lundi 2 juin 2014

Inquiétude & Certitudes - lundi 2 juin 2014




Lundi 2 Juin 2014

Dialogue à la cuisine tandis qu ma chère femme prépare ses sandwiches avec des cornichons. Nous omettons le jeu de mots. Fatigue et paauvreté. Stérilité de nos efforts ?

Prier…[1]+ 05 heures 55

07 heures 18 + Retour de la petite gare, ma chère femme dans le TER vers Rennes, puis métro et autobus. L’expérience des examens nationaux, leur correction, les copies de BTS puis de bac à corriger. Les couples de pigeons sur les fils électriques, la parabole pour nous, entourer notre fille de notre amour conjugal, nacelle et nid, son exigence. Son interrogation de dites de voyages, cible New-York, quelques jours tous les trois, un voyage chaque vacances. La cabane que depuis cinq ans, j’aurais dû construire et qui en reste à ses fondations et poutres d‘angle. Décevoir un enfant est impossible, impardonnable. – Les nouvelles, à la radio… Djihadisme et antisémitisme, qui ne sont pas la même chose. Marine LE PEN pratiquement exclue d’entente européenne par ses analogues extrêmistes dans d’autres Etats membres, du fait des origines nettement antisémites du Front national. Mais… il y a « quand même » des causes non pour une idéologie du bas-ventre et du suivisme, mais pour les personnes et les simplistes qui y trouvent explication du monde, de la société avec la boîte à outil des remèdes ne dépendant que de soi ? Le communautarisme qui offre des cibles, les commentaires sur l’attentat de Bruxelles et la mise en évidence d’une « communauté ». Le djihad et l’offre de cause, de sens, de vie sacrificielle et magnifiée. Le vide des sociétés où tout est factice en langage, en mœurs, en droit, en démocratie et où la réalité est la jungle, elle-même uniquement mûe par l’agent. Politique et sports, deux formes en principe d’idéal et de pureté, en pratique Bygmalion et le mondial au Qatar. Atténuation de responsabilité des individus ? mais la responsabilité des sociétés ? la sanction pour une société pervertie, c’est précisément ces mouvements de haine et de contestations radicales, c’est aussi son effondrement, mais à quel prix ! L’éradication des deux phénomènes ne peut qu’être très lente : prise en main de la jeunesse par les autorités de l’Islam, raison de plus d’une alliance morale des grandes religions révélées, ce qui se tente, cf. le voyage en Terre sainte de François, mais ce doit être surtout la transformation de nos sociétés, la vraie pratique démocratique. Au lieu de cela… les Etats-Unis, qui n’auront pas fermé Guantanamo en huit ans du mandat d’OBAMA qui avait pourtant promis cette fermeture, taxent selon leur vision du monde (l’axe du mal de BUSH junior)la BNP et d’autres… Bruxelles, malgré le désaveu des élections « européennes », réaffirme une suzeraineté contestée sur nos comptes nationaux, mais pourquoi FH le soir de son investiture a-t-il couru à Berlin rassurer sur sa ratification du pacte budgétaire ? et ainsi de suite. Rien à voir avec le djihadisme ? ces mouvements des années 80 : Action directe, bande à Baader, Rote Armee, mouvements italiens (Marina PETRELLA), une réflexion désespérée sur la société et l’insurrection fut-elle solitaire… le pacte de responsabilité, des néfles mais l’inertie sociale et le peu d’emprise syndicale. L’argent est notre véritable pauvreté. Alors qu’un sourire, une étreinte de corps, un verre de vin, un grand musée, un bon livre, la prière et les gestes d’âme pour l’amour sont le bonheur. L’argent est un aveu terrible, celui d’une incapacité de jouir, étant simplement nu et soi-même. Il faut se donner les moyens mentaux de tout acquérir pour pouvoir, faute de pouvoir par soi-même…. Cela se dénonce, cela se vit. Malgré notre pauvreté et notre fatigue, nous savons que notre dénuement nous met dans le vrai. + Hier, question… L’église, la liturgie à l’étage ? réponse de Marielle C. [2] .
Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles. Bonheur des disciples et ce soir-là ces ressacs de la tristesse, de l’angoisse et tout autant d’une communion intense, fondatrice, sacralisante. Une foi qui s’explique tout humaine mais au contenu surnaturel. Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses, et qu’il n’y a plus besoin de t’interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. Jésus réplique par l’annonce et le contexte de ce qu’il va arriver, ce qu’Il leur annonce depuis le début de son ministère, de leur rencontre. Il les ballotte entre épouvante et consolation. Vous me laisserez seul…  Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix… ayez confiance, moi, je suis le vainqueur du monde. Le nœud de la révélation est à l’orée du triduum pascal, la dialectique : communion, procès en identité, martyre selon toute humanité, résurrection selon l’attente intuitive et universelle de toute la création. L’humanité a le don de Dieu, le vivant est doué pour le spirituel, le divin. Extraordinaire aveu de Dieu, fait homme. Vous me laisserez seul. Pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Question récurrente de notre fille : pourquoi Jésus est-il un homme ? pas une fille ? La mettre sur le chemin, il est vrai peu ouvert et encore moins cultivé par l’Eglise… Dieu transcende les sexees, comme Il transcende tous les clivages, les antagonismes et apparents contraires. Il est au-delà et en-deçà du masculin-féminin et de tous les dualismes, y compris mort et résurrection, puisqu’Il est LA vie éternelle. Après ces explications, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. Les questions de chaque génération et de chaque âge pour chacune de nos vies. Celle des contemporains du Christ et donc de Paul : Jean Baptiste et le baptême que celui-ci administrait… Le scandale des divisions entre chrétiens, comme il y eut les pluralités de papes. La difficulté de la trilogie : Juifs, chrétiens, musulmans alors que Dieu est unique et les textes avec tant de points communs, une commune origine. Le problème du mal ? quand devient-il une obsession, la pierre d’achoppement des incroyants ou de ceux qui désespèrent que Dieu existe, car si… VOLTAIRE et les Encyclopédistes ne se posaient pas la question. Les causes universelles, les mécaniques diverses s’arrangeaient fort bien avec la Providence et le « bon sauvage ». Nous et nos fanatismes, nous surtout et la gangrène de l’argent. Paul travaillait de ses mains, n’être à la charge de personne. Il s’efforçait de convaincre en parlant avec assurance du royaume de Dieu. Traduction sans doute maladroite parce que malaisée, l’assurance n’est jamais un moyen. C’est le sujet-même que traite Paul qui lui donne ce rayonnement, cette puissance de conviction. La neuvaine propagandée par Sophie L. dans l’attente de l’effusion à la Pentecôte. Ces petits moyens, un peu « bonne femme », le temps du piquet et du bonnet d’âne… peut-être… mais savant, milliardaire, prix Goncourt ou enfant avant que nous ne nous endormions, les mains se joignent toutes de la même manière. L’enjeu est qu’elles se joignent l’une l’autre pour Dieu, les unes avec les autres pour le Notre Père… que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel… donnez-nous notre pain de ce jour. Marguerite nous fait ajouter une incise… et ne nous laissez pas entrer en tentation, gardez-nous auprès de vous ou avec vous ou en vous, et délivrez-nous du mal. Amen.  

