Lundi 16 Juin 2008
Tant de signes de la crise économique mondiale
Préoccupations uniquement institutionnelles des dirigants
Réduction de nos moyens d'intervention sur théâtres extérieurs
L'implication nouvelle du Parti socialiste dans les manifestations à venir
La conquête de l'espace peut être européenne
Prier… Acab et Naboth, la convoitise royale pour la vigne du pauvre, l’influence de Jézabel, l’un et l’autre refuse de se nourrir, la reine donne la tactique à suivre, le pauvre est jugé à tort et lapidé. Le passage proposé aujourd’hui du premier livre des Rois ne conclut pas, il vaut pour tous les procès iniques. Pire que tout massacre, où le mal se discerne à l’évidence, il y a le procès inique : quand le grand nombre et la force se déguisent et se prétendent, au point que beaucoup de contemporains le croient et sont abusés, la justice, que des formes mêmes sont « respectées », quand la justice est instrument d’autre chose qu’elle-même et du bien commun. Justice et bien commu, thème peu traités. L’histoire de notre rédemption a pour point tournant le procès à Jésus : inique, nos procès à Dieu : iniques et de mauvaise foi le plus souvent, peu informés – je parle ici des procès que font les gens censément de foi et de dogme à un Dieu qui ne se plie pas à leurs intelligences et ne tourne pas les événements selon ce qu’ils veulent. L’agnostique, l’incroyant ne font pas procès, pas même aux croyants. Et les adeptes ou croyants d’autres voies de vie humaine, et souvent de quête de l’absolu, de vérité sinon de Dieu, ne font pas non plus procès. Enfants du grand procès de la rédemption, nous le continuons et dans le mauvais rôle, sans nous y reconnaître. L’évangile fait redondance, la loi du tallion. Jésus recommande : si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande : ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. Notre religion n’est pas éthérée, les religions en tant que telles, même les plus « construites » apparemment de « main d’homme » pas davantage, en quoi nous avons été inspirés, tous … Dieu n’est pas « au ciel », mais parmi nous et dans nos affaires. [1]
Les affaires de gazole trainent depuis Janvier. Pour la énième fois, promesse de négociations dans les huit jours. La récession mondiale est certaine : accumulations de difficultés en tous genres. Les banques sur le marché pour se recapitaliser à proportion au moins de l’aveu de pertes sur crédits immobiliers aventurés, Crédit agricole il y a quelques jours, banque royale d’Ecose et Barclays aujourd’hui. Le pétrole à près de 140 dollars le baril, l’euro à 1 dollar 54, l’inflation à 3,7% en Mars dans la zone euro. Aucune planification ni de grands projets communs aux Etats membres de toute l’Union européenne, ni des surcroîts de consommation d’énergie fossile par les pays dits émergents, principalement la Chine et l’Inde.
Paradoxalement, on ne s’occupe que d’institutions : pour l’Europe, traité de Nice comme maintenant (adopté sous présidence française elle-même consensuelle entre Jacques Chirac et Lionel Jospin), Constitution née des consensus de la Convention pour l’avenir de l’Europe, petit traité de Lisbonne ou traité dit simplifié ? et pour la France, demain début de l’examen du projet de révision constitutionnelle au Sénat. Le projet arrivé de l’Assemblée nationale déjà loin du texte gouvernemental, a été amendé sur des points importants, comme l’usage de l’article 49-3 et les travaux en commission des lois, fondés sur des auditions presque toutes critiques, font augurer que le texte ne sera pas voté au palais du Luxembourg dans les mêmes termes que ceux arrêtés au Palais-Bourbon, c’est-à-dire qu’il va falloir de nouvelles lectures et des navettes. Ni le traité de Lisbonne ni la révision souhaitée par Nicolas Sarkozy n’ont plus de chances d’être la règle dès l’an prochain. La réalité est que la présidence tchèque de l’Union dans six mois va compter bien davantage que la présidence française maintenant, du fait qu’à Prague la ratification fait vraiment question. Elle est en France que ce sont les rapporteurs de l’U.M.P. qui ont le plus efficacément discuté les propositions présidentielles de révision.
