mardi 16 septembre 2014
courriel à "mon" député - en vue du débat de confiance à l'Assemblée nationale
----- Original Message -----
From: bertrand fessard de foucault
To: Hervé Pellois
Sent: Tuesday, September 16, 2014 7:15 AM
Subject: en vue du débat et du vote sur la confiance
Mon cher Hervé,
longtemps que nous n'avons correspondu ni ne nous sommes vus.
Je ne suis pas à ta place, et tu tiens fort bien celle-ci. Peut-être cependant, mon opinion te sera-t-elle utile ?
Le pays va mal parce qu'il n'est pas écouté pour son ensemble, parce que la politique suivie sans désemparer depuis Mai 2012 - plus franchement et plus carrément que sous Sarkozy, ce qui est du courage, mais qui est triste - ne donne aucun résultat. Comme cette politique heurte ceux qui ont cru au changement, y compris la majorité des députés - tu le constates certainement - elle n'est pas délibérée ni concertée, elle est imposée, y compris aux membres du gouvernement, a fortiori à la majorité.
Et tout à l'heure, il y aura le chantage à l'union nationale contre le djihad et pour retenir nos jeunes en France, ce qui n'est évidemment pas le sujet.
S'abstenir ? Sur le papier, c'est probablement mettre en minorité le gouvernement actuel, recomposé à la hâte, mais ce n'est pas un vote clair. Voter la censure va faire apparaître. La dissolution et un gouvernement de droite montreront le cynisme des critiques de celle-ci puisqu'elle fera exactement ce qui s'est fait depuis 2012 en continuité avec ce qui se fit à partir de 2008. La tentative de constituer un nouveau gouvernement, sans dissolution, aurait l'avantage qu'enfin les politiques actuelles seront évaluées et discutées et que si un gouvernement d'union nationale se fait, la droite au moins ne pourra plus se distinguer de l'orientation actuelle, qui n'est pas de gauche, nous le savons, en plus de ce qu'elle n'a aucun résultat. Dans cette hypothèse-là d'ailleurs, le Président sera bien plus protégé pour l'avenir que par la solitude du gouvernement actuel.
lI faut un choc pour que le pays prenne parti et qu'apparaissent les porteurs d'une autre politique.
S"agissant du Président, il est sain que le pays sache sa psychologie, même si c'est à propos de sa vie "privée" (un homme poltiique, surtout à ce niveau, n'en a pas, il la faut donc impeccable), et faute qu'il ait expliqué depuis son élection sa psychologie, le pays ne trouve aucune explication à son entêtement à ne pas changer de politique alors que celle-ci est condamnée par les économistes depuis le début et qu'elle est vécue comme une trahison par les électeurs de gauche, et qu'elle ne produit rien, que l'accentuation de la crise. La vérité sur lui et la vérité sur ce que veulent les élus et ce que veut le pays, ne peut que le servir aussi - lui - et c'est même sa seule chance de réélection et d'être présent au second tour. Changer par la contrainte des élus, puisque celle des faits n'a toujours pas raison de lui.
Et ce changement ne doit pas être homéopathique ou de compromis. Le vote de l'Assemblée nationale non plus.
L'argument probable de Valls : nous ou le Front national, doit être renversé. Si vous ne changez pas de politique, ce ne sera même pas Sarkozy qui a la justice à ses basques, ce sera Marine Le Pen. Mais surtout le pays sera perdu. Patrimoine industriel, savoir-faire, jeunes diplômés, tout s'en va. Et faute de France, l'Europe régresse, n'a plus ni institutions, ni esprit.
Très chaleureusement avec toi.
----- Original Message -----
From: edith wolff
To: Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée
Sent: Tuesday, September 16, 2014 7:26 AM
Subject: de la part de Bertrand Fessard de Foucault
C'est seulement de la vérité qu'il peut sortir du bon. Ni ce gouvernement ni la politique suivie depuis Mai 2012 n'ont la confiance des Français. Le Président n'a pas à perdre de la vérité politique. Encore moins le pays. Et le redressement économique, la cohésion sociale dépendent de la politique. Non de la mise en liberté d'une expression "patronale", ni d'une notation par la Commission de Bruxelles que signerait un ministre français, failli chez nous.
Très chaleureusement
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