vendredi 19 septembre 2014

poses et propos prêtés à Nicolas Sarkozy - Valeurs actuelles . n° 4054-4055 du 7 au 20 Août 2014

Nicolas Sarkozy, candidat. Poses et paroles que lui attribue Valeurs actuelles n° 4054-4055 du 7 au 20 Août 2014 couverture « La première campagne présidentielle, on la fait par envie et par désir. Pour un retour, le moteur, c’est le devoir, c’est la capacité à redonner de la confiance à un pays qui n’a plus de réponse pour aucun des grands défis d’aujourd’hui. » « Mon moteur, c’est le devoir » pages intérieures 11 à 14 P o s e s Pendant un mois, dans le calme du cap Nègre, l’ancien président de la République a pesé le pour et le contre de son retour en politique… Ce soir-là, la lumière est douce sur les îles de Port-Cros et du Levant, ancrées comme des remparts en face du cap Nègre. Après quelques jours de mistral, tout, sur ce petit bout de terre à un jet de pierre du Lavandou, respire le calme, la tranquillité et l’apaisement. Par la fenêtre de cette maison, propriété de la famille Bruni, où Nicolas Sarkozy termine la première partie de sdes vacances, seules le notes d’une sonate empêchent d’entendre le bruit des vagues venant s’écarser sur les rochers… Nicolas Sarkozy serait prêt à parler des heures en regardant un voilier qui passe au large entre la côte et les îles.. il veut profiter de sa famille, de Carla, de Giulia, qu’il désire voir grandir et qui va bnientôt avoir 3 ans, et de tous les amis de passage, artistes, intellectuels ou écrivains… sa voix est douce, à peine perceptible au milieu de ces notes de Chopin. Rien à voir avec le Nicolas Sarkozy qui a accordé un entretien télévisé le 2 juillet… afin de dénoncer l’acharnement des juges et la chasse à l’homme dont il est l’objet depuis bientôt deux ans. … C’est dire à quel point, sous le calme apparent du cap Nègre, se prépare l’une des décisions les plus importantes qui déterminera la vie politique des mois à venir… Il réfléchit à un moyen de parler aux Français. Et notamment aux plus jeunes d’entre eux… Son épouse l’a maintenant rejoint sur la terrasse, un rafraichissement à la main. Nicolas Sarkozy la regarde dans le bleu myosotis de ses yeux… Des amis du couple Sarzkoy prennent place autour de la table de jardin. Des enfants courent à proximité, profitant de ces quelques minutes magiques lorsque le soleil s’est couché et que le soir tombe comme le vent tombent doucement sur la mer. Leurs cris ajoutent une touche de bonheur tranquille à ces instants de cxalme et de tranquillité. … … Nicolas Sarkozy reste silencieux, enfoncé dans son large fauteuil de jardin, comme Georges Pompidou jadis pris sur le vif de ses vacances à Fouesnant… Le martin-même, l’ancien président a parcouru, comme presque tous les jours, 60 kilomètres à vélo dans le massif Des Maures, accompagné de quelques amis et de son officier de sécurité. Là, au cap Nègre, il alterne le jogging et le vélo, de manière à garder la meilleure hygiène de vie possible. C’est aussi un moyen de tester sa forme, sa capacité à se concentrer et àç se dépasser. Comme il l’a toujours fait dans le passé. Mais invariablement, la politique revient au centre des discussions… Nicolas Sarkozy laisse parler ses invités et ne veut pas commenter le bilan de François Hollande. Mais il ne peut cacher sa préoccupation… Manifestement, l’ancien chef de l’Etat est sous le coup de cette « intifada » à la française. Il rappelle qu’il vient de relire toute l’œuvre de Romain Gary. Ern insistant naturellement sur ces beaux passages de la Promesse de l’aube où la mère du grand écrivain, préférant quitter la Pologne, décrit la France comme le seul pays qui représente tous ses idéaux… Nicolas Sarkozy reste silencieux. Il écoute d’un air soucieux, voire grave. Il relance le débat. On le sent en train de nourrir une ligne politique et sociétale pour revenir et rassemblker le plus grand nombre de Français. Tous les politiques avec lesquels il s’entretient régulièrement le confirment… L’ancien président veut rassembker au-delà des clivages partisans. Et pour cela, plutôt que de se laisser enfermer dans des questions de mesures ou des catalogues de promesses, il veut parler aux Français des valeurs qui les réunissent. L’autorité, le mérite, l’éducation, le progrès scientifique, la liberté d’entreprendre, de réussir et de mener comme on l’entend sont quelques-unes de ces valeurs qui transcendent tous les courants et qu’il pourrait porter s’il revenait sur le devant de la scène… A ces mots, tout, autour de la table, comprennent que si Nicolas Sarzkoy n’a pas pris sa décision, il n’en est plus très loin. … Surtout, il y a Carla, son épouse, que’il a suivie dans