Mercredi
9 Juillet 2014
Bonheur
de Marguerte, hier soir, effectivité de la « pyjama-partie » dès la
nuit chez Emma G. Edith
va l’y déposer tantdis que j’entame ma soirée avec JAURES, puis la demi-finale
Allemagne-Brésil. – Lumière et calme ce matin, seulement le
carillon asiatique s’il capte une brise. Visite tranquille de
« notre » merle, qui n’est venu en couple que deux-trois jours, il y
a maintenant plus d’un mois.
Prier… [1] pour
mon cher JL, il y a dans la Bible, et plus encore dans les évangiles, « tout
et son contraire » (mais il professait surtout que dans toute la Bible, il
n’y a qu’une « chose » : Jésus-Christ). Ici, c’est patent, une
« cible » exclusive pour la prédication du Royaume : les brebis perdues de la maison d’Israël . Les « justes » n’ont besoin de
personne ni de rien, et les Samaritains, à l’honneur pourtant au puits de Jacob
ou sur la route de Jéricho, n’ont pas encore leur heure. Quant aux païens, les
centurions qu’attire Jésus, sans cependant les appeler à Le suivre : aucun
apôtre n’est désigné hors les Juifs que rencontre Jésus, à leur travail (Paul
reste dans la règle, son « travail » étant la persécution
méthodique). Evangélisation en porte-à-porte, à domicile. Viatique et
argument de « propagande » : le pouvoir d’expulser les esprits
mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité. Aucune théologie, aucune dogmatique, aucune morale de comportement à
propager, aucune référence même : ce n’est pas un
« annoncez-moi », pas non plus d’annonce messianique. Ce qui est
proche n’est pas une époque non plus. Simplement, le Royaume des cieux est
proche. Implicitement, la réalisation de
cette prière que nous apprend le Fils de Dieu fait homme. Le souhait, le vœu,
la prière, l’attente qu’Il nous inspire mot à mot se réalise : que
Votre règne arrive… le Royaume des cieux est proche. Dieu est venu à l’homme, l’Ancien Testament l’a labouré, préparé,
creusé, notre vie à chacun aussi, ces amis cancéreux, ces drames dans tout le
Proche-Orient, partout dans le monde, du vrai dans la souffrance et les
atrocités humaines, du mal fait… Il est temps de chercher le Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous une pluie de justice… Cette recherche ? Faites des
semailles de justice, récoltez une moisson de miséricorde, défrichez vos terres
en friche.
Hier
soir… la présentation de JAURES sur Arte (première diffusion en version allemande,
quoique le montage soit celui de Jean-Noël JEANNENEY (heureux et serviteur, ne
se posant pas en maître d’œuvre… et les intervenants tous Français), JAURES dont
je sais peu, sinon qu’il fut le véritable chef de la majorité de gauche à
partir de 1902, qu’il s’opposa à notre occupation du Maroc et qu’il fut le
symbole de l’entrée en guerre, en Grande guerre, comme dans l’autre
« camp », François-Ferdinand l’avait été. Les hommes de l’espoir
qu’on assassine en préalable. Je ne savais pas son « retournement » à
propos de DREYFUS, tel qu’il peut vers 1911 (l’année tournante, l’année
CAILLAUX) trouver un financement de l’Humanité chez les ROTHSCHILD, branche germanique, ni que le journal qu’il
fonda, était qualifié de journal des dix-sept agrégés… Je ne savais pas que
FALLIERES avait bravé l’opinion en grâciant un horrible criminel, et encore
moins le referendum du Petit Parisien
sur la peine capitale… Pour le reste, le débat GUESDE-JAURES sur la stratégie
du changement, j’en savais quelque chose par le cours suivi en 1969 de
Jean-Jacques CHEVALIER, le tournant de 1905, je m’étais chargé avec Sylvie C.
de TROTSKY. Ce qui hier soir fut dit avec netteté, c’est la dialectique du
Parti socialiste pendant tout le XXème siècle et, en creux, l’inanité de ce qui
se vit en ce
moment aussi bien pour la « gauche » que donc pour tous les Français
du fait d’un mandat présidentiel sans aucun fond. L’avenir de la gauche, ce
sont évidemment les « 41 » ou le F.S.U. (motivation de sa sortie de
la conférence sociale) Comment changer les choses, comment rendre la société
plus juste ? je découvre Vincent PEILLON, et la qualité, l’articulation de
ce qu’il dit, à la JAURES qu’il commente admirablement et fait
comprendre : changer les esprits pour changer les choses, au contraire de
la démarche marxiste qui était de changer les choses pour changer les esprits.
