Jeudi
5 Juin 2014
Parallèlement
au succès soi-disant dans les médias et au concours de « the voice »
en Italie, d’une religieuse de deux ans de profession à pas vingt-cinq
ans : Sœur Christina, pourtant après tant d’autres : l’Eglise s’ouvre
au monde, s’extasie-t-on…la « découverte macabre », près de huit cent
squelettes d’enfants de deux jours à neuf ans, pas vraiment assassinés mais
laissés, abandonnés sans soin ni amour, parce que conçus hors mariage… Et la même Eglise se
surexcitant contre l’avortement tandis qu’elle confisquait les bébés aux
filles-mères avant de séquestrer les uns et les autres. Ce n’est pas une
découverte, contrairement au battage médiatique… Magdalena Sisters, film bouleversant TV et videos. Il y a
quelques années avec témoignages de mères à la recherche de leurs enfants, ont
tout dit et donné sur ce qui se confirme et se revit avec le charnier du
couvent de T … en Irlande (pas retenu le nom). Nous sommes en quelques années
devenus amnésiques à propos de tout, y compris en famille, tel que je le vis
personnellement. Mais la culture et les « niveaux » soi-disant
meilleurs dans le passé – ma chère femme et ses corrections de BTS et de bac –
n’ont pas donné pour autant à ma génération les structures morales impératives
pour une conscience vive d’avoir à transmettre et à organiser ce qu’elle avait
reçu, en prime enfance, avec la Résistance, la Libération, de GAULLE, la
restauration de l’Etat, la décolonisation. La société actuelle est la
responsabilité de ma génération. Le dévoiement de la haute fonction publique et
du patronat en France, vers l’argent date de nous. Un patronat de maintenant
totalement différent de celui des années 1930-1960-1970, mûe qui n’a pas été
étudiée surtout pour le recrutement et l’ambiance morale : du contrôle
familial, et même salarial, si paternaliste que cela puisse paraître pour nos
références actuelles si peu « solidaristes » au
« pelotage » de l’actionnariat et du commentateur de bourse… Un
camarade de Franklin et de l’ENA sans rire, à nos vingt ans : dans un
embouteillage, mieux vaut être dans une Lamborghini que dans une 2 CV, les
ricanements de mes condisciples quand en promotion nous allâmes au ministère
des Affaires sociales, à tous, écouter ce qu’avaient en dire le ministre, pas
le moindre de ceux du Général : Jean-Marcel JEANNENEY et son secrétaire
d’Etat, alors incolore, Jacques CHIRAC… et de clabauder sur le chef de
l’inspection générale des Affaires sociales, en jouant sur son nom :
FLAMME, bref corps, carrières et missions méprisables, à ne pas choisir si l’on
a un bon « rang de sortie ». Printemps de 1967… pourtant décisif.
Après le ballottage de l’homme du
18-Juin à l’élection présidentielle, la majorité reconduite à une voix près,
incertaine, et la première mobilisation syndicale depuis 1958… cela à
l’initiative de la nouvelle née CFDT, quittant la référence chrétienne
explicite de la CFTC. – J’espère que ces cérémonies pour le 6-Juin sont les
dernières. Elles ne nous sauvent pas de cette absence de mémoire et donc de
références, elles rappellent au contraire que nous avons très peu tiré de
leçons… La reine d’Angleterre est la seule à avoir souvenir de ce qui est
ritualisé. Ton pleurard des commentateurs de la traversée des vétérans
britanniques sur le Normandie (un ferry, pas notre chef-d’œuvre incendié
mystérieusement et à New-York en 1940, je crois). Dire également pleurard,
comme s’il était toujours en défense et à plaider-supplier de HOLLANDE à propos
de ses invitations de l’Ukrainien en mêm temps que POUTINE. Propos lamentables
de médiocrité, de gaffes aussi de JOUYET en « point de prese », comme
s’il devait y en avoir… avec charge sur le prédécesseur : secrétariat
général de l’Elysée qui devrait n’être que technique, préparartion t suivi des
dossiers gouvernementaux, pas une agence énième de propagande. Plus l’on est
médiocre de comportement et d’exposé, plus l’on est méchant avec les autres,
soit les prédécesseurs, soit même les interlocuteurs. Nous n’en finissons de boire à une coupe sans fond… quelle
tristesse, d’une amertume indicible : celle de la honte, de la déperdition
de nous-mêmes…
Prier…
nos pays, nos sociétés, l’Eglise, les transmissions de la foi, les questions de
notre fille. Dieu, Jésus ne me parle pas, je n’entends rien. Ils n’existent
peut-être pas. Peut-être parce que nous arrivons en retard à la messe. – Mais
Dieu ne se venge pas, trésor. – Si ! Il est comme nous. Il s’est fait
homme… La foi a deux racines, au moins dans mon expérience : l’imprégnation
par la Bible, dont beaucoup de livres à commencer par les évangiles, quand on
les lit d’affilée, sont attrayants et d’entrée facile… l’expérience de la vie
intérieure, de la visitation sans cause ni préavis par Quelqu’un qu’il nous est
alors donné d’identifier. Quel sera l’itinéraire de notre fille ? son
possible abandon ? L’Esprit Saint se « prouve » à chaque instant
et en chaque autre, plus encore qu’en nous-mêmes. L’autre est patent tandis que
chacun nous pouvons douter de notre expérience. A vrai dire, je ne doute pas de
la mienne, elle est si continue, si forte, si prévenante [1] :
je n’ai pas d’autre bonheur que toi, tu
m’apprends le chemin de la vie. –
Association aujourd’hui de deux textes, totalement différents
« phyiquement ». Une contemplation, à laquelle le Christ au moment
d’entrer dans sa Passion, nous invite, comme une anticipation d’un état de vie.
