jeudi 7 août 2014

une résurrection, çà se fait d'un coup ... courriel à l'Elysée

----- Original Message -----
Sent: Friday, August 08, 2014 12:07 AM
Subject: une résurrection, çà se fait d'un coup

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général, espérant ne pas troubler vos brèves vacances... et au contraire, accompagner peut-être votre réflexion à cette heure.
bravo pour le Conseil de sécurité à notre initiative, et pour une "première" : la survie d'une communauté non-étatique.
Je vous l'ai déjà écrit, cela faisait cinq ans que je le demande.
Reste à bâtir des forces internationales à la disposition permanente des Nations Unies : la France le proposait (de Gaulle...) à sa Libération dès Dumbarton Oaks. Gros dossier multidisciplinaire, mais une fois réglé, nous n'aurons plus ces interventions, avec ou sans mandat, qui depuis le Kosovo mélangent solitude d'un acteur principal ou d'une victime diabolisée, avec des suites généralement pires que ce qu'il y avait à curer. Nous le risquons au sud du Sahara, maintenant. Au Proche Orient, il faut le Kurdistan : ce sera le point d'ancrage de l'Europe. Vue moins lointaine mais encore utopique comme cette Palestine unitaire, multiethnique et multiconfessionnelle, ou la résidence du pape désormais, en léger, à Jérusalem
un conseil européen extraordinaire très travaillé et préparé, puis - à partir de ce vouloir européen - un sommet à quatre-cinq avec Obama (le Japonais invité) : il y a trop de choses en ce moment éminemment dangereuses  : de tout le Proche-Orient et le Moyen-Orient à l'Ukraine et à la mer de Chine, au moins et immédiatement. Il faut vraiment maintenant avoir une stratégie de réductions de chacune de ces plaies. Et sans langue de bois, nulle part. Tout cela est latent depuis des années, l' "Occident" (expression que je n'aime pas) est par défaut responsable du monde, car Russie, Chine (et l'Inde peut-être maintenant) jouent chacune national ("perso"). Rôle jouable si nous avons avec nous tous les autres, c'est possible : point commun à fair exister, s'il n'est pas assez cultivé : la démocratie et les droits de l'homme. Ces rencontres de vrai travail en "dynamique" de groupe, ces jours-ci. Ce sera cela la gratitude envers les morts de la Grande Guerre.
nous sommes isolés dans l'Union européenne pour plusieurs raisons :
a) une image dans beaucoup d'opinions publiques et de diplomaties d'une arrogance et d'une prétention de supériorité intellectuelle et de monopole des discernements du bien commun, que plus rien ne soutient,
car   b) nous n'avons plus d'idées ou de grandes solutions à proposer en économie, en politique, en société (au Président depuis trois ans et à vous, j'ai écrit ce qui peut être proposé), nous ne sommes plus une ressource,  
et     c) nous sommes en queue de classe pour la gestion de notre économie.
Isolement que nous payons en solitude africaine. Pour la composition de la Commission, ne nous accrochons donc ni à Moscovici ni au portefeuille économique. Visons la présidence du conseil avec Jean-Marc Ayrault : il nous tiendra au courant et il peut être celui par qui faire passer nos grandes propositions quand nous les formulerons. Tant qu'il n'y aura pas la démocratie directe à la tête de l'Union, la Commission va rapetisser car elle est encore moins démocratique que les formules intergouvernementales de ces dernières années et n'a pas la légitimité des gouvernements, c'est elle " le Bruxelles mal aimé ". S'il faut un candidat de la France, je le choisirai vers Bruno Le Maire ou Michel Barnier, tant pis pour les étiquettes et tant mieux si cela promeut à terme des "présidentiables" à droite enfin présentables et européens...
Il ne faut pas qu'en 2017, le Président n'ait de chances que par défaut. Une réélection quasi-consensuelle - c'est possible et se souhaitera selon un changement de cap et la mise en place d'une véritable participation de tous, en continu et non par à-coups de conférences sociales ou autres. La planification "souple à la française", structure de mise en commun, de prévision, de négociation permanente. Il n'y a plus de camps politiques n France, il y a la nécessité.
Chaleureusement. 

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