jeudi 18 septembre 2014

ce que je pense de cette conférence de presse présidenntielle

Ce que je pense… ce n’est évidemment pas mon « programme » en reprise de tout autrement pour l’intérieur (quoique l’ambition de changer la réalité puisse être de cet ordre), et en propositions « prophétiques » pour l’avenir européen ou dans certaines impasses pour les relations internationales, mais l’exercice est réussi. Réussi. La forme bonne, quoique l’exorde un peu long et l’argument de la crise tous azimuts, attendu. Mais bonnes synthèses à ce moment et dans les questions-réponses sur l’inédit de la menace terroriste en ambition, en moyens de toutes sortes et sur le risque d’échec d’entreprise européenne. Pas entré du tout dans l’analyse des causes : djihadisme, influence dans la jeunesse européenne, origines de la crise économique surtout en France, montée de l’extrême-droite en France et en Europe. Des prises de position claires et sur lesquelles il ne sera pas possible de revenir : 3% en poids du déficit rapporté au PIB, pas d’augmentation de TVA et surtout les « propositions » fuitées du MEDEF assimilées en genre inacceptable et irréaliste aux thèses du Front national. Il y a des alternatives bien sûr à la politique actuelle, mais ces deux-là sont inacceptables. La mention de Jean-Marc AYRAULT est bienvenue, mais l’éloge aurait pu être davantage circonstancié : « dévoué » est presque péjoratif et range la fonction de Premier ministre à la façon de SARKOZY, « mon premier collaborateur ». L’exercice n’était pas une information de la presse sur le fond, il était de montrer un Président qui a la capacité d’endurer, de recevoir les coups de diverses sortes, de tenir… un Président fort, qui garde l’esprit clair et qui s’émancipe des brigues et des dépendances habituelles dans sa position. Et cela valait pour la presse mais plus encore, je crois, vis-à-vis du gouvernement. Dans les difficultés évoquées et faisant que l’exercice des fonctions présidentielles est dur, il y a paradoxalement la relation avec le gouvernement, les membres du gouvernement. La relation humaine. Il est manifeste que les ministres, tous là, sauf CAZENEUVE en déplacement pour je ne sais pas quelle catastrophe, ont été pris et séduits par la « prestation » présidentielle . Dans l’hypothèse que souhaiteront la presse et l’UMP d’une confrontation permanente du président régnant avec un prédécesseur voulant aussi être son successeur, FH se place très bien : le bilan de SARKOZY quelques chiffres forts, des comportements illégaux (justice, presse), et la discussion s’il doit y en avoir est de parti à parti. Implicitement : pas d’homme à homme. La relation franco-allemande est difficile à trop exposer. Cela n’a pas été mal fait. La référence courante depuis une dizaine d’années aux réformes de SCHRÖDER gagnerait à être précédée en contenu. Elle ne vaut pas pour moi, en tout cas. Le binôme pour l’industrie européenne d’armement et pour l’Ukraine est bien dit. Le meilleur est sur l’Histoire, sur les enfants d’immigrés et soldats des deux guerres venus nous sauver, sur l’Histoire commune.

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