samedi 7 mars 2015

Inquiétude & Certitudes - samedi 7 mars 2015


Samedi 7 Mars 2015
C’est la vie qui nous redonne la vie, nous fait vivre. Eveillé parfois terne ou cafardeux : cause, moi-même, nous-mêmes, insuffisance et inconsistance tous azimuts, projets pas atteints, et puis les « plats » de la vie, la table mise par notre réveil, nous rendent l’appétit. La ressource humaine, celle des autres, celle de notre société quand elle a son bien commun bien présent et bien énoncé pour tous, qu’elle entretient et ravaude, refait ses structures et ses portances, ses portails. Je souhaite ainsi l’anniversaire de mon ami de solidité et de fidélité qui m’accueillit en famille quand je tentais il y a plus de trente ans de me faire élire à Pontarlier, siège laissé vacant en élection partielle par Edgar FAURE. Toutes les qualités et de simplicité qu’on souhaite à des chefs : être homme avant de vouloir être chef. 1954, son année de naissance et celle de nos chefs pour cette décennie. Leur lamentable exhibition d’une pensée pauvre et a-structurée, leur médiovcre talent de mise en scène et de peintre, ces duiscours et apophtegmes à répétition, ces plans de…, ces hauts conseils pour… à chaque fois l’univers prétendûment embrassé jusqu’à l’instant suivant aussi ambitieux et aussi vain… puisque l’ambition est de seulement faire image, et c’est réussi puisqu’à ce jeu un pays entre en léthargie à force d’être gouverné hors sujet et appelé à seulement écouter la fatalité. Au regard de notre émasculation, l’Eglise malgré ses horribles défauts de petitesse, de routine et de « tabous », donne une telle richesse à ceux qui veulent bien y entrer – ceux-là sont enthousiastes, parfois trop et naûivement quand ce sont des « revenants »  – mais surtout y demeurer. Vous n’avez pas seulement à vous rappeler et à raconter une histoire glorieuse, mais vous avez à construire une histoire glorieuse ! Regardez vers l’avenir, où l’Esprit vous envoie pour faire encore avec vous de grandes choses. Saint Jean Paul II pour l’ouverture du troisième millénaire. A la fois, l’exhortation à marcher, mais tous les moyens de l’élan, et autant ceux de la subsistance à longueur de route. Texte ponifical sur la vie consacrée, appel à réfléchir sur la logique de la vie spirituelle, c’est-à-dire de la connaissance de Dieu, de la recherche de Dieu dans la vie la plus concrète. L’élévation et la prière nous sont donnés par surcroît.
Prier ainsi en action de grâce, la qualité d’un ami, la qualité de notre Eglise, la ressource humaine de notre pays et dans toute l’Europe que son expérience et sa maturité, sa modération maintenant forcée par une Histoire lui faisant accepter de n’être plus seule au monde… action de grâce et demandes…  [1] le fils prodigue, nous tous…  le mouvement du cadet : Père, donne-moi la part de fortune qui me revient n’est pas expliqué ni étudié, il est présenté comme légitime. Ce jeune homme est froid, il pense et calcul, son retour est du même oirdre, c’est une psychologie. Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! La même intelligence des possibilités et des situations lui fait prévoir le scenario du retour, mais il entre, sans le savoir, dans une autre logique, celle de l’affection, du cœur, de Dieu. Je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. Or, cette récitation est complètement hors sujet. Le père ne lui dit rien mais il manifeste tout : geste et ordres, tout pour le fils tant attendu et guetté. Celui-ci ne se savait d’ailleurs même pas dans un état aussi misérable. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion (le Christ accueillant, voyant, regardant, écoutant celles et ceux qu’Il va miraculer) ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers… Vite, apportez… mettez-lui… allez chercher… Le père dialogue avec le monde entier, tellement son fils lui est intérieur. Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. Avec lui, aucune parole n’est nécessaire pour communier, la communion a été le mouvement de retour et l’accueil. Tandis qu’avec l’âiné, il faut expliquer et prouver, ce dernier n’a aucun sens de la situation, non pas la situation de retour du puîné, mais la sienne propre, inchangée et pérenne. Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Se fait-il comprendre de son aîné, alors que les serviteurs, eux, avaient compris. Le père répète… le récit du Christ s’arrête là, il faisait aux paraboles de la perte marginale, la brebis, la drachme, et nous allons passer, sans transition aux conseils d’habileté : user du monde comme n’en usant point. Habileté pour le monde et habileté pour notre âme. Un Dieu qui ne s’obstine pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur. De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds notre crime, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés. Sans cesse, la rémission, la nouvelle chance, sans cesse la communion et l’accueil.

après-midi

Colloque chez les Dominicains du Saulchoir rapport » en éditorial par Ouest-France … la guerre possible, Ukraine, annexion de la Crimée. Evidence, la paix n’est pas le fruit du droit ni une sécurisation par le droit, c’est un équilibre, et quand l’équilibre devient indifférent, elle est pleinement réalisée parce qu’elle est amitié, estime mutuelle, au-delà même des différences (des déséquilibres, oui, qui peuvent alors demeurer, voire s’accentuer) de poids ou de vitesse, exemple « parfait » : France-Allemagne.


[1] - Michée VII 14 à 20 ; psaume CIII ; évangile selon saint Luc XV 1 à32


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