulevant beaucoup d’attentes : ne craignez-vous pas qu’il puisse y
avoir quelque échec ? Merci.
R.
(Saint-Père)
D’abord,
je ferai un éclaircissement sur cette rencontre au Vatican : ce sera une
rencontre de prière, ce ne sera pas pour faire une médiation ou chercher des
solutions : non. Nous nous réunirons pour prier, seulement. Et puis, chacun
retourne chez soi. Mais je crois que la prière est importante et prier
ensemble, sans faire de discussions d’un autre type, cela aide. Peut-être que
je ne me suis pas bien expliqué, au début, comment cela pourrait être. Ce sera
une rencontre de prière : il y aura un rabbin, il y aura un musulman et il y
aura moi. J’ai demandé au Custode de Terre Sainte d’organiser un peu les choses
pratiques.
Deuxièmement,
et merci pour la question sur les divorcés. Le Synode sera sur la famille, sur
le problème de la famille, sur les richesses de la famille, sur la situation
actuelle de la famille. L’exposé
préliminaire qu’a fait le cardinal Kasper avait cinq chapitres : quatre sur la
famille, les belles choses de la famille, le fondement théologique, certaines
problématiques familiales ; et le cinquième chapitre, le problème pastoral des
séparations, des nullités matrimoniales, les divorcés… Dans ce problème rentre
celui de la communion.
Et il ne m’a pas plu que beaucoup de personnes – même dans
l’Église, des prêtres – aient dit : « Ah, le Synode pour donner la communion
aux divorcés », et il sont allés vraiment jusque là, à ce point. J’ai
senti comme si tout se réduisait à une casuistique. Non, la chose est bien plus
vaste. Aujourd’hui, tous nous le savons, la famille est en crise : elle est en
crise mondiale. Les jeunes ne veulent plus se marier, ou ils ne se marient plus
ou ils vivent ensemble ; le mariage est en crise, et aussi la famille. Et je ne
voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on pourra, on ne pourra
pas ?... Pour cela je remercie beaucoup pour cette question, parce qu’elle me
donne l’opportunité de clarifier cela. Le problème pastoral de la famille est
très, très vaste, très vaste. Et on doit l’étudier cas par cas. Une chose que
le Pape Benoît a dite par trois fois sur les divorcés m’aide beaucoup. Une
fois, dans le Val d’Aoste, une autre fois à Milan, et la troisième lors du
Consistoire, le dernier Consistoire public qu’il a fait pour la création des
Cardinaux : étudier les procédures de nullité matrimoniale, étudier la foi avec
laquelle une personne va se marier et clarifier le fait que les divorcés ne
sont pas excommuniés, alors que bien des fois ils sont traités comme des
excommuniés. Et c’est une chose sérieuse. Voilà sur la casuistique de ce
problème. Le Synode sera sur la famille : les richesses, les problèmes
de la famille.
Solutions, nullité, tout cela. Et il y aura aussi ce
problème, mais dans l’ensemble. Maintenant je voudrais vous dire pourquoi un
Synode sur la famille : cela a été une expérience spirituelle très forte pour
moi. Au second mois du pontificat, Monseigneur Eterovic, alors secrétaire du
Synode, est venu chez moi avec trois thèmes que le Conseil post-synodal
proposait pour le prochain Synode. Le premier était très fort, bon : l’apport
de Jésus Christ à l’homme d’aujourd’hui. C’était le titre. Et dans la
continuité du Synode sur l’évangélisation. J’ai dit oui, nous avons parlé un
peu sur la réforme de la méthodologie et à la fin, j’ai dit : « Mettons quelque
chose de plus : l’apport de Jésus Christ à l’homme d’aujourd’hui et à la
famille ». Cela allait bien. Puis, je suis allé à la première réunion du
Conseil post-synodal, et j’ai vu qu’on disait le titre tout entier,
complètement mais lentement on disait : « Oui, oui, l’apport à la famille », «
Qu’apporte Jésus Christ à la famille »…, et sans s’en apercevoir, la commission
post-synodale a fini en parlant de la famille. Je suis sûr que cela a été l’Esprit du
Seigneur qui nous a guidés jusqu’au choix de ce titre : j’en suis sûr, parce
qu’aujourd’hui, vraiment la famille a besoin de beaucoup d’aides pastorales.
