Mercredi
18 Juin 2014
Du
temps avec des photos-images d’il y a dix et vingt ans. Toute petite enfance et
vieillesse : ce ne sont pas, en conscience, nos débuts et nos fins. Il me
semble que toute notre vie est constamment et entièrement dans l’instant d’où
elle irradie, rayonne et tâtonne, n’a sa certitude et son action de grâce que
dans l’instant. Images de ma chère femme ou de notre fille ou du précieux et
fidèle Denis M. au passé, mais le murmure du cœur, la relation, l’amour sont
maintenant, dans l’instant, que nous soyons face à face, le dîner hier soir,
les scènes et éclats de notre fillle, nos regards et notre amour mutuel, ou
dans la chambre de la maison de santé mentale, ce qu’il se passe c’est notre
vie, que nous soyons dans le rôle du jeune, du vieux, du démuni, du dément, de
l’infans, de l’épouse, du mari, de l’amant, il y a nous et nous, le
frémissement. La suite et les racines ne nous appartiennent pas et ce que nous
recevons de vivre et d’exprimer n’a tout son bouquet qu’en don divin. Je
respirerai la vie et chercherai les autres, désirerai qui m’aime et continue de
m’aimer, j’essaierai en écoutant ce qui je crois m’est demandé… de le réaliser.
Leçon
du 18-Juin. Depuis plusieurs années, réalisé que ce ne fut pas tant un appel
qu’une réponse, que l’appel ne pouvait être entendu qu’attendu et n’avoir son
effet – combien il l’eût – que s’il était attendu et voulu par un nombre même
restreint mais vitalement, vivacement en attente. La gerbe ne demandait qu’à
être nouée, mais il fallait qu’il y eût quelqu’un, une expression, donc une
forme de repère, de projection de soi par l’expression d’un autre devenu par
excellence l’expression de tous. Nous y fûmes, même pas encore nés ou déjà
morts. L’histoire d’un pays, c’est cela, ses unissons, et sa manière propre d’y
parvenir. Aujourd’hui, je vois un autre aspect, presque plus
« technique ». Celui dont il est le produit, je le sais depuis
longtemps à propos du général de Gaulle, mais cela fait parabole pour beaucoup
de notre vie politique, collective, sociale : c’est de traiter le sujet du
moment, d’en avoir l’expertise. C’étaient les armes. Aujourd’hui, c’est sans
doute la communication sociale, et l’on revient au rôle attendu mais que
personne ne tient en ce moment : quelqu’un qui sache analyser le présent,
en dégager les perspectives souhaitables et non inéluctables, et qui sache
surtout l’exprimer en écho à ce que le grand nombre ressent et attend
confusément. Le point précis de la parabole gaullienne est dans l’art de
traiter le sujet du moment, celui-ci vécu et placé en perspective, mais pas
trop en racines (ce qui disperserait en débat sur les causes et
responsabilités, alors que la qustion est d’avenir, comment s‘en sortir ?
comment gagner vis-à-vis de nous-mêmes ?), et ne traiter que lui. L’échec
actuel de tout ce qui existe, de longue date ou depuis quelques mois en
politique française, est de ne pas traiter le sujet du moment : faire du
budget, crier sur le mariage gay ou le proposer, réformer les chemins de fer,
g… contre l’incompétence des gouvernants ou l’indignité de notre premier
représentant ou contre la corruption ambiante des dirigeants de toutes
professions et de tous métiers à commencer par celui qui doit opérer toutes
synthèses et les rendre opérationnelles (la politique), tout cela est à côté du
sujet. Notre crise est mentale, spirituelle, elle est en deçà des questions
d’identité ou d’organisation. Elle est vraiment un défaut d’appétit de vivre.
