samedi 8 novembre 2008

Inquiétude & Certitudes - samedi 8 novembre 2008

Samedi 8 Novembre 2008

Prier…[1] l’argent alors qu’il en est tant question en politique et en société de ces jours-ci. Autant l’Ancien Testament rapporte comment en gagner, autant l’évangile n’en traite qu’en termes d’empêchement ou c’est plutôt un enseignement sur les relations sociales, l’intendant infidèle, les ouvriers de la onzième heure, voire de l’économie politique avec la démonstration de l’utlité marginale. La relation de confiance, l’usage à des fins moins immédiates que celles que nous pratiquons mais l’enseignement du Christ débouche toujours sur la relation à Dieu : Dieu connaît vos coeurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. Une relation qui nous commande d’être différent de ce que nous sommes jusqu’à présent avec les autres, une relation qui dérange toutes nos façons de regarder et d’être regardé. L’argent-test.. qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande.


Mauritanie … tandis qu’à la date d’aujourd’hui, l’agence de presse gouvernementale ne change rien de son affiche, toujours les discours populistes déjà donnés depuis le 5 Novembre… je reçois d’un correspondant, proche du principal des partis, le Rassemblement des forces démocratiques, qui cherche à tenir la position d’équilibre entre les putschistes et les légalistes du Front national de défense de la démocratie…Moulaye ould Mohamed Laghdaf n'est pas de la famille de Cheikhna et Baham. Pendant la transition, il avait voulu se présenter à Néma en député indépendant. Les indépendants étaient classés en 2 catégories: ceux qui étaient réellement indépendants du CMJD et des partis politiques et ceux qui étaient aux ordres du CMJD. Moulaye était classé dans le premier groupe. Comme tel, le RFD avait passé un accord électoral avec lui. Le RFD le soutiendrait aux législatives; en retour, il soutiendrait le RFD aux municipales et aux présidentielles. Ce après quoi, il fut débauché par Ely/Aziz et nommé ambassadeur à Bruxelles. Ainsi, sa place serait laissée à un indépendant du 2éme groupe.
S'agissant de l'avenue au nom de Moktar, je ne puis pour le moment lui donner un sens politique si ce n'est de l'inscrire dans l'offensive de charme, populiste, à laquelle se livre Aziz, jouant les justiciers, réparant les tords....ainsi, dans les bidonvilles, il rend visite, légalisent la prpopriété des terrains occupés anarchiquement, distribue eau et vivres, fait baisser le prix du gaz, promet de traquer toutes les injustices. Pour le moment, ces démunis mordent à l'amaçon. On note également plusieurs nominations de cadres du RFD à de hautes fonctions. A dessein soit d'essayer d'attirer le RFD, soit au contraire de le discréditer. En tout cas, honorer la mémoire de Moktar est saluée comme méritée. C'est ce qu'on retient de cette décision en attendant d'en savoir davantage.


Barack Obama me semble parler et téléphoner beaucoup. Est-ce la meilleure manière de se préparer à prendre le relais ?
La coincidence des dates fait que le G 20 qui – déjà thématiquement et de par sa composition – est difficile à réussir, ne peut être décisif tant que le président élu n’est pas vraiment aux manettes. Le système politique – investiture à Washington, élections générales à Tel-Aviv – est à l’arrêt pour trois mois, tandis que la crise économique et financière, elle, continue de se développer selon des mécanismes qui ne sont pas encore vraiment analysés, sinon connus.

Suivre l’économie allemande. Performances résiduelles et réorganisation pragmatique.

Suivre les réclamations chinoises dans la répartition des postes de la gouvernance économique et financière mondiale. Suivre les propositions russes en médication financière. Regarder les rapports Iran-Etats.Unis. Regarder l’instabilité politique du Pakistan, malgré le départ de Musharraf (ou plutôt à cause de ce départ, mais du fait de l’assassinat de Benazir Bhutto).

Suivre les entretiens et coordinations entre syndicats – en France – pour une action nationale. Le découplage Parti socialiste-mouvement social qui a dominé le quinquennat de Lionel Jospin ne se dément toujours pas. En revanche, intelligente appréciation par l’Elysée de la nécessité du couplage politique-climat social, ce qui ne veut pas dire (au contraire) que la chose se mette au point pour le profit politique du président régnant.

Congrès de Reims. Martine Aubry, devenue supplétive de Ségolène Royal ne tient compte que de celle-ci et de Benoît Hamon. Bertrand Delanoë perdrait même Paris, mais il n’aura pas de compétiteur au Parti socialiste et les élections sont trop loin pour que la droite ait des chances et une perspective telles qu’elle puisse déjà mettre en lice un champion crédible. François Fillon, sarthois, ne peut l’être, surtout s’il est ancien Premier ministre, à la veille d’une campagne présidentielle qui sera très difficile pour le président sortant.

[1] - Luc XVI 9 à 15

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