Lundi 30 Juin 2008
Présidence semestrielle devant les Européens, ou devant les Français ? et pour prouver ou montrer quoi ?
Les communicants : David Martinon,, Thierry Saussez, Benoît Royal
Robert Mugabé comme si de rien n'était
Prier…[1] moi, maintenant, je vous écraserai sur place, vive description d’impossibles saluts individuels dans l’ambiance de casatrophe générale. Je sais qu’à nouveau se répandant des courants et des rumeurs de révélations de « fin du monde », de punitions générales et de réprobation divine pour le laisser-aller surtout moral d’une humanité pire qu’au sortir de l’Eden ou aux temps du déluge. Ces rumeurs ne produisent rien que des zèles et des superstitions rapetissantes. L’histoire contemporaine, pourtant gratifiée si je puis écrire de deux guerres atroces, n’a pas enregistré de Cassandre appelant à la conversion, Fatima au contraire est survenue en fin de guerre, et Medjugorgié semble avoir peu ou pas traité de la guerre de Ygogoslavie alors que la Bosnie en a été l’épicentre et le théâtre du pire. Il faut donc lire autrement les événements et Amos. Et simplement prendre au sérieux ce que Dieu nous donne et ce que nous lui refusons, petitement, chacun à notre moment. Moi, je vous fais monter du pays d’Egypte. Notre vie, sans doute d’errance fondamentale, mais tout de même guidée. Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu. Comprendre. L’étonnement du Christ, dans le bateau avec ses disciples : la multiplication des pains : vous ne comprenez pas encore ? Jésus appelle à une conversion immédiate et sans préalable. Examen de conscience, la pente à l’idolâtrie de soi. Tu livres ta bouche au mal, ta langue traine des mensonges. Qu’as-tu à réciter mes lois ? si tu vois un voleur, tu fraternises, tu es chez toi parmi les adultères. Je me considère hors de ce lot, dont je fus ? Jésus répond : le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. Ecouter, ces temps-ci, comme notre petite fille nous le répète en prenant ce prétexte pour nous retenir, Dieu souffle quand le temps paraît calme et heureux au point d’inquiéter humaine : j’ai quelque chose à te dire. Précisément ce que nous allions oublier, et cherchons, à présent, si confusément.
Le cadeau aux députés français… cravate aux femmes, comprises… pour inaugurer la présidence française de l’Union européenne : minable et déplacé. Il aurait dû, en plus et mieux choisi, être adressé aux membres du Parlement européen, à peine plus nombreux. L’entretien radiotélévisé ce soir du président de la République avec quelques journalistes (sans doute français) est tout autant déplacé. Ce devait être un message devant le Parlement européen – à Strasbourg, naturellement – d’autant que Nicolas Sarkozy tient par-dessus-tout dans sa « proposition » de révision constitutionnelle à cette adresse physique devant les parlementaires français.
Ce qui a trait à notre présidence d’un semestre est européen, pas un bain de mousse pour le président de la République : d’ailleurs, l’opinion française n’est plus, en majorité, « européenne ». Signifier cependant qu’en six mois on mettre irréversiblement en branle une œuvre de dix ans est tout simplement perdre de vue qu’il n’y a pas – en réalité, ni juridiquement – de présidence européenne. Le siège échangé tous les six mois est au mieux d’animateur, il n’y a aucune prérogative propre à la présidence, le « travail » se fait en « troïka », la présudence précédente, la présidence du moment, la prochaine présidence. Lancer quelque chose ? ou plusieurs ? pourquoi pas. N’importe quel Etat membre, à tout moment, peut le faire, président ou pas. La présidence a seulement pour tâche non écrie de favoriser le consensus en en cherchant, au moins d’un pèlerinage, de beaucoup d’habileté et de discrétion, les termes. Certains pays, comme le Luxembourg, y excellent, président ou pas. « Rouler des mécaniques » indisposera plus encore nos partenaires, à qui l’on fait attendre depuis un an notre exercice. Le précédent, produisant le traité de Nice, sous lequel vit l’Europe avec la fortune que nous savons, a été désastreux. Tout le monde, sur l’échiquier politique français, en est responsable, c’était la cohabitation et en matière de politique étrangère, surtout dans la manière et le tempérament de Lionel Jospin, c’était vraiment bi-partisan. A quoi s’ajoute le semi-fiasco prévisible du projet méditerranéen.
Au temps des Six, quand de Gaulle s’évertuait à ce que l’Europe soit européenne tout en restant celle des nations et des Etats, sans aucun doute la France était décisive, mais pour deux raisons : la première était qu’une analyse des initiatives ou des refus du Général était possible d’un strict point de vue européen et dans le secret des consciences, y compris des consciences de gouvernements aux vues exprimées en sens très contraire, il y avait une certaine approbation pour le bien commun. Et la seconde est que personne n’aurait soupçonné de Gaulle de pratiquer par l’Europe un jeu de politique intérieure : la preue contraire fut éclatante en 1965, le ballottage du fait des agriculteurs que pourtant Edgard Pisani et Maurice Couve de Murville, en très grandes manœuvres, étaient en train d’organiser pour trois décennies, et de Jean Lecanuet, européiste en réponse à tout. Nicolas Sarkozy ne donne pas d’éléments pour que vaillent, en sa faveur et pour ce second semestre de 2009, ces raisons.
Les chargés de communication… David Martinon fuyant les journalistes au marché de Neuilly, ce qui casse toute sa carrière politique… Thierry Saussez et sa campagne sur le pouvoir d’achat : vus ne savez pas le bien que l’on vous fait … un colonel Benoît Royal (avec une chance pour Ségolène Royal que ce soit l’un de ses frères…) chargé au SIRPATEL (développez le sigle) de la communication de l’armée de terre se fait arracher l’essentiel à propos de l’événement dramatique de Carcassonne : impossible de confondre une balle réelle, cerclage cuivré, poids plus important avec une balle à blanc, cerclage très clair et argenté, moindre poids. Distinction entre exercice et démonstration, et celle-ci était la rencontre, ainsi que tant d’autres, entre la nation et son armée. Toutes les mesures de sécurité sont prises. Trois cas dans lesquels l’armée de terre reçoit des munitions réelles : opérations extérieures, transports ou surveillances névralgiques, « plan vigipirate ». Le sergent-chef ne « devait » pas avoir ces munitions sur lui. Fin de communication. Or, il les avait en même temps qu’il avait des munitions à bla nc. Professionnel et bien noté depuis huit ans, impensable qu’il ait tué intentionnellement, incompréhensible qu’il se soit trompé, alors ?
Robert Mugabé dont il était dit, la veille de son pastiche d’élections, que « la communauté internationale » (définition ?) ne le reconnaîtrait pas, participe aujourd’hui à la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, à Charm-el-Cheikh. Et s’il avait été « méditerranéen », nous l’aurions aperçu à Paris les 13 et 14 Juillet prochains.
[1] - Amos II 6 à 16 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu VIII 18 à 22
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