Merci.
(Père
Lombardi)
Alors
maintenant nous avons encore le groupe français :
Q.
Pouvez-vous nous dire, Sainteté, quels sont les obstacles à votre réforme de la
Curie romaine, et à quel point nous en sommes aujourd’hui ?
R.
(Saint-Père)
Mais
le premier obstacle c’est moi… [il rit]. Non… nous sommes à un bon point, parce
que je crois que… je ne me rappelle pas la date, mais trois mois… ou un peu
moins après l’élection a été nommé le Conseil des huit cardinaux…
(Père
Lombardi)
…
un mois après l’élection…
R.
(Saint-Père)
…
un mois après l’élection. Puis, les premiers jours de juillet nous nous sommes
réunis pour la première fois et depuis ce moment, on travaille. Que fait le
Conseil ? Le Conseil étudie toute la constitution « Pastor Bonus » et la
Curie romaine. Il a fait des consultations avec tout le monde, avec toute la
Curie et il commence à étudier certaines choses. « Ceci peut se faire de cette
façon, cela d’une autre façon… ». Regrouper certains dicastères, par exemple,
pour alléger un peu l’organisation… Un des points clé a été l’économique, et ce
dicastère de l’économie aidera beaucoup. Il doit travailler avec la
Secrétairerie d’État, parce que les choses sont liées, tout se fait ensemble…
Maintenant nous avons, en
juillet, quatre jours de travail avec cette commission, et
puis en septembre, je crois, quatre autres. Mais on travaille, on travaille
beaucoup. Et les résultats ne se voient pas encore tous, mais la partie
économique est celle qui est apparue d’abord parce qu’il y avait certains
problèmes dont la presse a beaucoup parlé, et nous devons les voir. Les
obstacles sont les obstacles normaux de tout le processus. Étudier la route… La
persuasion est très importante. Un travail de persuasion, d’aide. Il y a
quelques personnes qui n’y voient pas clair, mais toute réforme comporte ces
choses. Mais je suis content : vraiment, je suis content. On a beaucoup
travaillé et cette commission nous aide beaucoup. Merci.
(Père
Lombardi)
Sainteté,
merci pour votre disponibilité, excusez-moi si j’interromps votre conversation
: vous avez été très généreux d’autant plus après un voyage extraordinaire qui
nous a tous émus, je ne dis pas comme vous, mais presque. Nous avons suivi
intensément les moments d’émotion spirituelle que vous avez vécus dans les
Lieux Saints et nous l’avons ressentie, et cela nous a touchés. Nous vous
souhaitons de bien poursuivre ce voyage et l’infinité d’autres choses que vous
mettez continuellement en route, en particulier cette rencontre de prière, qui
est la continuation naturelle et le complément de ce voyage : qu’elle puisse
porter les fruits que vous en désirez et que tous nous désirons, je crois, pour
la paix dans le monde. Merci de tout cœur, Sainteté !
(Saint-Père)
Je
vous remercie beaucoup pour la compagnie, pour la bienveillance… et s’il vous
plaît, je vous demande de prier pour moi. J’en ai besoin, beaucoup ! Merci.
Inquiétude & Certitudes - jeudi 29 mai 2014
Jeudi
de l’Ascension . 29 Mai 2014
Prier…
deux aspects ou « choses », deux mouvements de l’esprit, préalables à
la prière, pour cette fête ou solennité (l’empêchement des mots) de
l’Ascension. La logique de l’incarnation : les deux problèmes physiques,
la virginité de Marie, mère de Dieu, pas de problème si Jésus est son fils
unique, mais il y la mention du premier-né et l’évocation des frères et sœurs
que l’Eglise évacue en parlant de mœurs et salutations à l’orientale comme nous
des cousins à la mode de Bretagne, pour fermer le jeu : toujours vierge.
