Mercredi 4 Mars 2015
Grâce d’une bonne nuit, importance de ces paysages mentaux
changeant d’un jour à l’autre ou d’un molment de la journée à l’autre :
comment se forment-ils et se défont ? ils déterminent optimisme, foi en
soi-même, compréhension parfois cosmogonique ou au contraire nous approchent de
la mort, nous la font constater déjà en pleine œuvre en nous…. Manière de
croiren, manière et non contenu de la foi de nos premiers ancêtres dans le
christianisme, le trésor des Pères de l’Eglise, du premier siècle, plus que des
Docteurs. Nudité des saints et de tout homme : leur foi, telle quelle. La
spécificité féminine encore plus éclatante dans le spirituel : élan et
réalisme, que dans le sensuel. – Prier [1]…
psychologie du Christ. Mission : annoncer un royaumle, LE royaume et
enseigner à prier, à se comporter. Rien de plus que Moïse, et mlême moins
puisque Jésus n’est pas un politique ni un chef de guerre. Mais avoiir sa vie
entière, le succès et la défaite de la mission écrit d’avance, prophétisé. En
être soi-même imprégné. Vivre constamment en pleine conscience de soi, en
totale connaissance de tout. Lire et entendre les prophètes parler de Soi, en
ajouter constamment Soi-même pour des disciples restés forcément terre-à-terre…
cela ne donne cependant pas un homme compliqué ou harrassé. Dieu fait homme est
d’une tranquillité absolue même quand Il précise : voic que nous montons à
Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré… ils le condamneront à mort… le
troisième jour, il ressucitera… Sur le même ton, l’atroce et l’ineffable. Et
vingt-quatre heures sur vingt-quatre : le Fils de lk’homme n’rest pas
venu pour être serviu, mais opour servir, et donner sa vie en rançon poour la
multitude. Ce qui renvoit « dans ses buts » la mère de Jacques et
de Jean, soucieuse de placer ses fils, car elle a quand même compris
l’essentiel. Ses fils ont bien raison de suivre un tel maître, puisqu’Il emmène
tout son monde vers un royaume extraordinaire et entièrement régi par Lui. Là,
Jésus la détrompe : siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à
moi de l’accorder. Et, sans que la femme bien intentionnée et maternelle,
déjà femme de foi, ni les disciples et surtout les deux impétueux : pouvez-vous
boire la coupe que je vais boire ? nous le pouvons…. Jésus prophétise
leur destin à eux aussi… ma coupe, vous la boirez. Coupe de la dernière
Cène, coupe du martyre. Parcours entier et état d’âme donné d’avance par
Jérémie. Ils ont creusé une fosse pour me perdre. Et paroles du Christ
en croix, déjà anticipées : souviens-toi que je me suis tenu en ta
présence pour te parler en leur faveur, pour détourner d’eux ta colère.
Hier soir, Arte : 22 heures 35 à minuit - reportage d’une Manon LOISEAU,
sans âge et au physique banal, à la passion totalement contenue, le dévouement
total et adéquat à la cause de la liberté et de la démocratie qui en notre
époque demande la durée et l’effacement de soi poour qu’éclate l’intelligence
des choses et des gens. La Tchétchénie donc. La racine du « système
Poutine » pusique KADYROV, son outil local, le présente avec le plus parfait
et serein cynisme. Une sorte de jeune homme au visage cubique, à la barbe
marron et courte, une façon de marionnette se donnant en spectacle, sur les
ondes et les places publiques, dirigeant les applaudissements d’une salle de
combat de boxwe, prenant à bras le corps le gros vainqueur pour le hisser du
ring vers la foule, son effigie en toque d’astrakhan sur les drapeaux,
quelquies bâtiments publics translucides et illuminés comme des maquettes pour
consoles de jeux, une très simple dialectique : pour conserver le pouvoir,
en maintenir la raison qui est, vis-à-vis de son découvreur : POUTINE de
traquer les terroristes (les indépendantistes tchétchènes depuis 1994), d’en
rapporter constamment, d’en créer s’il n’y en a plus. Donc la terreur pour, en
chien de chasse horrible, apporter constamment pâture et preuves à POUTINE, qui
paerait 14.000 euros par terroriste (capturé et détruit par tous moyens).
