Lundi 9 Juin 2008
Conseils pour le bac. philosophie
Céline
Tout à la fois.... ministre, député, maire - pour s'étonner d'une ambiance quand il rentre dans "sa" ville
Rencontre franco-allemande de Straubing
Jacques Chirac
Le sport "incontournable" ?
L'Irlande seule
Prier [1] … les Béatitudes, le « doux rêveur » d’Ernest Renan, deux seulement dans la version donnée par Matthieu sont au présent, elles concernent seulement les pauvres de cœur et ceux qui sont persécutés pour la justice. Et, en regard Yahvé, le Dieu tout puissant de l‘Ancien Testament et la malédiction prononcée par Elie. La sécurité, le vivre et le couvert que lui assure celui qui l’a ainsi mandaté : un torrent, un gîte secret, du ravitaillement par des corbeaux en viande et en pain. L’ordonnateur de l’histoire contemporaine… système d’écho dans la construction de ces béatitudes : la justice, motif de persécuition, désir de certains ; les cœurs, critères de la pauvreté de chacun, l’habit de pureté aussi ; la douceur et la paix. Des états de vie, des traits de caractère, des tropismes, des situations, ceux qui s’activent et ceux qui subissent : chacun a sa part, chacun spécialement est traité. Non, l ne dort pas, ne sommeille pas, le gardien d’Israël. Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage, se tient près de toi… Le Seigneur te gardera de tout mal. Et Elie, le prophète fit ce que le Seigneur lui avait dit…
Un Charles Pépin interrogé par les internautes sur la préparation au bac. philo. D’excellentes recommandations plus de posture mentale (les promenades et rêveries de Kant) que d’accumulations de lectures. Mais, tout de même, deux livres « parce que très courts », et donnant, effectivement, une sensibilité tous azimuts (à recaser sur n’importe quel sujet ) : de Sartre, L’existentialisme est un humanisme et de Merleau-Ponty, L’œil et l’esprit … et le très bon conseil : l’articulation entre le savoir et la vie, la vie personnelle et l’acquis d’expérience et donc de vie, d’un adolescent à la veille de son bac. Certaines disciplines – mais à y réfléchir : toutes – produisent des spécificités d’enseignants et de pédagogues. En philosophie, c’est plus courant qu’ailleurs. Ex-aequo, les maîtres d’éducation physique, leur patience pour les jambes de bois ou les froussards…
Un numéro spécial de Lire que je vais acheter sur Céline. Un de mes « patrons » à la D.R.E.E. démarrant sa carrière qui se déroule en principe dans nos ambassades, lui portait des oranges en prison, car il y fut. Son retour en 1960, à la une du Monde avec des commentaires très prudents. Bien évidemment, l’inventeur d’un écrire qui n’est ni parlé ni emprunté. Comme Paul Léautaud, semi-clochardisé en banlieue arborée des environs de Paris (Meudon). On le dit maudit, mais il est dans la Pléiade… – Car le vrai maudit parce que ne circulant que d’occasion, les cellophanes des bouquinistes à Paris, le long de la Seine, d’eux on apprend les souterrains et catacombes de la vie intellectuelle française. Un visage à la Reeves plus un nez bourgeonnant de Père Noël… j’achète Six heures à perdre de Robert Brasillach. J’en vois passer parfois, récemment Comme le temps passe… dédicacé. Mon homme évoque la joie de vivre et la légèreté ; je récite la page d’Egard Pisani recevant la reddition de l’écrivain dans son bureau à la Préfecture de police (en face de la « boîte » devant laquelle nous parlons), sa mère en otage, il refuse la liberté. Ma chère femme – lisant en ce moment « tout » Jean Mauriac – évoque sa sœur, remarquable, comme le parut aussi au fils de François Mauriac, Marie-José Laval. Deux politiques – de la génération précédente – qui me recevaient, la semaine passée à Paris, faisaient allusion à Charles de Chambrun, élu Front national dans le Gard en 1986, propriétaire d’immeubles place du Palais-Bourbon. Dans l’un, au rez-de-chaussée, Jacques Chirac entre Matignon et l’Hôtel de Ville de Paris, installe ses pénates. Les mosaïques, au sol de l’entrée de la vieille maison : des croix gammées, évidemment très antérieures au IIIème Reich. Des paillassons furent ordonnés aussitôt.
Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer se fait injurier – hier soir – à l’occasion d’un festival à Melun et porte plainte. L’AFP rapporte que « le ministre, choqué, était furieux après s'être fait insulté dans la ville dont il est député-maire ». Je relève – comme à propos des instances médiatiques sur « la Présidente » - qu’on le présente comme cumulant un exécutif local avec son portefeuille ce qui continue d’être la tolérance, et la qualité de parlementaire avec celle de membre du gouvernement, ce qui est contraire à la Constitution et donc à la réalité. Mais nos mœurs et nos perceptions l’emportent…
Entretiens Sarkozy-Merkel à Straubing sur le climat, l’environnement et autres tartes à la crème. Effet d’affichage. On aura une conférence de presse conjointe, plus longue et profuse que la conversation-même… Quand travaille donc le président de la République ? même quand il ne nous donne pas un discours fondateur, il a un déplacement en province ou à l’étranger. Chaque fois trop vite pour créer une ambiance ou en ressentir une. Et les dossiers, abordés avec boulimie, traités impérativement et suivis de même, mais sans la maturation voulue, sans la concertation qui produit efficacité et adhésion.
Sur le même sujet, Jacques Chirac inaugure au musée du Quai Branly – sa chose, donc – sa fondation, qui devait l’être dès l’automne… Koffi Annan, une prix Nobel de la paix, la guatémaltèque. Commentaires d’agence, ennuis légers de santé en Avril et poursuites judiciaires l’éloignent de l’actualité et des débats franco-français, mais on apprend qu’il a déjeuné à l’Elysée : expédié en une heure et quart, et qu’il faut compter jusqu’à 30 députés « chiraquiens » dans l’hémicycle, la référence à Dominique de Villepin est absente.
L’ouverture des nouvelles sur France-Infos. immanquablement par le sport, et à 90% par le foot. Un style de commentaire et de remplissage par pronostics, portraits, reportages à l’entraînement, interrogation des joueurs, des « supporters », des entraineurs, du sélectionneur – c’est une discipline en soi. Les financements, les stratégies de rachat de joueurs, les passions cristallisées par chaque club, les mercenaires de plus en plus nombreux au point que la Grande-Bretagne qui n’est représentée par aucune de ses « nations » (le vocabulaire médiéval, on disait aussi : les langues, la rue des Chevaliers à Rhodes) à l’Euro.2000, y participe quand même, tel joueur « évoluant » à Arsenal, à tel club, joue dans telle équipe nationale, et ainsi de suite… dessinent et animent un monde tout à fait concurrent de celui des lettres, des arts, de la politique, du jeu des entreprises. Est-il belligène par lui-même ? ce monde autonome. Copie-t-il les mondes réellement combattants ? Les enjeux enfin de géostratégie. L’Abkhazie aura ou pas son indépendance vis-à-vis de la Géorgie, en fonction des J.O. déjà programmés pour 2014, à Sotchi. Cf. Pékin. Dans ma paroisse mi-rurale, mi-bord de mer, le secours catholique quête pour les victimes du tremblement de terre en Chine. Comment « placer » alors les droits de l’homme ?
P.P.D.A. sort un nouveau roman, les kiosques à journaux l’affichent, et une Laurence Ferrari, venant de Canal + le remplace « à la rentrée » au « journal de 20 heures « sur TF1 : événement. Vingt ans de longévité, supputations sur les pensées de Claire Chazal, mais oubli que c’est surtout l’interrogateur patenté – que j’ai toujours trouvé plat, mais Michel Droit l’était aussi (avec le général de Gaulle) – du président de la République, quel qu’il soit, depuis 1974. Qu’a-t-il à en dire ? l’a-t-il déjà dit ?
Jeudi, referendum en Irlande, le seul de toute l’Union européenne sur le traité de Lisbonne. Deux dimensions de l’entreprise européenne sont ici stigmatisées. Les ratifications ne sont décidément pas populaires. Même Maastricht, en 1992, avec François Mitterrand, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ne fut ratifié que d’extrême justesse par referendum. Le oui serait pronostiqué vainqueur, mais s’il ne l’est pas ? second stigmate : aucue importance, ce n’est pas la France et les Irlandais voteront et re-voteront jusqu’à ce qu’ils disent oui. Chez nous, on serait plus expéditif, on réviserait la Constitution pour que la voie parlementaire soit ouverte. Que les Parlements soient réputés « faciles » et le peuple imprévisible fait bien le point de la démocratie en Europe. Et j’attends – avec beaucoup d’autres, heureusement – le tollé face à la directive européenne empirant les législations nationales sur les « sans-papier » : aucune grande voix ne s’élève, pas encore celle de l’Eglise ? et pourquoi pas celle de l’Islam, ô combien concerné, et dont les institutions représentatives mettraient « les pieds dans le plat ».
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