La contemplation n’est pas au mise au spectacle devant lequel nous sommes
passifs et hébétés, ou bien à compter les mouches au plafond lesquelles ne sont
jamais statiques. C’est tout simplement une immersion dans la réalité dont la
sensation, l’expérience, le vécu ne nous seront donnés qu’ensuite, sauf
exception mystique. Je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire. Une des
rares occurrences où Jésus dit : je veux, et cela à son Père. Ses actes et expressions de volonté étant
généralement ceux du thaumaturge. Et insistance décisive. Le tout début n’est
pas la Genèse et notre chute, mais bien la gloire de Dieu avant même la
création du monde, de ce Dieu fait homme,
ensuite. Selon nos entendements et catégories mentales, ces enjambements du
temps autant que ces dialectiques dans le temps sont à la fois complexes, mais
assez faciles à ressentir, à vivre. Ils nous correspondent, mortels et
éternels, limités, pécheurs mais putativement accomplis. Incapables de
communion, de dialogue, d’échange même dans nos relations affectives,
spirituelles, physiques les plus intimes et profondes, et pourtant doués de tout
et d’abord d’appel à l’autre, de pensée de l’autre et pour l’autre. C’est
l’accueil qui est le plus difficile. Accueillir bien davantage qu’être
accueilli. Nécessité de Dieu, en cela si particulièrement, comme en tout :
je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore ;
pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois
en eux. – L’autre texte, comment Paul
s’en tire une fois de plus, et reçoit sa « feuille de route ». Courage !
le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à
Rome. Pharisiens et sadducéens, ce qui
les sépare : deux « choses » qui devaient être liées dans leur
esprit, mais ne l’est plus du tout, dans nos mentalités au moins celles
d’Europe : les saduccéens prétendent qu’il n’y a ni résurrection ni
ange ni esprit, tandis que les pharisiens y croient. Matérialisme ? corps simplement ? ce devait être plus
complexe. Mais toute la Bible est pharisienne, sans cesse les esprits, les
apparitions, les songes, et dès l’Ancien Testament, nombreuses évocations de la
résurrection, sans que ce soit encore lié ni à la Rédemption ni à l’attente du
Messie (celle-ci toute temporelle).
Tous
ceux de ma génération ou de mes formations et parcours qui ne prient jamais, ou
ne prennent jamais conscience qu’ils prient. Qui ne lisent plus ou n’ont jamais
vraiment lu la Bible et ne la fréquentent pas davantage en « morceaux
choisis » chaque dimanche. Ces acharnés de l’agenda en politique, nos
« grands de ce monde » aujourd’hui et demain, quel temps d’arrêt
personnel ? même dans leur registre, quel moment de réflexion et de
travail personnels, approfondis, seul ? Je garde le Seigneur devant moi sans relâche.
matin
Les
agapes de l’Elysée, deux repas pour Hollande en une soirée, dîner avec Obama et
souper avec Poutine qui ne se rencontreront donc pas : je crois au contraire
qu’il y a aura rencontre, mais improptue et secrète. C’est la guerre froide qui
donne à la Russie son statut de grand. Simplement, le jeu st différend des
années 50-90 parce qu’il y a la Chine et que deux registres, le stratégique et
l’économique coexistent mais sans communiquer malgré l’énoncé de sanctions
économiques envers la Russie et l’évidence militaire (et spatiale) de la Chine. La collusion des
deux géants qui ont en commun des frontières, la peur de la démocratie et la
peur de l’Islam, est déjà avéré dans les votes au Conseil de sécurité.
Les
deux catastrophes perpétrées par la cécité et l’inaction « occidentales » :
la Libye qui provoque le terrorisme au Sahara, la Syrie qui donne un territoire
au djihadisme européen.
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