Et il est vrai que dans le cas contraire, il y aurait des descendants
collatéraux du Christ… et au lieu d’une sprituelle fraternité par adoption, il
y aurait de la
généralogie. En ce sens, le mystère est plus simple que
l’éventuelle réalité. Et dans le cas précis de l’Ascension (et aussi de
l’Assomption de la Vierge), le problème du corps. Le tombeau du Christ n’est
qu’une tombe de passage. Le corps est ailleurs, il ne s’est pas évaporé, il est
monté aux cieux, vivant. Tandis que la Vierge… Je ne sais s’il y a beaucoup de
littérature là-dessus. Ces questions ne me font pas problème, mais elles ne me
paraissent pas pour autant résolues. L’autre aspect de ce que nous évoquons
aujourd’hui et qui nous met en prière, est difficile à énoncer mais décisif.
Nous sommes dans la totalité, une totalité de toutes les dimensions, selon tous
les sens… [1]. De toutes les nations, faites des disciples… Et moi, je
suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde… l’Eglise est
l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa
plénitude. Le concret et le vécu sont
donnés de la même manière que pour la Résurrection : voici que deux
hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient… Le
moment du Christ parmi nous, réalisation d’une promesse, s’achève sur une autre
promesse : vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit… mais il y a une novation : la
participation à la vie divine, selon la révélation trinitaire, selon la
restauration du créé, selon la rédemption se traduit immédiatement par la
reprise de cette collaboration, déjà commandée lors de la Genèse…c’est l’envoi
en mission. La charge que nous avons de l’évangélisation anticipe notre
participation à la vie divine, elle en fait même partie. Vous serez mes
témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrêmités
de la terre.
Mais de
quoi ? est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? pas du tout ni de nous-mêmes, ni de
l’accomplissement de nos vœux, fort limités. Cette royauté, ce temporel, ce
pratique, ce personnel, cet immédiat. Par la bouche de Samuel d’ailleurs, Dieu
avait tout objecté à ce souhait d’Israël d’avoir « comme tout le
monde » un système politique, dont le plus commun à l’époque était la royauté. Vous serez mes
témoins. Plus qu’un fait, qu’un état nouveau des choses et des gens,
plus même que la rédemption, une personne, la Personne du Christ, la Personne
de Dieu… Dieu existe, et Il est ceci, cela, Il a des traits, des
caractéristiques, une psychologie-même, Il s’est incarné, Il a vécu parmi nous,
et en même temps Il est incommensurable indicible. Témoins… mais dépassés… témoins parce qu’habités…
témoins parce que l’Esprit Saint…
matin
Mali
et Centrafrique, il est acquis que nous y sommes seuls, que nous n’avons pu
convaincre nos partenaires de l’Union européenne que le Sahel est danger ou
cause, mais pour nous ensemble, et surtout que c’est extrêmement complexe, que
nous n’en avons plus l’expertise et que sur place, pour parler Afrique
vraiment, nous n’avons aucun allié, aucun appui. On va vers des partitions, en
fait vers des zones de non droit, qui vont faire jurisprudence en Afrique ce
qui avait pu être évité depuis l’indépendance. Au Nigeria, pas loin, nouvel
assaut de Boko Haram, une trentaine de morts.
Ukraine,
on claironne l’invitation en France de l’élu ukraininen – après qu’ait été
rappelée l’invitation de Poutine, epuis un bon mois et en pleine annexion de la
Crimée – mais l’armée de Kiev ne
parvient pas à reprendre les zones séparattires même quand il s’agit de localités
moins symboliques. Pour l’heure, les séparatistes tiennent les aéroports, ce
qui empêche les forces de Kiev d’atterrir mais peu constituer demain des bases
pour la Russie. La
chose à Moscou reste de la compétence du ministre des Affaires étrangères qui prêche
négociations et conciliations.
soir
Joli
coup du pape François, dont j’ai trouvé, pour les textes publics, le voyage en
Terre sainte plutôt fade. So invitation àShimon Peres et Mahmoud Abbas à venir
prier au Vatican pour la paix, a été accepté. Les deux viennent le 8 Juin.
L’Eglise a plus que des cartes : la ressource humaine pour inspirer et
faciliter dans le détail les rencontres et conciliations, la recherche de tiers
arbitres et en fait des personnes localement influentes et libres.
