mardi 30 septembre 2014

Inquiétude & Certitudes - mardi 30 septembre 2014


Mardi 30 Septembre 2014  
  
  Paniqué par le temps qui passe, par l’inopiné et le conclusif de la mort. Il faudrait, il faut si peu pour que vienne la conviction du néant, aussi incompréhensible, encore plus incompréhensible que la vie. Le grand commandement de la Genèse : le travail, la collaboration avec le Créateur, et celui du Nouveau Testament : l’amour. Ces deux activités, ces deux formes de la continuité et de l’épanouissement de l’être, nous arrachent au non-sens. L’amour m’est surabondamment donné, du moins celui dont je suis entouré et gratifié, mais le travail… je ne « produis » rien depuis des années et des dettes très pratiques s’accumulent, cette épave à retirer du domaine public maritime, maintenant ce permis de conduire presque à sec de points sans que je retrouve, afin de les contester, les contraventions ayant motivé ces sanctions. M’éveiller sans à mes côtés ma chère femme est un dépaysement que je n’avais jamais ressenti auparavant. Et la mort de mon cher beau-père…  un tiers de sa vie en paralysé, en dépendant de plus en plus totalement. La nuit est là, sans lune, sans étoile, une sorte de brume blafarde annonçant quoi ? Un vague cri d’oiseau. Pas de chant. – Hier soir, sans entrer dans mes chantiers ni mettre à jour quoi que ce soit, simplement accompagné Marguerite et dîné avec elle devant la télévision, elle regarde un documentaire sur l’assistance à un couple séparé mais partageant encore garde des enfants et éducation, bien fait. Tandis que je ploie mentalement sous le poids d’une annonce cruelle, maladroite et témoignant surtout d’une effrayante passivité devant « la vie », une de mes nièces annonçant séparation et divorce avec quelqu’un que je m’étais mis à aimer, un mariage que j’ai factuellement facilité et donc parrainé.

    Pourquoi ne suis-je pas mort dès le ventre maternel, n’ai-je pas péri aussitôt après ma naissance ? Pourquoi s’est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m’allaiter ?  Maintenant je serais étendu dans le calme, je dormirais d’un sommeil reposant… Marguerite, tandis que nous faisons réviser la voiture, dessine des lettres de son prénom et me demande ce qu’est une crise d’angoisse. Définir chacun des deux mots, le second : facile, le premier : compliqué. Pourquoi la question : elle ne me le dit pas. Elle s’(est organisée intérieurement : elle n’accepte pas la mort de son grand-père et, tout en protestant de son amour pour lui, elle dit préférer sa grand-mère, qui de fait l’ « adorait », dont elle a été la grande et durable dernière joie, manière dont ma belle-mère évoquait notre fille, et qui évidemment était active, parlait… Prier est la réponse. Pourquoi donner la vie à l’homme qui ne trouve plus aucune issue, et que Dieu enferme de toutes parts ? Prier… tu m’as mis au plus profond de la fgosse, en des lieux engloutis, ténébreux, le poids de ta colère m’écrase, tu déverses tes flots contre moi. [1] Et Job, dont j’ai dit à mes psy. il y a quelques dix-quinze ans, que son livre était par excellence le compte-rendu d’entretiens psychothérapeutiques de l’école freudienne et lacaniene (tce qui ne leur avait pas sauté aux yeux, pour la simple raison qu’ils/elle ne l’avaient pas lu…), Job continue avec le psalmiste qui l’a relayé (chronologie des deux textes ?) car mon âme est rassasiée de malheur, ma vie est au bord de l’abîme ; on me voit déjà descendre à la fosse, je suis comme un homme fini. Et le Christ ? notre lumière. Comme le tempps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Présage… dans un village de Samaritains… on refusa de l’accueillir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Ces Samaritains que Jésus a si particulièrement enseignés, qu’il a admirés, jamais rabroués…  Colère des disciples, réflexes humains…  Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village. Une sort de … Jésus passif, fataliste ? non, Jésus comprenant totalement, même nos rejets et nos désespérances, bonnes ou mauvaises raisons. Jésus sachant et voyant TOUT, Son propre destin et sa Passion, sa Mort, sa Résurrection, et marchant, continuant. Comment ? pourquoi ? l’amour de son Père et pour son Père, pour nous. Dans cette nuit où je crie en ta présence, que ma prière parvienne jusqu’à toi. Amen. Il est temps que j’aille éveiller notre trésor, la classe, voile ce matin, ce soir la psicine, elle se réjouit de la cantine. Réalisme et conduite toute relationnelle. La vie-même. Seigneur, bénis-nous, bénis ceux qui se séparent de non-amour, bénis ceux qui se rendent à toi par la mort que Tu leur donnes, bénis à nous prendre et garder dans Tes bras divins avec à tes côtés le sourire, la présence de Ta sainte mère, la Vierge Marie, mystère qu’elle seule est Ta mère tout humaine, comblée de Ta grâce, aimante et si libre. Notre exemple de vie et de mort.

matin

Un ami – Français, ayant opté pour une retraite très anticipé au Liban car le simple placement de ses économies le fait vivre mieux, plus tranquille, et sans le stress d’une collectivité au travail qu’à Paris dans une banque spécialisée d’objet et changeant de « propriétaire » tous les deux ans… il me téléphone avant de venir séjourner chez nous comme chaque année.

