mardi 26 août 2014
courriel à l'Elysée - raffermissement
mise en forme habituelle d'ici ce soir
----- Original Message -----
From: edith wolff
To: Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée
Sent: Tuesday, August 26, 2014 9:48 AM
Subject: de la part de Bertrand Fessard de Foucault - raffermissement politique
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
1° les institutions : elles sont sauves par tous temps et spécialement en ce moment parce que chacun est dans son rôle, des ministres peuvent démissionner s'ils ne sont pas d'accord, ils auraient dû le faire depuis longtemps et l'éventuelle démission de Montebourg après Florange aurait dû être acceptée, je doute qu'elle ait été une proposition ferme. Comme en Mai 1968, quand il y a crise grave, il y a le môle : le président de la République. Les désertions sont un oubli de l'honneur, elles ne sont pas l'outil d'une ambition ce que la suite montrera pour Montebourg qui n'a rien d'un Cincinnatus, qui n'a montré aucun talent dans l'exercice de ses fonctions : rien ne l'empêchait de bien travailler Aulnay, Florange et Alstom (pour cette dernière entreprise, il a changé X fois de cap et le fameux samedi de son exposé sur les 2O% de la puissance publique, il a bégayé et confondu dollars et euros), d'organiser une mise au courant permanente du gouvernement dans les évolutions et projections stratégiques de nos grandes entreprises : ce n'est ni un destin ni une biographie.
En revanche, il faut que le Président revienne aux conceptions et pratiques fondatrices, qu'il soit arbitre dans le nécessaire débat entre les différentes conceptions et les différents partis et mouvements. Qu'il soit la sérénité, la gravité et la liberté du long terme. A la pseudo-responsabilité médiatique de l'unique élu du suffrage universel direct doit répondre carrément la responsabilité historique. Ce qui rendra place et portée aux débats internes de la majorité parlementaire. Sa communication est encore plus excessive et pointilliste qu'au temps de Nicolas Sarkozy et elle se perd soit dans un affichage sans contenu ni partenaires véritables : le "pacte de responsabilité" après les différents "chocs de ...", soit dans des annonces microscopiques. Il y a une grande manoeuvre à concevoir puis réaliser sur le champ européen, elle demande profondeur et réflexion : elle doit maintenant être le travail du Président. J'esquisserai cela, si vous le voulez bien, dans un prochain courriel et peut-être ausi par une lettre au Président à vos bons soins. En tout, il faut que nous retrouvions les bonnes dimensions.
2° le suivi populaire : la dissolution n'a pas de sens puisque ce qui empêche la représentativité du Parlement, c'est le fixisme du quinquennat et de la coincidence des dates d'élection du Président et de l'Assemblée, c'est aussi le mode de scrutin. Sans la représentation proportionnelle, on reste dans l'alternance et le blocage une fois celle-ci accomplie, ni les centristes ni le Front national ne gagneront à la dissolution. Ils ne savent pas ce qu'ils réclament (ni en somme qui ils sont, depuis, notamment que François Bayrou à qui il fallait que ce soit le PS pour lui donner l'Assemblée nationale et Pau, est revenu à son statut d'avant 2002 : bêtement par sa faute et par celle de la gauche - car il est bion d'avoir un vrai centre, et sain qu'il y ait des votes protestataires bien moins extrêmistes qu'on ne le dit dans els partis et dans les médias)
En revanche, il y a une réforme à coupler peut-être avec la prochaine élection présidentielle et à opérer par referendum, c'est la démocratisation de nos pratiques institutionnelles. Le changement du mode de scrutin qui peut accompagner une nouvelle d'être des collectivités locales (pettes ou grandes et de format voulu en compétences et en territorires par les intéressés). L'initiative populaire du referendum vraiment aisée et pouvant aussi bien porter un débat au plan national que mettre en cause le pouvoir en place, en cours de n'importe quel mandat. Et "en échange" : vote obligatoire, quorum de participation pour la validité de n'importe quel scrutin, comptabilisation du vote blanc
3° les personnes : beaucoup se démonétisent. L'opposition n'a aucune force ni souplesse d'analyse et de réplique aux événements et à ce qui se vit.
