Mercredi 26 Novembre 2008
Rue de Solférino
2012 est une date putative
La Chine a évalué Nicolas Sarkozy
Christine Boutin et la force pour les signes de la détresse
Le vivier des prédécesseurs : l'Europe ne sait pas ce que sait l'Amérique (les Etats-Unis)
Prier…[1] justes et vrais tes chemins, Roi des nations ! Qui ne te craindrait, Seigneur ? A ton nom qui ne rendrait gloire ? Seul, tu es saint ! … car voici manifestés tes jugements. Dieu et Christ du cosmos, de l’histoire, de l’imaginaire, de toute réalité. Créateur selon la Genèse et les Psaumes, il fait tout aboutir, il juge et jauge tout. Et Dieu vit que cela était bon. Une sorte de validation universelle, un discernement total, le crible du « jugement dernier ». Jean comme chacun des Apôtres, comme l’Eglise aujourd’hui, prend soin de lier Ancien et Nouveau Testaments : le cantique de Moïse, le cantique de l’Agneau sont un seul cantique. On peut y ajouter tous ces cantiques de triomphe joyeux, le Magnificat et le cantique d’Anne, mère de Samuel. Ce souverain Dieu, créateur et juge, alpha et omega de l’histoire du créé, divise pourtant chaque génération. La question pour nous – en cela – n’est pas le rapport douloureux aux persécuteurs et aux circonstances adverses, il est le rapport à Dieu, ses chemins… c’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.
matin
Martine Aubry l’a bien emporté sur Ségolène Royal, mais ce n’est plus par 42 voix d’avance, ce sont cinq seulement… François Mitterrand me recevait pour une seconde fois, c’était rue de Bièvre, la photo. dédicacée de François Mauriac paraissait immense dans son antre. Il me dit qu’en 1974, tous comptes refaits avec Georges Marchais, il avait peut-être quarante mille voix de plus que Valéry Giscard d’Estaing. Ensemble, ils considérèrent que pour remplir le contrat et mettre en œuvre ce qui était encore le « Programme commun de gouvernement », il fallait que l’avantage soit bien plus net : franc, incontestable comme il le sera en 1981. Il est sage de laisser tomber, quand c’est ainsi.
après-midi
Cent deux voix d’avance. Cela me fait penser à un dessin de Faizant – dans Le Figaro – sur la défaite de Maurice Couve de Murville, ultime Premier ministre du général de Gaulle : battu par Rocard qui pour atteindre score et taille décisifs, devait se superposer en pyramide humaine à Waldeck Rochet, le P C, François Mitterrand, la Fédération de la gauche et même Tixier Vignacour, l’avocat du général Salan, chef des putschistes de 1961. Pour la rue de Solférino, et battre Ségolène Royal qui ne coalisait que des militants mais aucun « éléphant », il a fallu à la maire de Lille qui doit beaucoup à son père, Jacques Delors, et à Pierre Mauroy, dont elle a perdu certains des mandats que celui-ci lui passait à mesure, additionner les concours de Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg (qui avait pourtant participé à son « lancement », l’été 2006…). Une heure et demi de conversation, finalement pas dans l’appartement parisien de Martine Aubry, mais au siège du parti, en face de la Fondation Charles-de-Gaulle (au 5), entre les deux femmes, respectivement assistées de François Lamy (frère de Pascal ?) et de Marc Peillon.
matin
Martine Aubry l’a bien emporté sur Ségolène Royal, mais ce n’est plus par 42 voix d’avance, ce sont cinq seulement… François Mitterrand me recevait pour une seconde fois, c’était rue de Bièvre, la photo. dédicacée de François Mauriac paraissait immense dans son antre. Il me dit qu’en 1974, tous comptes refaits avec Georges Marchais, il avait peut-être quarante mille voix de plus que Valéry Giscard d’Estaing. Ensemble, ils considérèrent que pour remplir le contrat et mettre en œuvre ce qui était encore le « Programme commun de gouvernement », il fallait que l’avantage soit bien plus net : franc, incontestable comme il le sera en 1981. Il est sage de laisser tomber, quand c’est ainsi.
après-midi
Cent deux voix d’avance. Cela me fait penser à un dessin de Faizant – dans Le Figaro – sur la défaite de Maurice Couve de Murville, ultime Premier ministre du général de Gaulle : battu par Rocard qui pour atteindre score et taille décisifs, devait se superposer en pyramide humaine à Waldeck Rochet, le P C, François Mitterrand, la Fédération de la gauche et même Tixier Vignacour, l’avocat du général Salan, chef des putschistes de 1961. Pour la rue de Solférino, et battre Ségolène Royal qui ne coalisait que des militants mais aucun « éléphant », il a fallu à la maire de Lille qui doit beaucoup à son père, Jacques Delors, et à Pierre Mauroy, dont elle a perdu certains des mandats que celui-ci lui passait à mesure, additionner les concours de Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg (qui avait pourtant participé à son « lancement », l’été 2006…). Une heure et demi de conversation, finalement pas dans l’appartement parisien de Martine Aubry, mais au siège du parti, en face de la Fondation Charles-de-Gaulle (au 5), entre les deux femmes, respectivement assistées de François Lamy (frère de Pascal ?) et de Marc Peillon.