Dixième
anniversaire de ce que nous avons reçu, ma femme et moi, miraculeusement, et de
ce qu’avait appelé tout naturellement la conception de notre enfant. L’étonnant
du mariage est que le plus habituel dans notre relation est toujours étonnant
et susceptible de nous ouvrir encore davantage, ou de nous rouvrir l’un à
l’autre. – Prier… passage imagé et difficile, Elie disparaît aux yeux de son
jeune disciple Elisée. Ils se comprennent parfaitement l’un l’autre mais
l’événement est si fort qu’il dépasse tout, ce n’est pas magie, c’est assez peu
foi car Elisée est affolé, c’est infiniment : grâce et action seulement
divines [1]. Le
texte est un récit, deux saints, deux prophètes, nous sans doute… vont être
séparés l’un de l’autre mais ce qu’Elisée ressent vis-à-vis d’Elie doit se transformer en foi
et en disponibilité. Quoique Dieu finalement lui « parlera » de la
manière la plus pratique et concrète. Arrête-toi
ici ; moi, le Seigneur m’envoie à Béthel…
Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m’envoie à Jéricho…
Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m’envoie au Jourdain… Par le Seignur qui est vivant, et pour ta
vie, je ne te quitterai pas… Toujours les
trois fois, l’appel de Samuel, le reniement de Pierre, sa profession de foi
d’amour et la mission qui lui est donnée par le Christ. Le saint qui doit
quitter les siens, toute ascension dans la gloire et en dénouement. Jésus lègue
Sa vie, Son mémorial, nos sacrements… Elie interroge : Dis-moi ce que
tu veux que je fasse pour toi avant d’être enlevé loin de toi. La prière de Salomon, la prière d’Elisée,
celle du Christ : la sagesse pour les deux premiers, l’affirmation de
communion pour le dernier, notre Précurseur et Rédempteur. Non pas Ma
volonté, mais la
Tienne. Plusieurs personnes, ce qu’attestent la pluralité des
volontés, dans la Trinité divine. Où est donc le Seigneur, le Dieu
d’Elie ? … les eaux s’écartèrent, et il traversa. Leçon de comportement plus pastoral que donne le Christ… ton Père
voit ce que tu fais en secret… c’est même
le secret qui nous fait communiquer avec Lui… que ton aumône reste dans le
secret…prie ton Père qui est présent dans le secret… ton jeûne ne sera pas
connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret… La prière, certaine, mais qui est au plus
secret d’une âme, d’une personnalité quand meurt le corps, quand meurt
l’esprit, la démence, l’agonie… la
prière qui ne s’entend plus que de Dieu… Seigneur, merci pour l’inespéré et si
vient l’abominable, l’affreux, l’insupportable, je suis sûr que Tu seras avec
moi et me fera traverser. Bénis qui j’aime, bénis celles que Tu m’as donnés en
responsabilité, bénis-moi pour toute cette suite de l’existence que Tu me
donnes encore, si Tu me la donnes encore. De « récompense » que
d’être avec Toi, avec elles deux, avec tous-toutes… avec tous… celles et ceux
qui ont traversé ma vie, me l’ont donnée ou la traverseront, dont peut-être je
fais ou ferai frémir un tout petit peu l’existence comme il m’est tant donné de
frémir jusqu’à m’agenouiller devant Toi Ainsi soit-il !
fin de
matinée
France-Infos. et lecture du Canard. Le gouvernement au sens large, c’est-à-dire
Hollande-Valls seuls… (Sapin marginalisé dans quelqque portefeuille que ce
soit, Travail ou demi-Bercy, Ségolène n’intervenant ni pour les OGM, ni en
grand pour la loi de transition énergétique, ni en tutelle des Transports à
propos du projet de loi et d la grève) … ne peuvent plus tricher. Les « fondeurs »
voteront contre le projet de réforme ferroviaire, l’enjeu est la privatisation
rampante et j’apprends que ce que j’avais cru un bilan de la mauvaise « réforme »
de 1995 sous dictée européenne, est une nouvelle dictée européenne… la machine
à négocier gouvernement/syndicats est grippée parce que le patronat ne tient
aucun de ses engagements, lesquels dans de tels domaines et avec de tels enjeux
ne peuvent être que verbaux et de confiance mutuelle, et parce que les
centrales sont débordées par les bases ou par les « outsiders », rôle
de Sud-Rail par exemple. Circulation
sur les « réseaux sociaux » c’une ivdéo, tendant à « décrédibiliser »
les cheminots, saoûlerie filmée au centre d’aiguillage de Paris-Ouest dont on
apprend incidemment ce qui n’est pas accessoire, qu’il n’est pas encore
automatisé, alors que c’est le plus important de France.
Imprévision
ou manque de tecyhnicité du gouvernement : la distinction entre retraités
petits (moins de 1200 euros par mois, complémentaires comprises, et gros :
plus de 1200) est pratiquement impossible à faire car les logiciels des caisses
de retraite complémentaires ne sont pas compatibles et que la mise en réseau va
être complexe et longue à opérer. Bravo ! pour les promesses ou les
distingo. Sans enquête technique préalable. La sortie par le haut, ne retenir
comme critère que ce qui est versé par le régime général.
Irak
et Afghanistan, plus de 1500 milliards dépensés par les Etats-Unis, selon l’enquête
de Claude Angeli. Pour le seul, une dizaine de milliards chaque année depuis le
départ « officiel » des Gis rien que pour la formation de l’armée…
une trentaine d’avions et une cinquante d’hélicopètres dernier cri. 200.000
morts irakiens et 4.500 américains. Résultat : le pays st déjà en trois « morceaux » :
le sud et les champs pétrolifères restent à l’Etat nominal parce que chiite
mais la raffinerie de la capitale est tomébe dans les mains des insurgés. Le
nord et l’ouest sunnites sont » djihadistes » avec jonction des
insurgés contre Bachar El Assad. Enfin le Kurdistan irakien… tout prêt à
ajouter aux infortuen syriennes et à compliquer l’échiquier turc d’un Erdogan
en fin de règne ou en début de dictature… Bravo. La négociation avec l’Iran ne
se fait que directement par les Etats-Unis… bravo l’alliance.
Russie-Ukraine,
même résultat que la prière au Vatican : tension israëlo-palestinienne,
négociations de cessez-oe-feu dans l’est de l’Ukraine (un hélicopère de combat
abattu par les sécesionnistes à la fin de la semaine dernière).
Europe :
on avait croire à la mûe décisive, l’élection au Parlement aller valoir l’élection
directe du président de la Commission. Junker est explicitement imposé par
Merkel et se réclame de celle-ci explicitement. Bravo…
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