La lecture du Canard, décalée. Notre hebdomadaire « satirique », en fait une des références de de notre démocratie, est avec Le Monde, un compagnon constant depuis plus de quarante ans. Une analyse électorale prêtée à FH dimanche soir. 1° le FN en 2014 fait moins qu’en 2002 pour Jean-Marie Le Pen. 2° les Verts n’existent plus. 3° Mélenchon est détruit, la gauche radicale en tête en Grèce, mais chez nous. 4° l’UMP, corrélation entre baisse de FH et chute de l’UMP… Evcation d’une élue FN qui a les thèses les plus fondées et justes sur le travail des étrangers quand il est fiscalisé. Je ne crois pas du tout à ces sodaines orédictions qu’en 2017, la front national sera à l’Elysée. Même si les manifestations de jeunes contre le FN, cet après-midi, ne rassemblent pas dix-mille personnes, dont des lycéens… visibles et évaluables, je ne crois pas du tout à cette perspective, mais au contraire à des révoltes puis à des victoires très sociales, mais à terme électorales. On y est pour l’électoral…
Politique
industrielle. Les caddies, une entreprise de taille moyenne crée le marché,
mais n’a pas su le faire évoluer ni s’adapter aux évolutions des grandes
surfaces, principales clientes. Recapitalisée déjà à deux reprises, et
dépendant d’une entreprise semi-publique, elle-même en dépôt de bilan.
La lecture du Canard, décalée. Notre hebdomadaire « satirique », en fait une des références de de notre démocratie, est avec Le Monde, un compagnon constant depuis plus de quarante ans. Une analyse électorale prêtée à FH dimanche soir. 1° le FN en 2014 fait moins qu’en 2002 pour Jean-Marie Le Pen. 2° les Verts n’existent plus. 3° Mélenchon est détruit, la gauche radicale en tête en Grèce, mais chez nous. 4° l’UMP, corrélation entre baisse de FH et chute de l’UMP… Evcation d’une élue FN qui a les thèses les plus fondées et justes sur le travail des étrangers quand il est fiscalisé. Je ne crois pas du tout à ces sodaines orédictions qu’en 2017, la front national sera à l’Elysée. Même si les manifestations de jeunes contre le FN, cet après-midi, ne rassemblent pas dix-mille personnes, dont des lycéens… visibles et évaluables, je ne crois pas du tout à cette perspective, mais au contraire à des révoltes puis à des victoires très sociales, mais à terme électorales. On y est pour l’électoral…
[1] - Actes des Apôtres I 1 à 11 ; psaume XLVII ; Paul aux Ephésiens
I 17 à 23 ; évangile selon saint Matthieu XXVIII 16 à 20
la relation entre le Saint-Siège et l'Etat d'Israël
Accord fondamental entre le Saint-Siège et I’État d’ Israël
Jérusalem, 30 décembre 1993
mardi 5 octobre 2004
Texte de l’accord fondamental entre le St Siège et Israël
signé à Jérusalem le 30 décembre par Mgr Claude Maria Celli, représentant de la
secrétairerie d’Etat et de Mr Yossi Beilin, vice-ministre israélien des
Affaires étrangères.
L’accord fondamental entre le Saint‑Siège et l’État d’Israël se
présente comme un accord signé entre deux sujets de droit international :
le Saint‑Siège, d’une part, ( et non pas l’Église catholique) et l’État
d’Israël ( et non pas les autorités du judaïsme comme tel). Mais ce n’est pas
pour autant un accord diplomatique comme un autre, par exemple entre deux États
représentant deux nations ou entre deux peuples au sens où l’on entend ce mot
habituellement. Car il est clair que le Saint‑Siège représente bien l’Église
catholique, même si celle-ci ne s’identifie pas au Saint-Siège. Et Israël est
un Etat membre des Nations Unies.