Pierre Mauroy avait auguré il y a six mois qu’être le Premier secrétaire ne serait pas forcément se mieux placer pour l’investiture à la candidature à la présidence de la République… Ségolène Royal assure qu’elle est maintenant en campagne à plein temps pour 2012. Je lui courielle que l’anticipation est à préparer plus encore.
Jean-Claude Trichet pour répondre à Christine Lagarde, se dit ouvert à un éventuel abaissement des taux directeurs de la Banque centrale européenne. La France, critique de la Grande-Bretagne, il y a quarante-huit heures, l’imite : baisse de TVA dans l’automobile et le bâtiment. La restauration qui la réclame depuis six ans, attendra encore. Plan de relance affiché par José Manuel Barroso : simple effet d’annonce, addition des efforts nationaux à quoi la Commission ajoute 30 milliards de ressources communautaires. Des actions ciblées et passagères, retour aux critères de Maastricht en 2011. Là, par prétérition, sans débat entre les Vingt-Sept, est le cœur de tout cela : les déficits budgétaires sont autorisés hors limite. Il n’y a guère que l’Allemagne qui n’a cure de ce laxisme, elle aborde la crise avec des réserves budgétaires et un excédent commercial, le premier du monde. La France qui s’est imposée des réformes d’organigramme dans le seul outil qu’elle avait en propre : son Etat, va de nouveau dépenser à tout-va, les sacrifices auront été inutiles, puisque les économies, minimes, vont céder la place à des dépenses incontrôlées. La subvention à la voiture verte… comme si le marché et les mœurs n’étaient pas suffisamment incitatifs.
La Chine fait reporter sine die le « sommet » avec l’Union européenne, annuel et à l’ordre du jour, cette fois-ci, intéressant. Motif, Sarkozy rencontre le dalaï-lama à Dantzig parmi X autres prix Nobel réunis par Lech Walesa. Le chef spiritruel des tibétains (le légitime souverain temporel du Tibet, ce qui n’est pas assez dit) a rencontré plusieurs fois Bush junior et été reçu à la Maison-Blanche, même chose je crois en Grande-Bretagne. La Chine a parfaitement compris la psychologie de Sarkozy. – Reste que l’immense pays, le peuple innombrable sont en difficulté : émeutes de la faim, du chômage et du mépris des vœux de la population transplantée dans les villes de force. Reste que ces fabrications au rabais par main d’œuvre servile ont placé la Chine sous la dépendance des marchés extérieurs : la camelote, tout autre chose que les magnétoscopes japonais des années 1970. Reste enfin que nous avons, depuis les traités « inégaux » de 1840, humilié ce pays. Nous aurons à payer collectivement ces erreurs et cette puissance.
Christine Boutin et son idée – spontanée et irréfléchie selon Emmaüs – d’enlever de force les sans-abri quand le thermomètre sera à – 6°, pour les placer en centres d’hébergement. On lui rétorque que les malheureux se cacheront plus encore et que s’il faut prendre l’exemple allemand – interdiction de vivre dans la rue, selon la loi – il convient alors de prendre aussi les moyens : les hébergement sont en chambre individuelle.
Barack Obama parle trop ? Interventions ou conférences de presse chaque jour depuis le début de la semaine. Qu’en sort-il ? une philosophie de sa future politique, un affinement de ses vues sur la crise actuelle. Un bnon choix, Paul Volcker, 81 ans, gouverneur de la Fed de 1979 à 1987. Un talent que nous n’avons pas en Europe occidentale, le vivier des prédécesseurs, à l’exception de l’utilisation que fait théâtralement Nicolas Sarkozy de quelques-uns : rapport Attali, rapport Allègre pour la relance, et les commissions ou comité Balladur, mais ce n’est pas une contagion de ceux-ci sur lui, ce sont des contaminations de lui sur eux, une utilisation en caution. Tout différent de ce rassemblement de l’expérience et des concours pour une association réelle à l’exercice du pouvoir qu’Obama comme les plus importants de ses prédécesseurs, est en train d’opérer.
[1] - Apocalypse de Jean XV 1 à 4 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Luc XXI 12 à 19
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