Ce n’est ni le sectarisme, ni la perversion et l’agression mentale, dénoncée
avce une telle passion par certains chrétiens depuis deux ans, en même temps
qu’il est manifesté sur la bio-éthique et les lois familiales. C’est tout
simplement la conversion à la tolérance et au respect de l’autre, à la
conviction de ne pas détenir à soi seul la vérité exclusive. Je comprends qu’il
ait été viré par HOLLANDE et qu’il ait cristallisé (encore plus que TAUBIRA) la haine. JAURES et les
mots de DEROULEDE et plus encore de PEGUY : à fusiller dès l’entrée en
guerre. Ce qui fut, et le même PEGUY l’un des premiers tombés en même temps que
l’admirable auteur d’un romantisme éternel, le grand Meaulnes. Comment, sous le mandat actuel, qui fait
simplement succéder un autre égotisme à celui subi pendant le mandat précédent,
ne pas rconnaître que les institutions de la Cinquième République
– le débat sous de GAULLE n’était pas droite/gauche ni même sur un contenu de
gouvernement, de politique économique et sociale, il était de régime – ne pas
reconnaître ? la sécheresse à laquelle cela aboutit par une surprotection
présidentielle (nous sommes au paroxysme avec une réforme territoriale qui sera
adoptée en plein été et appliquée sans la moindre consultation des Français qui
à près de 80% refusent depuis près de deux ans maintenant toute confiance à
celui qu’ils avaient élu, il est vrai de justesse, le 7 Mai 2012) : une
non-particiation absolue des citoyens, un fixisme quinquennal, et donc un
assèchement de toute discussion, de toutes considérations de doctrine,
d’alternatives. Et si encore ce qui se pratique, avait du tranchant et du
corps. Ce n’est que mollusque, reculade et baratin. Les foules immenses et de
plein air que haranguait JAURES, le regard de celui-ci tel qu’un siècle après
le noir et blanc des photos de l’époque le rend encore : pas nécessaire de
louer des salles à 400.000 euros l’après-midi. – Richesse enfin des
propositions en doctrine, notamment l’articulation entre défense nationale,
révolution sociale, et paix dans le monde. L’outil, une certaine République, ni
grand soir, ni violence, pas la lutte de classes. J’ai pensé ffugitivement à
Léon XIII, sa reconnaissance de la République mais son refus de la lutte des
classes (je crois, quant. Outre PEILLON, venue de BADINTER. Corporatisme de
WINNOCK, cette pétition de métier qui tue la France, « nous autres
historiens », etc… pour sous-entendre qu’une histoire a priori ou
documentée et exposée en dialectique choisie pour une démonstration (c’est
exactement ma propre conception, avec cette validation insolite, que je me suis
toujours fait coller à l’agrégation de science politique…) ne serait pas
« scientifique ». L’histoire socialiste de la Révolution. Et
cette question, si vécue et vraie : que se serait-il passé si … WINNOCK
rend cependant les armes : c’est bien écrit et passionnant ainsi, alors
que tant d’ « ouvrages »aujourd’hui…
Allemagne-Brésil…
sidérant : l’inexistence des Brésiliens sur le terrain, dans la partie,
les ballons allemands comme dans du beurre. Nous avons été nous-même vaincus
parce que nous nous sommes heurtés au « mur » qu’est leur
gardien ; La victoire allemande, hier, a été tout autre : la lacune
brésilienne, leur absence de défense. – Interrogation des commentateurs,
comment le pays aux cinq victoires en coupe du monde jusqu’à présent va-t-il
réagir à une défaite écrasante à domicile. Je crois que ce ne sera qu’un
immense chagrin résigné. Je l’ai vécu quand j’étais là-bas, l’agonie publique
et radiodiffusé quotidiennement pendant deux mois de Tancredo NEVES, le
président élu en succession des vingt ans de régime militaire. On