Au Tchad, le régime d’Idriss Deby ne sera sauvé que par une intervention libyenne dépassant de beaucoup des livraisons de matériel. Le président défaillant s’interroge sur la présence de l’Eufor dans l’est du pays, la troupe européenne censée couvrir le Darfour. Paris a fait savoir – mais cette publicité ne signifie pas la sincérité – que nous n’interviendrons pas une seconde fois. Soit… et l’Iran, point principal de la tournée d’adieux de Bush junior. Dans ce contexte pacifié ! le « livre blanc sur la défense » est présenté demain – évidemment par le président de la République. Nous engageant pour quinze ans, il prévoit que notre corps expéditionnaire – soit les tâches que nous confieraient les Nations unies ou que déciderait l’Union européenne au titre de sa pooliique extérieure et de sécurité commune – sera réduit de 50 à 30.000 hommes. Projet renforçant certainement notre crédibilité en Afrique notamment et notre disponibilité pour qu’avance la défense européenne. Quant aux libertés et à leur ajustement dialectique avec la sûreté de l’Etat : réponse par la priorité donnée au renseignement.
Série de manifestations demain, notamment pour la durée de cotisation et pour les 35 heures. Personne ne s’en émeut, personne n’envisage que cela modifie le moins du monde les projets et les libellés gouvernementaux. La grève et la manifestation comme rite – de même que les votations parlementaires ? Précisément, le gouvernement n’a pas tenu la bataille d’usure à l’Assemblée nationale. Et nouveauté : le Parti socialiste soutien d’emblée les mouvements organisés par la C.G.T. et la C.F.D.T. ce qui n’a pas de précédent depuis 1995 où Lionel Jospin, notamment, s’était gardé de solidariser les socialistes avec les répliques du secteur public et de la fonction publique aux projets d’Alain Juppé.
Ce qui passionne les Français… l’éviction de P.P.D.A. du « J.T. », pourquoi ? sa question-constatation l’été dernier au nouvel élu de l’Elysée ? en gros, vous sentez-vous un pteit graçon dans la place ? pourtant à avoir interrogé en direct tous les présidents depuis trente quatre ans, cela devrait donner quelque droit à formuler une impression, mais aussi cela devrait avoir appris la prudence. Le désert – bref et certainement lucratif – sera un surcroît de jeunesse. Laurence Ferrari ? pourquoi ? réponse par la rumeur que peut fonder un procès en diffamation soutenu par l’impétrante et Nicolas Sarkozy, tandis que Cécilia s’était absentée. Jamais, les mœurs des acteurs principaux n’ont été autant montrés, la morale brute n’était sans doute pas davantage respectée naguère, mais que l’immoralité soit aujourd’hui tellement avouée… paradoxe, le Président est plus « sûr » du privé que du public. Le chef de l’Etat compte ses principaux adversaires dans le secteur pulic et parmi le personnel de l’Etat.
Téléscope basé au Chili mais de technologie européenne, programme franco-suisse : annonce aujourd’hui de la découverte de neuf « exo-planètes » de taille équivalente à celle de la Terre mais de trois à dix fois plus massives. Consistance de la nôtre ? un des éléments à terme du salut du « genre humain » et peut-être sauvetage du vivant selon la parabole déjà vêcue de l’arche de Noë, est bien la conquète d’exo-planètes habitables. – J’étais féru, sinon expert de science-fiction à mes vingt ans : Clarke, Azimov, van Voegt, Dick, Heinlein, Andersson, quelques soviétiques. Me mettre à jour sur les projections actuelles : je ne parle pas des sags, genre Dûne, mais du raisonnement sur des hypothèses ou selon des changements de paramètres.
[1] - 1er Rois XXI 1 à 16 ; psaume V ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 42
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