tous les concerts de sa tournée printanière, en France et à l’étranger. Et qui sans jamais parler de politique, est prête à soutenir son « Raymond », comme elle l’a appelé dans une de ses dernières chansons. Parce qu’il est le seul capable de redonner du leadership à la France. Désormais, il fait nuit noire sur ce petit coin de paradis en forme d’étrave. Tous les enfants dorment. Les cris d’un nourrisson qui s’échappaient d’une fenêtre de l’étage se sont tus. Les pins parasols sont immobiles en attendant les premières brises du lendemain. Le maître de maison se lève. Une nouvelle et longue journée s’annonce, faites de rencontre avec des personnalités étrangères de passage sur la Côte d’Azur, d’échanges avec les ténors de l’UMP et du centre, de coups de fil avec des chefs d’entreprise, des savants ou des artistes. Afin de prendre, avant la fin de l’été, la meilleure décision dans le seul intérêt du pays… P r o p o s qui lui sont prêtés par des tiers Il pense que ce qui est en train de se passer avec l’antisémitisme – comme d’ailleurs avec les chrétiens d’Oreient – est très grave. D’abord parce qu’il s’agit de nos frères juifs – ou chrétiens. Et ensuite parce qu’il ne faut jamais oublier que nous sommes tous le juif de quelqu’un. Cela veut dire que l’étape d’après, c’est la détestation des Français. Il pense qu’aujourd’hui le débat politrque ne peut plus se résumer au clivage gauche-droite. C’est vrai sur le plan des institutions, avec une question principale à trancher : de combien de responsables politiques a-t-on vraiment besoin ? C’est vrai sur le plan économique où la définition des mesures à prendre ne dépend pas de savoir si l’on est libéral ou social-démocrate, mais seulement de ce que font nos concurrents ou partenaires. C’est vrai aussi sur l’Europe où la question n’est plus entre souverainistes et fédéralistes, mais de savoir qui dirige la zone euro. Appréciation par les autres S’il doit revenir, son idée ne serait pas de diriger le parti au quotidien, mais de le confier à la jeune garde montante, d’ouvrir la classe politique française sur l’international. Et de trancher les débats idéologiques qui divisent la France, mais qui ne sont pas ceux d’aujourd’hui. Pour l’heure, il réfléchit non pas à ce qu’il a envie de faire, mais à ce qu’il doit faire. Il faudrait que tous ceux qui disent que tu aurais décidé, ce soir-là (la Mutualité, 12 Mai 2012) d’abandonner la vie politique relisent et pèsent chacun de ces mots. Tu songes à une France dont le trypique serait en quelque sorte : libre, fraternel et différent ? Il a quelques longueurs d’avance sur tous les autres. Sa force, c’est qu’il ne connaît pas le mot de revanche. Pour réussir son retour, il sait qu’il doit surprendre, et il veut pour cela montrer qu’il sait rassembler autour de lui la nouvelle génération. P ro p o s qu’il est censé tenir The Grapes of Wrath (les raisins de la colère) – Je l’avais lu en français, lorsque j’étais gamin. Je tenais à le relire en version originale. C’est une littérature merveilleuse, et finalement très actuelle. Je veux avoir tous les éléments en main. Comprenez bien qu’il ne s’agit pas de la décision de mon plaisir. Je n’ai aucune revanche à prendre sur quiconque. Que l’on parle de mon retour dans la vie politique, c’est déjà miraculeux en soi. Cela veutr dire que cette idée de retour est insqcrite dans les têtes et dans les esprits. A partir de ce moment-là, une très grande partie du chemin est fait. Le plus dur dans la vie, ce n’est pas la décision du retour, mais celle du départ. Quand, comment et pourquoi faire ? Car le départ, cela peut signifier partir loin ou bien, au contraire, un nouveau départ. C’est d’ailleurs ce que j’avais expliqué, le 6 mai 2012, dans mon discours à la Mutualité. L’étape du Tour de France aujourd’hui dans les Pyrénées était magnifique. J’aime cette épreuve, parce que la volonté et l’endurance comptent plus que la stratégie et la tactique. Ce roman merveilleux qu’est Lady L., l’un des seuls livres que Romain Gaey ait écrit en anglais. La première campagne présidentielle, on la fait par envie et par désir. Pour un retour, le moteur, c’est le devoir, c’est la capacité à redonner de la confiance à un pays qui n’a plus de réponse pour aucun des grands défis d’aujourd’hui. Les socialistes voient toute différence comme une injustice. Moi, je vois toute différence comme une richesse. Jusqu’à présent, la droite attaquait l’égalité par la liberté. C’était une erreur d’analyse. Car c’est perçu comme la liberté du fort sur le faible. Il faut au contraire attaquer l’égalitarisme par les différences.

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