Lundi 24 Novembre 2008
Le couple franco-allemand suppose une estime de personne à personne
Tant de sommets pour aucune mesure d'ensemble et globale
Réalité : plus de repères
Prier [1] comme Jésus enseignait dans le Temple… c’est le contexte de la leçon vêcue : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Quel était l’enseignement du Christ à cet instant-là ? quelle est la prière du Christ quand ses disciples le retrouvent ayant passé la nuit, seul, dans la montagne : nous avons des spécimens, dans d’autres circonstances. Il enseigne, il prie, et il vit. Son incarnation est la leçon majeure, le gage majeur. Sens des proportions et du concret : le document pontifical sur la crise a-t-il été, à l’ouverture de chacune des séances du comité de rédaction, prié, évangile ouvert ? Tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence, elle a tout donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Imaginons la veuve de Sarepta comblée par Elie, celle-ci est sous le regard du Seigneur qui a compté les deux piécettes. L’enfance a aussi cette pauvreté, qui est – alors – royale de beauté et de gratuité, notre fille me donne son petit ballon gonflable comme accompagnement quand je suis à Paris, table de nuit et tableau de bord de la voiture, il ne me quitte pas tant que nous ne nous sommes pas réunis à nouveau. Jésus interrompt son discours, il a été saisi par ce contraste, que des riches, dévots certes, et soudain cette femme. La brise qu’entend Elie, Dieu s’y trouve ; le chant nouveau de l’Apocalypse, celui de Myriam, sœur de Moïse après le passage de la mer Rouge, une voix venant du ciel, comme la voix des océans ou celle d’un grand coup de tonnerre, mais cette voix que j’entendais était aussi celle des musiciens qui chantent en jouant de la cithare. Le rapprochement des textes qu’aujourd’hui propose l’Eglise permet un accompagnement triomphal des deux piécettes tombant dans le tronc. Le Christ dont nous ne connaîtrons le visage qu’après notre mort, et la veuve dont les traits ne sont pas davantages présentés, se sont-ils regardés ? a-t-elle vu, cette pauvre veuve que Dieu Lui-même l’observait ? et la rendait fondatrice d’un enseignement social et économique conséquent ? Pèlerinage de Dieu sur notre terre : il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Cacophonie, impuissance et report aux calendes…
Cacophonie. Entre la France et l’Allemagne – du moins selon les commentaires et la communication – ce n’est pas nouveau, cf. mon journal de 1968. Que serait-ce si nous n’avions pas l’euro. et une Banque centrale européenne indifférente aux conjonctures politiques et aux egos des dirigeants à Berlin et à Paris. Configuration d’Angela Merkel, un gouvernement de coalition, des risques constants de démission du ministre des Finances quel qu’il soit, un système fédéral où la politique économique est partagée, la caisse surtout. Vulnérabilité de Nicolas Sarkozy qui n’a pas, techniquement, une forte équipe, Jean-Pierre Jouyet rend le tablier européen et peut faire un vrai travail – les écuries d’Augias, l’Autorité des marchés financiers, en commençant par l’intérieur même de la maison, dont je sais qu’elle est vérolée et politisée – mais il ne sera plus là pour consolider notre pauvre crédit, Christine Lagarde déjà pressentie pour remplacer Rachida Dati n’a jamais été à la hauteur ni de ses services, sauf les premières semaines grâce à l’effet Boorlo, celui-ci au bord du ridicule quand il séjourna rue de Bercy. Et qui surtout le 1er Janvier va se trouver sans faire–valoir ni faux-fuyants, la direction planétaire des gestions de crise, fini.
Cacophonie, impuissance et report aux calendes…
Cacophonie. Entre la France et l’Allemagne – du moins selon les commentaires et la communication – ce n’est pas nouveau, cf. mon journal de 1968. Que serait-ce si nous n’avions pas l’euro. et une Banque centrale européenne indifférente aux conjonctures politiques et aux egos des dirigeants à Berlin et à Paris. Configuration d’Angela Merkel, un gouvernement de coalition, des risques constants de démission du ministre des Finances quel qu’il soit, un système fédéral où la politique économique est partagée, la caisse surtout. Vulnérabilité de Nicolas Sarkozy qui n’a pas, techniquement, une forte équipe, Jean-Pierre Jouyet rend le tablier européen et peut faire un vrai travail – les écuries d’Augias, l’Autorité des marchés financiers, en commençant par l’intérieur même de la maison, dont je sais qu’elle est vérolée et politisée – mais il ne sera plus là pour consolider notre pauvre crédit, Christine Lagarde déjà pressentie pour remplacer Rachida Dati n’a jamais été à la hauteur ni de ses services, sauf les premières semaines grâce à l’effet Boorlo, celui-ci au bord du ridicule quand il séjourna rue de Bercy. Et qui surtout le 1er Janvier va se trouver sans faire–valoir ni faux-fuyants, la direction planétaire des gestions de crise, fini.
Conseil des ministres franco-allemand. Nicolas Sarkozy prêche un plan de relance européen, les 132 milliards que collationne Manuel Barroso, Angela Merkel aligne, pour sa seule part, 35 ou 40 milliards et n’est pas favorable à un plan européen. La Grande-Bretagne abaisse substantiellement son taux de T.V.A.
Impuissance. La succession des « sommets » de plus en plus achalandés et censément représentatifs n’a accouché de rien sauf de deux reconnaissances de fait, il est vrai, pas inutiles : 1° la situation américaine et les outils américains ne sont pas la situation européenne et l’Union européenne, parce qu’elle n’est pas encore fédérale et n’est plus une Europe des Etats, n’a pas les outils, sauf sa banque centrale et ses divers cercles de concertation financière – et 2° les Etats-Unis restent, peut-être plus la référence, mais le pôle d’initiative. On attend donc Barack Obama, on lui laisse le temps de s’installer et l’on ne commencera à se ré-réunir qu’en Avril. Nicolas Sarkozy voulait tout boucler pendant la présidence française et faire avaliser en Février…
Plus de repères, puisque l’éthique et la morale sont des thèmes de discours – ce qui n’est pas nouveau – des enseignes de banque (le développement durable, la gestion solidaire) mais pas des références pour construire des institutions ou réévaluer des habitudes et des procédures. Plus de repères, puisque les dogmes de ces vingt-cinq ans (« Je crois en l’homme plus qu’en l’Etat » - Edouard Balladur, sophisme introduisant tout, les privatisations à tout va, la déréglementation comme fin du fin de toute « réforme ».) sont controuvés par ce à quoi ils nous ont fait aboutir. Plus de repères non plus, dans les indicateurs statistiques et les chiffres : la baisse du prix du pétrole peut-être jusqu’aux 40 ou 30 dollars d’antan ? le CAC bien en-dessous des 3.000 points ? l’euro. pouvant descendre, avec l’effet Obama, en-dessous de son cours initial de 1,17 dollar ? une économie en croissance quand on constate celle-ci de 0,1% - et bien entendu les marchés : aujourd’hui + 6 ou 7 à Francfort, à Paris, à Londres, et un président populaire chez nous puisqu’il recueille, en hausse, 45% d’opinions favorables.
[1] - Apocalypse de Jean XIV 1 à 5 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc XXI 1 à 4
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