Observations BFF in fine (24 VII 14)
Immigration,
islam : vers la guerre civile ?
-
Analyse polémologique -
par
Guillaume Faye
15/7/14
Dans un précédent
article (« La Troisième guerre mondiale : prédictions ») j‘avais évoqué, dans
un scénario d’embrasement global, une possible guerre civile ethnique en France
: « L’immigration massive en Europe (surtout de l’Ouest) sous la bannière de
l’islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique.
L’incapacité de l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du
Maghreb et de l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera
inévitablement sur un conflit majeur. La présence en Europe de très fortes
masses de manoeuvres jeunes, d’origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées,
avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad
d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur
d’une spirale incontrôlable. »
Penchons-nous sur la
probabilité de ce scénario.
Le meilleur allié de la
polémologie (science et études des conflits armés collectifs), c’est
l’histoire. Or, la longue histoire de Rome, par exemple, nous enseigne que les
guerres civiles (avec légions romaines contre légions romaines) furent aussi
fréquentes que les guerres de conquête et/ou de défense menées contre des
peuples extérieurs. Relisant l’histoire de la France, 15/7/1de l’Allemagne, de la Grande Bretagne,
des Etats-Unis, de la Chine, on s’aperçoit que les guerres intestines égalent
les conflits extériorisés. De
plus en France, il existe une forte tradition de conflits
internes de forte ou de basse intensité, de la guerre de religions des XVIe et
XVIIe siècles jusqu’aux XIXe et XXe siècles. La Révolution française, on
l’oublie trop souvent, ne fut ni plus ni moins qu’une guerre civile. Tout
comme, lors de l’opposition résistants/ collaborateurs et vichyssois au cours
de la Seconde guerre mondiale, la France, était réellement partagée en deux
camps qui se haïssaient (avec, comme toujours, la majorité de la population
attentiste).
La montée de
l’opposition conflictuelle entre l’islam, de plus en plus présent et en expansion numérique
(nouveauté radicale et tonitruante dans l’histoire de France, minimisée par une
oligarchie politico-médiatique à la fois apeurée et aveuglée) et la société
française ”de souche” est beaucoup plus explosive et intense potentiellement
que, par exemple, les guerres de religions entre catholiques ou protestants, ou
que les conflits idéologiques et politiques qui ont émaillé l’histoire récente
depuis la Révolution (1).
Vient s’ajouter à cela
la dimension ethnique, très aggravante, du fait de l’immigration massive
africaine et maghrébine. Au conflit spécifiquement religieux, sociologique et
idéologique, vient s’ajouter, même si elle n’est pas formulée comme telle, la
dimension ethno-biologique, qui a un énorme impact dans les mentalités
collectives, même si elle est niée et refoulée par la censure (le surmoi) de
l’idéologie dominante.
Nous assistons
actuellement à la mise en place de tous les éléments d’un conflit intérieur
violent en France, pratiquement inévitable. Les ingrédients de l’explosion sont
tous présents. La question n‘est plus de savoir s’il va se produire, mais quand
il va éclater. Passons en revue, en forme de diagnostic, les éléments
socio-chimiques de l’explosion du mélange :
1) Une très nombreuse
population de plusieurs millions de « jeunes », en croissance constante,
d’origine immigrée, très mal scolarisée, en situation de chômage, d’assistanat,
dont une bonne proportion se livre à l’économie souterraine (drogue, trafics de
biens volés, etc.) et à une délinquance polymorphe, constitue la masse de
manoeuvre, les gros bataillons d’un soulèvement général possible.
2) Cette jeune
population est travaillée au corps (vecteur internet, entre autres) par un
islamisme revendicatif et identitaire allogène, d’essence polémique. Dans
l’inconscient –ou le conscient– collectifs d’une partie (minorité agissante) de
cette population, il s’agit, de manière très primaire de porter le djihad en
France, comme accompagnement d’une stratégie de révolte, de revanche et de
conquête.
3) En concomitance :
l’islamisation de la France, visible par tout le monde tous les jours,
soigneusement minimisée par l’oligarchie, mais qui se manifeste non seulement
par la multiplication des lieux de culte, mais par la transformation, la
”défrancisation” de zones entières. Cette islamisation est en quelque sorte
”anesthésiée” par les discours pleins de duplicité des autorités islamiques
officielles, avec l’oxymore passe-partout de l’ ”islam modéré” ou de l’”islam
laïc”. En réalité, l’islam agit, dans cette montée des tensions ethniques,
comme un levain. Et ce, dans une ambiance internationale médiatisée de guerre
globale islam/Occident (2).
4) La montée d’un racisme
anti-autochtones (et un racisme anti-juif violent, qui pose un énorme problème
à une idéologie dominante perdant tous ses confortables repères) est
objectivement observable partout. Il est le parallèle de manifestations
quotidiennes de rejet de la culture et de l’appartenance française et
européenne. La multiplication des femmes voilées, comme signe de provocation
(et pas du tout de ferveur religieuse) est un moyen de défi ethnique et de
marquage territorial. De même, il suffit d’écouter les paroles des groupes de
rap, diffusés partout, pour mesurer le degré d’agressivité et l’envie d’en
découdre.
