Dimanche
10 Août 2014
Ainsi depuis des années, n’ai-je
« tenu » que par les illusions et résolutions de faire au futur ce
que je ne faisais pas au présent, ce que je n’ai toujours pas commencé de
faire. Don Quichotte sur son lit de mort : la lucidité lui est
venue ? non, il exprime une lucidité qu’il a toujours eue sur lui-même et
qu’il s’est dissimulée et a dissimulé à tous en courant sus aux moulins à vent.
Faire en quatre jours ce qu je n’ai pas fait en un mois… Au fond du désespoir
(ou de la dépression), se trouve, sans qu’il ait fallu le chercher, il se
présente parce que j’ai coulé, le rocher qui nous sauve. Il est simplement mais
tellement la certitude que n’étant rien, étant capable de si peu ou de
quasisment rien, nous sommes, je suis dans les mains de Dieu : c’est de
Lui et non de moi que viendront le faire, les issues et ce que le commun nomme
chances ou énergie. En fait, le tout autre, le vrai qui est en nous, latent et
que Dieu veut, accouche à force d’espérance en Lui, de prière, lesquelles ne
nous viennent que du désespoir vis-à-vis de nous-mêmes. Je suis en décapage
complet.
Viens ! – Seigneur,
sauve-moi ! – Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Pierre avait seulement demandé : Seigneur,
si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. Et cela s’accomplissait… [1]
Paul, apôtre par l’enseignement et Pierre par le comportement, sans doute
chacun converti selon un parcours particulier vis-à-vis du Christ en personne a
aussi un peu de la dominante de l’autre, mais l’histoire de Pierre, tout en
comportements si spectaculaires que ses compagnons d’itinéraire avec le Christ
en sont frappés, Et n’ont jamais contesté son « leadership » au point
que ce parcours, ces trébuchements, ces cris sont en fait les leurs,
profondément, et sont ceux de l’Eglise d’alors et de maintenant. Pour les
disciples, le compagnonnage du Fils de Dieu fait homme, des traits de vie
quotidienne qui peuvent être « mis bout à bout », des régularités
d’emploi du temps et de l’énergie, les événements sont toujours de l’ordre du
spirituel, on n’en voit transparaître que peu même si c’est spectaculaire pour les
contemporains : miracles considérables ou de personne à personne. Pour les
prophètes et les amis de Dieu dans l’Ancien Testament, ce sont au contraire des
révélations de Dieu par Dieu, très contrastées : le buisson ardent, le
murmure d’une brise légère. Moïse, en demande
de rien, est mû par la curiosité, ce qui avait perdu Eve, et qui le rend
agréable à Yahvé. Elie, spirituel s’il en est, gouverné pas à pas par
Dieu : sors dans la montagne et tiens-toi devnt le Seigneur car Il va
passer. Et Elie sait discerner et ne se
trompe pas : le Seigneur n’était pas dans l’ouragan… le Seigneur
n’était pas dans le tremblement de terre… le Seigneur n’était pas dans ce feu,
et, après ce feu, le murmure d’une brise légère. Le texte ne dit pas que Dieu s’y trouve, qu’Il est cette brise-même… Et
quand ils furent montés dans la barque (Pierre
et le Christ), le vent tomba. … Aussitôt qu’il l’entendit, Elie se couvrit
le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne (image initiatrice de Platon, accomplissement
d’Elie)… Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui,
et ils lui dirent : »Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! ». Les suites pour chacun ? repris dans sa
dialectique et ses « problèmes » : Que fais-tu ici,
Elie ? alors que le prophète est
venu sur ordre… ce sera la rencontre d’Elisée, la vocation de celui-ci, le
disciple aimant puis le successeur… [2] pour
les disciples, il en va autrement. Dieu est « en creux » dans
l’Ancien Testament, Il est regardé et donné à voir selon les hommes qui expérimentent
l’intervention divine dans leur histoire. Le Nouveau Testament, les évangiles,
au contraire, sont du point de vue de Dieu, du Christ et nous montrent l’homme
face à la révélation progressive que leur fait Jésus de son Père et donc de Sa
propre personne. Le récit n’est plus des gestes successives de héros et d’amis
de Dieu, il est les faits, gestes et paroles de ce personnage central, animant
tout e tous : Jésus le Christ. Donc, la suite ? c’et la simple
habitude. Ayant achevé la traversée, ils touchèrent terre à Gennésareth. Guérisons, puis discussions, incessamment
des guérisons, des discussions… trois ans ainsi. Et l’on marche, Elie, le
Christ, sa troupe… Paul, donnant écho à Elie. J’ai dans le cœur une grande
tristesse, une douleur incessante. Pour les Juifs, mes frères de race… Je suis
rempli d’un zèle jaloux pour Yahvé Sabaot, parce que les enfants d’Israël t’ont
abandonné, qu’ils ont abattu te autels et tué tes prophèts par l’épée… Ils sont
en effet les fils d’Israël, ayant pour eux l’adoption, la gloire, le alliances,
la Loi, le culte, les promesses de Dieu…
Les dialogues de l’Antiquité,
souvent repris en manière et en structure par notre XVIIème siècle :
écrire une discussion entre un chrétien, un juif, un musulman, le chrétien (que
je suis) en aurait pris l’initiative… l’essence des trois parcours depuis le
même Dieu, et dans la même recherche, d’un même cœur humain, la même prière et
en fond, en vacarme, peut-être même en assiègement du lieu de cette rencontre,
pourquoi pas la « chora » de Patmos ? les colonnes du djihad et
de l’Etat islamique marchant vers Erbil, vers Sanjar, vers Bagdad et les
bombardements, les drones, les tanks de Tsahal sur Gaza et ses enfermés.
