Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
je ne sais si vous lisez de temps à autre la liturgie catholique de chaque jour, mais aujourd'hui, c'est "craché".
Ils
disent et ne font pas. Ils attachent de pesants
fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent
les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent
pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils
les font pour être remarqués des gens : ils
élargissent leurs phylactères et rallongent leurs
franges ; ils aiment les places d’honneur dans les
dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques (évangile
selon saint Matthieu XXIII 3 à 7)
Pépy pour la SNCF : la compagnie en croissance et avec des résultats positifs... ma femme et notre fille, incendie de la locomotive du TGV entrant à Massy il y a quinze jours. Cinq heures de retard pour arriver ensuite de Rennes à Vannes, en car. Rennes-Quimper en car. Clermont-Ferrand Béziers en car. Des cheminots lors du dernier mouvement social à la SNCF : nous allons devenir une entreprise d'autocars... L'un des orgueils de la France des années 1880 à 1980...
Areva et ses pertes, le sort probable d'Alstom et pas même entre Européens.
La gestion extravagante des plus petites questions : éco-péage ou traitement des concessions d'autoroutes.
L'injure aux salariées bretonnes : illettrées... aux parlementaires : émules de Madame Bovary...
La perte du sens de l'Etat et du service public, le recrutement et le discernement des élites pour seulement les former au goût du lucre : dégénérescence de Sciences-Po. avec la poursuite du démantèlement moral qu'on n'a pas empêché Descoings de perpétrer, fort de son mythe d'Harvard et Boston rue Saint-Guillaume.
Le manque total d'empathie avec les Français, leur possibilité d'élan, de générosité, faute qu'il y ait... digne de ce nom. Du 49-3 pendant les deux ans à venir. Le grotesque de notre ancien ministre des Finances promu notre "surgé." à Bruxelles.
L'a-démocratie : une réforme territoriale en géographie et en compétences sans consultation des Français, département par département en référendum local.
Le sort fait aux personnes de valeur et de fidélité : Jean-Marc Ayrault !
Comment n'avoir pas honte ? Et moi qui depuis Octobre 2011 aurai - en vain - demandé à servir et espéré que par intelligence sinon par conviction le Président gouvernerait tout simplement à gauche, s'il faut appeler ainsi - ce qui est d'ailleurs - une politique nationale fondée sur nos ressorts éprouvés depuis la Libération et l'ambition d'une Europe démocratique et indépendante. Humilié pour moi-même et plus encore pour cette France tant aimée et si capable.
Le cynisme comme exercice du pouvoir et recette pour arriver.
Oui, le pouvoir gâché par mépris puis peur des Français et de penser par nous-mêmes, de réinventer l'Europe, la politique, de nous donner à nous-mêmes et aux autres les moyens et la fierté de l'auto-gestion. - Depuis le lâchage sur Peugeot en Septembre 2012 contrairement aux dires du 14-Juillet, si ce n'était que reniement... mais c'est inefficace, perte de crédibilité et au total mésestime de nos partenaires pour nos dirigeants. Ceux-ci et ceux-là, médusés le 11 Janvier. La suite - un jour ? - sera qu'un peuple comme le nôtre ait été si tenacement mal gouverné et que lui-même l'ait toléré.
Je reçois ceci de Grèce, avec un grand décalage dans le temps. La France, mère des arts, des armes et des lois. La France, la Révolution et les droits de l'homme. Deux chefs du gouvernement grecs à l'Elysée en 2012 et ces semaines-ci pour être renvoyés à Berlin ! Et en Conseil européen, il y a deux ans, Papandréou troisième génération supplié de ne pas faire voter son peuple par referendum sur ces réformes dont aucune définition ni liste ne sont jamais données et dont la pratique est éloquente : privatiser, couper les moyens à la recherche, aux collectivités locales tandis que l'argent est mal placé : le Pentagone à la française...
C'est sur
les mots reportes ci-dessous qu'Alexis Tsipras, d'une
voix chargée d'émotion, a terminé son discours
historique de politique générale hier soir, devant le
parlement grec. Le discours inaugural du premier
dirigeant de gouvernement issu de la gauche radicale
dans l'histoire du pays, qui a montré sa capacité à se
hisser à la hauteur des circonstances.