5) Depuis
2005, des émeutes urbaines de basse et de moyenne intensité sont récurrentes,
sous n’importe quel prétexte. Avec un cortège de vandalisme, d’incendies,
d’agressions, d’affrontements avec la police. Qu’il s’agisse d’un match de foot
impliquant l’Algérie, d’une manifestation étudiante, d’un ”incident” avec les
forces de l’ordre opérant contre des délinquants, des fêtes du Nouvel An ou du
14 juillet, les émeutiers, les ”bandes ethniques”, sont toujours au
rendez-vous. Sans oublier, toujours, ce mélange alchimique de délinquance et
d’insurrection. Le phénomène s’amplifie mais on s’y habitue…
6) Cependant tout le
monde ne s’y habitue pas. Ces signaux forts d’agressivité, visibles dans la vie
quotidienne, comme autant d’intersignes, jamais repérés ou niés par les
sociologues de cour, sont pourtant bien visibles. Le peuple, lui, les perçoit
et les subit ; les élites se bouchent les yeux. Jusqu’au moment où leur
sanctuaire sera violé…C’est le dernier ingrédient de l’explosion du tonneau de
poudre : la réaction du peuple autochtone de base.
On assiste à un
mouvement géographique progressif d’émigration intérieure. Le territoire
devient une ”peau de léopard”, avec des zones de plus en plus nombreuses
conquises, occupées, où les Français de souche ne sont plus les bienvenus. Ces
”invisibles”, devenus étrangers dans leur propre patrie, abandonnés par un État
collaborateur objectif des populations précitées largement aidées et favorisées
bien qu’elles se posent hypocritement en victimes, pourront entrer en
rébellion. Extension du domaine de la lutte, extension du périmètre des zones
conflictuelles, extension du domaine des tensions. Les mouvements
protestataires des autochtones (Manif pour tous, Bonnets rouges, etc.), pour
l’instant limités à des sujets sociétaux et économiques, pourront parfaitement
connaître une telle extension et passer à la révolte. La révolte
contre ce cocktail de plus en
plus corsé d’insécurité et de dépossession ethno-culturelle. Le pouvoir ne
possède aucune réponse. La stratégie officielle est de nier la réalité. Tout va
bien, Madame la marquise.
D’autres éléments
inquiétants entrent en jeu, qui renforcent l’hypothèse d’une explosion.
- D’abord, la saturation
des capacités des forces de l’ordre, incapables de gérer des émeutes de grande
ampleur éclatant simultanément dans plusieurs métropoles, est une donnée
”militaire” connue des populations précitées.
- Ensuite, encore
affaiblie par toutes les mesures de Mme Taubira, la réponse punitive policière
et judiciaire à la délinquance et aux violences est ridiculement faible ; elle
génère un sentiment d’impunité et d’audace destructrice face à un adversaire
jugé impuissant, compatissant ; ce qui augmente d’autant l’agressivité.
- Troisième élément : le
terrorisme. Le pouvoir s’est inquiété de tous les jeunes djihadistes qui
partaient sur les fronts étrangers et revenaient, fanatisés, au risque de
commettre des attentats. Il est évident que des attentats terroristes vont
avoir lieu en France, dont les frontières sont des passoires. Cela dit, au
risque de choquer, le terrorisme est un facteur de réveil des autochtones, qui
nuit profondément à la cause de ceux qui l’utilisent. Enfin, n’oublions pas la
dégradation de la situation économique qui joue le rôle d’accélérateur.
La cause fondamentale de
cette situation est évidemment l’implacable réalité démographique. Frontières
ouvertes depuis 40 ans, différentiel de fécondité et, au total remplacement
progressif de population. Ces faits sociaux majeurs sont totalement occultés
par les grands experts du politiquement correct (intellectuels, politiciens,
etc) qui paradent sur les plateaux télé pour bavarder, rassurer et mentir. L’
”intégration” n’a pas seulement échoué, elle a été impossible dès le début. On
n’intègre que des proches ethno-culturels et encore, en faible nombre. À la
place de l’intégration et de l’assimilation (”tous de bons futurs petits
Français”), nous avons l’hostilité. Aujourd’hui, il est trop tard pour éviter
l’explosion du tonneau de poudre sur lequel nous sommes assis et dont la mèche
se consume.
Dans un discours
orwellien, l’oligarchie a fait passer l’immigration de peuplement pour une
chance là où le bon sens indique une catastrophe. La question est maintenant de
savoir comment tout cela va finir.
Comme dans toute réalité
polémologique, il existe deux hypothèses : la première est l’action–réaction.
Il faut être deux pour s’affronter. L’un des camps gagne et l’autre perd. Encore
faut-il pour cela que le camp des agressés – qu’on accuse évidemment d’être
l’oppresseur, vieille logique fréquente dans l’histoire – ait le courage moral
et physique de se défendre et de vaincre. La seconde hypothèse est celle de
l’éthologue Konrad Lorenz, la Warmtod, la ”mort tiède”. Le naufrage progressif,
sans combattre vraiment. Écartons ce cauchemar.
