lundi 16 juin 2014

Inquiétude & Certitudes - lundi 16 juin 2014



Lundi 16 Juin 2014

Hier soir, leçon de choses. Ce qui passionne tant de gens remue tant d’argent… Jeu français, ne tient qu’à une personne unique, PLATINI, ZIDANE, BENZEMA : force et vulnérabilité. Part manifeste de l’instinct et du mental comme élément moteur, part d’une « technique » pour un jeu qui est précis, a ses règles, ses jurisprudences et son histoire. La parabole vaut en politique, pour nous… Langage commun et reconnu tel par tous les pays, toutes les tribus humaines depuis trois quarts de siècle. Ce n’est pas mal, je comprends qu’on puisse se passionner pour cela. Jusqu’hier soir, deux souvenirs seulement, PELE en télévision de 1958, aux devantures des magasins de vente, rue de Passy… et ZIDANE contre l’Espagne, préparant un tir au but, le regard, l’évaluation, l’évidence de la précision, un tir à l’arc, de la chirurgie, tout est mimé puis l’éclair de l’action, l’instant seul. Pour le tempérament français, la redite que tout est dans le chef. Capacité cependant à jouer en équipe et à distribuer, faire fonctionner des seconds rôles. Le calme décide de tout. Nos joueurs moins massifs physiquement que les Honduriens. Peu de fraternisation entre les deux équipes. Autorité encore plus physique des arbitres et autres, leurs accessoires, les importances du costume. – Marguerite totalement indifférente. Commentaires en classe : cela ne concerne que les garçons. Et ma chère femme aussi.

Prier… [1] l’affaire de la vigne, le grand et le petit, Achab et Naboth, psychologie si juste, le vrai heurt est celui d’ « échelles de valeurs » et de façons de voir. Cède-moi ta vigne : elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison… Que le Seigneur me préserve de te céder l’héritage de mes pères ! La bouderie, le chagrin dans l’Ancien Testament, de David pleurant son fils à ce roitelet prédateur… il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur et refusa de manger. Le rôle féminin. Au « paradis », Eve est royale et fine, Adam est second, une fois l’engrenage de l’Histoire et de la Rédemption remonté, la femme est autre : son mépris pour Job, son cynisme pour regonfler Achab : est-ce que tu es roi d’Israël, oui ou non ? En réalité, il ne l’est que de Samarie. Moi, je vais te donner la vigne de Naboth. Il y a encore du mépris pour le dégonflé… Les faux témoignages, Suzanne sauvé par Daniel, mais pas Naboth… sa condamnation selon des motifs qui seront, à peu près, ceux pour perdre le Christ : Naboth a maudit Dieu et le roi. La mort par correspondance, comment David expédie son rival, et Jézabel écrit le scenario… elle manipule les foules, les anciens, son mari, docilité de tout et tous, sauf d Naboth qui en meurt. Mais la suite sera terrible pour les deux : A l’endroit-même où les chiens ont lapé le sang de Naboth, les chiens laperont ton sang à toi aussi… Les chiens dévoreront Jézabel dans le champ de Yizréel… Il n’y eut vraiment personne comme Achab pour agir en fourbe, faisant ce qui déplaît à Yahvé, parce que sa femme Jézabel l’avait séduit [2]. Toute la responsabilité de la femme dans l’humanité : sa relation à l’homme, au mari est première, personnelle et la maternité seconde, en partage avec l’homme. Mais il y aura aussi le repentir d’Achab. L’évangile et la non-violence, la non-réplique aux coups, le don gratuit. Je vous dis de ne pas riposter au méchant… Donne à qui te demande : ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. – Memento des vivants et des morts. Ciel, végétation, solitude d’un oiseau, et d’un autre. Unisson que de pépiements. L début des pièces de RACINE.

matin


Valls et le social. La grève des cheminots irresponsable, inutile, sans sens. Le dialogue… mais le dialogue n’est pas possible si le texte est en cours de débat parlementaire. Le Premier ministre prétend que des discussions sont en cours depuis huit mois, le gouvernement qui est censément un autre qu’il y a huit mois, n’a donc pas su ni comprendre les critiques des cheminots ni faire valoir son texte. L’unanimité est faite pourtant sur la nécessité d’une entreprise unique. Les points contestés sont l’organisation de l’entreprise réunifiant réseau et exploitation, opère pour le social le mouvement inverse à ce que je comprends, en séparant les métiers. Et il y a aussi cette responsabilité – pour e financement des investissements – dont la SNCF se défausse sur les régions. – Quant aux intermittents, remise à plat, ce qui ne veut rien dire, mais montre que le gouvernement est intransigeant contre les cheminots parce qu’il se croit appuyé par l’opinion publique, tandis que ls suppressions de festival lui causerait du tort : la distraction des Français et des touristes, les collectivités locales privées d’une manne très appréciable pour certaines. Deux poids, deux mesures.