Yossi Beilin et Mgr Claude Maria
Selon le canon 361 du Code de droit canonique, le Saint‑Siège
désigne « non seulement le Pontife romain mais les autres institutions de
la curie> et le canon 360 précise que la curie est l’administration centrale
de l’Église, « dont le Pontife suprême se sert habituellement pour traiter
des affaires de l’Église toute entière et qui accomplit sa fonction sous son
nom et sous son autorité pour le bien et les services des Eglises ». Cette
définition est de nature interne à l’ Église. Elle est corroborée par la
situation historico-juridique de l’Église catholique et la place du Saint‑Siège
sur la scène internationale lui confère une autorité qui tient au statut
international qui lui est reconnu.
Quant à l’État d’Israël, ses décisions lui sont propres en droit
public mais elles engagent aussi d’une certaine manière la communauté juive
tout entière. L’accord fondamental répond donc à une situation originale et
d’une certaine manière tout à fait unique et inédite.
A cet égard le bref Préambule est d’une importance particulière.
Il y est question du « caractère unique et de la signification universelle
de la Terre saint », expression étonnante employée par les deux parties
bien que celles-ci attachent à ces mots sans doute des interprétations fort
différentes. Le texte, d’autre part, évoque le « processus historique de
réconciliation », la compréhension et l’amitié mutuelle croissante non pas
entre les deux parties contractantes, comme on devrait s’y attendre dans un
accord diplomatique usuel, mais entre les catholiques et les juifs comme tels.
Par ailleurs, l’article 2 qui suit évoque la coopération dans la lutte contre
toutes les formes d’antisémitisme et, de la part du Saint-Siège, la
condamnation d’actes qui sont commis bien au-delà et en dehors du ressort de
l’État d’Israël.
D’autre part, la plupart des commentateurs ont noté la portée
politique de cet accord fondamental en soulignant non lien dans le temps avec
la conférence de Madrid et avec les premiers accords de paix entre Israël et
les Palestiniens, certains allant jusqu’à conclure abusivement qu’il n’avait
pas d’autre dimension que ces objectifs politiques.
Il est évident que ces événements politiques, dans la mesure où
ils concernent la recherche de la paix, sont suivis attentivement par le
Saint-Siège et que ceux-ci ont facilité la conclusion de l’accord. Mais cet
accord n’est pas seulement politique.
On doit remarquer par ailleurs que le Saint-Siège qui a lui-même
établi une distinction entre le problème de la souveraineté de la ville de
Jérusalem, dont il ne dit pas être le protagoniste, mais qui ne prône plus la
thèse de l’internationalisation jadis défendue par l’O.N.U., et le respect des droits
des communautés, qui le concerne au plus haut point, considère son rapport avec
l’État d’Israël dans le cadre plus large des relations entre les juifs et les
Eglises. L’accord ne fait pas seulement référence aux déclarations juridiques
internationales comme la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais il
cite Dignitatis Humanae et Nostra Aetate (article 1 § 2 ). Il
aborde le problème des pèlerinages (article 5), le droit de l’Église à la
propriété et évoque son magistère moral et spirituel [1].
PRÉAMBULE.
Le Saint-Siège et l’État d’lsraël, attentifs au caractère unique
et à la signification universelle de la Terre sainte, conscients de la nature
unique des relations entre l’Église catholique et le peuple juif, du processus
historique de réconciliation et de la compréhension et de l’amitié mutuelles
grandissantes entre les catholiques et les juifs :
Ayant décidé le 29 juillet 1992 d’établir une commission de
travail bilatérale permanente afin d’examiner et de définir ensemble les
questions d’intérêt commun et afin de normaliser leurs relations,
Reconnaissant que le fruit du travail de cette commission est
suffisant pour conclure un premier accord fondamental,
Réalisant qu’un tel accord fournira une base solide et durable
pour un développement continuel de leurs relations présentes et futures et pour
le progrès du travail de la commission,
Conviennent des articles suivants
ARTICLE 1.
1 - L’État d’Israël, rappelant sa déclaration d’indépendance,
affirme son engagement continu à maintenir et à respecter le droit de chacun à
la liberté de religion et de conscience, ainsi que le soulignent la Déclaration
universelle des droits de l’homme et les autres actes internationaux auxquels
il est partie.