Tsipras a été hier "vertueux", au sens de Robespierre: un sujet déterminé, prêt au combat et appelant son peuple à mettre toutes ses forces dans la bataille.
« Nous
vivons des moments historiques. Les événements
bouleversants des derniers jours portent la marque du
peuple grec. Le peuple n’a pas délégué ses
responsabilités, il y a mis son âme. Il n’a confié le
pouvoir à personne, il a pris son sort en main.
Il a
honoré les générations précédentes qui ont résisté et
ressuscité ce pays. Il a mis en réserve de l’espoir pour
les générations à venir.
Il n’a pas simplement rejeté les chantages et les ultimatums. Il s’est levé.
Ce peuple ne mérite que le respect. Il mérite d’avancer fièrement, il mérite de vivre dans la dignité. C’est pour cela que ce gouvernement ne peut être que la voix de ce peuple.
A son
honneur, à son histoire, à la culture dont il est le
porteur, nous ne pouvons être que l’expression de sa
volonté.
C’est
pour cela que nous ne négocierons pas notre histoire.
C’est pour cela que nous ne négocierons pas la dignité du peuple.
Pour nous, ce sont des valeurs sacrées et intangibles.
C’est pour cela que nous ne négocierons pas la dignité du peuple.
Pour nous, ce sont des valeurs sacrées et intangibles.
Nous sommes chair de la chair de ce peuple, nous sommes issus des pages de son histoire, c’est ce peuple que nous allons servir.
Nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays. Nous avons prêté serment à cette Constitution. C’est à cette Constitution que nous resterons fidèles, et nous y resterons fidèles jusqu’au bout, pour que justice soit rendue aux rêves, aux valeurs, aux luttes et aux sacrifices du peuple grec ».
(Très
long applaudissement debout et acclamations des députés
Syriza, poing levé pour certains)
- traduction Stathis Kouvélakis -
- traduction Stathis Kouvélakis -
Désormais
la sympathie pour Syriza ne suffit plus ; une solidarité
agissante s’impose. Elle peut bousculer la
Sainte-Alliance des nantis. « Les tyrans ne sont grands
seulement parce que nous sommes à genoux », écrivait en
1574 un jeune homme de dix-huit ans, Étienne de La
Boétie.
Bon, je
sais, je suis impardonnable pour ce silence prolonge,
mais .... j' ai vraiment la tete ailleurs. Et puis les
evenements sont tellement puissants, une veritable
avalanche, impossible d' ecrire et encore moins de
decrire, depuis quelques semaines tout avance a une
allure hallucinante , produisant presque plus de
bouleversements que l' on n' arrive a en consommer, et
cela en pleine conscience que pourtant l' histoire se
fait devant nos yeux, avec nous en premiere ligne, en
meme temps acteurs et spectateurs. C' est a la fois
passionnant, effrayant, dignifiant, enivrant et magique.
Quant a
l' instant present, suite a la rencontre
Tsipras-Hollande, les choses sont assez claires, et il
faut lire attentivement les propos anonymes rapportées
entre guillemets par Le Monde, un procédé couramment
utilisé par les journaux proches du pouvoir pour
rapporter de façon officieuse mais précise des propos
effectivement échangés lors de rencontres officielles.
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La
déclaration commune du président français et du
premier ministre grec, mercredi après-midi à
l’Elysée, a parfaitement respecté les formes.
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Preview
by Yahoo
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Non
seulement Hollande n'accorde en fait le moindre reel
soutien aux propositions du gouvernement Syriza mais il
refuse même l'idée d'un "rôle de médiateur" (vis-à-vis
de l'Allemagne) qui est qualifiée de "piège", car "on ne
sait pas comment cela va se terminer". Ceux qui auraient
encore des illusions devront rapidement se rendre à
l'évidence. La confrontation avec l'UE est inévitable, à
moins de capituler et de se déshonorer, ce qui n'est
même pas imaginable. Face à cela, répétons le, il est du
devoir des forces progressistes françaises et
européennes de désavouer l'attitude de leurs
gouvernements et de soutenir les demandes du
gouvernement grec, qui parle ici au nom de l'écrasante
majorité de son peuple mais aussi en faveur de la
majorite des populations europeennes epuisees par l'
austerite. Seulement pour ca, il faut bouger et se
mobiliser. Et en urgence!
Je t'
embrasse de toute mon affection, en humeur pleinement
combattive.
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