Dimanche 1er Juin 2008
Les billets électroniques
Les religions très minoritaires : les nationaux convertis
Prier …. [1] première messe de Cyril ce matin à Kergonan, il entre dans une vie dont les étapes et les buts ne sont plus un calendrier ou des attentes terrestres, et où cependant le terre-à-terre doit être corrosif. Aucun mérite à faire valoir, même pas des succès qui pourraient sembler "apostoliques" : miracles accomplis, guérisons et autres à la manière même des évangiles : n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé des démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? et cela « marchait », notre authenticité par notre œuvre et notre ouvrage. Sans doute, une bonne formation, celle d’un homme prévoyant qui a bpâti sa maison sur le roc. Pourtant un seul maître et une seule pierre de touche, celle de tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique. But cependant : entrer dans le Royaume des cieux. Et ce parcours est déjà un tête-à-tête réaliste et exigeant avec le Christ, le pardon pour ceux qui croient en lui. Mûe : l’ancienne loi était d’observance pour discerner le mal du bien, enjeu déjà d’une connaissance toute faite au Paraidis selon l’un des deux arbres fameux. Connaissance au contraire donnée, acquise à la parole divine. La nouvelle loi étant école de foi et de confiance, de reconnaissance de Dieu par nous. Cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. Mais, quel que soit lemode et l’époque, il y a à choisir : aujourd’hui je vous donne le choix entre la bénédiction et la malédiction… si vous abandonnez le chemin que je vous prescris aujourd’hui pour suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas. Textes particulièrement offerts pour un début de vie sacerdotale, certainement vêcu par l’ordinant comme un surcroît de consécration et le moyen cardinal d’être divinement encouragé, dans cette voie. Pour celui qui ne la parcourt que parallèlement, de loin et tout autrement, c’est une sévère admonestation : prendre la vie au sérieux et l’axer.
L’électronique. La « fracture numérique » et Jacques Chirac, cherchant à rééditer la formule qui lui avait porté grande chance et situé plus à gauche que son concurrent de 1995. Les compagnies aériennes n’en ont cure. A 0,2% près , l’ensemble, à compter d’aujourd’hui ne délivrera plus de « billets-papiers ». Ceux-(ci coûtaient dix dollars l’un par exploitation, le « billet virtuel » ne coûtera que un dollar à la compagnie émettant et transportant pour son compte ou compte de tiers. On aura sa carte d’embarquement en présentant une pièce d’identité. On voit déjà ceux qui ne sont pas informatisés ou ceux dont les papiers sont anciens ou jugés insuffisants, alors qu’ils ont valise enregistrée et amarres rompues. Cela rapportera 3 milliards d’euros à l’ensemble de ces compagnies. La S.N.C.F. est le bon exemple de la régression informatique, il y a tant de tarifs différents pour un même trajet que seul un tête-à-tête au guichet permet de décider en connaissance de cause et toutes comparaisons faites.
Le sort des religions très minoritaires.
Les 500.000 catholiques d’Asie centrale, soit 1% de la population locale, les « paroisses » à mille kilomètres l’une de l’autre, desservies par un clergé non autochtone et pour la plupart fréquentées par des populations elles-mêmes importées, non nationales. Pour éviter le reproche d’internationalisme ou de financements clandestins par l’étranger, j’avais obtenu du Kazakhstan et du Vatican l’ouverture de relations diplomatiques ; un nonce est en sus une garantie d’observateur crédible à l’étranger en cas de renversement suspect d’un régime indépendantiste. Nursultan Nazarbaev avait été sensible à cette argumentation.
L’erreur en Mauritanie d’avoir accepté l’érection d’un diocèse, celui de Nouakchott (premier évêque, Mgr. de Chevigné amoureux et connaisseur du pays, le second, des Pères blancs, d’origine allemande et ayant connu l’Afrique par le Mali) sans demander à la place ou en sus un nonce résidant. L’évêque est le chef d’une communauté – elle aussi allogène – et pas le représentant du pape et de sa diplomatie.
Les chrétiens algériens ne seraient pas des expatriés mais des Algériens de souche : quelques dix mille, mais les protestants sont inquiétés par crainte qu’ils véhiculent des sectes. Obsession de l’Islam dans certains pays, les conversions. Il faut reonnaître qu’elles ne sont pas mieux comprises ni acceptées en Europe-même quand il s’agit de confessions à l’Islam : Vincent Monteil, Roger Garaudy, ma chère Mariem, veuve de Moktar Ould Daddah, président-fondateur de la Mauritanie moderne.
Et le dialogue : chrétiens-musulmans, me paraît encore assez superficiel, restant un déclinatoire de bonne volonté mutuelle et de vœux d’une contribution respective à la paix civile. Ce qui est littéralement hors sujet : l’Evangile est aussi imprécatoire et boute-feu que le Coran.
[1] - Deutéronome XI 18 à 32 passim ; psaume XXXI ; Paul aux Romains III 21 à 28 ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 27
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