Effarant, Hollande, seule « à la manœuvre » pour examiner les offres concernant Alstom…Siemens dépose son offre, elle est très inférieure à ce qui avait été publié. Ce ne sont plus dix milliards mais à peine plus de quatre, il n’est question que des turbines à gaz et plus des transports ferroviaires. On ne sait rien de Mitsubishi. Dans la même matinée, le même bricole un rapprochement entre Ariane espace et Safran, les propulseurs : objectif, recdvenir compétitif avec la société homologue aux Etats-Unis qui est moins chère pour les lancements de satellites…Un dirigeant qui n’a pas une compétence particulière sur ces sujets industriels, qui ne semble pas avoir réuni les ministres en charge de ces domaines, qui est au fond de l’impopularité, déciderait de ce qu’il reste de l’industrie française, avec les précédents glorieux d’Arcelor et de Peugeot ? le Premier ministre pas dans le coup, chargé qu’il est du social. C’est terrifiant d’amateurisme et de solitude.

Irak. La mesure  des dégâts requiert toutes les dimensions dans le temps et dans l'espace. Manifestement, le "djihad" est sans doute, pour les enrôlements jusqu'en France chrétienne censément, et ailleurs, une cause religieuse et anti-occidentale, une forme moins personnalisée, moins organisée en réseau qu'Aqumi version Ben Laden, mais bien davantage efficace en recrutement et en déstabilisation mentale des Etats - le local et tous ses partenaires, à quelque degré d'intimité ou de solidarité que ce soi. Mais il semble maintnant être une relecture géostratégque de tout le Proche et le Moyen-Orient, une réécriture des frontières, peut-être leur aboliion. ce semble fait entre "djihadistes" d'Irak et ceux de Syrie. Ce bouleversement un renversement des alliances "occidentales" impensable il y a encore quelques semaines : l'entente avec l'Iran et probablement avec la Syrie de Bachar El Assad. Le conflit israëlo-arabe est en réalité statique depuis 1967. Israël ne peut aller plus loin territorialement, que coloniser la Cisjordanie ce qui n'est pas belligène, mais bloquant. Il y aura moins que jamais une paix israëlo-arabe, mais cela ne change pas la carte du monde. Tandis qu'une mouvance islamiste, une édification plus ou moins cohérente d'un espace, quelle qu'en soit la figure étatique, qui prétendrait englober tout de la Méditerranée à l'Iran, nonobstant les habituels clivages Iran-monde arabe, monarchies pétrolières et autres, n'aura de précédent que les organisations ottomanes ou remontant aix différentes conquêtes depuis l'Hégire ? est-ce possible ?

Poutine coupe le gaz à l'Ukraine et s'en tient aux livraisons prépayées. Il est lui-même, sans doute, le principal actionnaire de Gasprom, c'est-à-dire virtuellement et à titre personnel une des premières fortunes du monde actuel en même temps que le dirigeant de la seconde ou troisième puissance militaire du temps actuel... Il commet cependant une faute, sans conséquence puisqu l'Europe ne la relèvera pas. On ne peut mieux en effet établir la solidarité entre l'Ukraine et l'Union européenne. Lses sécessions yougoslaves ont commencé quand l'union monétaire a été unilatéralement.dissoute par Belgrade. En fin de Mai 1991, les billets pour les payes mensuelles ne sont pas arrivés. Si Moscou coupe le lien économique le plus vivant et quotidien avec l'Ukraine, celle-ci n'a de ressource que l'Europe..


[1] - 1er Rois XXI 1 à 16 ; psaume V ; évangile selon saint Matthieu V 38 à 42

[2] - 1er Rois XXI 19, 23 & 25

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