s’interrogeait dans la rue, dans les taxis, partout : comment avait-il
passé la nuit ? Bout de loreille cepenant du côté des vainqueurs : la
hargne et le dépit manifeste du gardien allemand, qui encaisse (avec la même
distraction finalement que l’ensemble brésilien, n’être plus sur ses gardes) à
quelques minutes de la fin, un but. L’honneur d’un côté, mais le mauvais joueur
de l’autre, ce qui ne fut pas le comportement de l’ensemble allemand puisqu’on
continua d’y jouer consciencieusement, alors que – comme avec nous – c’était
« plié » dès le premier quart d’heure… Un jeu donc de stratégie, de
précision, évidemment la technique du coup de pied, évidemment le physique pour
tenir les cinq-six mille mètres de course, en sprint le plus souvent, et des
« duels » qui sot magnifiques aériens. Enfin la grandeur finale,
certes les visages de chacun des vaincus, jeunes et priants, mais ce groupe des
Brésiliens autour de leur « coach » et leur félicitation à chacun
pour les vainqueurs allemendas. Il me semble que la « grande nation »
reste le Brésil. Les proportions françaises, la réconciliation des Bleus avec
les Français, sont ramenées à une petite norme. – Je reviens à nos textes de ce
matin : ils ont diparu, Samarie et
son roi, comme de l’écume à la surface de l’eau. Tout le livre d’Osée n’est qu’une charge contre les Samaritains, de
même que les évangiles sont une charge contre les Pharisiens (et ce sera l’un
des plus accomplis d’entre eux, formés à la meilleure école, qui sera le plus
intense évangélisateur du reste du monde d’alors).
fin d’après-midi
A vau-l’eau, pour lutter contre le chômage
diminuer la dépense publique et le nombre d’emplois dans la fonction publique d’Etat :
habileté politique… 7.500 emplois sucrés à la Défense… alors que le « malaise »
dans nos armées est explicite, que les chefs d’état-major développent et
commentent la dégradation de la condition militaire. On prétend attendre des
créations d’emploi puisque les charges – cf. la conférence sociale – diminuent.
Contexte de cette conférence sociale, remontrances de syndicats, dires de
Michel Sapin sur l’argent. – Crise de la politique, inanité de l’élection de
2012, désarroi des militants PS. L’UMP, examen des comptes, près de cent
millions de dettes et surtout mise en évidence de haines intestines entre les
chefs ou les notoriété : c‘est très commenté, mais pour le présent et en
interrogation d’avenir. Pour moi, la question est rétrospective : comment
des gens qui se haïssent ont-ils pu gouverner ensemble, dix-vingt ans ? uniquement
l’assiette au beurre ? Evidence que les deux principaux partis n’existent
plus que comme machine électorale, payée d’ailleurs par le contribuable.
Jacques Toubon agréé par la commission
des lois pour remplacer Dominique Baudis comme « défenseur des droits »,
nouveau pour le émdiateur (fonction inauguée par Pinay après que Pompidou ait
inventé la chose) : l’ombudsman à la française.
Grave. Israël comptait séparer l’Autorité
palestinienne et le Fatah du Hamas. C‘est raté, les bombardements ont provoqué
la recrudescence des envois de missiles beaucoup plus lourds et de plus longue
portée qu’en 2012 et un ralliement de Mahmoud Abbas, criant au génocide. L’Etat
islamique (sinon l’émirat) en Irak et en Syrie semble avoir un début d’existence,
c’est-à-dire de territoire. Son chef est identifié et prêche en plein air, à
Mossoul. Les promesses et rodomontades de John Kerry, l’Etat palestinien et la
paix sous neuf mois, exacte démarche de Hollande, « l’inversion de la
courbe du chômage avant la fin de l’année » 2013.
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