Larmoiements à la télévision : qui aime donc plus que moi mon peuple. S’il
en existe un, quelle tristesse pour moi. Affichage des portraits : le
comique débonnaire, barbu comme un lutin et le maître au visage sans trait ni
ride, aux yeux sans paupières. KADYROV et POUTINE donc. Une dizaine de fois
dans le pays la même année 2014, la révélation que des irréductibles existent,
des ONG russes faisant le déplacement, des précautions pour préserver anonymat
et donc sécurité. Film dédié aux deux assassinées de 2006 POLITKEVSKAÏA, et
évidemment belle coincidence de cette projection avec l’unhumation de Boris
NEMTSOV, dont la compagne, 23 ans, d’origine ukrainienne, est retenue. –
Dialectique du film, une conférence à quelques-uns, petite salle de réunion, un
Rouslan KOUTAIEV entend commémorer, au moment de l’ouverture des jeux
olympiques de Sotchi (KADYROV paradant avec la flamme à travers sa capitale,
lui « le plus grand constructeur du monde »…), les anniversaires de
la déportation des Tchétchènes par STALINE, puis du début de la guerre
d’indépendance il y a vingt ans. Arrestation, tortures par le vice-ministre de
l’Intérieur et le « chef de l’appareil présidentiel », équivalent de
notre secrétaire général de l’Elysée, dans tout le système des Républiques
fédérées, tel que je l’ai pratiqué au Kazakhstan… motifs truqués, trafic de
drogue. Procès, verdict le 7 Juillet 2014, cinq ans de prison seulement. Venue
à Groszny d’un ancien officier supérieur de la guerre d’Afghanistan converti à
la défense des dissidents et contestataires en Russie. Un compagnon, Igor
KALIAPINE. Un comité, comme en Argentine, des mères de disparus et de torturés
qui accueille et témoigne à visage découvert, n’ayant plus rien à perdre…
Images extérieures, les défilés, les danses d’hommes traditionnelles autour du
dictateur mielleux et mignon, la recherche de tombes et de tout un cimetière,
seuls les arbres qui ont grandi gardent la marque des écriteaux ayant indiqué
par numéros l’identité des cadavres, premier plan des bovins, trois femmes
cherchent l’introuvable, ont des photos pour situer les chantiers des charniers
quand on les creusa… Ici, il devrait y avoir un mémorial, si l’on pensait
aux gens dans ce pays…. L’arbre a poussé mais la trace est restée.
Textes en intérieur, femmes à fichu plus qu’avec des foulards,
des hommes très simples, déploration générale des enlèvements surtout de jeunes
femmes arrachés à leur famille, à leurs enfants … gens de foi musulmane, pleurs et dignité,
magnificence pathétique de regards d’enfants, le regard des ghettos et des
camps mais la bonne santé apparente. Ils nous empêchent de savoir… On s’éveille parce
que c’est le jour, on s’endort parce que c’est la nuit, on marche parce qu’on
vit encore, mais il n’y a pas de vie… Les riches s’amusent et les
pauvres pleurent… Ils font ce qu’ils veulent, ils s’en fichent : personne
ne dira rien… Si tu te tais, tu vis… Pourquoi
a-t-on besoin d’un tel pouvoir ? …. Kadyrov… sa parole prévaut
contre la Constitution… Il a transformé un peuple jadis si fier en un peuple
qui a peur de son ombre… Leur fils est en prison, donc il est encore en vie et
reviendra peut-être… Ce qui fait le plus peur, c’est que tous se taisent … Les
traditions les plus anciennes au service de l’idéologie d’Etat… Quand est-ce
que l’homme russe va se lever pour dire : ça suffit !
fin de
matinée
Décision ?
sur la régularité juridique des écoutes téléphoniques ayant fait mettre en
examen et en garde-à-vue Sarkozy pour trafic d’influence (le magistrat de son
jeu pour espionner et prévoir la Cour de cassation). Je gage qu’il va encore s’en
sortir, mais politiquement il s’est coulé en ne s’imposant pas en quelques
jours.
Areva,
le désastre social et plus encore une énième et très grave mise en danger de
notre patrimoine industriel, et surtout technologique. Le rapprochement qu’imagine
Macron – après sans doute deux semaines de conciliabules dès que les « mauvais »
résultats ont été connus - avec E.D.F. y
prépare. Privatisation ? convoitises de l’étranger ? tout peut et va
arriver.
Accident
minier dans le Donbass, la plus importante des mines, six accidents en cinq-six
ans, dont l’un avec près de deux cent morts, cette nuit une soixantaine.
Parution
du Parisien-Aujourd’hui en France : Hollande avec les lecteurs
de ce journal, questions-réponse. Relais médiatique : pas de baguette magique
pour faire baisser le chômage (on ne peut mieux afficher le lâcher-tout), le Front
national est le contraire de la République. Photo. de première page : le
Président, engoncé encore plus que de coutume, boutonnant deux boutons de son
veston droit…
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