Comme l’a montré Tacite,
que Montherlant a repris, la guerre civile, est haineuse, intense, extrême.
Psychologie humaine : la proximité, la cohabitation dans un même espace
augmente l’intensité des conflits et les rend impitoyables. Aristote a fait de
longues démonstrations, qu’on ne lit pas assez, pour expliquer que toute Cité
multiethnique, multiculturelle, hétérogène est vouée à terme à la guerre civile,
à l’anarchie et au despotisme pour essayer de recoller les morceaux. L’histoire
du Moyen-Orient prouve que le désordre endémique est le lot des sociétés
hétérogènes et différentialistes. Le concept d’ethnopluralisme n’est valable
qu’à l’échelle de l’humanité, séparée par des frontières, pas à l’intérieur
d’une nation, au sens étymologique. Seule peut être stable et créatrice une
société ethniquement et culturellement homogène.
La langue de bois (ou de
coton) rassurante de la classe politico-médiatique, faussement optimiste,
voulant conjurer ce qui se profile, comme un médecin qui raconte à un cancéreux
qu’il a la grippe, ne pourra absolument rien contre les faits. Pour l’instant,
nous avons subi de petits séismes annonciateurs ; nous devons nous préparer au
Big One. Chance ou tragédie ? L’histoire est ouverte, elle repose
structurellement, comme la vie, sur le conflit ; et nous sommes responsables de
notre destin, c’est-à-dire aussi de ceux de nos descendants. Pour Carl Schmitt,
l’ennemi n’a jamais tort ni raison, il est vainqueur ou vaincu, point final.
Notes
(1)
Crises révolutionnaires de 1830 et de 1848, Commune de Paris, crises
anticléricales de la Belle Époque, période de l’Occupation, guerre d’Algérie….
(2)
Dans le monde arabo-musulman, on entretient une tension polémique permanente
avec l’”Occident”, les ”croisés”, par exemple à l’aide des séries télé. L’une
d’elle, très populaire en Cisjordanie, diffusée par MBC (Middle East Broadcast
Channel) propriété du prince saoudien Walid ibn Tadal, intitulée Bab el-Hara
(”La porte voisine”) met en scène les ”résistants” syriens à la présence
française entre les deux guerres, présentée comme une monstrueuse oppression.
Propagande efficace.
Guillaume Faye
Source : le blog de Guillaume Faye.
Réactions brèves à la lecture d’un nouveau Vae
victis
. l’habillage scientifique prétendu est faible ou hors sujet : l’histoire
romaine, Tacite, Orwell, Montherlant, Konrad Lorenz, Carl Schmitt tandis que l’observation
directe ou la relation de dialogues aussi bien avec des « jeunes musulmans
travaillés » que par des sociologues des quartiers ou des policiers de
proximité font défaut
. les zones où les autochtones ne seraient pas ou plus bienvenus
ni a fortiori chez eux seraient à énumérer précisément avec plans de ville et
zonage du territorire hexagonal
. l’image de « l’Occident » dans le
« monde » arabe est de responsabilité occidentale première : les
colonisations-invasions-occupations-administrations dans des peuplements et
territoires arabes (ou dits arabes, cas des berbères qui n’en sont pas) sont
récentes
. au contraire de ce qui est prétendu, le discours
gouvernemental est depuis le début des années 1980 à droite, puis depuis le
milieu des années 90 dans une partie de la gauche, si conscient de la
« menace » qu’il a fait établir toute une législation
anti-immigration – aujourd’hui-même se débat une loi qui facilite certains
accueils mais simplifie encore davantage l’expulsion des
« indésirables » et des « irréguliers » et tout le succès
du FN et sa déteinte sur l’ensemble des discours politiques en France, de tous
partis, vg. les réactions premières de Valls la semaine dernière, sont bien
fondés sur cette « menace »
. les prophètes de l’Ancien Testament proposaient un
remède : la conversion, le retour à la fidélité – que propose l’auteur ?
Je propose très sommairement et a priori :
- avec foi en notre pays et en ses capacités assimilatrices,
perfectionner tous nos outils d’intégration par l’éducation scolaire, par la
démocratie urbaine, par la
croissance économique
- le rétablissement et l’invention d’un service national
universel filles et garçons, évntuellement européen en trois périodes d’au
moins six mois chacune : 1° militaire, avec
maniement d’armes et défense opérationnelle du territoire, 2° civique,
en travaux encadrés d’utilité générale, 3° coopération et échange avec les
autres Etats européens et en Afrique subsaharienne : apprentissages
mutuels des mentalités, du développement, des formes de la démocratie
- un arrêt de l’urbanisation et une distribution meilleure dans
l’ensemble du territoire des populations quand elles ne sont pas déjà
impérativement fixées
Finalement, ce « texte » pose la grande question politique
: confiance ou pas dans l’homme, ce qui fonde en psychologie et en institutions
publiques la démocratie et ce qui fait espérer une intégration plus pacifiante
encore que pacifique.
Bertrand Fessard de
Foucault
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