J'ai dit à mesure ce que m'inspire Montebourg (qui n'a pas même le talent de communiquer, car avec sa taille, mettre des lunettes cassant le visage pour un texte sans conséquence, était la plus mauvaise photographie possible). Hamon est un aparatchik qui n'a jamais été élu, son portefeuille décisif et républicain, de gauche s'il en est suffit à une personne et à une vie, ce n'est pas pardonnable.
Ségolène Royal pour laquelle j'ai voté en 2007 et à la primaire qui eût été l'élégance et l'imagination, l'indépendance françaises incarnées (et qui a un bon ad latus avec Jean-Louis Bianco) n'a été ni bonne, ni conséquente, ni courageuse à l'Ecologie : elel a laissé tomber les voitures électriques, n'a pas donné de carrure à Cuvillier en étant vraiment "à la manoeuvre" pour les chemins de fer, la catasrophe d'Air Algérie et n'a pas montré les choix très résolus à faire pour l'avenir : une industrie de l'éolien, une industrie du photovoltïque, une étude approfondie et inventive pour le gaz de schiste, enfin une mise à jour continue avec une veille très sincère sur le nucléaire qui peut et doit rester notre excellence encore longtemps, foin d'abstraction. Mais c'est une personnalité, vous la connaissez bien mieux que moi, elle sera excellente à l'Education, au Civisme, à la Culture et au rétablissement d'un service national civique et militaire, filles et garçons. Tradition familiale héritée, instinct sûr de femme et de mère.
Christiane Taubira doit rester : outre-mer et humanisme (le mariage, le pénitentiaire, le contre-poids aux forces de l'ordre), cela à la Garde des Sceaux
4° le discours-programme doit être attaquant.
Tant que notre politique économique ne change pas et que nous ne nous donnons pas les divers instruments nécessaires (réapparition en inventivité européenne, moratoire des dettes souveraines, nationalisations temporaires des rôles bancaires non tenus et des entreprises s'apatridant ou trahies par des dirigeants ou cupides ou peu capables) au premier rang desquels la planification du moyen terme permettant dialogue social et mise en commun de tous moyens et projets, il est superflu de la réexposer et de la défendre.
En revanche, il convient de mettre les opposants de tous bords et de toutes notoriétés ou absence de titres... devant de simples questions :
- quel diagnostic de la crise, et celle-ci comment et depuis combien de temps, certainement pas depuis Mai 2012...
- quel bilan du quinquennat précédent font donc les concurrents pour le prochain quinquennat. Pas une ligne, pas un livre de Sarkozy, de Fillon, de Lagarde...
- quelle idéologie ? car si précisément le Président et son gouvernement ne sont ni en projet ni en doctrine, mais simplement au présent, le reproche courant énoncé par la droite dans un récitatif de trente ans sur le socialisme et le marxisme n'a aucun fondement
- quelles solutions et politique alternatives sont proposées avec précision et échéancier ?
Enfin, l'ensemble national doit se restructurer selon des défis qui peuvent être relevés consensuellement, et qui s'ils le sont peuvent nous permettre de changer au besoin de politique macro-économique :
- la formation d'élites nationales, civiques, européennes
- des solidarités pas seulement entre nantis ou favorisés qui savent se coopter et se couvrir : nécessaire renaissance du syndicalisme, voies et moyens (à mon sens, les procédés scandinaves : les non-adhérents ne bénéficient pas des avantages acquis en négociations collectives), réforme du droit et du fonctionnement de l'entreprise à un certain seuil de salariés pour augmenter le rôle du comité d'entreprise
- le service national : militaire et civique
- les libertés et l'ordre public
notamment.
Bon travail, bonne journée, cher ami.
Voeux au Président : l'île de Sein, très bien. Les projections sur diverses chaînes des documentaires-archives sur la bataille de France puis sur la libération de Paris. L'Hôtel-de-Ville hier soir, très bien. Aucun vibrato n'est de trop.
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