2 - Le Saint-Siège, rappelant la déclaration sur la liberté de
religion du second concile œcuménique du Vatican Dignitatis Humanae,
affirme l’engagement de l’Église catholique à préserver le droit de chacun à la
liberté de religion et de conscience, comme le soulignent la Déclaration
universelle des droits de l’homme et les autres actes internationaux auxquels
il est partie. Le Saint-Siège désire également affirmer le respect de l’Église
catholique pour les autres religions et leurs fidèles comme cela a été
solennellement déclaré par le second concile oecuménique du Vatican dans sa
déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes, Nostra
Aetate.
ARTICLE 2.
1 - Le Saint-Siège et l’État d’Israël prennent l’engagement de
coopérer de façon appropriée pour combattre toutes les formes d’antisémitisme
et toutes les formes de racisme et d’intolérance religieuse, et pour promouvoir
la compréhension mutuelle entre les nations, la tolérance entre les communautés
et le respect de la vie et de la dignité humaines.
2- Le Saint-Siège saisit cette occasion pour réaffirmer sa
condamnation de la haine, de la persécution et de toute autre manifestation
d’antisémitisme dirigées contre le peuple juif, et contre tout juif, où que ce
soit, en n’importe quelle circonstance et par qui que ce soit. En particulier,
le Saint-Siège déplore les attaques dirigées contre les juifs, et la
profanation des synagogues et des cimetières juifs, actes qui offensent la
mémoire des victimes de I’Holocauste, particulièrement lorsqu’ils sont commis
sur les lieux-mêmes qui en ont été témoins.
ARTICLE 3.
1 - Le Saint-Siège et l’État d’Israël reconnaissent que chacun est
libre d’exercer ses droits et son autorité respectifs et s’engagent à respecter
ce principe dans leurs relations mutuelles et dans leur coopération pour le
bien de leurs peuples.
2 - L’État d’Israël reconnaît le droit de l’Église catholique à
exercer ses activités religieuses, morales, éducatives et caritatives, à
disposer de ses propres institutions, et à former, nommer et disposer de son
propre personnel dans ces institutions ou pour exercer ces activités. L’Église
reconnaît le droit de l’État à exercer ses prérogatives, en particulier
promouvoir le bien-être et la sécurité de la population. L’État et l’Église
reconnaissent I’un et l’autre qu’un dialogue et une coopération sont
nécessaires pour les questions qui, par nature, les nécessitent.
3 - En ce qui concerne la personnalité juridique catholique selon
le droit canon, le Saint-Siège et l’État d’Israël mèneront des négociations
afin de lui permettre de s’exercer pleinement en conformité avec la loi
israélienne, après présentation d’un rapport d’une sous-commission mixte
d’experts.
ARTICLE 4.
1 - L’État d’Israël affirme le maintien de son engagement à
préserver et respecter le statu quo dans les Lieux saints chrétiens où il
s’exerce et les droits respectifs des communautés chrétiennes dans ces Lieux
saints. Le Saint-Siège affirme l’engagement continu de l’Église catholique à
respecter le statu quo et les droits mentionnés ci-dessus.
2 - Les dispositions qui précèdent s’appliqueront nonobstant une
interprétation contraire de l’un quelconque des articles de cet accord
fondamental.
3 - L’État d’Israël convient avec le Saint-Siège de l’obligation
de continuer à respecter et à protéger le caractère propre des Lieux saints catholiques :
églises, monastères, couvents, cimetières et autres.
4 - L’État d’lsraël convient avec le Saint-Siège d’une garantie
continue de liberté du culte catholique.
ARTICLE 5.
1 - Le Saint-Siège et l’État d’Israël reconnaissent qu’ils ont,
l’un et l’autre, intérêt à favoriser les pèlerinages chrétiens en Terre sainte.
Chaque fois que le besoin d’une coordination se fera sentir, les organismes
appropriés de l’Église et de l’État se consulteront et coopéreront selon les
nécessités.
2 - L’État d’Israël et le Saint Siège formulent l’espoir que de
tels pèlerinages seront l’occasion d’une meilleure compréhension entre les
pèlerins et la population et les religions en Israël.
ARTICLE 6.