Quelques deux millions, tandis qu’errent dans des montagnes déjà glaciales, des
dizaines de milliers d’éprouvés, ayant dû fuir en plein nuit, leurs seuils
marqués au linteau comme naguère avant la sortie d’Egypte, celui des Hébreux.
Le passage de Dieu, le psalmiste le dit : la vérité germera de la
terre et du ciel se penchera la justice. Le
Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son
fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
Devant moi, cinquante centimètres au-dessus de mon plan de travail,
entre la nuque d’un bronze, une nue assise, calme, et un couple de main en
bois, celle de la femme légère et souple, soutenant celle rude et implorant de
l’homme, une araignée minuscule, que je ne distingue qu’en contrejour, elle et
son fil d’une sculpture à l’autre, un bon mètre… Le vent était en tempête, il
est de plus en
plus un grand mouvement, les tubes de cette « orgue à vent »
extrême-orientale n’ont de rythme qu’en s’animant, imprévisisblement, un autre
mouvement de l’air, les sons, leurs paroles. La barque était déjà une bonne
distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était
contraire. – Mais, de même espèce, un
très grande araignée maintenant sur le fil, venue d’où ? qui semble porter
la petite, et une autre est suspendue à un fil latéral… Intentions, ce matin,
vives : mes aimées, leur bonheur, leur avenir, non leur malheur… ce couple
de quinze-vingt ans d’histoire, encore si jeune, beauté plus encore par leur
couple béni de cinq enfants, que par chacun qui partent selon la petite mission
et que je leur donne et le service qu’ils vont imaginer de me rendre, le chemin
breton, au fond la mer vers laquelle ils marchent, direction de cette épave
dont j’ai la responsabilité financière que je n’avais pas su prévoir, énième de
mes erreurs… ce jeune moine, ordonné il y a encore peu d’années et qui est
maintenant ad extra et après lequel personne de ses frères, en fidélité à saint
Benoît, ne semble courir. Parmi eux, il n’avait sans doute pas trouvé ce qu’une
lui a donné, et qui, je ne sais, il peut donner. – Aussitôt Jésus étendit
la main, le saisit et lui dit : …. France, ta nuit du 4-Août (1789), ta
journée du 10-Août (1792)…nous prions avec toi, pour toi. Recul de 12% de notre
production industrielle depuis Juin 2008, notre commerce extérieur effondré
tandis que clui d l’Italie et de l’Allemagne st excédentaire… et à Kidal ou en
Centrafrique, nous mourons avc d’autres et pour eux. Vent et sons.
Contre toute attente, une nouvelle
trêve pour Gaza, qu’Israël accepte. Pas d négociation sous les rockets m^me si
ls dégâts sont sans proportion avec la mise en ruine « l’enclave ». Cla continue de se
passer au Caore, la trêve n’est qu’apparemment humanitaire, il s’agit de discuter
du pérenne même si ce doit être partiel : donc le desserrement du blocus.
Israël ne peut vouloir à la fois sa soi-disant sécurité (soi-disant car il me
semble que les rockets ne font de ravage que psychologiquement : pas cinq
morts civils…) et le racket économique et commercial sur ses vassaux.
Djihad et Kurdistan. Les Américains
continuent leurs bombardements mais on n’en sait pas l’impact ni matériel ni
psychologique. Nous, les Français… Laurent Fabius accompagne un premier avion
chargé de dix-huit tonnes de secours divers, nourriture et tentes. Mais refus
d’engagement militaire. Appel à la solidarité mondiale. Il continue de jouer
l’unité de l’Irak : l Kurdistan : région d’Irak et d’en appeler donc
à un gouvernement d’unité. – Témoignage passionnant d’un homme courageux :
Gérard de Courtois (particule ?), producteur pour la télévision de l’émsision :
Chrétiens d’Orient, est sur place à la frontière turque pour
témoigner le martyre de la population yézédie : des villages totalement
massacrés. Tel, tous les hommes et tous les enfants, tués et seules les filles « épargnées »
pour être vendues aux combattants de l’Etat islamique, selon leur beauté, de 15
à 25 dollars « pièce »… J’attends, j’spère un cri collectif des
autorités de l’Islam dans tous les pays : non, l’Islam ce n’est pas cela…
Erdogan élu dès l prmir tour la prmièr
élection présidntiell au suffrage universel dirct : 52% mais pourcentage
inhabituel d’abstentions : 30%, dix points de plus qu’aux municipales de
Mars dernier (la date asusi ds nôtres). Je ne sais si cela va produire du bon
tant pour l’adhésion à l’Union européenne qu pour la démocratie quotidienne. Jusqu’à
présent, l’ « islamisme » de son gouvernement ni l’ambiance qui
l’a maintenu au pouvoir depuis sept ans, n’ont été extrêmes ou catastrophique
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