vendredi 27 juin 2014

courriel à l'Elysée - faire part du cafard français


----- Original Message -----
Sent: Saturday, June 28, 2014 12:52 AM
Subject: cafard français

Permettez-moi quelques observations sur notre actualité
1° depuis le compromis de Luxembourg, confirmé à Ioaninna dix-huit ans après, il est de droit et de pratique de chercher le consensus quand une décision fait manifestement difficulté pour un ou plusieurs Etats minoritaires à ce propos. A plus forte raison pour la désignation du président de la Commission. Il est paradoxal qu'un fonctionnement de l'Union européenne - critiquable s'il en est - qui n'est plus qu'intergouvernental depuis le rejet de la Constitution VGE, produise un vote que les dix gouvernements réputés de gauche n'ont pas su refuser, malgré leur réunion à Paris. Du point de vue e l'avenir européen, faire que la Grande-Bretagne soit la championne d'un changement est un comble, mais désormais un fait puisque les 26 votants pour Junker selon le voeu allemand tiennent à ce que l'Union continue comme depuis le traité de Lisonne.
La mémoire de la France - comme l'intérêt de celle-ci, et le plus souvent de l'Europe en tant que telle - st tout autre. La commission Hallstein et son président, pour avoir volu usurper des prérogatives et surtout éluder le financement du marché commun agricole (question éminemment actuelle) fut renversée par nous. Le chancelier Erhard, manifestement de mauvais gré pour que continue l'entente avec nous, scellée par Adenauer, fut renversé à Bonn.
Le veto français à l'élection du candidat de l'Allemagne et du pacte budgétaire, rien qu'à l'évoquer, nous l'aurions emporté et quelqu'un d'autre pour présider la Commission aurait été trouvé : plusieurs français de diverses étiquettes, vg. Michel Barnier, ou tout simplement le candidat allemand des gauches européennes.
Il paraît que Jean-Marc Ayrault se verrait bien succéder à Van Rompoy pour la présidence du Conseil européen. Pourquoi pas nous ? même si cette présidence dans l'état actuel des institutions européennes, est illusoire.
2° recevoir Bill Gates, en protestant aussi éloquemment d'admirer son immense fortune personnelle et pour qu'il nous dise très inférieurs en aide au développement aux pays scandinaves et même à la Grande-Bretagne, tout en supposant charitablement que quand la croissance reviendra, nous etc... manque de considération pour ceux des Français qui souffrent financièrement et socialement, et pour ceux que l'abaissement constant de notre pays, cf. 1°... attriste.
3° à entendre ministre de l'Economie et Premier ministre, il y a juste une semaine, tout le système des relations entre General Electric et l'Etat pour Alstom, dépendait d'un négociation avec Bouygues pour le rachat partiel et non total, et à quel prix, de sa participation au capital de notre industriel. et cette négociation, afin de protéger le titre en bourse, devait se boucler avant l'ouverture de lundi dernier. Depuis des années, la gestion de nos grandes industries est mensongère et les négociations les affectant une par une sont occultes, et le plus souvent à l'insu de l'Etat. Que signifie ce silence à propos de Bouygues alors que l'Etat est interlocuteur ? évoquer les conditions de passation des marchés pour le "pentagone à la française" rendrait ce groupe beaucoup plus prévenant.
4° faire de l'impopularité une émancipation totale dans l'exercice du pouvoir, puisque " l'on n'a plus rien à perdre ", est dangereux. Le cynisme est un défi et l'impopularité n'est pas forcément le signe que les Français sont ignorants des voies et moyens de ce qui leur est vraiment nécessaire, et que les gouvernants leur sont très supérieurs. Si c'est une forme de communication, elle n'est pas mobilisatrice et ne magnifie ni ses auteurs ni ses cibles.
Je n'ai jamais eu autant le cafard du seul fait de la situation de notre pays et de la manière dont ses affaires sont traitées.

----- Original Message -----
Sent: Saturday, June 28, 2014 1:26 AM
Subject: Re: cafard français

Très bien vu merci beaucoup JPJ 

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