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matin

                        
Responsabilités… Celles écrasante de la génération de l’entre-deux-guerres mondiales… Hitler façonné par la cécité des autres. Il y a partout des bases pour la dictature, mais il y en a autant et partout pour la démocratie. Antisémitisme, djihadisme, hégémonisme américain, prédations russes, cynisme de la mixité idéologique chinoise… nous avons laissé pourrir depuis 1995 la question israëlo-palestienne et continuons en feignant de croire à la possibilité de deux Etats sur un même sol, laissé pourrir la guerre civile syrienne alors qu’à son début, à son « printemsp », les démocrates étaient les principaux contestataires et en force, laissé pourrir l’Egypte et fait revenir une armée probablement pire que dans la période Moubarak, laissé pourrir la frustration post-soviétique en ne dissolvant pas l’Alliance atlantique et en édifiant au contraire le bouclier anti-missile, laissé pourrir le sans-gêne américain en ne réagissant pas aux écoûtes de nos dirigeants, aux subventions à Boeing, aux prédations d’actifs industriels chez nous autant qu’au désengagement type Goodyear, laissé la Chine commettre l’ethnocide au Tibet par submersion de son admirable population d’origine, et convoité les « fabuleux marchés » à défaut des contrats qui nous piquent nos technologies, flatté la Chine à ses JO au lieu de marquer sa dictature face aux probables rébellions sociales dans l’est et musulmanes dans l’ouest… que d‘erreurs par cécité et par peur.

