+ Samedi 23 Novembre 1968
15 h 15
Dévaluation du franc .
Les choses commencent à s’organiser dans mon esprit
(émission TV . Le Monde . Figaro . La Croix . réflexions . . .)
L’économie française ne réclamait nullement – en valeur absolue –
une dévaluation .
Mais la liberté des changes fait que l’on juge en valeur relative .
Et c’est la force du mark plus que la faiblesse du franc
qui a été l’incitation .
L’amorce a été faite par les gros épargnants : privés . entreprises
etc . puis dans les huit derniers jours : les petits ont suivi .
Il est vrai que le Gvt a beaucoup péché :
– incohérence dans les mesures économiques depuis le 29 Mai
– perte du contact avec l’opinion
le pays ne se sent plus gouverné depuis le début de Septembre .
Ceci posé . le régime est très durement atteint .
La monnaie était l’une des pierres de touche de sa poltique depuis
dix ans et de son influence .
Ce n’est que maintenant . ou depuis Mai . que l’on mesure la situation
qu’avait atteinte la France .
La dévaluation ne résout nullement . ni la crise de confiance .
ni le pb économique : la dévaluation de la livre l’an dernier
le montre bien .
L’éditorialiste du Figaro : « grande tristesse »
et celui du Monde « le tout est de savoir si le régime . saura une
fois de plus . retourner la situation » .
résument bien le sentiment .
Je ne peux cependant m’empêcher de penser que le tandem
Pompidou-Debré
eût mieux réussi depuis Mai . que le tandem Couve-Ortoli
qui a complètement échoué .
Mais . à long terme . la conséquence la plus grave .
est que
– le Marché Commun n’a eu aucune influence sur la crise
– la solidarité franco-allemande n’a pas joué .
alors que de Gaulle y avait engagé son prestige .
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Tout cela m’attriste et me touche profondément et personnellement
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dimanche 23 novembre 2008
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