Voici ce qui circule au Liban, rumeurs et « toile ». Comme je le mets en garde contre un risque d’enlèvement, là où il est, près de Baalbeck et qu’il peut se trouver quelque traître dans son village pour le livrer, les Français valant de l’or maintenant, il répond qu’en zone chiite, ce n’est pas le risque, et il développe. L’Etat islamique est une création des Américains, leur projet de 2001, morceler au maximum le Proche-Orient en petits Etats, notamment l’Irak trop puissant en trois Etats : un sunnite, un chiite et un kurde. Evidemment, éliminer Bachar mais ils en auraient été empêchés l’été de 2013 par Poutine. Les bombardements sont pour la montre et ne dérangent guère les djihadistes. Comme je demande l’intérêt des Américains là-dedans, ce serait de sécuriser leurs approvisionnements en multipliant les intervenants. J’aurais plutôt vu, s’il y a artifice et manœuvre, ce que les Américains tentent et réussissent depuis la chute de l’Union soviétique : donner motif au maintien et au renforcement de leur protectorat politique et militaire sur l’Europe occidentale alourdie à dessein par l’ancien domaine soviétique d’Europe orientale. Et comment expliquer qu’on puisse détruire à distance un gars en fauteuil roulant à Gaza et ne pas se faire Bachar de la même manière. Il partage ma perplexité. Qu’on n’ait rien vu de l’ « accident » de la Malaysian Airlines en Ukraine alors que tout était braqué sur l’est de ce pays… Certainement, malaise des militaires aux Etats-Unis comme chez nous : les dires du chef d’état-major au Sénat, les spontanéités de Le Drian avant un conseil de défense. Non seulement, bombarder en Syrie mais des troupes « au sol ». Ce dont ne veulent pas les politiques. Ce que je crois, sans conclure, c’est que les habiletés américaines depuis un siècle (prédation des colonies espagnoles, non-ratification du traité de Versailles pourtant en grande partie inspiré par eux, retard à chaque guerre mondiale pour intervenir, expéditions d’Afghhanistant et d’Irak) ont conduit chaque fois à des catastrophes, celles-ci peu avantageuses pour l’Europe, et aussi pour eux : leurs morts aux deux guerres, et au Vietnam, et sans doute dix-mille hommes au Proche-Orient depuis dix ans.



après-midi 

Alors que ce matin je me posais la question : l’Allemagne ne fonde-t-elle pas depuis une vingtaine d’années sa puissance économique non seulement sur sa capacité à conserver son patrimoine industriel en propre, mais par une utilisation de sa puissance commerciale ? celle-ci à la disposition des exportations chinoises transitant et se rebaptisant chez elle : vg. les ampoules électriques, elles-mêmes favorisées par des normes européennes, ayant interdit nos produits habituels et d’ailleurs moins chers ? deux économistes de renom outre-Rhin, l’un apparenté au SPD et l’autre à la CDU diagnostiquent avec inquiétude une panne de l’innovation et un défaut d’investissement en Allemagne. L’Allemand épargne beaucoup, mais investit peu, les insfrastructures sont lacunaires, les salaires n’augmentent guère et sur dix-quinze ans l’Allemagne a une croissance et des gains de productivité plutôt en-dessous de la moyenne européenne. Ce qui prolonge mon raisonnement de ce matin (celui sur les ampoules électrique, je me le répète chaque fois que cherche à retrouve mes anciennes), la France, au moral baissier, aux différents indices calamiteux, atteint un certain fond, propice à une lucidité qui n’est nôtre que dans l’adversité… Si le vice-chancelier ministre de l’Economie fait siens ces deux livres, en revanche Angela Merkel garde comme cap unique l’équilibre des comptes et la résorption de la dette.

Gérard Larcher, qui a promis un meilleur restaurant aux sénateurs, va retrouver la présidence du Sénat qu’il avait déjà exercée de 2005 à 2011. Primaire dans le groupe UMP qui lui donne 87 voix contre quelques 50 à Raffarin. Je persiste à croire comme il y a dix ans que raffarin aurait ratissé au centre et à gauche alors que Larcher ne sera que l’élu de l’U.M.P. Il est dit que des recommandations de viter Raffarin serait venues de l’entourage de Sarkozy et que cela aurait nui donc à l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac (ou plutôt de Bernadette…).

Abou Sayaf aux Philippines menace à l’Allemagne de décapiter deux otages de sa nationalité, si… si quoi ?


[1] - Job III 1 à 23 passim ; psaume LXXXVIII ; évangile selon saint Luc IX 51 à 56

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