Le Saint-Siège et l’État d’Israël réaffirment ensemble le droit de
l’Église catholique à établir, maintenir et diriger des écoles et des centres
d’études à tous les niveaux. Ce droit sera exercé en harmonie avec les droits
de l’État dans le domaine de l’éducation.
ARTICLE 7.
Le Saint-Siège et l’État d’Israël reconnaissent qu’il y a un
intérêt commun, d’une part, à promouvoir et encourager des échanges culturels
entre des institutions catholiques dans le monde et des institutions
éducatives, culturelles et de recherche en Israël, et, d’autre part, à
faciliter l’accès aux manuscrits, aux documents historiques et aux autres
sources comparables en conformité avec les lois et les règlements.
ARTICLE 8.
L’État d’Israël reconnaît que le droit de l’Église catholique à la
liberté d’expression dans la pratique de ses prérogatives s’exerce également
par l’intermédiaire des médias de communication de l’Église. Ce droit s’exerce
en accord avec les droits de l’État dans le domaine des médias de
communication.
ARTICLE 9.
Le Saint-Siège et l’État d’Israël réaffirment ensemble le droit de
l’Église catholique à mener ses activités caritatives par l’intermédiaire de
ses institutions hospitalières et sociales. Ce droit s’exerce en accord avec
les droits de l’État dans ce domaine.
ARTICLE 10.
1 - Le Saint-Siège et l’État d’Israël réaffirment ensemble le
droit de l’Église catholique à la propriété.
2 - Sans que cela porte préjudice aux droits des parties :
a) Le Saint-Siège et l’État d’lsraël négocieront de bonne foi un
accord global, apportant des solutions, acceptables pour les deux parties, aux
problèmes en suspens, non résolus ou qui font I’objet d’un contentieux, et qui
portent sur des problèmes de propriété et des questions économiques et fiscales
concernant l’Église catholique en général, ou des institutions ou communautés
catholiques particulières.
b) Pour ces négociations, la commission de travail bilatérale
permanente nommera une ou plusieurs sous-commissions bilatérales d’experts afin
d’étudier ces questions et de faire des propositions.
c) Les parties prévoient d’engager ces négociations dans les trois
mois qui suivront l’entrée en vigueur du présent accord, et ont l’intention de
parvenir à un accord deux ans après le début des négociations.
d) Pendant que se dérouleront ces négociations, toute action
contraire à ces engagements sera évitée.
ARTICLE 11.
1 - Le Saint-Siège et l’État d’Israël déclarent leur engagement
respectif à la promotion de la solution pacifique des conflits entre les Etats
et les nations, excluant la violence et la terreur de la vie internationale.
2 - Le Saint-Siège, tout en préservant en chaque occasion le droit
d’exercer son enseignement moral et spirituel, juge opportun de rappeler, en
raison même de sa spécificité, son engagement solennel à demeurer à l’écart de
tous les conflits uniquement temporels, ce principe s’appliquant en particulier
aux conflits territoriaux et aux frontières disputées.
ARTICLE 12.
Le Saint-Siège et l’État d’Israël continueront à négocier de bonne
foi la suite de l’ordre du jour agréé à Jérusalem le 15 juillet 1992 et
confirmé au Vatican, le 29 juillet 1992. Ils feront de même pour les problèmes
qui résulteraient des articles du présent accord, aussi bien que pour les
autres questions qu’il sera convenu de négocier.
ARTICLE 13.
1 - Dans cet Accord, les parties utilisent les termes qui suivent
avec la signification précisée :
a) L’Église catholique et l’Église - ce qui inclut, entre autres,
ses communautés et ses institutions.
b) Communautés de I’Église catholique - ce qui signifie les
entités religieuses catholiques considérées par le Saint-Siège comme Elise sui
iuris (de son propre droit), et par l’État d’lsraël comme communautés
religieuses reconnues.
c) L’Etat d’ Israël et I’État - ce qui inclut, entre autres, les
autorités instituées par la loi.
2 - Nonobstant la validité de cet accord entre les parties, et
sans déroger aux règles juridiques générales s’appliquant aux traités, les
parties conviennent que cet accord ne préjuge pas des droits et des obligations
résultant des traités liant l’une ou I’autre partie à l’un ou l’autre des
États, et qui sont connus et en fait accessibles aux deux parties au moment de
la signature de cet accord.