                                   
début d’après-midi

                                  
Abdication du roi d’Espagne en faveur de son fils, comme il se doit. Philippe VI n’a pas la chance historique de son père de bénéficier d’une mission évidente : la transition, la paix civile, un régime nouveau, que lui confient à égalité les protagonistes de l’afffeuse guerre 1936-1940. Celle-ci est alors dans tous les souvenirs. Le roi réussit son entrée, il réussit son temps mais il manque sa sortie, les scandales causés par sa fille, son gendre et lui-même. Le trône est précaire en Espagne depuis deux siècles. Il va falloir une grande habileté au nouveau souverain : le roi Albert II des Belges, sans avoir l’auréole sinon l’aura de son frère, n’a manqué ni de présence ni de grandeur. Le temps me semble pourtant aux monarchies, mettant hors des partis et des variations populaires la représentation suprême de la nation. Combien celle-ci nous manque actuellement. Les espagnols sont-ils conscients de ce que - s’ils reviennent à leurs éphémères Républiques – ils ne resteront pas longtemps en convivialité.

                                        
soir

                           
Assaut d’illégitimité et de maladresses. La Commission, Barroso, qui n’en a plus que pour quelques jours ou semaines là où il est, opine sur nos budgets acec plus d’autorité que nos majorités parlementaires. Et en signant le « pacte de stabilité » nous lui en avons donné le droit ! Une banque centrale sans gouvernance politique, mais une commission exécutive pouvant censurer des textes votés par des élus. – François Hollande devrait « dévoiler sa réforme terriroriale ». Celle de Nicolas Sarkozy a été honnie, notamment mais pas seulement par les socialistes, elle – déjà – « supprimait » les départements. Il ne serait question demain que des régions ramenées à douze ! l’Auvergne avec le Lyonnais ! et Nantes avec le Poitou (la chouannerie, en bien commun ?) alors que 72% en Loire-Atlantique veulent reconstituer la Bretagne ducale. Comment un président à 18% de popularité peut-il imposer ces choix ? de tels choix ? comment ne pas consulter et suivre, en cette matière, les populations. Comment à propos des départements, hérités de la Constituante et si habilement faits légiférer sans referendum ? tandis que le Monde daté d’aujourd’hui adeux pages sur « le problème Hollande » au sein de la majorité et que le premier concerné, comme si le débat était à sa discrétion, assure que la « question présidentielle » n’est pas d’actualité.

                        
Deux échos. Mon amie historienne juge durement les médias pour leur « hollande-bashing » et mon prestigieux médecin-traitant nous voit glisser collectivement vers le pire des consentements : celui donné à un régime autoritaire par désespérance et défiance de soi, faute de tout et notamment de dirigeants ayant une autorité morale. Nous nous accrodons cependant sur l’ époque : la France est à un de ses plus bas points. Je date le précédent : Isabeau de Bavière et le milieu de la guerre de Cent ans

                             
Bernard Cazeneuve, se répétant à propos de l’arrestation du présumé coupable de la tuerie devant le musée juif de Bruxelles : san répit, fermeté, punition, etc… les Français djihadistes. Pas la moindre évocation d’une compréhension du sujet, c’est encore plus simpliste que ses prédécesseurs de droite… Il me déçoit, je m’étais fié à ce qu’il m’en était dit, notamment au Quai d’Orsay. Comprendre n’est ni excuser ni désarmer, mais prendre les moyens les plus vastes et divers. La répression n’aura pas de résultat, le renseignement ne tarira pas les engagements individuels qui, à leur naissance, ne sont pas perceptibles. Il y a « des sujets à risque » certes, mais nous sommes, surtout, devenus une société, un pays à risque.



[1] - Actes des Apôtres XX 1 à 6 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jan XVI 29 à 33
[2] - ----- Original Message -----
From:
Sent: Sunday, June 01, 2014 11:59 AM
Subject: Re: je trouve ma gloire en eux - textes du jour
Cher Bertrand,
L'église à l'étage  ? Il est en train de s'en réaliser une en Haïti : l'association Roger Riou, dont je m'occupe -fort peu ! - contribue au financement de l'école du P. Piquart, missionnaire montfortain, qui prévoit une "salle communautaire", où la messe sera célébrée, à l'étage, les classes étant au rez-de chaussée...Les exigences pratiques et les circonstances font se rejoindre commencement et actualité de notre Eglise
Amitiés

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