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VOX CLAMANTIS IN
DESERTO
mercredi 13 août 2014
N’en déplaise à France2 : elle s’appelle Maryam Mirzakhani, belle, géniale et iranienne !
Quel puissant bousier protège Julian Bugier ? Que se passe-t-il à France2 ? Après le traitement sordide fait à l’information venant de la Palestine pendant toute l’opération « bordure protectrice » et ça continue, France2 dans son JT dépasse toutes les limites du racisme et de la propagande, on se demande au bénéfice de quelle puissance étrangère, en refusant non seulement de prononcer le nom de l’iranienne médaille Fields, Maryam Mirzakhani, première femme à obtenir ce prix mais pire, Julian Bugier plus lamentable que jamais, fait de ce pur produit du système éducatif iranien, une américaine…
Ça lui écorcherait la bouche de dire que la première femme à obtenir l’équivalent du prix Nobel de mathématiques est une iranienne et qu’elle s’appelle Maryam ?
C’est tellement dégueulasse que, pour ma part, je ne regarderai plus France2.
Avant de regarder le passage, il faut avoir suivi comment France2 a traité l’information pendant le massacre à Gaza. Il ne faut pas s’étonner ensuite de ces statistiques car pendant qu’à Londres :
« Manifestation de masse à Londres : 150 000 personnes ont scandé leur soutien à Gaza
Dans les rues, aux fenêtres, sur les balcons, Londres était, samedi 9 août, pavoisée aux couleurs de la Palestine, alors que des milliers de sujets de Sa Gracieuse Majesté, toujours plus nombreux et fortement mobilisés, ont de nouveau battu le pavé londonien (...) »
http://oumma.com/202919/manifestation-de-masse-a-londres-150-000-ont-scande-s
France2 n’en fait pas état et pour cause…
Faut-il ensuite s’étonner que malgré les massacres à Gaza :
« Les trois quarts des Français (74 %) n'expriment de sympathie pour aucun des deux camps en présence sur la bande Gaza, 17 % se déclarant en faveur des Palestiniens et 9 % pour Israël, selon un sondage IFOP pour Sud Ouest dimanche. »
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/08/09/les-francais-detaches-par-rapport-au-conflit-a-gaza_4469483_3218.html
Revenons à Julian Bugier, voyez ce passage où il zappe le nom de l’iranienne médaille Fields qu’il présente comme américaine. Pour la première fois qu’une femme obtient ce prix, ne méritait-elle pas un petit reportage ? Non ! Pas quand on est iranienne et qu’on s’appelle Maryam surtout qu’elle est un pur produit du système éducatif iranien.
C’est dégueulasse tout simplement.
http://www.francetvinfo.fr/medaille-fields-maryam-mirzakhani-premiere-femme-a-etre-recompensee_669419.html
Quant à Maryam Mirzakhani, voici un extrait d’un article d’Hugo Jalinière à lire pour comprendre pourquoi certains refusent de parler du génie iranien fruit de l’excellence de leur système éducatif. Faut pas s’étonner ensuite qu’ils puissent pirater en douceur un drone américain dernier cri.
« Pur produit du système éducatif iranien, Maryam Mirzakhani, 37 ans, vient de recevoir la Médaille Fields au cours du Congrès international des mathématiciens, à Séoul. Elle est la première femme à recevoir ce prix, créé en 1936, et souvent présenté comme le Nobel des maths.
Février 1998. Juste avant les fêtes du nouvel an iranien, au mois de mars, les meilleurs étudiants en mathématiques de la prestigieuse université Sharif rentrent en bus d’une compétition interuniversitaire de mathématiques, organisée à Ahvaz, à 800 km au sud-ouest de Téhéran. Au milieu du trajet, le chauffeur perd soudainement le contrôle du bus et le véhicule s’écrase dans un ravin. Six étudiants périssent dans l'accident. Parmi les survivants, grièvement blessée à la jambe, se trouve Maryam Mirzakhani.
Les maths, un enjeu international
Déjà à 21 ans, la jeune prodige s'était distinguée comme une scientifique prometteuse. En 1994, elle est la première fille iranienne médaillée d’or aux Olympiades internationales de mathématiques (IMO) qui permettent aux lycéens du monde entier de se mesurer à travers une série de problèmes de haut niveau. L’année suivante, elle obtient la note parfaite : 42 sur 42, et fini numéro un mondial. Les Olympiades avaient été créées en 1959 par les pays du bloc de l’Est dans le contexte de la guerre froide, les pays de l'Ouest avaient rejoint la compétition dès les années 70.
En 1985, c'était au tour de l’Iran et de la Chine. Six ans après la Révolution islamique de l'ayatollah Khomeini. A l’époque, les responsables du ministère de l’Education constatent un manque d’intérêt croissant des élèves pour les maths et estiment que l’organisation de concours au niveau national pourrait remotiver les élèves. Cependant, l’aspect idéologique n’est pas à négliger, la République islamique souhaite montrer ses capacités scientifiques à l’échelle internationale. Le travail intense de sélection et de préparation ainsi que le talent indéniable des élèves iraniens finiront par payer. En 1998, l’Iran termine premier aux Olympiades devant les Etats-Unis. »
http://libeteheran.blogs.liberation.fr/lettres_de_/2014/08/fields.html
vlane.a.o.s.a
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