ARTICLE 14.
1- A la signature de cet accord fondamental et pour préparer
l’établissement de pleines relations diplomatiques, le Saint- Siège et l’Etat
d’Israël échangeront des représentants spéciaux, dont le rang et les privilèges
sont précisés dans un protocole annexe.
2 - A la suite de l’entrée en vigueur et dès le début de la mise
en application du présent accord fondamental, le Saint-Siège et l’État d’Israël
établiront de pleines relations diplomatiques au niveau de la nonciature
apostolique, pour le Saint-Siège, et de l’ambassade, pour I’État d’Israël.
ARTICLE 15.
Cet accord entrera en vigueur à la date de la dernière
notification de ratification par l’une des parties.
Signé à Jérusalem, le 30 décembre 1993, correspondant au 16 tevet
5754.
Mgr Claudio Maria CELLI,
sous-secrétaire pour les relations avec les Etats, secrétairerie d’ État du
Saint-Siège ;
M. Yossi BEILIN,
vice-ministre des Affaires étrangères de l’État d’Israël.
La délégation du Saint-Siège était composée des membres
suivants :
Mgr Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, délégué apostolique à
Jérusalem ; le Père Marco Brogi, ofm, sous-secrétaire de la Congrégation
pour les Eglises orientales ; Mgr Luigi Gatti, de la Section pour les
Relations avec les États, de la Secrétairerie d’État ; le Père David
M. Jaeger, ofm, Vicaire juridique à Austin (Texas), conseiller de la
Délégation apostolique à Jérusalem.
Les membres de la délégation de l’État d’Israël étaient :
Aviezer Pazner, ambassadeur d’Israël à Rome ; Israël Lippel,
Premier conseiller au Ministère des Affaires religieuses ; Eitan Margalit,
conseiller du Ministre des Affaires interreligieuses, Ministère des Affaires
étrangères ; Shlomo Gur, Ministre conseiller, Bureau du Vice-ministre,
Ministère des Affaires étrangères ; Miriam Ziv, Ministre conseiller de
l’Ambassade d’Israël à Rome ; le Rabbin David Rosen, conseiller de la
Commission ; Avraham Talmor, sous-directeur, Département international,
Ministère des Finances ; Yuval Rotem, assistante du Vice-ministre,
Ministère des Affaires étrangères.
(1) Le présent Accord a été suivi peu après par l’ouverture de
relations diplomatiques entre le Saint-Siège et I’Etat d’Israël. Mgr Andrea di
Montezemolo délégué apostolique à Jérusalem, a été nommé, le 19 janvier 1994,
représentant spécial du Saint-Siège en Israël et, le 28 juin, nonce apostolique
à Jérusalem, avec siège à Jaffa. M. Shmuel Hadas, nouvel ambassadeur de
I’Etat d’Israël auprès du Saint-Siège, exerça les fonctions de « représentant
spécial » à Rome dès le 10 février 1994. Les discours échangés lors de la
remise des lettres de créance, le 29 septembre 1994, à Castelgandolfo ont été
publiés dans La Documentation catholique n° 2103, du 6 novembre 1994, pp.
923-926.
Au cours de cette réception Jean-Paul II a rappelé sa Lettre
apostolique du 20 avril 1984 et exprimé le souhait que la cité de Jérusalem,
ville des trois religions, soit l’objet de garanties internationales pour
garantir le libre accès de tous les croyants à la Ville sainte.
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Voir sur le sujet également :
EN EXCLUSIVITÉ. Yossi Beilin
raconte comment on parvint à la signature Les dix ans de l’Accord
Fondamental :
http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=2347
http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=2347
Dixième anniversaire de
"l’Accord fondamental" entre le Saint-Siège et Israël.
Discours de Jean-Paul II au nouvel ambassadeur d’Israël :
http://www.zenit.org/french/visualizza.phtml?sid=47488
Discours de Jean-Paul II au nouvel ambassadeur d’Israël :
http://www.zenit.org/french/visualizza.phtml?sid=47488
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